Curtiss Model T

gros hydravion expérimental durant la Première Guerre mondiale
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Le Curtiss Wanamaker Triplane, ou Curtiss Model T (rétroactivement renommé Curtiss Model 3) était un gros hydravion expérimental triplan quadrimoteur de la Première Guerre mondiale.

Curtiss Model T
(caract. version à moteurs Renault)
Vue de l'avion.
Le Wanamaker Triplane, photographié à la base aéronavale britannique de Felixstowe, en 1916.

Constructeur Curtiss Aeroplane and Motor Company
Rôle Hydravion de patrouille maritime[1],[2],[3]
Statut Retiré du service
Premier vol
Date de retrait
Nombre construits 1 exemplaire
Équipage
6 membres
Motorisation
Moteur Renault 12F (cs)
Nombre 4
Type Moteurs V12 à refroidissement liquide
Puissance unitaire 240 ch, soit 180 kW
Dimensions
Envergure 41 m
Longueur 17,93 m
Hauteur 9,55 m
Surface alaire 261,5 m2
Masses
À vide 7 096 kg
Avec armement 9 979 kg
Performances
Vitesse maximale 161 km/h
Rayon d'action 543 km
Autonomie 7 heures
Charge alaire 27,14 kg/m2

Conçu et produit par le constructeur américain Curtiss Aeroplane and Motor Company, il fut le premier appareil quadrimoteur conçu aux États-Unis. Toutefois, un seul exemplaire fut construit (le No. 3073)[4], une commande de 19 exemplaires supplémentaires pour le Royal Naval Air Service (RNAS) britannique ayant été annulée. À l'époque de sa fabrication, le Triplane était le plus gros hydravion au monde[1].

Conception et développement

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En 1914, l'homme d'affaires américain Rodman Wanamaker (en), avant l'éclatement de la Première Guerre mondiale, avait demandé à la compagnie Curtiss de construire un gros hydravion, le Curtiss America, pour gagner le prix de 10 000 £ mis en jeu par le quotidien britannique Daily Mail, attribué au premier aéronef à franchir l'Atlantique. En 1915, Wanamaker demanda à Curtiss de construire un nouvel appareil, encore plus grand, pour franchir l'Atlantique, celui-ci recevant la désignation de Wanamaker Triplane, ou Curtiss Model T, ensuite renommé Curtiss Model 3 lorsque Curtiss modifia son système de désignation[1].

Les premières coupures de presse montrèrent un gros triplan, long de 17,9 mètres et avec trois ailes d'envergure identique, de 40,5 mètres. L'avion, afin de pouvoir emporter de l'armement lourd, devait selon les estimations avoir une masse en charge de 9 750 kg, et devait être propulsé par six moteurs de 140 ch (104 kW) entraînant trois hélices, deux étant en configuration tractrices, et la troisième étant propulsive[3].

Le Royal Naval Air Service (RNAS) britannique passa commande de 20 exemplaires du nouvel avion, le premier étant achevé à l'usine Curtiss de Buffalo, dans l'état de New York, en [5]. Il s'agissait alors du premier quadrimoteur produit aux États-Unis, et d'un des plus gros avions du monde[2]

Bien qu'ayant une taille et une masse similaires à celles citées par la presse écrite, le Model T fut en fait équipé d'ailes aux envergures inégales, avec une aile supérieure de 40,84 m, tandis qu'il était propulsé par quatre moteurs Curtiss V-4 de 250 ch (187 kW) en configuration à hélices tractrices, installés individuellement sur l'aile centrale, configuration inhabituelle pour l'époque. Les deux pilotes et l'ingénieur de vol disposaient d'une cabine fermée, similaire à celle de l'America, alors que pour réduire les efforts à appliquer aux commandes, de petites éoliennes pouvaient être connectées aux câbles des ailerons par des embrayages actionnés électriquement, agissant alors comme une forme d'assistance aux commandes[1].

Les moteurs Curtiss V-4 ne furent pas disponibles quand le prototype fut achevé, et il n'effectua donc aucun vol aux États-Unis. Il fut toutefois envoyé en Angleterre par bateau puis rassemblé à la Seaplane Experimental Station de Felixstowe (RNAS Felixstowe), où il fut doté de moteurs français Renault de 240 ch (180 kW). Bien qu'étant plus tard rééquipé de Rolls-Royce Eagle de 250 ch, il se montra décevant et fut victime de dommages trop importants dès son premier vol[6]. Les 19 exemplaires restants de la commande initiale furent annulés. L'avion donna toutefois de l'inspiration à John C. Porte, de la Seaplane Experimental Station, qui construisit plus tard un gros hydravion à cinq moteurs de conception similaire, le Felixstowe Fury[1],[7],[8].

Utilisateur

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Galerie photographique

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Notes et références

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  1. a b c d et e (en) Bowers 1979, p. 136–137.
  2. a et b (en) « Curtiss Airplanes : K through Z », Aerofiles, (consulté le ).
  3. a et b (en) « A Fighting Flying Boat », Flight International magazine, Flight Global/Archives, vol. 8, no 2,‎ , p. 43–44 (lire en ligne [PDF]).
  4. (en) « Curtiss-Wanamaker Triplane », All-Aero (consulté le ).
  5. (en) Trimble 2013.
  6. (en) Johnson 2009, p. 302.
  7. (en) Bruce 1955, p. 929–932.
  8. (en) Thetford 1978, p. 386.

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) Peter M. Bowers, Curtiss aircraft, 1907-1947, Londres, Putnam & Company Ltd., , 1re éd., 640 p. (ISBN 0-370-10029-8, EAN 978-0370100296, présentation en ligne).
  • (en) William Trimble, Hero of the Air : Glenn Curtiss and the Birth of Naval Aviation, Anapolis, Maryland, États-Unis, Naval Institute Press, , 304 p. (ISBN 978-1-61251-411-6 et 1-61251-411-1, lire en ligne), chap. 9 (« Challenges Old and New »).
  • (en) E. R. Johnson, American Flying Boats and Amphibious Aircraft : An Illustrated History, McFarland, , 384 p. (ISBN 978-0-7864-5708-3 et 0-7864-5708-2, présentation en ligne), p. 302.
  • (en) Owen Thetford, British Naval Aircraft since 1912, Londres, Putnam & Company Ltd., (ISBN 0-85177-861-5).
  • (en) Tony Holmes, Jane's Vintage Aircraft Recognition Guide, Londres, Harper Collins, , 493 p. (ISBN 0-00-719292-4).
  • (en) Ray Wagner, American Combat Planes, Garden City, NY, Doubleday & Company, , 3e éd. (ISBN 0-385-13120-8).
  • (en) The Illustrated Encyclopedia of Aircraft (Part Work 1982–1985), Orbis Publishing, .
  • (en) Francis Crosby, The World Encyclopedia of Naval Aircraft, Lorenz Books, , 256 p. (ISBN 978-0-7548-1670-6).
  • (en) Michael John Haddrick Taylor, Bill Gunston et al. (préf. John W.R. Taylor), Jane's encyclopedia of aviation, Londres, Studio Editions, , 948 p. (ISBN 978-1-85170-324-1, OCLC 28177024).

Articles

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  • (en) J. M. Bruce, « Historic Military Aircraft No. 11 Part 3 : The Felixstowe Flying-Boats », Flight International magazine, Flight Global/Archives, vol. 68, no 2448,‎ , p. 929–932 (lire en ligne [PDF])

Liens externes

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