Déclaration de Kono

La déclaration de Kono fait référence à la déclaration du publiée par le Secrétaire en chef du Cabinet, Yōhei Kōno, après la conclusion d’une étude du gouvernement qui a prouvé que l’Armée impériale japonaise forçait des femmes (connues comme « femmes de réconfort ») à travailler dans les maisons d'esclavage sexuel pendant la Seconde Guerre mondiale.

Yōhei Kōno en 2006.

Description modifier

Dans cette déclaration, Kōno reconnaît que « l'armée japonaise de l'époque était impliquée, directement ou indirectement, dans l’établissement et la gestion de « stations de réconfort » » et également que « le recrutement des « femmes de réconfort » était mené principalement par des recruteurs privés, agissant en réponse à la demande des militaires ». Il ajoute que « dans plusieurs cas, ces femmes étaient recrutées contre leur volonté par la persuasion et la contrainte, etc. » et que « des fois, le personnel administratif/militaire participait directement aux recrutements » et que ces femmes « vivaient dans la misère aux stations de réconfort dans une atmosphère de coercition »[1].

Son appel ultérieur pour une recherche historique et éducative est devenu la base pour traiter le sujet de la prostitution forcée dans les livres scolaires[2]. Cela a aussi conduit à la création de l’Asian Women's Fund (en) qui a aidé et soutenu des femmes forcées à la prostitution pendant la guerre[3].

Critiques modifier

La déclaration a été critiquée par plusieurs conservateurs au Japon[4]. On débat encore si la déclaration a affirmé que la contrainte a été utilisée directement par l’Armée impériale japonaise lors du recrutement et de la détention des femmes parce que le recrutement était censé être mené principalement par des agents de recrutement privés (coréens et japonais)[5]. Shinzō Abe, lors de son premier mandat en tant que Premier ministre en 2007, a déclaré qu'il ne croyait pas que les femmes aient été contraintes par l'armée japonaise à servir dans des bordels militaires[6].

Vue d’ensemble modifier

Une équipe d'étude de cinq membres, dont Ikuhiko Hata, et présidée par un ancien procureur général, Keiichi Tadaki (但木 敬一, Tadaki Keiichi?), a étudié la déclaration de Kono. Un rapport intitulé « Les Détails des échanges entre le Japon et la Corée du sud concernant le problème des femmes de réconfort » (Asian Women Fund) a été soumis au Parlement japonais le [7] ; Yohei Kono a alors immédiatement émis une proclamation confirmant les conclusions du rapport, affirmant qu'il n'y avait rien pour lui à ajouter ou à enlever, et que tout dans le rapport était correct[8].

Références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kono Statement » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Reiji Yoshida, « Asahi Shimbun admits errors in past ‘comfort women’ stories », The Japan Times, le 5 aout 2014
  2. (en) Midori Wakakuwa, Kumiko Fujimura-Fanselow, « Backlash Against Gender Equality After 2000 », in Kumiko Fujimura-Fanselow, Transforming Japan: How Feminism and Diversity Are Making a Difference, Feminist Press at CUNY, le 15 mars 2011, p. 419. (ISBN 978-1-55861-700-1)
  3. (en) Tsuyoshi Hasegawa, Kazuhiko Togo, East Asia's Haunted Present: Historical Memories and the Resurgence of Nationalism: Historical Memories and the Resurgence of Nationalism, ABC-CLIO, le 30 juin 2008, p. 148. (ISBN 978-0-313-35613-1)
  4. (en) Julian Ryall, « Japan may revise 'comfort women' apology », Deutsche Welle, le 25 février 2014
  5. (en) Jeff Kingston, Contemporary Japan: History, Politics, and Social Change since the 1980s, John Wiley & Sons, le 30 mai 2012 p. 189. (ISBN 978-1-118-31506-4)
  6. (en) Colin Joyce, « Japanese PM denies wartime 'comfort women' were forced », The Telegraph, le 3 mars 2007
  7. (en) Details of Exchanges Between Japan and the Republic of Korea (ROK) regarding the Comfort Women Issue - From the Drafting of the Kono Statement to the Asian Women’s Fund -, Prime Minister's Official Residence (Japan), le 20 juin 2014 [PDF]
  8. (en) Japan’s Foreign Policy Options Following Asahi’s "Comfort Women" Retraction. Nippon Communications Foundation, le 9 octobre 2014

Voir aussi modifier

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