Daghaghra

tribu tunisienne

Les Daghaghra, aussi orthographié Deghaghra, Deghagha ou Ould Daghri[1], sont une tribu arabe intégrée à la confédération des Ouerghemma dans le Sud de la Tunisie.

Daghaghra

Populations importantes par région
Autres
Régions d’origine Tunisie
Langues Arabe
Religions Islam
Ethnies liées Arabes, alliés aux Ouerghemma

Origines

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Les Daghaghra sont issues de la fraction des Ouled-Selim de la tribu des Ouderna, l'une des grandes fractions des Ouerghemma[2].

Bien que les Ouerghemma soient des Berbères, les Daghaghra et beaucoup des clans qui leurs sont cousins sont des Arabes bédouins, issus des Banu Hilal et des Banu Sulaym, qui ont rejoint la tribu[3],[4].

D'autres sources rapportent que des tribus arabes debbabiennes ont intégré la fraction des Ouderna, dont les Ouled-Chehida[5],[6].

Histoire

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Issue des Ouled-Selim, avec le reste des clans apportant à cette fraction (Ouled-Debbab, Ouled-Chehida et Adjerda), ils vivent autour du ksar de Guettoufa et ont des terrains de labour, tous deux situés sur le territoire des Ouled-Abd-el-Hamid, une autre fraction des Ouderna[2].

Constituant l'une des parts de la confédération des Ouderna, les Daghaghra et les autres tribus ralliées à cette confédération sont qualifiés au début du XXe siècle de « grands nomades pillards très redoutés de leurs voisins », avant d'être sédentarisés et de devenir des pasteurs et cultivateurs qualifiés de paisibles[7],[8].

Administration

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Les Daghaghra sont rattachés au caïdat des Ouerghemma sous le protectorat français de Tunisie[9].

Personnalités

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  • Ahmed ben Amor Larbi, cheikh des Daghaghra[10].

Références

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  1. (ar) Mohamed Hassan, المدينة و البادية بإفريقية في العهد الحفصي [« La ville et le désert en Afrique à l'époque hafside »], vol. 1, Tunis, Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis,‎ , 863 p. (ISBN 978-9973-922-48-9, lire en ligne), p. 280.
  2. a et b Association française pour l'avancement des sciences, La Tunisie : histoire et description, t. I, Paris, Berger-Levrault, , 495 p. (lire en ligne), p. 477.
  3. (ar) « تطاوين التونسية موطن الديناصورات والقصور الصحراوية والتآخي بين الأعراق » [« Tataouine, Tunisie : terre de dinosaures, de ksour du désert et de fraternité interraciale »], Al-Quds al-Arabi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (ar) « مدينة تطاوين في تونس » [« La ville de Tataouine en Tunisie »], sur mawdoo3.com,‎ (consulté le ).
  5. André Louis, « Le monde "berbère" de l'extrême sud tunisien », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, vol. 11, no 1,‎ , p. 115 (DOI 10.3406/remmm.1972.1145, lire en ligne, consulté le ).
  6. André Louis, Nomades d'hier et d'aujourd'hui dans le Sud tunisien, Aix-en-Provence, Édisud, , 334 p. (ISBN 2-85744-036-7, lire en ligne), p. 16.
  7. Émile Violard, La Tunisie du Nord, vol. 1 : Le contrôle civil de Souk-el-Arba, Tunis, Société anonyme de l'imprimerie rapide, , 98 p. (lire en ligne), p. 38.
  8. Jean Thomas, À travers le Sud Tunisien, Paris, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, , 100 p. (lire en ligne), p. 45.
  9. Paul Lambert, « Deghagha », dans Dictionnaire illustré de la Tunisie : choses et gens de Tunisie, Tunis, C. Saliba aîné, , 468 p. (lire en ligne), p. 150.
  10. « À l'honneur », Climats, no 290,‎ 5-11 juillet 1951, p. 6 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

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