Dagpo Rinpotché
Dagpo[1] ou Dhagpo (དགས་པོ) Rinpotché (né le 6 février 1932 dans le Kongpo au Tibet) [2], grand maître du bouddhisme tibétain, arrivé en France en 1960, professeur de la langue tibétaine à l'Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales), fondateur de l'Institut Ganden Ling, et généralisateur éminent de l'école guéloupa (Gelupa) du Véhicule du Diamant du bouddhisme.
Naissance |
Kongpo ( Tibet) |
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Nationalité | tibétain |
École/tradition | Gelugpa |
Maîtres | Dalaï-lama, Ling Rinpoché et Trijang Rinpoché |
Disciples | Thoupten Phuntshog, Marie-Stella Boussemart |
Site | http://www.gandenling.org/ |
Appellations
modifierDagbo est le nom d'une ancienne région du Tibet, le Vénérable portait déjà ce nom durant sa vie précédente. À l'inalco il était nommé Monsieur Jhampa (བྱམས་པ bienveillant, c'est aussi le nom en tibétain du prochain Bouddha Maitreya) ; son nom complet est Dagpo Losang Jamphel Jhampa Gyamtsho Rinpotché[3].
Biographie
modifierLe vénérable est né dans la région du Kongpo du Tibet , il est reconnu enfant comme réincarnation (tulkou, lama réincarné) d’un maître prestigieux, Dagpo Jampel Lhundrup Lama (1845-1919) par le 13e Dalaï Lama. Considéré comme une réincarnation d'une lignée le reliant à Serlingpa et Marpa, le maître de Milarépa, le jeune garçon est élevé dans des monastères au Tibet. Il entreprend des études monastiques dès l'âge de six ans. Il reçoit les enseignements bouddhistes gelugpa dans la plus pure tradition, accomplissant ses études à partir de 1939 au monastère de Bamtcheu, et de 1945 à celui de Dagpo Datsang, réputé pour sa discipline rigoureuse et le bon niveau des études.
À Dagpo Datsang, il rencontre Thoupten Phuntshog lequel ne le quittera plus, devenant son ami, son intendant, son frère[4] et son disciple. À 24 ans, il est entré au grand monastère de Drépung Gomang près de Lhassa, pour y approfondir ses études de philosophie bouddhiste. Il deviendra alors docteur en philosophie bouddhiste (guéshé).
En 1959, il s'enfuit du Tibet avec Thoupten Phuntshog[5], en raison de la répression systématique de la Chine à l'égard des religieux tibétains, et s'exile en Inde. En 1960, il arrive avec Thoupten Phuntshog à Paris[5]. Remarqué par des tibétologues occidentaux pour sa vaste érudition et son ouverture d'esprit, il est invité par Rolf Stein de l'École pratique des hautes études pour apporter son concours à des recherches sur la civilisation tibétaine. Il enseignera sa langue et la culture tibétaine à l'INALCO durant près de 30 ans. Marie-Stella Boussemart, une de ses élèves[6] est devenue sa traductrice[7].
En 1973, Dagpo Rinpoché et Thoupten Phuntshog acquièrent la nationalité française[8].
En 1978, il crée le centre bouddhique de Ganden Ling qui est reconnu en 1995 par le gouvernement français comme une congrégation. La congrégation Ganden Ling[9], d'obédience Gelugpa, est basée à Veneux-les-Sablons. Depuis 1978, il donne des enseignements sur le bouddhisme, en France et dans de nombreux pays étrangers (Italie, Allemagne, Pays Bas, Suisse et Belgique, mais aussi Inde, Malaisie, Indonésie, Thaïlande et Singapour). Il fonde en 1991 l'association Entraide Franco-Tibétaine[10] dont l'action est motivée par des raisons humanitaires et la volonté de préserver une culture et une spiritualité tibétaines menacées de disparition. L'Abbé Pierre en a été le président d'honneur. En 1994, il fonde l'Institut Guépèle, une association culturelle qui organise des réunions régulières à Paris et à Veneux[11].
En janvier 2023, 3 émissions sagesses bouddhistes diffusées sur France 2 sont consacrées à Dagpo Rimpoché. Elles sont accessibles sources 1, 12 et 13.
Son action
modifierDepuis 1978, il enseigne le bouddhisme en France mais aussi dans de nombreux pays d’Europe et d’Asie et il apporte de l’aide aux réfugiés tibétains en Inde, notamment aux maisons de retraites, hôpitaux et monastères (en particulier aux monastères de Dagpo Datsang et Gomang Datsang). Il a également publié plusieurs textes et ouvrages dont une bibliographie. Il est aussi intervenu de nombreuses fois à la radio [12] et la télévision pour la défense du Tibet.
Sources
modifier- « Dagpo Rimpoché, le lama venu du tibet » [vidéo],
- Dagpo Rinpotché, Jean-Philippe Caudron, Le lama venu du Tibet
- https://web.archive.org/web/20071023123412/http://www.kalacakra.org/calendar/tdata/pl_1931.txt
- Jean-Philippe Caudron, in Le Lama venu du Tibet, Dagpo Rinpoché, ed. Grasset, 1998, 243p, (ISBN 2-246-55131-5), p. 149
- Emission Voix Bouddhistes du 27 janvier 2002 "J'ai connu le Tibet libre", Voix bouddhistes
- « Editions Mahayana / La transmission du Dharma en français », sur yogini.com (consulté le ).
- CLAIRE LESEGRETAIN, « La représentante des bouddhistes de France reçue par le ministre de l’intérieur », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
- Dagpa Rimpoché, Le lama venu du Tibet, 2014 : "La nationalité française nous a été accordée, à Guéshélags et moi,en 1973. "
- Congrégation Ganden Ling
- / Entraide Franco-Tibétaine
- Programme de l'Institut Guépèle
- Emission de France Culture du 21 mars 2023 "Comprendre le bouddhisme tibétain"
- « Dagpo Rimpoché, l'enseignant » [vidéo], sur Sagesses Bouddhistes, (consulté le )
- « Dagpo Rimpoché, l'universalité du bouddhisme » [vidéo], sur Sagesses Bouddhistes,
Bibliographie
modifierLivres
modifier- Le Lama venu du Tibet. Autobiographie, éd. Grasset et Fasquelle, 1998, 243 p, (ISBN 2-246-55131-5)
- L'esprit et ses fonctions : enseignement donné à l'Institut Vajra Yogini du 2 au , éd. Vajra Yogini, 2002, 102 p, (ISBN 2-911582-21-7)
- Le calme mental (1993), trad. Marie Stella Boussemard, éd. Vajra Yogini, 2002, 60 p, (ISBN 2-911582-13-6)
Préface
modifier- Roland Barraux, Histoire des Dalaï-Lamas, Albin Michel 2002, (ISBN 978-2-226-13317-5)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier