Damien Bariller

homme politique français, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (1992-2004), membre du comité central du Front national au début des années 1990

Damien Bariller
Illustration.
Fonctions
Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur

(12 ans)
Conseiller municipal d'Aix-en-Provence

(6 ans)
Biographie
Date de naissance (57 ans)
Lieu de naissance Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Nationalité Français
Parti politique FN (jusqu'en 1995)
MNR (1998-2003)
MPF (2003-2006)
Diplômé de Université de Provence Aix-Marseille I
IEP de Paris
Profession Responsable de communication

Damien Bariller, né le à Aix-en-Provence, est un ancien homme politique français.

Biographie modifier

Origines et études modifier

D'après Le Nouvel Observateur, son père est « un architecte giscardo-centriste d'Aix-en-Provence »[1].

Ancien élève de khâgne, il fait des études d'histoire et de philosophie à l'université de Provence Aix-Marseille I, puis obtient un troisième cycle en histoire des idées politiques du XXe siècle à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po)[2].

Carrière politique modifier

Il assiste à des colloques du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) pendant qu'il achève sa maîtrise d'histoire[3] et son DEUG de philosophie[1]. Influencé par Drieu la Rochelle, il explique son adhésion à la Nouvelle Droite pour des raisons « littéraires » autant que par « anti-atlantisme »[1].

En 1987, il devient responsable des jeunes du FN dans les Bouches-du-Rhône[1]. Membre du Front national (FN) puis du Mouvement national républicain (MNR), il est conseiller municipal d'Aix-en-Provence de 1995 à 2001, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1992 à 2004, et membre du comité central du FN[Quand ?]. Au début des années 1990, il rédige deux ouvrages sur l'histoire de ce dernier, le premier en collaboration avec Roger Holeindre et le second avec Franck Timmermans[réf. nécessaire]. Il coécrit également avec Bruno Mégret et Jean-François Jalkh le manuel Militer au Front (1991), présenté comme un « kit complet de la formation militante frontiste » mais qui s'est avéré « inadéquat et faillible » selon Franck Timmermans[4]. Sous la période mégrétiste, il est responsable, avec Philippe Olivier et son frère Jacques ainsi que Frank Marest, de l'Atelier de propagande (APFN), présenté par Valérie Igounet comme une « sorte d'agence de publicité interne qui pose les bases de la communication autour de l'image Le Pen »[5].

En 1993, il se présente aux élections législatives, dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône. il est battu au second tour par Bernard Tapie à l'issue d'une triangulaire.

En 1996, il suscite l'intérêt des médias et des analystes politiques en se qualifiant au second tour pour l'élection législative partielle, à nouveau dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône, face au maire PCF de Gardanne Roger Meï, lequel est finalement élu. Cette élection, qui avait vu l'élimination au premier tour du candidat de centre gauche Bernard Kouchner (représentant le PS et le PRG), était le premier scrutin où FN et PCF se trouvaient face-à-face au second tour, au détriment des partis plus modérés[6].

Proche de Bruno Mégret[7], il est, dans les années 1990, directeur de son cabinet au FN et le rédacteur de la trame de ses discours et ses livres[2]. Lors de la scission du mouvement en 1998, Bariller suit Bruno Mégret au MNR. Il est ensuite directeur de communication de la mairie de Vitrolles et président du groupe « Droites indépendantes et apparentés » (DIA) au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

En 2002, il échoue à nouveau au second tour de l'élection législative face à Roger Meï, dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône.

Il rejoint en 2006 le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers[8].

En 2008, candidat sur une liste divers droite — soutenue par le MPF — aux municipales d'Aix-en-Provence, il appelle au second tour à voter pour la maire sortante, Maryse Joissains.

Il devient par la suite directeur de communication de la société d'économie mixte d'équipement du pays d'Aix (SEMEPA)[9],[10].

Ouvrages modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d Carole Barjon, « Damien Bariller, 25 ans, chef de cabinet de Bruno Mégret », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b « Autour de Le Pen, cinq fidèles parmi les fidèles », dans Les Échos, .
  3. L'Action française en Provence (1927-1939) : du zénith au crépuscule (mémoire de maîtrise en histoire), Marseille, université de Provence Aix-Marseille 1, (présentation en ligne)
  4. Valérie Igounet, « La formation au Front national (1972-2015) », dans Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer, Les Faux-semblants du Front national, Presses de Sciences Po, , p. 286-287.
  5. Valérie Igounet, « Idées et image des Le Pen : quoi de neuf ? », sur blog.francetvinfo.fr/derriere-le-front, (consulté le ).
  6. Renaud Dély, « PS et majorité tirent les leçons de Gardanne. Pour mieux les implanter, les socialistes désigneront leurs candidats un an avant les législatives », sur liberation.fr, Libération, .
  7. Bruno Mégret, Le Chagrin et l'espérance, chapitre 3, « La purge à tout prix. De la nomination du directeur de la campagne européenne au conseil national du 5 décembre » : « deux de mes plus proches collaborateurs, Damien Bariller et Philippe Olivier ».
  8. Fédération MPF des Bouches-du-Rhône
  9. « Aix : la Semepa réconcilie la ville », sur servirlepublic.fr, Servir le public, .
  10. Philippe Bidalon, « Municipales à Aix-en-Provence : la « méthode » Joissains », sur lexpress.fr, .

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • « Le nègre en chemise », dans Mégret, facho devant : la montée du petit brun qui veut la peau du gros blond, Paris, Le Canard enchaîné, coll. « Les Dossiers du Canard » (no 24), (BNF 3717482), p. 29.

Liens externes modifier