Daubenya aurea

espèce de plantes

Daubenya aurea est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Asparagacées. Ces rares plantes à bulbes, qui fleurissent au ras du sol, sont originaires de la province du Cap-Nord, en Afrique du Sud. En danger d'extinction dans leur habitat d'origine, ce sont des curiosités qui séduisent les amateurs d'horticulture.

Daubenya aurea
Description de cette image, également commentée ci-après
Floraison d'un spécimen cultivé de Daubenya aurea
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Ordre Asparagales
Famille Asparagaceae
Genre Daubenya

Espèce

Daubenya aurea
Lindl., 1835[1]

Synonymes

  • Daubenya aurea var. coccinea (Harv. ex Baker) Marloth[1]
  • Daubenya coccinea Harv. ex Baker[1]
  • Daubenya fulva Lindl.[1]
  • Massonia aurea (Lindl.) G.Don[1]
  • Massonia lutea Lindl.[1]

Description modifier

Les bulbes restent au repos pendant l'été et l'automne en Afrique du Sud, et fleurissent à partir de juillet-août, mais surtout en septembre[2].

Chaque bulbe développe deux feuilles opposées, étalées au sol, vertes, de forme ovoïde s'affinant vers la pointe, qui mesurent jusqu'à 11 cm chacune pour 6 cm de large. L'aspect étrange de l'inflorescence qui apparait entre les deux feuilles évoque plutôt le corail ou autre organisme marin. Les fleurs tubulaires jaunes ou rouges, sont rassemblées en une grappe de forme étoilée qui, vue de loin, fait penser à une grosse tulipe sans tige de 5 cm de haut. Vues de près, les fleurs extérieures sont irrégulières avec trois segments en forme de cuillère presque égaux, plus longs que le tube, et trois petits segments intérieurs en forme de lance. Tandis que les segments extérieurs sont plus longs que les étamines, les étamines sont plus longues que les fleurs intérieures[2],[3].

Les plantes sont pollinisées par des scarabées et produisent ensuite des capsules à consistance de papier, d'où sortent des graines lisses et brillantes[3].

Habitat et répartition modifier

Cette plante rare pousse dans les Roggeveld Mountains (en), dans l'actuelle province du Cap-Nord, en Afrique du Sud. On la rencontre sur des plateaux constitués d'argile dérivé de dolérite, humidifiés par la saison des pluies. Elle supporte bien le gel et la neige, le froid étant même un facteur stimulant la floraison de cette plante[2],[3],[4].

Classification modifier

Daubenya aurea, planche botanique de 1835, illustration de la publication originale.

Cette espèce a été décrite en 1835 par le botaniste britannique John Lindley (1799-1865)[5]. L'épithète spécifique aurea signifie « dorée »[6], faisant référence à la couleur jaune d'or des fleurs[2].

C'est un spécimen de Daubenya aurea qui sert de type nomenclatural pour le genre Daubenya[7], nommé ainsi en hommage au botaniste, géologue et chimiste britannique Charles Daubeny (1795-1867) qui cultivait l'espèce au jardin botanique de l'université d'Oxford[2].

En classification classique de Cronquist (1981)[8], les espèces de ce genre étaient placées dans les Liliaceae, en classification phylogénétique APG (1998)[9] le genre est assigné à la famille des Hyacinthaceae et en classification phylogénétique APG III (2009)[10], la famille des Hyacinthacées n'est plus reconnue et les espèces sont classées parmi les Asparagacées, ou bien dans la sous-famille des Scilloideae[11].

Utilisation modifier

Les graines et les bulbes sont commercialisés pour l'horticulture[2].

Il n'est pas connu d'usage médicinal ou traditionnel pour cette plante[2].

Horticulture modifier

Les bulbes se divisant rarement, la plante est multipliée de préférence par graines, dans un substrat fertile et bien drainé. Elles germent en 6 semaines et les plantules seront rempotées pendant la période de repos des bulbes. Après cette période, la plante est exposée à la lumière du soleil et les arrosages peuvent reprendre. Elles fleuriront la troisième année. Il est recommandé de supprimer les fleurs dès qu'elles sont fanées pour éviter l'apparition de la pourriture grise[2].


Statut de conservation modifier

L'espèce est considérée comme étant en danger sur la liste rouge des espèces d'Afrique du Sud[12].

Références modifier

  1. a b c d e et f The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 16 avril 2019
  2. a b c d e f g et h (en)Daubenya aurea sur le site du South African National Biodiversity Institute (SANBI)
  3. a b et c (en) Daubenya sur le site de la Pacific Bulb Society.
  4. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 16 avril 2019
  5. (en) Edwards's Botanical Register 21, planche 1813. 1835. Lire en ligne.
  6. Lorraine Harrison, Le latin du jardinier. Editions Marabout, 2012.
  7. (en) Référence Tropicos : Daubenya Lindl. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
  8. (en) Arthur Cronquist, An Integrated System of Classification of Flowering Plants, New York, Columbia University Press, (ISBN 0-231-03880-1, OCLC 1136076363, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  9. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An ordinal classification for the families of flowering plants », Annals of the Missouri Botanical Garden, Jardin botanique du Missouri, vol. 85, no 4,‎ , p. 531–553 (ISSN 0026-6493, 2162-4372, 0893-3243 et 2326-487X, DOI 10.2307/2992015, JSTOR 2992015, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  10. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X)Voir et modifier les données sur Wikidata
  11. (en) Michael F. Fay, James L. Reveal et Mark W. Chase, « A subfamilial classification for the expanded asparagalean families Amaryllidaceae, Asparagaceae and Xanthorrhoeaceae », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 161, no 2,‎ , p. 132–136 (ISSN 0024-4074, DOI 10.1111/j.1095-8339.2009.00999.x, lire en ligne, consulté le )
  12. « Threatened Species Programme | SANBI Red List of South African Plants », sur redlist.sanbi.org (consulté le )

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