Dave Turmel
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Dave Turmel dit Pic, né en mai 1996 à Lévis, est un criminel québécois.
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| Dave Turmel | |
| Gangstérisme | |
|---|---|
| Information | |
| Naissance | Lévis (Québec, Canada) |
| Surnom | Pic |
| Condamnation | 2014 2019 |
| Sentence | 3 ans de pénitencier en 2014. 12 mois de prison en 2019. |
| Période | 2014 - aujourd'hui |
| Arrestation | 2015 |
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Il est à la tête du Blood Family Mafia (BFM), un gang de rue d’allégeance rouge[1] qui se livre à du trafic de drogue ainsi que diverses activités criminelles et est présentement impliqué dans un conflit armé avec les Hells Angels.
La police fiche BFM comme étant l’un des 80 groupes criminels les plus actifs et dangereux dans la province.[réf. nécessaire]
Selon un reportage d’enquête diffusé le 16 février 2024 dans l’émission JE sur la chaîne québécoise LCN, Turmel est présentement en exil au Portugal en Europe et ce depuis l’été 2023[2].
Carrière criminelle modifier
En mai 2014 alors qu’il est âgé de 18 ans depuis quelques heures seulement, il se dispute avec des amis lors d’une sortie au bar et poignarde deux de ceux-ci. Le premier est atteint aux côtes et à la hanche tandis que le second est atteint au poumon[3]. Dave est arrêté et condamné plus tard à 3 ans de pénitencier. En prison, les gardiens lui saisissent un objet contondant, un pic artisanal qu’il a fabriqué lui même[3].
En 2018, il est arrêté pour avoir menacé un homme avec un bâton de baseball[4].
En mars 2019, Pic retourne en prison après avoir été arrêté avec un pistolet de calibre .45 chargé. Il est libéré après 12 mois[3].
En juillet 2023, dans le cadre du projet MALSAIN de la Sûreté du Québec, Dave et six autres de ses complices sont recherchés par la police pour du trafic de stupéfiant. Cependant, Turmel et un autre homme avaient déjà quitté le pays[2]
Selon des rapports policiers, Dave Turmel aurait également amenés plusieurs femmes à se prostituer dans plusieurs villes canadiennes tel que Toronto, Winnipeg et Ottawa. Il n’a cependant jamais été accusé de proxénétisme[3].
Une ex-prostituée qui travaillait pour lui le décrit comme étant un « agressif » qui « joue au mafieux »[3].
Origine du conflit avec les Hells modifier
Un violent conflit sévit depuis le printemps 2023 dans la province. Selon la police, il s’agit de la plus grave crise de sécurité publique depuis la guerre des motards qui a sévit de 1994 à 2002.[réf. nécessaire] Les Hells Angels ayant la main mise sur le trafic de stupéfiants partout dans la province, les trafiquants indépendants comme Pic doivent payer une redevance de 10% sur les sommes amassées pour être autorisés à vendre sur le territoire[5].
Pic refuse de payer cette redevance à son fournisseur de drogue Mathieu Pelletier, membre des Hells Angels et fils de l’un des fondateurs du chapitre Quebec City des Hells, Marc Pelletier[6],[7].
Alors qu’il inspecte son véhicule, Pic découvre une balise GPS sous celui-ci[7]. Il soupçonne alors Mathieu Pelletier d’être derrière la pose de l'engin. Turmel est pris de panique et s’exile au Portugal vers l’été 2023. Il réussit par le fait même à échapper à la police qui voulait l’arrêter dans le cadre de l’enquête MALSAIN.[réf. nécessaire]
Un nombre d’événements violents se sont enchainés dans les régions de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Ils sont tous liés à ce conflit par les autorités policières.
Début mars 2023, la maison de Mathieu Pelletier est ciblé par des coups de feu[7].
Un ex-membre des Hells-Angels qui avait toujours de l’influence dans le milieu et qui agissait à titre de percepteur de taxes pour le compte des motards est assassiné chez lui. Michel « Doune » Guérin est tué par balles à sa résidence en novembre 2023[8]. Il était mandaté par les Hells pour « régler » cette chicane.
Un commerce de fabrication d’armoires où Guérin travaillait comme contremaître est visé par un incendie criminel dans les jours précédant son assassinat[9].
Des commerces de voitures liés à un membre influent du chapitre de Québec des Hells sont visés par des incendies[7].
La voiture et la maison d’un rappeur également motard criminalisé sont incendiés[5].
Des mini-entrepôts ayant des liens avec les Hells sont incendiés[10].
Un bar de danseuses entretenant des liens avec les motards est incendié[11].
À deux jours d’intervalle, le repaire des Hells Angels à Frampton et de Hérouxville à Trois-Rivières sont visés par des coups de feu[7].
Des meurtres sont commis : Michel Guérin, Alain Charbonneau, Kevin Plante-Ménard et Ali Bolduc-Chouabi sont tués. Tous les meurtres ont un lien de près ou de loin avec ce conflit.[réf. nécessaire]
Des individus armés liés à Pic Turmel sont arrêtés au terme d’une poursuite policière sur l’autoroute 73 alors qu’il se dirigeait commettre une tentative de meurtre[12].
Des individus lié à un club-école des Hells incarcérés dans une prison du Québec sont agressés par des membres du BFM[13].
Vingt-cinq personnes sont avisées par les policiers de la Sûreté du Québec que des informations circulent laissant croire que leur vie pourrait être en danger[7]. Michel « Doune » Guérin en faisait partie. Il est prévenu par la police quelques jours seulement avant son assassinat[14].
Le 19 février 2024, des personnes liées à Turmel tuent une personne et en blessent trois autres à Saint-Malachie, dans Chaudière-Appalaches. Les crimes sont publiés sur internet[15],[16].
Analyse modifier
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Le journaliste chevronné en affaires criminelles Daniel Renaud explique froidement la raison du succès de la rébellion menée par Dave « Pic » Turmel: les Hells Angels, au Québec, sous-traitent depuis des années la gestion directe de leur territoire aux gangs de rues. Ils craignent la police, ayant fait de la prison dans la foulée de la guerre des motards. En bref, ils n'ont plus ce caractère semi-insurrectionnel qui les a marqué pendant les années de Maurice Mom Boucher, s'étant « embourgeoisés ». Au fil du temps, les gang de rues ont développés leurs propres compétences, au point d'importer eux-même leurs marchandises, diminuant leur dépendance aux motards. Tout cela a créé les conditions parfaites pour une rébellion. Ceux qui attaquent des gardiens de prison, et donc le système, c'est désormais les hommes de Dave « Pic » Turmel[17].
Références modifier
- Meurtre de Michel «Doune» Guérin: «C’est la révolte des gangs de rue», Kathryne Lamontagne () Consulté le .
- Jérémy Bernier, « Frappe majeure à Québec: sept personnes ont été arrêtées et deux autres sont recherchées », sur Le Journal de Québec, (consulté le )
- Qui est Dave «Pic» Turmel, le caïd qui fait trembler les Hells Angels?, Kathryne Lamontagne () Consulté le .
- Kathryne Lamontagne, « Arrêté pour avoir menacé un homme avec un bâton de baseball », sur Le Journal de Québec, (consulté le )
- Des trafiquants de Québec ne veulent plus payer la «taxe» de 10% aux Hells Angels, Kathryne Lamontagne () Consulté le .
- (en-US) EastCoastCanadianCrime, « Conflict In Quebec City: Blood Mafia Family Vs. Hells Angels Quebec City Chapter », sur The Dirty News, (consulté le )
- 25 acteurs du conflit qui sévit à Québec avisés que leur vie est en danger, Eric Thibault () Consulté le .
- Gabriel Béland et Daniel Renaud, « Québec: Un ancien motard retrouvé criblé de balles », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- « Un criminel notoire tué par balles dans Charlesbourg », sur Noovo Info (consulté le )
- Cool 103,5 FM, « L’incendie de mini-entrepôts à Saint-Isidore pourrait être lié au crime organisé », sur Cool 103,5 FM (consulté le )
- Benjamin Aubert, « Le conflit dans le crime organisé derrière l'incendie au Bar de l'O ? », sur Ma Beauce, (consulté le )
- « Trois suspects épinglés en Beauce: arrêtés alors qu’ils se rendaient commettre un meurtre? », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
- « PressReader.com - Digital Newspaper & Magazine Subscriptions », sur www.pressreader.com (consulté le )
- Meurtre à Québec: Michel «Doune» Guérin savait que sa vie était menacée, Félix Séguin () Consulté le .
- Un mort et trois blessés à Saint-Malachie: importante opération de la SQ en lien avec la guerre des stupéfiants à Québec, Jean-Philippe Guilbault () Consulté le .
- Vidéo exclusive: des hommes de main du caïd Dave «Pic» Turmel se sont filmés en train de tabasser et de torturer deux proches des Hells Angels, Eric Thibault () Consulté le .
- Daniel Renaud, « Décryptage: Qui est assez fou pour s’en prendre aux Hells Angels ? », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
