David Layani
David Layani est un homme d'affaires français, créateur de la société Onepoint. En 2024, son offre de reprise du groupe Atos est acceptée, mais finalement retirée.
Directeur général Onepoint | |
---|---|
depuis |
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Propriétaire |
Distinction |
---|
Biographie
modifierJeunesse
modifierIl est né à Belleville, dans le 20e arrondissement de Paris en 1979 d'un père musicien et d'une mère travaillant dans l'événementiel. C'est un autodidacte qui quitte l'école à 16 ans (en première) pour se lancer dans l'immobilier. À 19 ans il est embauché par EMC. En 2002, il emprunte de l'argent à la banque (30 000 €) pour fonder Onepoint dans l'objectif d'en faire un point d'entrée unique pour la transformation numérique des entreprises. Il va reprendre ses études pour obtenir en 2004 son diplôme de HEC[1],[2],[3],[4].
Onepoint
modifierIl convainc Carrefour de lui confier la dématérialisation des documents du groupe[1].
En 2007 alors que la mode est plutôt à la délocalisation en Inde des sociétés de services informatiques, David Layani décide d'investir dans le redressement d'entreprises en difficultés en province[1].
Il développe pour Onepoint une gestion des ressources humaines innovante autour de la participation des salariés au capital de l'entreprise et de l'importance de la formation continue[1].
Atos
modifierC'est en 2022 qu'il fait la première offre pour reprendre pour 4,2 milliards d'euros Eviden, la branche des activités stratégiques d'Atos. L'offre est repoussée par le conseil d'administration d'Atos. David Layani entre au capital d'Atos à partir de 2023 et détient en 2024 11% du capital de l'entreprise ; il devient le premier actionnaire de l'entreprise et entre à cette occasion au conseil d'administration d'Atos. Alors qu'Atos est englué dans une dette colossale, il réunit un consortium de créanciers et présente un plan de recapitalisation d'Atos qui est accepté par le conseil d'administration de l'entreprise, devant l'offre de Daniel Křetínský[2],[3]. Sous-capitalisé, lâché par Butler, en désaccord avec les créanciers, et face à la dégradation rapide de la situation financière d'Atos, le consortium emmené par OnePoint et David Layani retire son offre de reprise d'Atos le [5],[6],[7]. Le David Layani démissionne de son mandat d'administrateur d'Atos — ainsi que Helen Lee Bouygues — et indique son intention de sortir du capital d'Atos[8].
Poursuite judiciaire
modifierEn il est mis en examen dans l'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Il est accusé de complicité de subornation de témoin ; il aurait financé à hauteur de 72 000 euros le changement de version de Ziad Takieddine[2],[9].
Distinction
modifier- Ordre national du Mérite décerné par Nicolas Sarkozy en 2019[2].
Notes et références
modifier- Patrick Cappelli, « David Layani (Onepoint), architecte de la transformation » , La Tribune, (consulté le )
- « David Layani, le sauveteur d’Atos » , Forbes, (consulté le )
- Benjamin Houry, « Ce qu'il faut savoir sur David Layani, fondateur de Onepoint qui reprend les rênes d’Atos » , (consulté le )
- Mia Goasguen-Rodeno, « Atos : qui est David Layani, l’outsider autodidacte choisi pour reprendre le groupe ? » , La Croix, (consulté le )
- « Atos : coup de théâtre, le consortium Onepoint retire subitement son offre de rachat » , La Tribune, (consulté le )
- Lucas Mediavilla, « Atos : David Layani se retire, les créanciers seuls en lice, Daniel Kretinsky en embuscade », Le Figaro, (lire en ligne)
- Olivier Chicheportiche, « Sauvetage d'Atos: le consortium mené par David Layani se retire », BFM, (lire en ligne)
- « Atos : David Layani démissionne de son poste d'administrateur, le titre dévisse à la Bourse de Paris » , Les Échos, (consulté le )
- Laurent Léger, « «Sauver Sarko» : le PDG influent David Layani dans l’ombre de l’affaire du financement libyen » , Libération, (consulté le )
Liens externes
modifier