David Levy (joueur d'échecs)

maître international du jeu d'échecs

David Neil Laurence Levy (né le à Londres) est un maître international du jeu d'échecs et un homme d'affaires connu pour son implication dans les programmes d'échecs. Il est notamment le président de l'International Computer Games Association et le créateur des olympiades informatiques. Il est également l'auteur de plus de 40 livres sur le jeu d'échecs et les ordinateurs.

David Levy
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Titres aux échecs
Maître international d'échecs (depuis ), arbitre international (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Classement Elo
2 201 ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie et carrière

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David Levy remporta le championnat de Londres junior en 1965 et 1966. Il gagna le championnat d'Écosse d'échecs en 1968 et 1975.

En 1969, il obtint le titre de maître international.

Il a représenté l'Écosse lors de six olympiades de 1968 à 1978, jouant au premier échiquier de l'équipe écossaise en 1970 et 1972[1]

Pari contre des programmes informatiques

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Au début de 1968, Levy lança un pari à quatre grands de l'intelligence artificielle (IA), avec en fin de compte un total de 1 250 £, qu'aucun programme informatique ne gagnerait un match contre lui dans les dix ans à venir[2],[3]. En 1973, il écrivait[4] :

« De toute évidence, je gagnerai mon... pari en 1978, et je le gagnerais encore si la période devait être prolongée de nouveau sur dix ans. Frappé par l'absence de progrès dans la conception pendant plus de deux décennies, j'irais jusqu'à supposer qu'un programme informatique ne gagnera pas le titre de maître international avant le tournant du siècle et que l'idée d'un champion du monde électronique ne peut se trouver que dans les pages d'un livre de science-fiction. »

Jusqu'en 1977, aucun programme informatique ne fut de taille à constituer une menace sérieuse pour Levy[5]. En , il joua un match de deux parties contre Chess 4.5, un programme dû à David Slate et Larry Atkin de l'université Northwestern qui s'était fort bien comporté dans des tournois contre des humains, y gagnant même l'open 1977 du Minnesota[5]. Après que Levy eut remporté le premier match, le second ne fut pas joué puisque Levy ne pouvait plus perdre le match[6]. Le , il joua un match en deux parties contre Kaissa : encore une fois il remporta la première match et le match se termina[7]. En , il joua un match en deux parties contre Mac Hack (en), cette fois les deux furent jouées, permettant à Levy de l'emporter par 2-0[8],[9].

Le dernier match nécessaire à Levy pour gagner son pari fut joué lui aussi à la fin , cette fois contre Chess 4.7, le successeur de Chess 4.5. Là encore Levy l'emporta, battant Chess 4.7 en un match de six rencontres par un score de 4.5 à 1.5[10],[11]. L'ordinateur fit match nul dans la deuxième partie (il avait un moment obtenu une position absolument gagnante mais fut dominé par Levy dans la fin de partie) et il gagna même la quatrième rencontre, quand Levy essaya le gambit letton, très agressif mais très risqué[12]. Levy en conclut : « J'avais prouvé que mon évaluation de 1968 était juste, mais par ailleurs mon adversaire dans ce match était beaucoup, beaucoup plus fort que ce que j'avais pu en penser quand j'avais lancé le pari[13]. » « À présent, fit-il observer, rien ne me surprendra (plus guère)[14]. »

Afin de stimuler davantage les progrès des logiciels d'échecs, Levy offrit 1 000 $ aux auteurs du premier programme d'échecs qui serait capable de le battre dans une rencontre de quatre ou six parties ; le magazine Omni y ajouta 4 000 $[13]. En 1989, les auteurs du programme Deep Thought remportèrent le prix après que leur programme avait battu Levy.

En 1996, Popular Science lui demanda son avis sur le match imminent entre Garry Kasparov et Deep Blue. Levy déclara avec confiance que « Kasparov peut l'emporter par 6 à 0 s'il le veut. J'en suis sûr, j'en donnerais ma tête à couper[15]. » En réalité, Kasparov perdit la première partie, et ne remporta le match que par un score de 4-2. L'année suivante, il perdit la revanche historique par 2½ à 3½.

Une prédiction surprenante

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Levy est également l'auteur de Love and Sex With Robots (Faire l'amour avec des robots)[16] publié aux États-Unis en 2007 par HarperCollins, et paru chez Duckworth au Royaume-Uni. Il s'agit de l'édition commerciale de sa thèse de doctorat soutenue le à l'université de Maastricht. Le retentissement est immédiat[réf. nécessaire] et a soulevé la question de savoir si dans l'avenir un humain épousera un robot[17]. En , il prédit que les robots sexuels feraient irruption sur le marché dans quelques années à peine[18].

Livres publiés

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Notes et références

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  1. Fiche de David Levy sur olimpbase.org.
  2. David Levy, Man Beats Machine!, Chess Life & Review, November 1978, pp. 600-03, at pp. 600-01.
  3. David Levy and Monroe Newborn, More Chess and Computers: The Microcomputer Revolution, The Challenge Match, Computer Science Press, Potomac (Maryland), et Batsford, Londres, 1980, p. 1. (ISBN 0-914894-07-2).
  4. David Levy, Computer Chess—Past, Present and Future, Chess Life & Review, décembre 1973, pp. 723-26, 726.
  5. a et b David Levy and Monroe Newborn, More Chess and Computers: The Microcomputer Revolution, The Challenge Match, Computer Science Press, Potomac (Maryland), et Batsford, Londres, 1980, p. 2. (ISBN 0-914894-07-2).
  6. David Levy and Monroe Newborn, More Chess and Computers: The Microcomputer Revolution, The Challenge Match, Computer Science Press, Potomac (Maryland), et Batsford, Londres, 1980, pp. 2-5. (ISBN 0-914894-07-2).
  7. David Levy et Monroe Newborn, More Chess and Computers: The Microcomputer Revolution, The Challenge Match, Computer Science Press, Potomac (Maryland), et Batsford, Londres, 1980, pp. 6-8. (ISBN 0-914894-07-2).
  8. David Levy, Man Beats Machine!, Chess Life & Review, novembre 1978, pp. 600-03, at pp. 601.
  9. David Levy et Monroe Newborn, More Chess and Computers: The Microcomputer Revolution, The Challenge Match, Computer Science Press, Potomac, Maryland, et Batsford, Londres, 1980, pp. 8-10. (ISBN 0-914894-07-2).
  10. David Levy, Man Beats Machine!, Chess Life & Review, November 1978, pp. 600-03, at pp. 601-03.
  11. David Levy et Monroe Newborn, More Chess and Computers: The Microcomputer Revolution, The Challenge Match, Computer Science Press, Potomac (Maryland) et Batsford, Londres, 1980, pp. 10-30. (ISBN 0-914894-07-2).
  12. David Levy, Man Beats Machine!, Chess Life & Review, novembre 1978, pp. 600-03, at pp. 602-03.
  13. a et b David Levy et Monroe Newborn, More Chess and Computers: The Microcomputer Revolution, The Challenge Match, Computer Science Press, Potomac (Maryland), et Batsford, Londres, 1980, p. 30. (ISBN 0-914894-07-2).
  14. David Levy et Monroe Newborn, More Chess and Computers: The Microcomputer Revolution, The Challenge Match, Computer Science Press, Potomac (Maryland) et Batsford, Londres, 1980, préface. (ISBN 0-914894-07-2).
  15. Michael Antonoff, Curtains for Kasparov?, vol. Popular Science, , 42–46 p.
  16. Le Washington Post a publié un article sur l'ouvrage le 23 décembre 2007, « « Programmed for Love ».
  17. « Sex and marriage with robots? It could happen »
  18. Guardian du 16 septembre 2009, « Let's talk about sex ... with robots »

Liens externes

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