David S. Dodge
David Stuart Dodge (né le 17 novembre 1922 et mort le 20 janvier 2009) était un homme politique américain et président de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) de 1996 à 1997.
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Université de Princeton Deerfield Academy (en) |
Activité | |
Père |
Bayard Dodge (en) |
Mère |
Mary Williams Bliss (d) |
A travaillé pour |
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Biographie
modifierJeunesse
modifierNé à Beyrouth le 17 novembre 1922, Dodge faisait partie d'une importante famille américaine étroitement liée au Liban pendant plus d'un siècle[1]. Son père était Bayard Dodge, un ancien président de l'AUB, son grand-père maternel était Howard Bliss, également ancien président, et son arrière-grand-père était Daniel Bliss, fondateur de l'AUB en 1866[2]. Son grand-père paternel, Cleveland Hoadley Dodge, était l'un des fondateurs de la Near East Foundation[3].
Dodge continue ses études secondaires à la Deerfield Academy et obtient en 1945 un BA de l'Université de Princeton. Pour sa maîtrise, également à Princeton, il étudie l' arabe et le Moyen-Orient[1].
Carrière
modifierDodge a servi dans l' OSS pendant la Seconde Guerre mondiale . Après la guerre, il trouva un emploi chez Aramco à la fin des années 1940 et travailla pour la Trans-Arabian Pipeline Company ; le Tapline (TAPCO) de 1952 à 1977. Il retourna aux États-Unis et fut président de la Near East Foundation de 1977 à 1979[1],[4].
En 1961, M. Dodge avait rejoint le conseil d'administration de l'AUB. En 1979, il retourne à Beyrouth et rejoint la faculté de l'AUB. Il est promu président par intérim de l'AUB de 1981 à 1982. M. Dodge déménage ensuite à Princeton, New Jersey, où il travaillé brièvement comme secrétaire-archiviste de l'Université de Princeton. La même année (1983), il rejoint le conseil d'administration de l'AUB. Il est président de l'AUB de 1996 à 1997 depuis ses bureaux de New York[1],[2],[4].
Au cours de sa carrière, Dodge a également été président de la Cleveland H. Dodge Foundation[2].
Otage
modifierLe 19 juillet 1982, alors qu'il se rendait à son domicile à Beyrouth, Dodge est enlevé par des milices chiites pro-iraniennes. Il est initialement detenu dans la vallée de la Bekaa au Liban, avant d'être transporté par avion en Iran. Il séjournera dans une prison près de Téhéran et détenu jusqu'à sa libération exactement un an plus tard. Il est libéré grâce aux efforts du régime syrien d' Hafez el-Assad[5], et de son frère Rifaat el-Assad qui entretenait alors des liens avec des membres du régime iranien de Rouhollah Khomeini[6]. "L'enlèvement et les efforts diplomatiques qui ont suivi pour obtenir la libération de M. Dodge ont fait l'objet d'une couverture médiatique mondiale." [1]. Dodge était l'un des premiers Américains kidnappés dans une suite d'événements connus sous le nom de l'Affaire des otages du Liban. Certains otages furent tués et d'autres libérés après de nombreuses années, dont Terry A. Anderson . Malcolm H. Kerr, qui a succédé à Dodge en tant que président de l'AUB, et abattu devant son bureau de l'AUB en janvier 1984[2],[4],[7].
Vie personnelle
modifierDodge a épousé Doris Westfall Dodge; et sont mariés jusqu'à sa mort en 2000. Ensemble, ils eurent quatre enfants: Nina, Bayard, Melissa et Simon[1],[4].
Après la mort de sa première femme en 2000, il s'est remarié à Margaret White en 2002[4].
Dodge prend sa retraite à Princeton. Il y est décède d'un cancer le 20 janvier 2009. Il laisse dans le deuil sa deuxième épouse Margaret ( née Keating) White Dodge, une sœur, quatre enfants et quatre petits-enfants[1],[2],[4].
Références
modifier- Margalit Fox, « David Dodge, an Early Lebanon Hostage, Dies at 86 », sur The New York Times, (consulté le )
- « Death Notice: David S. Dodge », sur The New York Times, (consulté le )
- « 90th Anniversary (PDF) » [archive du ], Near East Foundation, (consulté le )
- « David Dodge dies – led American University », San Francisco Chronicle, (consulté le )
- (en) « AMERICAN IS FREED WITH HELP OF SYRIA », sur New York Times, (consulté le )
- « His Brother's Keeper », sur Time, (consulté le ) : « President Reagan publicly thanked him when, through contacts in the Iranian regime of Ayatullah Khomeini, Rifaat secured the release of David Dodge. »
- « Target America », Frontline, n.d. (consulté le )