David Samoïlov

poète russe

David Samoïlov (en russe : Дави́д Само́йлов) de son vrai nom David Samoïlovich Kaufman (Дави́д Самуи́лович Ка́уфман) (, Moscou, Tallinn) est un poète, traducteur et écrivain soviétique.

David Samoïlov
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
TallinnVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Pärnu Metsakalmistu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Conflit
Genre artistique
Distinctions
Liste détaillée
Prix d'État de l'URSS
Médaille du Jubilé des « 20 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en)
Ordre de la Guerre patriotique de 1re classe
Médaille du 30e anniversaire de la Victoire sur l'Allemagne
Médaille du Jubilé des « 60 Ans des Forces armées de l'URSS » (en)
Médaille du Jubilé des « 70 ans des Forces armées de l'URSS » (en)
Médaille du Jubilé des « 40 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en)
Médaille pour la victoire sur l'Allemagne dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945
Ordre de l'Étoile rouge
Ordre de l'Amitié des peuples
Médaille du mérite au combat
Médaille du Courage
AppointéVoir et modifier les données sur Wikidata

Il est considéré comme faisant partie de la « Génération des poètes du front » (eux-mêmes préférant se dénommer « Génération de l'année 1940 »[1]), ces poètes qui au sortir de leurs études sont partis directement au front : Boris Sloutski, Pavel Kogan, Mikhaïl Koultchitski...

Biographie

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Né dans une famille juive[2], son père Samuel Abramovich Kaufman est un célèbre médecin vénérologue de la région de Moscou[3]. C'est en mémoire de celui-ci qu'il prend le pseudonyme de Samoïlov après la guerre[4].

En 1938-1941 il étudie à l'Institut de Philosophie, Littérature et d'Histoire de Moscou (ru), où il se lie d'amitié avec Pavel Kogan, Mikhaïl Koultchitski, Nicolai Glaskov (ru), Sergueï Narovtchatov et Boris Sloutski[1]. Il publie ses premiers poèmes (alors signés David Kaufman), notamment La Chasse aux mammouths dans la revue Oktyabr [Octobre] en 1941.

Au début de la guerre d'Hiver, Samoïlov, bien que volontaire, est empêché d'aller au front pour raison de santé. Lors de la Grande Guerre patriotique, il est envoyé à Viazma pour creuser des tranchées, mais, malade, il est évacué à Achgabat[4]. Puis en 1942, il est envoyé sur le front de Volkhov à Tikhvine. Le il est grièvement blessé au bras gauche par des éclats d'obus. Après sa convalescence, il incorpore en , les troupes du 1er Front de Biélorussie, qui l'emmène jusqu'à Berlin. Pour son courage et son héroïsme pendant la guerre, Samoïlov reçoit la médaille du Mérite au combat (1944) et de l'ordre de l'Étoile rouge (1945)[4].

Après la guerre, il s'est illustré comme traducteur, traduisant en russe des poèmes du hongrois, du lituanien, du polonais, du tchèque... il est alors admis à l'Union des écrivains. Il travaille aussi pour la radio.

S'il publie de nouveau des poèmes en revue (Versets de la nouvelle ville est ainsi publié en 1948 dans la revue Banner), son premier recueil ne paraît qu'en 1958. Durant la période 1960-1975, la guerre reste le thème majeur de son travail. En 1970, il rencontre un certain succès avec le recueil Jours (1970), ce qui lui permet de publier Équinoxe en 1972, une anthologie de ses meilleurs poèmes.

En 1967, David Samoïlov se retire dans un village non loin de Moscou : Opalikha (Опалиха), prenant une part toute relative à la vie littéraire semi-officielle. Samoïlov fréquente alors : Fazil Iskander, Youri Levitanski, Boulat Okoudjava, Nikolaï Lioubimov (ru), Zinovi Gerdt[4]...

En 1974, il publie Vague et pierre que les critiques considèrent comme « le plus pouchkinien de ses livres », porteur d'une voix nouvelle[4].

Vers la même année[5], il s'installe à Pärnu, ville côtière d'Estonie. Samoïlov y écrit de nouveaux poèmes, publiant régulièrement jusqu'à sa mort de nouveaux recueils : Nouvelle (1978), Les Lignes des mains (1981), Poignée (1989)… L'une de ses poésies de cette époque, Lorsque nous étions en guerre..., rencontre un succès tout particulier et est adapté en chanson par le barde Viktor Stolyarov.

Il continue en parallèle son travail de traduction (traduisant notamment des auteurs estoniens : Lydia Koidula, Jaan Kross, Ellen Niit, Paul-Eerik Rummo[6]). Il écrit des chansons pour le théâtre et le cinéma, participe à la création de plusieurs spectacles au théâtre de la Taganka, au Théâtre dramatique Maria Iermolova.... En 1988 l'écrivain reçoit le prix d’État de l'URSS[4].

En 1990, une importante édition en deux volumes de l'ensemble de son œuvre poétique voit le jour.

David Samoïlov est décédé le à Tallinn, juste après avoir prononcé un discours en hommage à Boris Pasternak[4]. Il est enterré au cimetière des Bois à Pärnu.

Depuis 1962, Samoïlov a tenu un journal, qui sera partiellement publié à titre posthume : Памятные записки (Mémoires) (1995). Par ailleurs, l'humour brillant de Samoïlov l'a amené à écrire de nombreuses parodies, épigrammes, romans épistolaires humoristiques, etc. Ceux-ci ont été recueillis par l'auteur et ses amis dans un livre posthume В кругу себя (Dans le cercle même) (1993).

D'un premier mariage avec Olga Fogelson, fille du célèbre cardiologue Lazare Fogelson (ru), il a un fils Alexandre Davidov (ru) lui-même écrivain[3]. D'un second mariage avec Galina Ivanovna Medvediev, il a trois enfants : Barbara, Piotr et Pavel[7].

En à Moscou, une plaque commémorative en hommage au poète est apposée sur la maison où il a vécu pendant plus de 40 ans[4].

Plaque commémorative sur son domicile moscovite

Publications

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Recueils

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  • (ru) Ближние страны (Les pays voisins),‎
  • (ru) Второй перевал (Deuxième passage),‎
  • (ru) Слонёнок пошёл учиться (Un éléphant est parti étudier),‎ (poésie pour les enfants)
  • (ru) Дни (Jours),‎
  • (ru) Равноденствие (Équinoxe),‎
  • (ru) Волна и камень (Vague et pierre),‎
  • (ru) Весть (Nouvelle),‎
  • (ru) Залив (Baie),‎
  • (ru) Линии руки (Les lignes des mains),‎
  • (ru) Времена (Les temps),‎
  • (ru) Стихотворения (Poèmes),‎
  • (ru) Горсть (Poignée),‎
  • (ru) Снегопад : Московские стихи (Chute de neige : poèmes moscovites),‎

Compilations

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  • (ru) Избранное (Poèmes choisis), Moscou, Художественная литература,‎ .
  • (ru) Избранное. Избранные произведения в двух томах. (Œuvres choisies en deux tomes),‎ (ISBN 5-280-00564-9)
    • (ru) Том 1. Стихотворения. : Вступительная статья И. О. Шайтанова, Moscou, Художественная литература,‎ , 333 p. (ISBN 5-280-00565-7)
    • (ru) Том 2. Поэмы. Стихи для детей. Портреты., Moscou, Художественная литература,‎ , 333 p. (ISBN 5-280-00566-5)
  • (ru) Поэмы (Poèmes), Moscou, Время,‎ .
  • (ru) Стихотворения : Сост., подг. текста В. И. Тумаркин, вступительная статья А. С. Немзер, Saint-Pétersbourg, Академический проект,‎ , 800 p. (ISBN 5-7331-0321-3)
  • (ru) Счастье ремесла : Избранные стихотворения. : Сост. В. Тумаркин, Moscou, Время,‎ 2009-2013, 782 p. (ISBN 978-5-9691-1119-6, lire en ligne)
  • (ru) Подённые записи : 1934-1964, Moscou, Время,‎ , 796 p. (ISBN 5-94117-028-9)
  • (ru) Книга о русской рифме, Moscou, Время,‎ (1re éd. 1973) (ISBN 5-94117-064-5)
  • (ru) Давид Самойлов о себе (David Samoïlov par lui-même) (lire en ligne)

Correspondance

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  • avec Lydia Tchoukovskaïa 1971-1990 : (ru) Самойлов Д.С., Чуковская Л.К. Переписка : 1971-1990 : Вступ. статья А.С. Немзера, коммент и подгот. текста Г.И. Медведевой-Самойловой, Е.Ц. Чуковской и Ж.О. Хавкиной., Moscou, Новое литературное обозрение,‎

Distinctions

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Bibliographie

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  • (ru) В. С. Баевский, Давид Самойлов : Поэт и его поколение (David Samoïlov : le poète et sa génération), Moscou, Сов. писатель,‎ , 256 p.
  • (ru) А. Давыдов, 49 дней с родными душами (49 jours avec les âmes de la famille), Moscou, Время,‎ , 192 p. (ISBN 5-9691-0068-4)

Notes et références

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Sources

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Liens externes

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