Davyne
La davyne est un minéral très rare, aluminosilicate[2], feldspathoïde, du groupe de la cancrinite, que l'on rencontre dans les éjectas de certains volcans.
Davyne Catégorie IX : silicates[1] | |
Général | |
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Symbole IMA | Dvy |
Classe de Strunz | 9.FB.05
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Classe de Dana | 76.2.5.5
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Formule chimique | (Na,K)6Ca2(Al6Si6O24)(Cl2,SO4)2 |
Identification | |
Couleur | incolore, blanc |
Système cristallin | hexagonal |
Classe cristalline et groupe d'espace | 6/m - dipyramidal
P63/m |
Clivage | parfait sur {1010}, parfait à indistinct sur {0001} |
Cassure | irrégulière/inégale, conchoïdale |
Habitus | prismatique - cristaux en forme de prismes minces (comme la tourmaline) jusqu'à 4 cm.
hexagonal - forme cristalline à six côtés en section transversale ou en habitus. |
Échelle de Mohs | 5,5 - 6 |
Trait | blanc |
Éclat | vitreux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nω = 1,515 - 1,519, nε = 1,519 - 1,522 |
Biréfringence | δ = 0,004 |
Transparence | oui, translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,42 g/cm3 (mesurée), 2,50 g/cm3 (calculée) |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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De formule chimique (Na,K)6Ca2(Al6Si6O24)(Cl2,SO4)2, elle se présente sous forme de cristaux blancs ou incolore hexagonaux ou prismatiques jusqu'à 4 cm[3]. Sa structure cristalline hexagonale se développe dans groupe d'espace dipyramidal P63/m[4]. Du fait de la présence éventuelle de potassium, elle émet une radioactivité résiduelle, à peine détectable[5].
Elle a été nommée par Monticelli et Covelli en 1825 en l'honneur du chimiste Sir Humphry Davy (1778-1829), qui a isolé pour la première fois, entre en 1807 et 1808, le potassium, le sodium, le calcium, le strontium, le baryum, le magnésium et le bore[6]. L'Association internationale de minéralogie l'a confirmée en 1990[7] et lui a attribué le symbole Dvy.
De grande dureté (jusqu'à 6 sur l'échelle de Mohs), elle est cassante et montre un clivage parfait sur {1010}, et moins net sur {0001}[8].
On en connait une variante de formule (Na,Ca,K)8(Si6Al6)O24(Cl,SO4)2-3, nommée acarbodavyne ("sans dioxyde de carbone").
Formation et gisements
modifierElle s'est formée par altération et/ou métamorphisme à haute température dans des formations de carbonate, de phosphate et de fer thermiquement altérées, dans les laves à leucite, très déficitaire en silice[9]. L'âge du début de la paragénèse (> 3 milliards d'années), explique qu'on la trouve dans des roches ignées hautement évoluées, ultra-alcalines et agpaïtiques. Sa localité type est le mont Somma au-dessus de Naples en Italie. On la trouve associée à la vésuvianite, la kaliophilite, l'augite, la sodalite, aux autres membres du groupe de la cancrinite, aux hornblendes, aux humites, au spinelle, la série fayalite-forstérite et à d'autres pyroxènes[8].
La base de données minéralogiques Mindat.org recense 21 gisements en 2024, qui se répartissent entre Allemagne et Italie, outre le volcan Koudriavy des îles Kouriles dans l'Océan Pacifique[10]. À ceux-ci se rajoute l'île volcanique Zabargad (île de Saint-Jean)[11] dans la Mer Rouge qui en recèle aussi dans deux anciennes mines de péridot[12].
Notes et références
modifier- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Linus Pauling, « The structure of some sodium and calcium aluminosilicates », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 16, no 7, , p. 453–459 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, DOI 10.1073/pnas.16.7.453, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Davyne », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- (en) K. A. Rozenberg, R. K. Rastsvetaeva et N. V. Chukanov, « Crystal structures of oxalate-bearing cancrinite with an unusual arrangement of CO3 groups and sulfate-rich davyne », Crystallography Reports, vol. 54, no 5, , p. 793–799 (ISSN 1063-7745 et 1562-689X, DOI 10.1134/s1063774509050101, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Davyne Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
- (it) Teodoro Monticelli et Niccolò Covelli, Davina, vol. 1, Naples, da' torchi Del Tramater, , 405-421 p. (lire en ligne)
- (en) John L. Jambor et Ernst A. J. Burke,, « New Mineral Names », American Mineralogist, vol. 75, nos 11-12, , p. 1431-1437 (lire en ligne [PDF])
- (en) « Davyne », sur Mindat.org (consulté le )
- BORNET Rémi, « Davyne - Encyclopédie », sur Le Comptoir Géologique - Minéraux de collection, Fossiles et Gemmes (consulté le )
- (en) N. V. Chukanov, I. V. Pekov, L. V. Olysych et N. V. Zubkova, « Crystal chemistry of cancrinite-group minerals with an AB-type framework: a review and new data. ii. ir spectroscopy and its crystal-chemical implications », The Canadian Mineralogist, vol. 49, no 5, , p. 1151–1164 (ISSN 0008-4476 et 1499-1276, DOI 10.3749/canmin.49.5.1151, lire en ligne [PDF], consulté le )
- (en) « St John's Island, Red Sea Governorate, Egypt », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) E. Bonaccorsi, S. Merlino et M. Pasero, « Davyne from Zabargad (St. John’s) Island: peculiar chemical and structural features », Acta Vulcanologica,
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) G. Diego Gatta et Paolo Lotti, « Cancrinite-group minerals: Crystal-chemical description and properties under non-ambient conditions—A review », American Mineralogist, vol. 101, no 2, , p. 253–265 (ISSN 1945-3027, DOI 10.2138/am-2016-5282, lire en ligne, consulté le )
- (en) Ishmael Hassan et H. D. Grundy, « Structure of davyne and implications for stacking faults », The Canadian Mineralogist, vol. 28, , p. 341-349. (lire en ligne [PDF])
Liens externes
modifier- (en) « Davyne », sur Mindat.org (consulté le )
- Photos et infos (de) « Mineralienatlas - Fossilienatlas », sur www.mineralienatlas.de (consulté le )