Denis Rancourt

professeur de physique à l’Université d'Ottawa puis chercheur indépendant

Denis Gabriel Rancourt a été professeur de physique à l’Université d'Ottawa. Il est connu pour ses démêlés avec son ancien employeur (l'Université d’Ottawa) à propos de questions liées à la manière de noter les élèves, et à ce que l'on a appelé le « squat académique » (acte de changer arbitrairement le sujet d'un cours sans l'autorisation du département concerné de l'Université)[1],[2]. Il a été licencié en 2009.

Denis Rancourt
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (67 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université d'Ottawa (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Directeur de thèse
James Maurice Daniels (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il est également connu comme théoricien du complot notamment sur les médias sociaux (déni du réchauffement climatique ou de l'utilité du port des masques et des mesures de distanciation physique dans le cadre de la pandémie de Covid-19 en 2020).

Biographie modifier

Denis Rancourt est né le en Ontario, Canada[3]. En 1984, il a obtenu doctorat en physique de l'université de Toronto puis a une bourse postdoctorale du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) pour faire des séjours dans des laboratoires de recherche en France et aux Pays-Bas de 1984 à 86[4].

À son retour, Rancourt est devenu chercheur universitaire et professeur de physique à l'université d'Ottawa pendant 23 ans. Il a supervisé plus de 80 stages ou diplômes de recherche ainsi que publié plus de 100 articles de recherche dans des revues scientifiques à comité de lecture, dans les domaines de la physique, de la chimie, de la géologie, de la science des matériaux et de la science du sol[4].

Après son congédiement en 2009, il est devenu activiste social indépendant et critique scientifique à tendance conspirationniste.

Conflit académique avec son université modifier

En 2000, Denis Rancourt entre en conflit avec son université en raison de son approche pédagogique lorsque, dans une affaire (qui a été dénommée « squat académique » : il a changé le contenu du cours universitaire qu'il était supposé faire (cours de physique, obligatoire pour tous les participants au programme d'études environnementales), transformé en un atelier non noté, très participatif se concentrant selon D. Rancourt « non seulement [sur] la façon dont la science influe sur la vie quotidienne, mais sur la manière dont elle est reliée à de grandes structures de pouvoir » pour apprendre « ce dont les grands prêtres de la science ont dit et comment la science est utilisée » ; « L'idée était ce que l'on pourrait appeler le" squat académique ", [où] vous suivez un cours qui vous a été assigné et vous en faites quelque chose d'autre, quelque chose que vous jugez plus important, plus pertinent et que les étudiants apprécieront davantage, dont ils ont besoin plus dans leur programme d’études. Il n'y a pas de conférences, seulement des discussions avec des conférenciers invités, après quoi la classe se divise en groupes de travail dont le dernier trimestre a traité de sujets allant de la fin de l'apathie à la recherche de meilleures tactiques activistes », en mettant en question les usages et des abus de la science et du pouvoir en général[5],[6],[7].

Suspension modifier

Alors qu'il est encore à l’université, Rancourt lance et tient un blogue (« U of O Watch »), où il a notamment publié des allégations de méfaits de la part d'administrateurs de l'université et de certains de ses collègues universitaires. En 2008, l'université a utilisé la notion de violation du droit d’auteur contre ce blog qui a utilisé des images copiées sur le site web de l'université, et elle a attribué à Rancourt une suspension (critiquée par Rancourt lui-même)[8]. Le , Rancourt est en outre arrêté sur le campus et empêché d'entrer dans son laboratoire de physique. Il se plaint que l'administration n'a justifié ni n'expliqué cette action à son encontre. Cependant, dans le journal étudiant « The Fulcrum », Andrée Dumulon (directrice du service de communication de l'université), déclare que l'accès au labo lui a été interdit car l'université a découvert qu'il y avait « des personnes non autorisées »[9].

En 2008, concernant le contenu du cours, un « arbitre en droit du travail » (canadien) s'est (en juin) rangé de son côté, statuant que « l'enseignement des sciences par le biais de l'activisme social est protégé par la liberté académique »[7]. En juin 2009, les charges retenues contre Rancourt en relation avec son arrestation policière (en janvier 2009) sur le campus (pour intrusion après qu'il a été banni du campus) sont abandonnées ; et Rancourt affirme que l'université a donné de fausses informations à la police[10].

Mise à la porte modifier

Le , Rancourt reçoit deux lettres de son administration : la première lui signifiait qu'il était sous suspension administrative et banni du campus, et la seconde indiquait que le doyen de la Faculté des sciences avait recommandé au Conseil des gouverneurs le renvoi de Rancourt [réf. nécessaire]. La raison invoquée pour ce renvoi était l'attribution de notes A + par Rancourt à tous les étudiants de ses cours de physique de quatrième année pour le trimestre d'hiver 2008[1]. Ces cours comprennent la mécanique quantique (un cours obligatoire dans le cursus) et la physique des solides[11].

Rancourt déclare alors que les actions de l'administration en général, et son licenciement en particulier, sont influencées en partie par le lobby israélien et le complexe militaro-industriel, lié à ses opinions politiques, en particulier sa position sur le conflit israélo-palestinien[12],[13],[14],[15]. Il a écrit dans son blogue que le président de l'université d'Ottawa (Allan Rock, ancien ministre de la Justice) semble être « un point-man du lobby israélien à l'Université d'Ottawa »[16]. Ce renvoi a généré un débat public provincial (Ontario) et national (Canada) sur la notation et le classement dans les cursus universitaires[1],[17],[18],[19],[20],[21].

Le , le Comité exécutif du Conseil des gouverneurs de l'université vote à l'unanimité son exclusion. Denis Rancourt a exprimé l'opinion que la question du classement était un prétexte à son licenciement[17] et des médias canadiens ont fait écho à l’hypothèse que le renvoi de Rancourt était politique[18],[19]. Rancourt porte plainte contre son congédiement[22].

Arbitrage Foisy modifier

L'affaire de ce licenciement est soumise à un arbitrage exécutoire, où D. Rancourt et son syndicat soutiennent que le sujet des notes de classement n’a été qu’un prétexte au renvoi de Rancourt et que ce licenciement a été fait de mauvaise foi[23]. En 2011, l'arbitrage se déroule sous la présidence de l'arbitre Claude Foisy et se déroule sur presque 30 jours d’audience étalés sur 3 ans (le dernier jour d'audience étant le ), le jugement d'arbitrage était attendu quelques mois après la fin des audiences.

Au cours des auditions, l'Université a aussi accusé Rancourt d'« inciter les étudiants à la violence », utilisant comme preuve une vidéo musicale YouTube sur l'anarchisme[24]. Après la conclusion des audiences d'arbitrage, la revue Chronicle of Higher Education a commenté l'affaire comme « soulevant des questions sur la liberté académique et ses limites »[25].

Dans une décision datée du l’arbitre Claude Foisy a finalement statué que le licenciement de Denis Rancourt par son université était légitime[26],[27]. Le , le syndicat de Denis Rancourt annonce qu'il ferait appel de la décision de l'arbitre[28],[29].

Poursuite par Joanne St. Lewis modifier

En réaction à son blog, en juin 2011, Joanne St. Lewis, professeure de droit à l'université d'Ottawa et afro-américaine : « première femme noire à être élue conseillère du Barreau du Haut-Canada » (2001-2009; 2015-2016), a poursuivi Rancourt (pour 1 million de dollars) à propos de deux articles du blogue de Rancourt, qu’elle estimait diffamatoire à son sujet[30],[31].

Le Law Times (Canada) a publié un article sur cette affaire le . L'action a été jugée en mai 2014, mais Rancourt a quitté le procès la première semaine en invoquant une « appréhension raisonnable de partialité » et un « tribunal kangourou », au motif que le juge avait refusé l'un de ses moyens de défense lors de sa déclaration liminaire au jury[32].

En juin 2014, le tribunal conclut que Rancourt avait effectivement diffamé St. Lewis, accordant à cette dernière 350 000 $CDN en dommages-intérêts[33],[34]. Rancourt a fait appel de la décision, mais son appel a été rejeté et il a été condamné à payer 30 000 $CDN supplémentaires de frais d’appel[35],[36]. En février 2016, la Cour suprême du Canada a refusé d'entendre l'appel déposé par Denis Rancourt mais ce dernier a promis de porter sa cause devant le comité des droits de l'homme des Nations unies malgré ses frais d'avocats qui totalisent plus d'un million de dollars[37].

Examen CAUT modifier

En novembre 2008, l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université (CAUT) a annoncé qu'elle créerait un comité d'enquête indépendant (ICOI) dont le mandat serait :

  1. « d'examiner la série de différends en cours entre Rancourt et l'Université d'Ottawa » ;
  2. « pour déterminer s'il y a eu des violations ou des menaces contre la liberté académique et d'autres droits du corps professoral » ;
  3. « faire toutes recommandations appropriées ».

Ce comité était composé de trois professeurs (de l'université York, de l'université Wilfrid Laurier et de l'université Rider). Son rapport, publié en 2017, a conclu que « l'Université d'Ottawa avait eu raison de licencier le Dr Rancourt pour insubordination »[9],[38],[39].

Surveillance secrète modifier

En janvier 2010, Rancourt a publié un document affirmant que l'université d'Ottawa a exercé une surveillance secrète sur lui-même et plusieurs étudiants en 2006 et 2008. Rancourt s'est basé sur des informations obtenues via un appel en droit d'accès à l'information[40],[41],[42],[43],[44].

Point de vue de D. Rancourt modifier

Environnement, changement climatique, trou de la couche d’ozone et pluies acides modifier

Fin février 2007, Rancourt (qui n’est pas climatologue) a publié un essai controversé, contestant les théories dominantes sur le changement climatique sur son blog[45] (Alexander Cockburn écrivant dans The Nation l'a qualifié de "l'un des meilleurs essais sur la création de mythes à effet de serre dans une perspective de gauche"[46].). Dans ses cours de physiques, D. Rancourt présentait le CO2 comme un gaz mineur, utile aux plantes comme nutriment, et mettait en doute tout effet du réchauffement climatique en termes de risques écologique ou sur la survie de l’'humanité, même avec une terre plus chaude de 10 °C[47].

Le 26 octobre 2007, le sénateur américain James Inhofe (R-OK) a évoqué le blogue de Rancourt lors d'un discours visant à contester les preuves avancées par les climatologues.
Il a noté que Rancourt, qu’il a présenté comme « un militant et scientifique engagé de gauche », croit que les écologistes ont été dupés en promouvant le réchauffement climatique comme une crise», citant pour appuyer cette théorie plusieurs points du blogue de Rancourt[48]. Il ne croit pas aux effets du trou de la couche d'ozone ni des pluies acides.

Pandémie de COVID 19 modifier

En 2020, lors de la pandémie de COVID-19, Rancourt se positionne en faveur des Mouvements d'opposition au port du masque durant la pandémie de Covid-19 et critique la réaction du gouvernement canadien (estimant qu'il n'y a pas de preuve scientifique, selon lui, de l'intérêt du confinement[49], qui - toujours selon Rancourt s'apparente à un « homicide de masse »[50] ; il critique aussi l’OMS, et dénie la gravité de l’épidémie (qui ne serait que la charge hivernale normale de morbidité hivernale, et due à un virus qui n’est pas « hors-norme » [51], et que les masques et les "gestes barrières" soient utiles, il recommande une désobéissance civile avec refus de porter les masques (qu’il présente comme un « symbole d’obéissance »)… après avoir fait un rapport technique personnel, intitulé “Technical Report ; Masks Don’t Work : A review of science relevant to COVID-19 social policy”[52](non revu par des pairs). Selon D Rancourt, on n’a pas et on n’aura pas de vrai pic de surmortalité (ou ce pic serait dû au fait qu’on s’est mal occupé des malades vulnérables ou personnes âgées en les confinant notamment)[52]. En aout 2020, il produit un autre rapport technique personnel (non revu par des pairs), sur le thème de l'inutilité des masques pour la population (selon lui) dans le cas de maladies virales aéroportées[53].

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) Erin Anderssen, « Professor makes his mark, but it costs him his job », sur Globe and Mail, (consulté le )
  2. (en) Stanley Fish, « The Two Languages of Academic Freedom », sur un blog du New York Times, (consulté le )
  3. « Denis Rancourt », sur www.imdb.com (consulté le ).
  4. a et b Denis Rancourt, « Curriculum Vitae - Denis Rancourt », (consulté le ).
  5. « Ottawa XPress - News - Ed & Employment - Activism Class », sur web.archive.org, (consulté le )
  6. « Students rally around controversial professor », sur web.archive.org, (consulté le )
  7. a et b Teaching Science Through Social Activism is Protected by Academic Freedom, Arbitrator Rules. College and University Employment Law E-Bulletin, Issue No.23. February 17, 2009.
  8. (en) « La Rotonde - Édition du 15 septembre 2008 », sur Issuu (voir p3/20) (consulté le )
  9. a et b « "Laboratory Lockout, CAUT Review for Rancourt", The Fulcrum » (version du sur Internet Archive).
  10. Karen Pinchin, « University of Ottawa right to dismiss Denis Rancourt for not grading », sur www.macleans.ca, (consulté le )
  11. « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
  12. Rancourt blâme le « lobby israélien « https://web.archive.org/web/20090423083814/http://larotonde.ca/2009/01/rancourt-blame-le-%C2%AB-lobby-israelien-%C2%BB/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), . La Rotonde. 9 janvier 2009.
  13. Rancourt arrêté et poursuivi « https://web.archive.org/web/20090423083042/http://larotonde.ca/2009/01/rancourt-arrete-et-poursuivi/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), . La Rotonde. 26 janvier 2009
  14. Denis-la-mitraille « https://web.archive.org/web/20090203052650/http://larotonde.ca/2009/01/denis-la-mitraille/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), . La Rotonde, 12 janvier 2009
  15. Jesse Freeston. "Dismissing critical pedagogy: Denis Rancourt vs. University of Ottawa". Rabble.ca. 12 janvier 2009.
  16. U of O suspends Rancourt « https://web.archive.org/web/20090423111943/http://www.thefulcrum.ca/node/2266 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), . The Fulcrum. January 21, 2009.
  17. a et b TV-Ontario, The Agenda, with Steve Paikin, April 10, 2009
  18. a et b Anderssen, Erin, The Provocative Professor, Globe and Mail, February 11, 2009.
  19. a et b Pinchin, Karen, In this class, everyone gets A+, Maclean's Magazine, March 13, 2009.
  20. CBC Radio (National) - The Current, March 18, 2009 (Part-3).
  21. McKiernan, Michael, Flunking out over an A+, National Post, April 6, 2009.
  22. Christopher Guly, « Suit with racial tones to mediation », The Lawyers Weekly,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) Alternative-links
  23. In the Matter of an Arbitration, Foisy Arbitration Award, January 27, 2014, APUO web site (Lien mort ?)
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  25. (en) Karen Birchard et Jennifer Lewington, « A Self-Proclaimed Dissident Riles Up Canadian Academe », The Chronicle of Higher Education,‎ (lire en ligne).
  26. (en) « In the Matter of an Arbitration, Foisy Arbitration Award, January 27, 2014 », sur www.apuo.ca.
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  32. (en-CA) « Denis Rancourt boycotts his own trial for libel, citing 'kangaroo court' », sur Ottawa Citizen (consulté le )
  33. Tony Spears, « Malicious prof must remove libellous blog posts », Ottawa Sun,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. Chris Cobb, « U of O prof wins libel case against Rancourt, awarded $350,000 », Ottawa Citizen,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. erreur modèle {{Lien archive}} : renseignez un paramètre « |titre= » ou « |description= ».
  36. (en) « Appeal court upholds defamation finding in law prof case Appeal, St. Lewis v. Rancourt », ONCA (numéro 513 (CanLII)), .
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  39. Report released on termination of U of Ottawa professor, Canadian Association of University Teachers, (lire en ligne)
  40. Bailey, Charlotte, "Ex-prof accuses U of O of ‘covert surveillance' - Denis Rancourt publishes public report, files grievance against university" « https://web.archive.org/web/20110610084432/http://www.thefulcrum.ca/articles/24578 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , The Fulcrum, January 14, 2010.
  41. « Rancourt acuse l'universite d'espionage »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), La Rotonde, .
  42. Clancy, Jacquie, Covert security operation sparks controversy « https://web.archive.org/web/20100128163706/http://media.www.brockpress.com/media/storage/paper384/news/2010/01/26/News/Covert.Security.Operation.Sparks.Controversy-3857939.shtml »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , The Brock Press, January 26, 2010.
  43. Bailey, Charlotte, U of O accused of spying on prof - University practiced ‘extensive covert surveillance’ says ex-prof, The Sheaf, January 26, 2010.
  44. McDonald, Jenn, U of O professor claims he was spied on, The Charlatan, January 28, 2010.
  45. Global Warming: Truth or Dare? - Denis Rancourt, February 27, 2007
  46. Cockburn, A., "Dissidents Against Dogma", The Nation, 25 June 2007.
  47. Stupidité climatique et survie humaine Article original de Denis Rancourt, publié le 26 mars 2015 sur le site Dissident Voice ; Traduit par le blogue http://versouvaton.blogspot.fr
  48. "Inhofe reveals how scientists and activists believe global warming has ‘co-opted’ the environmental movement", US Senate Committee on Environment and Public Works, 26 October 2007 [1]
  49. (en) (PDF) OCLA Report 2020-1: Criticism of Government Response to COVID-19 in Canada (lire en ligne)
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  51. https://www.youtube.com/watch?v=J13v91ESl44 Covid-19 : Les mensonges de l'OMS (Prof. Denis Rancourt)
  52. a et b https://vixra.org/pdf/2006.0044v1.pdf « https://web.archive.org/web/20100419001502/http://www.media.uottawa.ca/mediaroom/news-details_1654.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  53. (en) Denis G Rancourt, Face masks, lies, damn lies, and public health officials: "A growing body of evidence", (DOI 10.13140/RG.2.2.25042.58569, lire en ligne)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier