Détrier
Détrier est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Détrier | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Chambéry | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Savoie | ||||
Maire Mandat |
Alain Sibué 2020-2026 |
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Code postal | 73110 | ||||
Code commune | 73099 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Destrolains ou Détrelins | ||||
Population municipale |
436 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 194 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 26′ 46″ nord, 6° 05′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 332 m Max. 762 m |
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Superficie | 2,25 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Allevard (banlieue) |
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Aire d'attraction | Valgelon-La Rochette (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montmélian | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
modifierLocalisation
modifierDétrier est située à la porte du Val Gelon, en aval de la confluence du Bens et du Bréda et à l'entrée des gorges du Bréda.
La commune est composée de deux entités : le chef-lieu légèrement en hauteur et le village d'en bas le long de la route départementale D 925, où se trouvent aussi les activités commerciales, artisanales et industrielles et le lac Saint-Clair avec un camping.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de 6 communes :
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 187 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Pierre de Soucy », sur la commune de Saint-Pierre-de-Soucy à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 122,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Détrier est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Allevard[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant neuf communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valgelon-La Rochette, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,6 %), forêts (44 %), prairies (3,2 %), zones urbanisées (1,1 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
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Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
modifierOn trouve les termes de « Ecclesia de Dextrariis » vers 1100, « Destreriis » en 1214, « Destrario » en 1224, « Lacus de Destres » en 1237, « Lacus de Destrerio » en 1243.
Trois hypothèses d'origine du toponyme sont avancées :
- soit d'un romain nommé « Destrius » ou « Destrarius » ;
- soit, selon Henry Suter (voir [1]), du latin « via strata », ou « grande route pavée ». Détrier à l'époque romaine s'est développé autour d'une « mansio » proche d’une ancienne voie de grande communication, qu'on retrouve dans le patois savoyard « d'étraz », ou en ancien français « d'estrée », avec agglutination de l’article ;
- ou, soit du bas latin « destrier », puis du vieux français, « détrier », qui signifient « sevrer un veau », le « séparer de sa mère », le nom pourrait alors venir d'une activité d'élevage particulièrement spécifique à la commune.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Détré, selon la graphie de Conflans[14].
Histoire
modifierEn 218 av. J.-C., le passage des Alpes par Hannibal et ses éléphants se serait réalisé par le Val Gelon, pour rejoindre le col du Cucheron et se rendre dans la plaine du Pô[réf. nécessaire].
Une première voie romaine fut tracée en l’an 121 av. J.-C. et une mansio fut construite sur le site de Détrier — les Romains établissaient leurs routes sur les flancs des coteaux exposés au soleil — autour de cette station, une agglomération gallo-romaine se développa. Une autre voie partait de la station vers le col du Grand Cucheron.
Plusieurs découvertes de nécropoles ont été faites depuis le XIXe siècle. En 1861, lors de travaux, des ouvriers mettent au jour dans une tombe romaine d'un sarcophage en plomb contenant les restes d'une personne, des fioles de verre, des vases de terre grise ou rouge et d'une magnifique statuette de Vénus en bronze, appelée « Vénus de Détrier », qu'on peut admirer au musée savoisien de Chambéry, voir [2].
La commune fut une annexe de l’ancienne paroisse de Saint-Maurice-du-Désert disparue au XVIIIe siècle.
En 1597, Détrier fut témoin du siège du proche château de l'Huile — un château fort qui contrôlait la route du Col du Cucheron — assailli par Lesdiguières, et pris avec l'aide de trois canons. En 1630, le château subit un nouveau siège par les armées de Louis XIII, et il est finalement détruit et rasé sur les ordres du cardinal de Richelieu.
De 1801 à 1815, la commune a fait partie du département du Mont-Blanc.
En novembre 1881, la commune acquit pour les vins issus de vendanges récoltées sur son territoire, le droit d'utiliser la dénomination de « vin de pays d'Allobrogie ».
En 1895, a été inaugurée la voie de chemin de fer « Pontcharra - La Rochette » (11 km) avec, depuis Détrier, une bifurcation vers Allevard (6 km). Cette ligne a fonctionné jusqu'en 1947.
Politique et administration
modifierLa commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[15].
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2021, la commune comptait 436 habitants[Note 4], en évolution de +3,32 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Sports
modifierLe Tour de France cycliste 2005 est passé à Détrier, le mardi 12 juillet, lors de l'étape 10[20].
Économie
modifier- Revenu médian de la commune est de 14 927 €/an - Revenu moyen par ménage : 19 820 €/an.
- Densité : 127 hab./km2.
- Population active : 124 - Chômeurs : 14 - Taux de chômage : 11,3 %.
- Entreprises (2004) : nombre 19 dont commerce 7, construction 4, services 4, transport 3, énergie 1.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Lac Saint-Clair
- Église Saint-Martin.
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC 1202710836), « Détrier », p. 350-361
- Jospin J.P., L'agglomération antique de Détrier (Savoie), dans Archéologie chez vous : Grésivaudan, Pays d'Allevard, Goncelin, no 9, 1991
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Allevard comprend trois villes-centres (Allevard, Crêts en Belledonne et Valgelon-La Rochette) et six communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
modifier- Géoportail.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Détrier et Saint-Pierre-de-Soucy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Pierre de Soucy », sur la commune de Saint-Pierre-de-Soucy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Pierre de Soucy », sur la commune de Saint-Pierre-de-Soucy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Allevard », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Détrier ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valgelon-La Rochette », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 21Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Tour de France 2005