Diana Iovanovici-Șoșoacă

femme politique et avocat roumaine
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Diana Iovanovici-Șoșoacă
Illustration.
Fonctions
Sénatrice roumanie
En fonction depuis le
(3 ans, 4 mois et 3 jours)
Circonscription Județ de Iași (no 24)
Groupe politique AUR (2020-2021)
Indépendante (2021-)
Biographie
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Bucarest (République socialiste de Roumanie)
Nationalité Roumaine
Parti politique S.O.S. Roumanie
(depuis 2022)
Diplômée de Université roumano-américaine
Profession Avocate
Religion Orthodoxe roumaine

Diana Iovanovici-Șoșoacă, née le à Bucarest (République socialiste de Roumanie), est une personnalité politique d'extrême droite roumaine. Elle est sénatrice du județ de Iași depuis 2020.

Biographie modifier

Situation personnelle modifier

Diplômée de l'université roumano-américaine, Diana Iovanovici-Șoșoacă est avocate de profession.

Parcours politique modifier

Diana Iovanovici-Șoșoacă acquiert une popularité importante en 2020, après avoir publié plusieurs messages contre les mesures de restriction dues au Covid-19 sur les réseaux sociaux tels que Facebook. Elle apparaît comme l'une des principales figures « antivax »[1],[2],[3],[4],[5].

Elle est d'abord membre de l'Alliance pour l'unité des Roumains (AUR), sous l'étiquette de laquelle elle est élue au Sénat de Roumanie pour le district électoral no 24 du județ de Iași, en décembre 2020[6],[7]. Elle déclare par la suite qu'elle ne voulait pas entrer au Parlement roumain et qu'elle a été forcée par d'autres personnes qui ont fait pression sur elle pour qu'elle se présente[8].

Le , moins de deux mois après le début de son mandat de sénatrice, elle est exclue de son groupe parlementaire à la demande des figures de l'AUR Claudiu Târziu et Sorin Lavric, qui lui reprochent de ne pas avoir suivi la stratégie du parti[9].

En , elle rejoint S.O.S. Roumanie, parti fondé l'année précédente.

En vue de l'élection présidentielle roumaine de 2024, elle progresse dans les intentions de vote, passant de 1 % d'intentions de vote au début de 2023 à la troisième position dans les sondages à la fin de l'année[10].

Prise de position modifier

Positionnement général modifier

Diana Iovanovici Șoșoacă est classée à l'extrême droite de l'échiquier politique roumain[11],[12].

Affichant sa foi orthodoxe roumaine, elle déclare : « Ma stratégie pour l'avenir est établie par Dieu, comme elle l'a toujours été jusqu'à présent. Elle consiste à reconquérir la souveraineté et l'indépendance de la Roumanie, et à assurer un niveau de vie décent aux Roumains en encourageant l'économie nationale[10]. »

Projet de Grande Roumanie modifier

Elle soutient l'extension de la Roumanie jusqu'à des territoires de la Moldavie, la Bulgarie et la Hongrie. Elle reprend ainsi le projet nationaliste de « Grande Roumanie », faisant référence aux frontières du royaume de Roumanie agrandi à l’issue de la Première Guerre mondiale et qui perdure sous cette forme jusqu’en 1940. Un tel nationalisme était notamment proposé par le Parti de la Grande Roumanie de Corneliu Vadim Tudor et dans une moindre mesure par Traian Băsescu[10],[13]. Elle estime que la guerre russo-ukrainienne pourrait conduire à l'implosion de l'Ukraine et bénéficier à son projet de Grande Roumanie[10]. Sa position lui vaut d'être sanctionnée en 2023 par le régime ukrainien[10].

Affaires étrangères modifier

Souverainiste, elle est favorable au retrait de l'Union européenne[14]. Elle est résolument anti-américaine : en 2023, elle accuse les États-Unis d'avoir provoqué les séismes de 2023 en Turquie et Syrie à l'aide d'une arme sismique[15].

Elle est régulièrement critiquée dans les médias roumains pour ses liens avec la Russie[16],[17],[18]. L'agence de presse Sputnik, contrôlée par l'État russe, la nomme au titre de « femme politique de l'année 2021 en Roumanie »[19],[20]. En , en plein contexte d'invasion russe de l'Ukraine, Diana Iovanovici-Șoșoacă et trois autres parlementaires rencontrent l'ambassadeur de Russie à Bucarest lors d'un évènement « sur le thème du mémorandum lié à la paix de Bucarest », où le thème d'une « position de neutralité de la Roumanie » dans l'invasion est abordé, sans l'approbation de la représentation par la direction du Parlement. L'un de ces parlementaires, le député PSD Dumitru Coarnă, est exclu du parti peu après la rencontre[21].

Notes et références modifier

  1. (ro) Răzvan Băltărețu, « Ce s-a ales de anti-vacciniștii din România după ce i-a lovit COVID-19 și au ajuns la spital », sur Vice, .
  2. Oana Despa, « Rencontrez Diana Sosoaca, l'une des anti-vaxxers les plus influentes de Roumanie et également une députée », Radio Free Europe/Radio Liberty,‎ (lire en ligne).
  3. (ro) Georgiana Balaban, « Detalii despre Diana Șoșoacă. Cine e noul le sénateur AUR », Știrile Kanal D, .
  4. (ro) « Cine este Diana Șoșoacă, viitor sénateur AUR », Digi24,‎ (lire en ligne).
  5. (ro) Ilinca Nazarie et Roxana Ionescu, « Alegeri parlamentare. Cine este Diana Șoșoacă, viitorul sénateur AUR la Iași? », sur Mediafax, .
  6. (ro) « Diana Iovanovici Șoșoacă », Sénat de Roumanie (consulté le ).
  7. (ro) « Iașul are un nou sénateur: Diana Iovanovici-Șoșoacă și-a ridicat certificatul de sénateur de Iasi », sur Glasul.info, .
  8. (ro) Corina Chiriac, « Răsturnare de situație ! Diana Șoșoacă une recunoscut ! Cine a obligat-o să intre în Parlament », Capital,‎ (lire en ligne).
  9. (ro) George Costita, « Diana Șoșoacă, dată afară din grupul AUR. Senatoarea îl acuză pe colegul Sorin Lavric de misoginism », Digi24,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. a b c d et e « Diana Sosoaca, cette candidate à la présidentielle qui rêve d’une «grande Roumanie» s’étendant jusqu’en Ukraine », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  11. (ro) « Traian Basescu, teorie incendiara despre cum a luat nastere AUR si legatura cu USR : Un partid de extrema-dreapta - Dati Sosoaca poporului, Sosoaca ou sa aiba », .
  12. (ro) « Și totuși, de unde a apărut extrema dreaptă în România ? (Presa europeană) », .
  13. (ro) « Șoșoacă vrea ca România să invadeze Ucraina. A depus un proiect de lege pentru anexarea mai multor teritorii », Digi24, (consulté le ).
  14. (ro) « Șoșoacă cere ieșirea din UE și pușcărie pentru jurnaliști ».
  15. (ro) Mihai Soica, « Teoria conspirației de la tribuna Senatului României. Șoșoacă susține că Turcia a fost atacată „cu arme geologice” », sur Evenimentul Zilei, (consulté le ).
  16. (ro) « Șoșoacă, invitată de onoare la Ambasada Rusiei, de ziua națională a Rusiei. Ea și-a cerut scuze Rusiei, in calitate de senator al României, in luna aprilie », .
  17. (ro) « Diana Șoșoacă a fost prinsă în fapt! Cu cine a fost văzută la Ambasada Rusiei ».
  18. (ro) « Diana Șoșoacă, după scandalul din Parlament: "Îmi voi lua inclusiv permis de port-armă. În Rusia e mai multă democrație" ».
  19. « Sputnik o nominalizează pe Diana Șoșoacă drept "omul politic al anului 2021" din România. Argumentele invocate ».
  20. (ro) « Propaganda rusă și-a ales favoriții în 2021: Șoșoacă, Teodosie și AUR, capete de afiș / În topul Sputnik au intrat și președintele Academiei Române, Ioan-Aurel Pop, Terheș sau Liviu Dragnea », .
  21. (ro) « Diana Șoșoacă, Dumitru Coarnă și alți parlamentari au discutat cu ambasadorul Rusiei despre neutralitate și negocieri de pace la București. Cum a reacționat PSD », Adevărul, (consulté le ).

Liens externes modifier

  • Ressource relative à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :