Dichorisandra hexandra

Dichorisandra hexandra est une espèce de plante herbacée néotropicale rampante, appartenant à la famille des Commelinaceae, commune des sous-bois humides.

Dichorisandra hexandra
Description de cette image, également commentée ci-après
échantillon type de Dichorisandra hexandra collecté par Aublet en Guyane
Classification de Cronquist (1981)
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Commelinidae
Ordre Commelinales
Famille Commelinaceae
Genre Dichorisandra

Espèce

Dichorisandra hexandra
(Aubl.) C.B.Clarke, 1902

Classification APG III (2009)

"Représentation graphique de la classification phylogénétique"
Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Clade Commelinidées
Ordre Commelinales
Famille Commelinaceae

Synonymes

  • Commelina hexandra Aubl. - Basionyme
  • Convallaria diffusa Vell.
  • Dichorisandra affinis Mart. ex Schult. f.
  • Dichorisandra aubletiana Schult. f.
  • Dichorisandra aubletiana var. affinis (Mart. ex Schult. f.) C.B. Clarke
  • Dichorisandra aubletiana var. brasiliensis Schult. f.
  • Dichorisandra aubletiana var. intermedia (Mart. ex Schult. f.) C.B. Clarke
  • Dichorisandra aubletiana var. ovata (Mart. ex Schult. f.) C.B. Clarke
  • Dichorisandra aubletiana var. persicariifolia C.B. Clarke
  • Dichorisandra gracilis Nees & Mart.
  • Dichorisandra hexandra (Aubl.) Standl.
  • Dichorisandra hexandra (Aubl.) Kuntze ex Hand.-Mazz.
  • Dichorisandra inaequalis C. Presl
  • Dichorisandra intermedia Mart. ex Schult. f.
  • Dichorisandra mexicana C. Presl
  • Dichorisandra ovalifolia C. Presl
  • Dichorisandra ovata Mart. ex Schult. f.
  • Dichorisandra ovata var. ramosior Schult. f.
  • Dichorisandra tenuior Mart. ex Schult. f.
  • Stickmannia gracilis (Nees & Mart.) Kuntze
  • Stickmannia hexandra (Aubl.) Kuntze
  • Stickmannia inaequalis (C. Presl) Kuntze
  • Stickmannia mexicana (C. Presl) Kuntze
  • Stickmannia ovalifolia (C. Presl) Kuntze
  • Stickmannia tenuior (Mart. ex Schult. f.) Kuntze[1]

Elle est connue en Guyane sous le nom de awɨtɨ en Wayãpi (nom qu'elle partage avec Commelina rufipes)[2].

Utilisation modifier

Dichorisandra hexandra est employée chez les Wayãpi dans une préparation destinée à porter chance lors de la chasse au Hocco (Crax alector)[2].

Histoire naturelle modifier

En 1775, le botaniste Aublet propose la diagnose suivante[3] :

Dichorisandra hexandra par Aublet (1775) Explication de la Planche douzième : 1. Gaine formée par le pédicule de la feuille. - 2. Bouton de fleur, & écaille attachée a ſon pédoncule. - 3. Fleur épanouie. - 4. Étamine attachée à un pétale. - 5. Étamine ſéparée. - 6. Ovaire. Style. Stigmate. - 7. Capſules. - 8. Loge ouverte en deux valves. - 9. Graine.[3]

« 1. COMMELINA (hexandra) floribus ramofis,camilcis. (Tabula 12.)

Planta perennis, caules plures, nodoſos, flexuoſos, tripedales, & amplius, ſupra frutices ſparſos, e radice emirrens. Folia alterna, ovata, ſubpetiolata, acuta, ſtriata, integerrima ; petiolo vaginam oblongam, ventricoſam, pilis coronatam, efFormante. Flores ramoſi terminates; racemulis quadrinoris, ad baſim sou amula munitis. Perianthium tripartitum, laciniis ovatis, concavis, marginibus cæruleis, perſiſtens. Corolla ; petala tria, inæqualia, cærulea, ovata, concava, calice majora, intra diviſiiras calici inſerta. Stamina : filamenta ſex, breviſſima : anthers oblongæ, bilocularæ, ferl'îles, utrinque marginatar, tnargine membranaceo, reflexo, violaceo. Pistillum : gernicn ovatum, trigonum. Stylus longus, ſtriatus. Stigma ſubrotundum.

Pericarpium: capſula carnoſa, verrucoſa, trigona, trilocularis, trivalvis. Semina folicaria vel bina, in quolibec loculo, quandoque unum abortitur,

Floret & fructumfert, variis anni temporibus.

Habitat Caiennæ, & Guianæ, prope ripas fluviorum.  »

« LA COMMELINE à fleur en grappe. (PLANCHE 12.).

Cette plante eſt vivace, a des racines noueuſes, rampantes, & garnies de fibres. Ses tiges ſont noueuſes & ſarmenteuſes, elles s'élèvent à la hauteur d'environ dix pieds, en ſe ſoutenant, & ſe répandant ſur les arbriſſeaux voiſins. De chaque nœud des tiges & des branches, ſort une feuille dont le pédicule forme une gaine renflée, longue d'environ un demi-pouce, couronnée de poils. La feuille eſt ovale, verte, entière, marquée de lignes longitudinales, & terminées en pointe. De l'extrémité des tiges ſortent des grappes de fleurs, & les rameaux qui compoſent cette grappe ſont au nombre de huit, ou de neuf, ayant chacun quatre fleurs ; & celles-ci ont une écaille à leur naiſſance. Le calice eſt d'une ſeule pièce, diviſé profondément en trois parties concaves, dont le bord interne eſt bleu.

La corolle eſt à trois pétales bleus, inégaux, adhérens au calice, l'un grand & l'autre moyen ; ils ſont relevés & épanouis ; le troiſième eſt plus petit & incliné. Les étamines ſont au nombre de ſix , deux font réunies enſemble par leurs filets, & attachées à l'onglet du grand pétale, deux autres ſont attachées à l'onglet de deux pétales moins grands, & les deux dernières ſont placées à la baſe de l'ovaire, & oppoſées au grand pétale ; les filets ſont courts, blancs & charnus.

Les anthères ſont droites, & font corps avec le filet, qui ſe prolonge juſqu'à leur partie ſupérieure ; elles ſont bordées d'un feuillet bleu, qui ſe replie en dedans.

Le pistil eſt un ovaire à trois côtes arrondies, ſurmonté d'un style cannelé, bleu, un peu courbé, & terminé par un stigmate rond.

L'ovaire, en muriſſant, devient une capsule un peu charnue; chagrinée, triangulaire, bleue, recouverte en partie par le calice qui ſubſiſte ; cette capſule eſt ſouvent à trois loges, & s'ouvre en trois valves, chaque loge contient une ou pluſieurs semences, de forme irrégulière ; quelquefois cette capſule n'a que deux loges, la troiſième avortant.

Cette plante croît dans l'île de Caïenne, & dans la Guianne, parmi les buiſſons, & au bord des ruiſſeaux.

Je l'ai trouvée en fleur & en fruit dans toutes les ſaiſons. »

Notes et références modifier

  1. (en-US) « Dichorisandra hexandra (Aubl.) C.B.Clarke - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  2. a et b Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663 p. (ISBN 978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 629-630
  3. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 36-37 p. (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Références taxinomiques modifier

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