Dicklit
Le dicklit (aussi appelé « phalloris ») est un organe génital de certaines personnes transgenres[1] FtM ou FtX, ainsi que de certaines personnes intersexes. Il résulte d'une succession de transformations corporelles naturelles ou bien choisies. Dans le cadre d'une transition de genre, le dicklit se développe à la suite de la prise de testostérone[2].
Il se situe dans le haut de la vulve. Le capuchon du clitoris, qui est toujours présent, l'enveloppe partiellement.
Chez les personnes intersexes, il est présent à la naissance et généralement désigné comme un micropénis.
Étymologie
modifierLe terme dicklit date de la fin du XXe siècle. C'est un mot-valise du mot anglais « dick » (pénis dans un registre familier) et de « clit » pour clitoris[3]. Il signifie littéralement : pénis-clitoris.
Le terme phalloris est un néologisme créé à partir du préfixe « phallo » (du grec phallós qui a donné phallus) qui désigne le pénis, et du suffixe « ris » qui fait référence au clitoris. La création de ce mot valise répond au besoin de s'écarter du caractère pornographique et fétichisant auquel peut être relié le nom anglais « dick ».[réf. nécessaire]
Aspect
modifierLe dicklit ressemble à un gros clitoris ou à un pénis de petite taille. Comme pour un pénis, on trouve à la jonction entre le gland et le corps du dicklit une couronne de chair plus large[4], ce qui laisse à penser que celle-ci existe sur le clitoris, mais sous une forme non visible.
Croissance
modifierLa croissance du dicklit est l'un des premiers effets d'une transition hormonale masculinisante, elle intervient dès les premiers jours à premiers mois du traitement[4]. Il s'agit d'un effet non réversible[5] de la prise de testostérone : en cas d'arrêt du traitement, le dicklit gardera la même forme et taille[4]. La partie externe du dicklit peut grandir de quelques millimètres et atteindre 5 à 6 centimètres tout au plus.
Hygiène
modifierComme pour le pénis et le clitoris, le capuchon produit du smegma[4], ce qui nécessite un nettoyage aux doigts ou au gant de toilette lors du bain ou de la douche.
Pratiques sexuelles
modifierLe dicklit garde à peu près la sensibilité d'un clitoris. Il est donc possible de le masturber ou de pratiquer dessus l'équivalent d'un cunnilingus.
La protection contre les IST passe par les mêmes moyens que pour un cunnilingus, à savoir l'utilisation d'une digue dentaire ou d'un préservatif externe faisant barrière aux virus.
Métaidoïoplastie
modifierLa métaidoïoplastie[6] est, avec la phalloplastie, l'une des opérations chirurgicales possibles pour obtenir un néo-pénis[2]. Celle-ci consiste à "libérer" le dicklit du capuchon afin de le faire gagner en taille externe.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- « Lexique », sur Wiki Trans (consulté le ).
- (en) Frances Grimstad, Elizabeth R. Boskey, Amir Taghinia et Carlos R. Estrada, « The role of androgens in clitorophallus development and possible applications to transgender patients », Andrology, vol. 9, no 6, , p. 1719–1728 (ISSN 2047-2919 et 2047-2927, DOI 10.1111/andr.13016, lire en ligne, consulté le )
- « Dicklit ⋆ Parlons Sexualites », sur parlons-sexualites.fr (consulté le ).
- « Nos sexes sont politiques » [PDF], Le planning familial.
- « Effets d’un traitement hormonal masculinisant pour les hommes trans et personnes transmasculines », sur Wiki Trans (consulté le ).
- « QU’EST-CE QUE LA MÉTOIDIOPLASTIE ? », sur Zephyr Surgical Implants, (consulté le ).
Bibliographie
modifier- (en) Luca Karhu Tainio, « ‘I’m so proud: I grew it myself, I watered it and fed it and now it’s just a full-grown dick’: Challenging normative ideals of the penis through trans male embodiment », Northern Lights: Film & Media Studies Yearbook, vol. 21, no Transforming Genitals in Culture and Media, , p. 117–129 (ISSN 2040-0586, DOI https://doi.org/10.1386/nl_00043_1)