Didier Tarquin

dessinateur de bandes dessinées

Didier Tarquin est un dessinateur et un scénariste français de bande dessinée, né le à Toulon.

Didier Tarquin
Tarquin lors de la Chibi Japan Expo 2007.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités

Biographie modifier

Il passe les dix premières années de sa vie en Algérie, à Touggourt dans le désert du Sahara. Enfant, il dessine en compagnie de son cousin à Toulon et décide de devenir dessinateur à la suite d'un stage d'été de bande dessinée dirigé par Max Marigny. Sa carrière professionnelle commence en 1990 avec l'album Les Maléfices d'orient[1] chez Soleil Productions. Il s'agissait alors d'une toute jeune maison d'édition, fondée par Mourad Boudjellal, ancien libraire spécialisé de la librairie Bédule à Toulon.

Puis en 1992 et 1993 se succèdent 2 tomes de la série Röq. C’est en 1994 qu’il connaîtra le succès avec la série Lanfeust de Troy, puis Lanfeust des Étoiles, en collaboration avec Christophe Arleston et ensuite Lanfeust Odyssey. Parallèlement, en 1994-95, il anima à Hyères un atelier BD dont certains membres sont devenus professionnels, comme Guillaume Bianco, Olivier Dutto et Olivier Rouan.

En tant que scénariste, il écrivit les 3 premiers albums de la série Les Ailes du Phaéton (1997 à 1998) avec Serge Fino au dessin[2], puis La Véritable Histoire des Krashmonsters[3], album signé Tarquin, Guillaume Bianco, Olivier Dutto et Adrien Floch.

Séries modifier

La série Lanfeust de Troy, tomes 1 à 8.
  1. L'Ivoire du Magohamoth ()
  2. Thanos l'incongru ()
  3. Castel Or-Azur ()
  4. Le Paladin d'Eckmül ()
  5. Le Frisson de l'haruspice ()[4]
  6. Cixi impératrice ()[5]
  7. Les Pétaures se cachent pour mourir (). Alph-Art jeunesse 9-12 ans au festival d'Angoulême 2000[6]
  8. La Bête fabuleuse ()[7]
  9. La Forêt noiseuse (ISBN 978-2-302-09203-7) (novembre 2021)[8]

Évolution graphique modifier

Chez un dessinateur, les parutions de différents albums étalées dans le temps permettent de ressortir une évolution, souvent une amélioration, de son trait de crayon. Personnages, détails, effets de mouvements s’affinent. Pour les collections étalées sur plusieurs décennies, le phénomène est d'autant plus vrai (ex : Buck Danny sous Victor Hubinon ; Les Tuniques bleues sous Lambil ; Astérix sous Uderzo).

Les traits des collections Lanfeust connaissent également une évolution sous la plume de Tarquin mais ici le style change dès la première série Lanfeust de Troy. Les Tomes 1, 2 et 3 offrent des personnages aux traits marqués, aux visages fortement sculptés et des environnements très détaillés. Une rupture s’opère peu à peu et est fortement visible à partir du tome 7, les traits étant plus ronds, fluides, la physionomie des personnages s’assouplit et perd le caractère original des premiers tomes.

L'exemple du personnage d'Hébus est un bon moyen de s'en rendre compte, en comparant les planches 28 à 38 du tome 1 ou les planches 8 à 11 du tome 2 avec les planches 8, 10, 16, 32 ou 41 du dernier tome.

Le personnage du chevalier Or-Azur, présent que de manière irrégulière, est également une bonne illustration de ce changement : Tome 1 planches 6, 12, 14, 42, Tome 2 planches 3 et 6 à comparer au tome 7 planches 15 et 16 et au tome 8 planches 34 à 38.

Ce style est conservé dans les collections suivantes, Lanfeust des étoiles et Lanfeust Odyssey, et se rapproche de celui de la collection Trolls de Troy sous Mourier.

Prix modifier

Références modifier

  1. Les Maléfices d'Orient (lire en ligne)
  2. a et b Sébastien Langevin, « Rengagez-vous ! », BoDoï, no 6,‎ , p. 36.
  3. Candice Dhô, « Krashmonsters T1 (Collectif, Lyse) », sur BD Encre,
  4. Pétra, « Mange ta soupe... », BoDoï, no 3,‎ , p. 47.
  5. Xavier Glaizes, « Et de Troy! », BoDoï, no 15,‎ , p. 6.
  6. a et b Thierry Groensteen et collectif, Primé à Angoulême : 30 ans de bande dessinée à travers le palmarès du festival, Éditions de l'An 2, (ISBN 2-84856-003-7)
  7. Jean-Pierre Fuéri, « Lanfeust : du neuf pour le 9 », BoDoï, no 38,‎ , p. 10.
  8. Milan Morales, « Chronique BD: Lanfeust de Troy # 09 », sur www.generationbd.com (consulté le )
  9. Jean-Pierre Fuéri, « UCC Dolores : Mony, côté obscur », Casemate, no 131,‎ , p. 62.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier