Didier de Cahors
Image illustrative de l’article Didier de Cahors
Saint
Naissance vers 580
Albi
Décès vers 654 
Albi
Autres noms Désiré ou Géry
Vénéré par église catholique
Fête 15 novembre

Didier de Cahors ou saint Didier, est un évêque de Cahors né vers 580 dans le territoire d'Albi, à Oberge, mort vers 654 dans le même territoire. Il est reconnu saint par l'Église catholique.

Famille modifier

Son père est Salvius (ou Salvy) et sa mère Herchenfreda.

Il a deux frères Rustique et Siacre. Rustique devient "clerc dès les premières années de son adolescence" et devient archidiacre de Rodez puis administrateur de l'abbaye de la basilique royale puis évêque de Cahors. Siacre fut comte dans l'Albigeois puis juges à Marseille.

Il a deux sœurs, Sylvie et Avita.

Histoire et tradition modifier

Originaire de la Gaule narbonnaise, Desiderius, Didier ou Géry[1], est issu d'une grande famille gallo-romaine et élevé avec ses deux frères Rusticus et Syagrius[2]. Élevé aux arts libéraux et célèbre pour son éloquence, il est envoyé à la cour de Clotaire II où il se lie d'amitié avec Éloi et Arnoul, futurs saint Éloi et saint Arnoul de Metz[3]. Clotaire, puis son fils Dagobert, lui confient la trésorerie royale.

En 630, il est envoyé par Dagobert à Cahors à la demande des habitants de la ville pour en devenir évêque et succéder à son frère Rustique, assassiné lors d'une émeute[4],[5].

La ville de Cahors connaît sous l'épiscopat de ce grand réformateur d'importants travaux d'urbanisme. Il dota la ville de nombreux édifices religieux. Disciple de Colomban de Luxeuil, son ministère fut fortement inspiré par la règle de saint Colomban[3].

Notes et références modifier

  1. Louis Mas Latrie, Trésor de chronologie d'histoire et de géographie pour l'étude et l'emploi des documents du moyen âge, Paris, Librairie Victor Palmé, (lire en ligne)
  2. Didier de Cahors
  3. a et b saint Didier de Cahors
  4. Saint Didier
  5. Parole du roi Dagobert à la suite de la nomination de Didier comme évêque de Cahors : « Nous faisons violence à nous-même en nous privant d'un officier si nécessaire. Mais nous devons donner à l'Église des pasteurs qui conduisent nos peuples selon Dieu ».

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Vita Desiderii Cadurcae urbis episcopi, p. 547-602, Monumenta Germaniae Historica (lire en ligne)
  • Desiderii episcopi Cadurcensis epistolae, p. 191-214, Monumenta Germaniae Historica (lire en ligne)
  • Alban Butler, Vies des Pères, Martyrs et autres principaux Saints, trad. Jean-François Godescard, Paris, 1836.
  • Joseph Vaissète, Claude de Vic, Histoire générale de Languedoc: avec des notes et les pièces justificatives, tome 2, p. 14, 19-21, J.-B. Paya propriétaire-éditeur, Toulouse, 1840 (lire en ligne)
  • Edmond Cabié, Rapports de Saint Didier, évêque de Cahors et de Saint Didier, évêque d'Auxerre avec l'Albigeois, p. 401-419, dans Annales du Midi, 1894, tome 6, no 24 (lire en ligne)
  • René Poupardin, La vie de Saint Didier, évêque de Cahors 630-655, éd. Alphonse Picard et fils, Paris, 1900 (lire en ligne).
  • Raymond Rey, Un grand bâtisseur au temps du roi Dagobert : S. Didier, évêque de Cahors, p. 287-294, dans Annales du Midi, 1953, tome 65, no 23 (lire en ligne)
  • Ernest Nègre, Toponymie albigeoise d'après la vie de Saint Didier, p. 369-381, dans Annales du Midi, 1960, tome 72, no 52 (lire en ligne)
  • Jean Durliat, Les attributions civiles des évêques mérovingiens : l'exemple de Didier, évêque de Cahors (630-655), p. 237-254, dans Annales du Midi, 1979, tome 91, no 143 (lire en ligne)
  • Isabelle Réal, Les familles aristocratiques de l'Albigeois aux VIe et VIIe siècles, 2012 (lire en ligne)
  • J.-M. Pailler, Didier de Cahors : l'unification chrétienne de la cité, p. 78-83, dans Anne Filippini, Carte archéologique de la Gaule : le Lot, 46, éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, 2e édition, Paris, 2011 (ISBN 978-2877542531) ; 263p.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier