Die tote Stadt
Die tote Stadt (La Ville morte) est un opéra en trois actes d'Erich Wolfgang Korngold sur un livret du compositeur (sous le pseudonyme de Paul Schott) et de son père, d'après la pièce Le Mirage de Georges Rodenbach adaptée de son roman Bruges-la-Morte (1892), créé en 1920 à Hambourg.
Genre | opéra |
---|---|
Nbre d'actes | 3 |
Musique | Erich Wolfgang Korngold |
Livret | Paul Schott (pseudonyme du compositeur) avec son père Julius Korngold |
Langue originale |
allemand |
Sources littéraires |
la pièce Le Mirage adaptée du roman Bruges-la-Morte (1892) de Georges Rodenbach |
Création |
|
Création française |
janvier 1982 Théâtre des Champs-Élysées sous la direction d'Henry Lewis |
Personnages
- Paul/Gaston/Victorin/Albert (ténor)
- Marie/Marietta (soprano)
- Hariette/Juliette (soprano)
- Brigitta/Lucienne (mezzo-soprano)
- Frank-Fritz (baryton)
- Compagnons de fête (chœur)
Historique
modifierDie tote Stadt est un ouvrage de jeunesse du compositeur, âgé de vingt-trois ans lors de sa création[2]. L'opéra est inspiré de la pièce Le Mirage de Georges Rodenbach et adaptée de son roman Bruges-la-Morte de 1892[2]. Le livret est écrit par le compositeur et son père, sous le pseudonyme de Paul Schott[2].
L'ouvrage est créé simultanément le à Hambourg sous la direction d'Egon Pollack, et à Cologne sous la direction d'Otto Klemperer[2].
La création française en janvier 1982 au Théâtre des Champs-Élysées sous la direction d'Henry Lewis.
Description
modifierDie tote Stadt est un opéra en trois actes en allemand[3]. L'adaptation du livret suit la trame de l'œuvre originale, hormis la fin, où est rajoutée une scène montrant que le récit était un rêve, atténuant ainsi l'aspect dramatique de l'histoire, mais permettant au compositeur d'exagérer l'intensité des scènes[2].
La partition est généreuse en musique et présente de nombreux leitmotiv, où à l'orchestre symphonique est ajouté un bon nombre de percussions et plusieurs claviers[2]. L'ouvrage se rattache au mouvement du post-romantisme allemand augmenté de références au symbolisme. S'y entrecroisent les influences de Puccini, Richard Strauss, Gustav Mahler[3]. Les scènes de la partition présentent des styles différents selon leur caractère, allant de l'expressionnisme d'avant-garde lors des moments de violence à des teintes impressionnistes et symbolistes pour d'autres passages[2]. Certains extraits légers du livret donnent l'occasion au compositeur de proposer des mélodies telles que l'on retrouve à l'opérette[2].
Distribution
modifierRôle | Voix | Première Hambourg, (Chef d'orchestre : Egon Pollak) |
Première Cologne, (Chef d'orchestre : Otto Klemperer) |
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Paul/Gaston/Victorin/Albert | ténor | Richard Schubert | Karl Schröder |
Marie/Marietta | soprano | Annie Münchow | Joanna Klemperer |
Hariette/Juliette | soprano | Maria Jeritza | Joanna Klemperer |
Brigitta/Lucienne | mezzo-soprano | Maria Olszewska | Katherina Rohr |
Frank-Fritz | baryton | Josef Degler | Karl Renner |
Compagnons de fête | chœur |
Résumé
modifierDans l'atmosphère brumeuse de Bruges, Paul vit immergé dans le souvenir de sa femme défunte, Marie. Son ami Frank et sa femme de chambre Brigitta tentent vainement par des reproches de le sortir de son obsession. Paul croit voir sa femme réincarnée dans la danseuse Marietta qui lui chante la chanson que Marie lui chantait : Glück, das mir verblieb. Marietta semble prête à l'aimer.
Discographie sélective
modifier- Chœur der Bayerischen et Münchner Rundfunkorchester, direction Erich Leinsdorf, avec Carol Neblett, René Kollo, Hermann Prey, Benjamin Luxon RCA - 1975[3].
- DVD Bayerische Staatsoper, Die Tote Stadt, mise en scène de Simon Stone, direction musicale de Kiril Petrenko, avec Jonas Kaufmann (Paul), Marlis Petersen (Marie). Enregistré à l'Opéra de Munich en décembre 2019, sortie DVD juillet 2021[4].
Bibliographie
modifier- John Warrack, Harold Rosenthal, Guide de l'opéra, éd. Fayard, 1987, p. 846
- Alain Perroux, La Ville morte, Paris, L'Avant-Scène Opéra, no 202, , 142 p. (ISBN 2-84385-173-4), p. 9-79
- Alain Perroux, « Post-romantisme et décadence », in P. Dulac dir., Inventaire de l'opéra, Encyclopædia Universalis, Paris, 2005
- Brendan G. Carroll, The Last Prodigy, A Biography of Erich Wolfgang Korngold, Amadeus Press (Portland, Oregon), 1997
Notes et références
modifier- Grazer Oper, Schauspielhaus, NextLiberty und Orpheum Voir sur le site des théâtres de Graz.
- Alain Perroux, « La Ville morte (Korngold) », dans Philippe Dulac, L'Opéra, Encyclopædia Universalis, , 804 p. (ISBN 978-2-85229-133-1).
- François-René Tranchefort, L'opéra 2. De Tristan à nos jours, Paris, Seuil, , 413 p. (ISBN 2020050218), p. 207-209.
- (en) « Opern-Kritik: Bayerische Staatsoper München – Korngold: Die tote Stadt », sur concerti.de, (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Présentation sur le site de l'opéra de Nantes