Die tote Stadt

opéra d'Erich Wolfgang Korngold
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Die tote Stadt (La Ville morte) est un opéra en trois actes d'Erich Wolfgang Korngold sur un livret du compositeur (sous le pseudonyme de Paul Schott) et de son père, d'après la pièce Le Mirage de Georges Rodenbach adaptée de son roman Bruges-la-Morte (1892), créé en 1920 à Hambourg.

Die tote Stadt
Description de cette image, également commentée ci-après
Opéra de Graz[1], 2015
Foto: Francisco Peralta Torrejón.
Genre opéra
Nbre d'actes 3
Musique Erich Wolfgang Korngold
Livret Paul Schott (pseudonyme du compositeur) avec son père Julius Korngold
Langue
originale
allemand
Sources
littéraires
la pièce Le Mirage adaptée du roman Bruges-la-Morte (1892) de Georges Rodenbach
Création
Création
française
janvier 1982
Théâtre des Champs-Élysées sous la direction d'Henry Lewis

Personnages

  • Paul/Gaston/Victorin/Albert (ténor)
  • Marie/Marietta (soprano)
  • Hariette/Juliette (soprano)
  • Brigitta/Lucienne (mezzo-soprano)
  • Frank-Fritz (baryton)
  • Compagnons de fête (chœur)

Historique

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Die tote Stadt est un ouvrage de jeunesse du compositeur, âgé de vingt-trois ans lors de sa création[2]. L'opéra est inspiré de la pièce Le Mirage de Georges Rodenbach et adaptée de son roman Bruges-la-Morte de 1892[2]. Le livret est écrit par le compositeur et son père, sous le pseudonyme de Paul Schott[2].

L'ouvrage est créé simultanément le à Hambourg sous la direction d'Egon Pollack, et à Cologne sous la direction d'Otto Klemperer[2].

La création française en janvier 1982 au Théâtre des Champs-Élysées sous la direction d'Henry Lewis.

Description

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Die tote Stadt est un opéra en trois actes en allemand[3]. L'adaptation du livret suit la trame de l'œuvre originale, hormis la fin, où est rajoutée une scène montrant que le récit était un rêve, atténuant ainsi l'aspect dramatique de l'histoire, mais permettant au compositeur d'exagérer l'intensité des scènes[2].

La partition est généreuse en musique et présente de nombreux leitmotiv, où à l'orchestre symphonique est ajouté un bon nombre de percussions et plusieurs claviers[2]. L'ouvrage se rattache au mouvement du post-romantisme allemand augmenté de références au symbolisme. S'y entrecroisent les influences de Puccini, Richard Strauss, Gustav Mahler[3]. Les scènes de la partition présentent des styles différents selon leur caractère, allant de l'expressionnisme d'avant-garde lors des moments de violence à des teintes impressionnistes et symbolistes pour d'autres passages[2]. Certains extraits légers du livret donnent l'occasion au compositeur de proposer des mélodies telles que l'on retrouve à l'opérette[2].

Distribution

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Rôle Voix Première Hambourg,

(Chef d'orchestre :
Egon Pollak)
Première Cologne,

(Chef d'orchestre :
Otto Klemperer)
Paul/Gaston/Victorin/Albert ténor Richard Schubert Karl Schröder
Marie/Marietta soprano Annie Münchow Joanna Klemperer
Hariette/Juliette soprano Maria Jeritza Joanna Klemperer
Brigitta/Lucienne mezzo-soprano Maria Olszewska Katherina Rohr
Frank-Fritz baryton Josef Degler Karl Renner
Compagnons de fête chœur

Résumé

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Dans l'atmosphère brumeuse de Bruges, Paul vit immergé dans le souvenir de sa femme défunte, Marie. Son ami Frank et sa femme de chambre Brigitta tentent vainement par des reproches de le sortir de son obsession. Paul croit voir sa femme réincarnée dans la danseuse Marietta qui lui chante la chanson que Marie lui chantait : Glück, das mir verblieb. Marietta semble prête à l'aimer.

Discographie sélective

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Bibliographie

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  • John Warrack, Harold Rosenthal, Guide de l'opéra, éd. Fayard, 1987, p. 846
  • Alain Perroux, La Ville morte, Paris, L'Avant-Scène Opéra, no 202, , 142 p. (ISBN 2-84385-173-4), p. 9-79
  • Alain Perroux, « Post-romantisme et décadence », in P. Dulac dir., Inventaire de l'opéra, Encyclopædia Universalis, Paris, 2005
  • Brendan G. Carroll, The Last Prodigy, A Biography of Erich Wolfgang Korngold, Amadeus Press (Portland, Oregon), 1997

Notes et références

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  1. Grazer Oper, Schauspielhaus, NextLiberty und Orpheum Voir sur le site des théâtres de Graz.
  2. a b c d e f g et h Alain Perroux, « La Ville morte (Korngold) », dans Philippe Dulac, L'Opéra, Encyclopædia Universalis, , 804 p. (ISBN 978-2-85229-133-1).
  3. a b et c François-René Tranchefort, L'opéra 2. De Tristan à nos jours, Paris, Seuil, , 413 p. (ISBN 2020050218), p. 207-209.
  4. (en) « Opern-Kritik: Bayerische Staatsoper München – Korngold: Die tote Stadt », sur concerti.de, (consulté le )

Liens externes

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