Dieudonné Yougbaré
| Dieudonné Yougbaré | ||||||||
| Biographie | ||||||||
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| Naissance | Koupéla (Burkina Faso) |
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| Ordination sacerdotale | ||||||||
| Décès | (à 94 ans) Bagré (Burkina Faso) |
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| Évêque de l'Église catholique | ||||||||
| Ordination épiscopale | , par Mgr Pierre-Marie Gerlier |
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| Évêque de Koupéla | ||||||||
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| « Yahvé est mon rocher. » (Ps 18) | ||||||||
| (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Dieudonné Yougbaré, né le à Koupéla (Koupéla, Burkina Faso) et mort le à Bagré (Burkina Faso), est un prélat catholique burkinabé. Nommé évêque de Koupéla par le pape Pie XII en 1956, il est alors le premier évêque originaire d’Afrique de l'Ouest et exerce cette fonction jusqu’en 1995.
Biographie modifier
Prêtrise modifier
En 1923, à l’âge de cinq ans, Dieudonné Yougbaré entre à l’École cléricale de Koupéla, puis, en 1928, il poursuit ses études au Petit séminaire de Pabré et, enfin, il rejoint le Grand séminaire Saint-Pierre-Claver de Koumi jusqu’en 1945[1].
Ordonné le à Ouagadougou, il devient ainsi le quatrième prêtre catholique d’Afrique de l'Ouest[1]. Il est d’abord nommé comme vicaire de Pabré, puis comme professeur au petit séminaire de cette même ville. En 1948, il exerce la fonction de vicaire à Ouagadougou, puis, l’année suivante, il est nommé curé de Pabré et, enfin, en 1954, il reçoit la charge de curé de Garango[2].
Épiscopat modifier
En 1956, Mgr Marcel Lefebvre, alors délégué apostolique pour l'Afrique francophone, cherche à y imposer une hiérarchie autochtone. Il propose alors le père Yougbaré en tant qu'évêque de Koupéla au pape Pie XII, qui le nomme finalement à ce poste le . Celui-ci devient ainsi le premier évêque originaire d’Afrique occidentale[2]. Il est consacré le suivant par le cardinal Pierre-Marie Gerlier, archevêque de Lyon, assisté de Mgr Émile Socquet, archevêque de Ouagadougou, et de Mgr André Dupont, évêque de Bobo-Dioulasso[3]. Le cardinal Gerlier, qui propose immédiatement de jumeler le tout nouveau diocèse africain avec le sien — c'est la première fois que deux diocèses sont jumelés — affirme alors : « il valait la peine d'être venu de Lyon. Et je dis, devant vous tous qui m'écoutez, que ce sera peut-être la plus grande fierté de mon épiscopat d'avoir été le consécrateur de Mgr Yougbaré ». Mgr Yougbaré, quant à lui, place sous le patronage de Notre-Dame de Fourvière la première paroisse qu'il fonde à Pouytenga en 1957[4]. Il choisit comme devise sacerdotale: « Yahvé est mon rocher », issu du psaume 18[5].
De 1962 à 1965, il participe aux quatre sessions du Concile Vatican II[3].
Au cours de son épiscopat, il crée notamment le petit séminaire de Baskouré ainsi qu’une école de catéchistes pour les Mossi à Guelgue et une autre à Garango pour les Bissa. Il fait également construire des églises, organise des paroisses, encourage le développement de communautés chrétiennes de base, l’engagement des laïcs et promeut l'idée d'une « Église-Famille » avec le cardinal Paul Zoungrana dès 1975[4]. Il est également reconnu pour son travail en faveur du dialogue entre les cultures et les religions[6].
Fin de vie et postérité modifier
Le , à l’âge de 78 ans, il prend sa retraite. Le jour même, le pape Jean-Paul II nomme Mgr Séraphin-François Rouamba pour lui succéder. Quelques années plus tard, Mgr Yougbaré, devenu âgé et aveugle, se retire à Bagré, au sein d’un établissement qu'il a fait construire pour les prêtres retraités du diocèse, où il mène une vie de silence et de prière. Il meurt finalement le , à l'âge de 94 ans, ce qui faisait de lui le doyen des prêtres burkinabés. Ses obsèques sont célébrées les 8 et 9 novembre suivant. En effet, une messe est d’abord dite en la cathédrale de l’Immaculée-Conception de Ouagadougou, puis une Grand-Messe est célébrée le lendemain au sein de la cathédrale Notre-Dame des Grâces de Koupèla. Il est ensuite inhumé au sein du sanctuaire marial de Binatenga[1].
La Vox populi lance un appel silencieux à sa béatification immédiate. Mgr Wenceslas Compaoré, évêque émérite de Manga, rend lui aussi hommage à celui qu'il qualifie d'« homme peu bavard, silencieux même, spirituel et malicieux, discret, sérieux, ascète, humble, homme de travail, mais aussi de prière, détaché des biens et des honneurs, simple parmi tout le monde… un saint ? », ce que nombre de personnes et de médias qualifient de demande de canonisation. Après les funérailles, le cardinal Philippe Barbarin, primat des Gaules, rappelle quant à lui les mérites du prélat africain et compare cette messe à la cérémonie des obsèques du pape Jean-Paul II. Cependant, d'après LeFaso.net, un procès en béatification est très couteux et donc difficilement accessible aux diocèses pauvres comme celui-ci[5].
Voir aussi modifier
Références modifier
- Jean-Pierre Bejot, « Mgr Dieudonné Yougbaré, premier évêque noir d’Afrique occidentale, était la mémoire du catholicisme », LeFaso.net, (lire en ligne, consulté le ).
- N.S., « Mort de Mgr Yougbaré, premier évêque originaire d’Afrique de l’Ouest », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Bishop Dieudonné Yougbaré », sur Catholic-hierarchy.org (consulté le ).
- Bernard Jouanno, « Mgr Yougbaré, artisan d'une Église de plus en plus africaine », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
- Thomas Dakin Pouya, « Inhumation de Mgr. Dieudonné Yougbaré : La béatification demandée pour le premier évêque de l’AOF », LeFaso.net, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean Alfred Onanga, « Décès de Mgr Dieudonné Yougbaré, premier évêque noir d’Afrique de l’Ouest », La semaine africaine, (lire en ligne, consulté le ).
Article connexe modifier
