Direction du Renseignement militaire (Royaume-Uni)
La direction du Renseignement militaire (anglais : Directorate of Military Intelligence), abrégé DMI, était un département du bureau de la Guerre britannique[1].
Fondation | |
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Dissolution | |
Successeurs |
Defence Intelligence (en), Secret Intelligence Service |
Type | |
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Pays |
Organisation mère | |
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Filiale |
Durant son existence, la direction a connu un certain nombre de changements organisationnels, absorbant ou divisant des sections.
Histoire
modifierLa première organisation qui deviendra plus tard le DMI était le département de la Topographie et des Statistiques (Department of Topography & Statistics), formé par le major Thomas Best Jervis, un ancien du Bombay Engineer Corps, en au début de la guerre de Crimée[2].
Quand le bureau de la Guerre fut intégré au sein du ministère de la Défense en , le DMI fut fusionné avec les départements du renseignement des autres armées et le Joint Intelligence Bureau (JIB, –) pour former le Defence Intelligence Staff (DIS)[3].
Organisation
modifierDurant la Première Guerre mondiale, les services secrets britanniques ont été divisés en des sections numérotées appelées « Military Intelligence » (c'est-à-dire « renseignement militaire »), département numéro « x », abrégé MIx, tel que le MI1 pour la gestion de l'information.
Les numéros de branche, de département, de section et de sous-section ont varié durant le temps d'existence d'un département. Parmi ceux ayant existé se trouvent ceux présent dans le tableau ci-dessous :
Nom | Première Guerre mondiale[4] | Seconde Guerre mondiale[5] |
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MI1 | Secrétariat, y compris les sections suivantes :
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Administration |
MI2 | Information géographique (Amérique, pays latins, Balkans, Empire ottoman, Transcaucasie, Arabie, Afrique hors possessions franco-espagnoles) | Section géographique (Moyen-Orient, Extrême-Orient, Scandinavie, États-Unis, URSS, Amérique centrale et Amérique du Sud) |
MI3 | Information géographique (Europe sauf pays latins) | Section géographique (Europe et région baltique, plus URSS, Europe de l'Est et Scandinavie après l'été ) |
MI4 | Information topographique et cartographique | Section cartographique (transférée à la direction des opérations militaires en ) |
MI5 | Contre-espionnage et mesures militaires vis-à-vis de la population civile (ancêtre direct du Security Service) | Liaison avec le Security Service |
MI6 | Section législative et économique s'occupant des finances du renseignement militaire, des archives du personnel, du renseignement économique et de la surveillance du trafic d'armes | Liaison avec le Secret Intelligence Service |
MI7 | Censure de la presse et propagande | Presse et propagande (transféré au ministère de l'Information en ) |
MI8 | Censure télégraphique | Interception radio et sécurité des communications |
MI9 | Censure postale | Debriefing des prisonniers de guerre britanniques évadés, aide à l'évasion (et interrogatoire des prisonniers de guerre ennemis jusqu'en ) |
MI10 | Attachés militaires étrangers | Renseignement technique (dans le monde entier) |
MI11 | Sécurité militaire | |
MI12 | Liaison avec les organes de censure du ministère de l'Information, censure militaire. | |
MI13 | (numéro non-utilisé) | |
MI14 | Allemagne et territoires occupés (photographie aérienne jusqu'au printemps ). | |
MI15 | Photographie aérienne (au printemps , la photographie aérienne fut transférée au ministère de l'Air et le MI15 devint le renseignement sur les défenses antiaériennes) | |
MI16 | Renseignement scientifique[6] (créé en ) | |
MI17 | Secrétariat du directeur du renseignement militaire (à partir d') | |
MI18 | (numéro non-utilisé) | |
MI19 | Interrogation des prisonniers de guerre ennemis (formé à partir du MI9 en ) | |
Autres | MIR : information sur la Russie, Sibérie, Asie centrale, Perse, Afghanistan, Chine, Japon, Siam et Inde | MI (JIS) : « Axis planning staff », équipe simulant l'état-major ennemi |
MI L : Attachés | ||
MI L(R) : liaison avec la Russie. |
Deux noms « MI » restent d'usage courant, MI5 et MI6, principalement du fait de leurs utilisations dans la fiction et les médias.
« MI5 » est utilisé comme nom court du Security Service, est notamment inclus dans le logo et l'adresse du site internet de ce service. « MI6 » est indiqué comme un pseudonyme du Secret Intelligence Service sur son site internet, mais l'abréviation officielle, SIS, est prédominante.
Bien que leurs noms en MI perdurent, ces services ne sont pas placés sous l'autorité du ministère de la Défense. Le MI5 dépend du bureau de l'Intérieur, et le MI6 du bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth.
Sources
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Directorate of Military Intelligence (United Kingdom) » (voir la liste des auteurs).
Références
modifier- « Histoire du ministère de la défense », sur le site du ministère de la Défense britannique
- (en) John Hughes-Wilson, The Puppet Masters : Spies, Traitors and the Real Forces Behind World Events, Londres, Weidenfeld & Nicolson, (ISBN 0-297-84615-9), rééd. Londres, Cassell Military, , 479 p. (ISBN 0-304-36710-9).
- Dylan 2014, p. 184.
- (en) « War Office Military Intelligence (MI) Sections in the First World War », sur sis.gov.uk, Secret Intelligence Service (version du sur Internet Archive).
- (en) « War Office Military Intelligence (MI)Sections in the Second World War », sur sis.gov.uk, Secret Intelligence Service (version du sur Internet Archive).
- Aldrich 1998, p. 66.
Bibliographie
modifier- (en) Huw Dylan, Defence Intelligence and the Cold War : Britain's Joint Intelligence Bureau –, Oxford et New York, Oxford University Press, , XVI-240 p. (ISBN 978-0-19-965702-5, lire en ligne).
- (en) Richard J. Aldrich (en), Espionage, security, and intelligence in Britain : –, Manchester et New York, Manchester University Press, , XXII-262 p. (ISBN 0-7190-4955-5 et 0-7190-4956-3, lire en ligne).