Discussion:Anenou
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Anenou dans les sources
modifierDans le Rambam
modifier- Hilkhot Tefila ounessiat kapaïm 2:14 : lors des jours de jeûne, même un yahid qui a pris sur soi de jeûner, ajoute dans shomea tefilla anenou etc. et l’officiant la dit [comme] bénédiction en elle-même entre goël et rofè, concluant par « qui répond à l’heure de détresse (et sauve) ». L’orant prie donc vingt bénédictions. À Tisha beav, on ajoute à bonè Yeroushalayim Rahem H' eloheinou alenou vèal Israël amekha vèal Yeroushalaïm irekha vèal haï ha'avela etc.
- id. 10:14 : s’il s’est trompé et n’a pas rappelé la havdala dans honèen hada'at, il termine sa prière et ne doit pas se reprendre ; de même, qui n’a pas mentionné al hanissim à Hanoucca et Pourim, anenou dans la prière de jeûne ne se reprend pas et [continue de] prie[r], qu’il soit yahid ou officiant. S’il s’en souvient avant de bouger ses jambes, il dit « anenou ki ata shomea tefilla, podè oumatzil bekhol ett tzara vètzouka yihyou lèratzon imrei pi etc. » (« Réponds-nous car tu entends la prière, te souviens et sauves à toute heure de détresse et de tourment » - yihyou lèratzon etc.)
- Seder tefillot, noussa'h berakhot hatefilla 19 : un jour de jeûne, le yahid récite une bénédiction yaalè veyavo dans cette version : « Entends notre voix, H' notre Dieu, épargne-nous et prends-nous en miséricorde et accepte avec miséricorde et satisfaction notre prière devant toi notre Roi, ne nous renvoie pas bredouilles, réponds-nous, H', réponds-nous au jour de notre jeûne car nous sommes en grande détresse. Ne voile pas ta face de nous et que ton oreille ne se dérobe pas d’entendre notre requête. Sois proche de notre שוענו. Avant que nous n’appelions, réponds, nous parlons, écoutes, ainsi qu’il est dit (Isaïe 65:24) "Avant qu’ils m’appellent, moi, je répondrai; ils parleront encore que déjà je les aurai exaucés" car tu entends la prière de toute bouche. Béni es-tu, H', qui écoute la prière ». L’officiant dit cette version comme une prière indépendante après la septième prière. Il dit : « Réponds-nous etc. jusque car tu es un dieu qui te souviens et sauves à toute heure de détresse et de tourment, béni es-tu Dieu qui répond à l’heure de détresse ».
- Hilkhot taaniyot 1:9 : de même que le public jeûne pour sa détresse, le yahid jeûne pour sa détresse. Comment cela ? S’il a un malade, s’égare dans le désert ou est emprisonné, il doit jeûner et demander la miséricorde dans sa prière ; il dit anenou dans chaque prière qu’il prie. Il ne jeûne pas lors des chabbatot, des fêtes et des néoménies ni à Hanoucca et Pourim.
- id. 1:12 : celui qui fait un mauvais rêve doit jeûner le lendemain, afin de faire pénitence, de contempler ces actes, de les examiner et de faire teshouva. Il jeûne même à chabbat et prie anenou à chaque prière, bien qu’il n’ait pas pris le jeûne sur lui la veille. Et celui qui jeûne à chabbat doit (également) jeûner un autre jour car il a annulé l’oneg shabbat
- id. 1:13 : on fait un taanit shaot (jeûne abrégé) lorsqu’on ne mange rien le reste du jour. Comment cela ? Si l’on était occupé à ses affaires, qu’on vaquait à ses occupations et qu’on n’a pas mangé jusqu’à la mi-journée ou jusqu’à la neuvième heure du jour, et qu’on se retrouve contraint de jeûner le reste du jour, alors ceci est un jeûne pendant lesdites heures et on récit sur elles anenou, car on a pris sur soi le jeûne avant les heures du jeûne. De même, si on a mangé et bu et qu’on commence ensuite à jeûner le reste du jour, c’est un taanit shaot.
Dans le C.A. O.H.
modifierAnenou dans le C.A. O.H.
Règles liturgiques diverses
- 117:5 : lorsqu'on introduit une requête dans shomea tefilla lors d'un jour de jeûne, il faut le faire avant l'anenou (voir aussi Choulhan Aroukh Harav ad loc., Hayye Adam tome 1, 24:13 & Aroukh Hashoulhan O.H. 117:6)
- 119:4 : l'officiant qui aurait oublié de dire anenou avant d'avoir commencé refaenou (et qui n'aurait dit que cela) ne peut pas se reprendre mais doit l'introduire dans shomea tefilla comme un ya'hid.
- 288:6 : lors d'un jeûne à chabbat, l’anenou est inséré sans hatima avant elohaï netzor [la méditation de Mar bar Ravina]
562
- 562:1 : on ne dit pas anenou si on a l'intention d'interrompre le jeûne avant sa complétion, à la sortie des étoiles (Maran). Le ya'hid peut le dire mais pas l'officiant (Rem"a).
- 562:2 : certains disent celui qui a l'habitude de jeûner l[a totalité d]es dix jours de pénitence [pour lesquels il n'est pas nécessaire de préciser dans la tefilat min'ha de la veille qu'on compte prendre un jeûne sur soi le lendemain] ne doit pas jeûner jusqu'à la sortie des étoiles mais jusqu'à la sortie de la synagogue (Maran) mais le ya'hid prie anenou de même que le fiancé avant de rentrer sous la houppa (le dais nuptial). Cependant, ceux qui jeûnent pendant les trois semaines doivent le faire jusqu'au bout bien qu'il ne soit pas nécessaire de déclarer son intention de jeûner à min'ha. De plus, celui qui ne jeûne qu'un jour ou deux lors des dix jours de pénitence doit annoncer son intention de jeûner et mener le jeûne à son terme (selon le Teroumat Hadeshen) bien que (selon le Rem"a) cela ne vaille que pour une personne qui l'annonce sans plus mais si elle met une condition de ne pas jeûner jusqu'au bout (lors qu'elle annonce son intention de jeûner selon le Maguen Avraham ou même avant selon la Mishna Beroura), elle n'est pas tenue de mener le jeûne à son terme (Rem"a).
- 562:5 : tout jeûne que le yahid n'aurait pas annoncé n'est pas un jeûne (Maran). Prier anenou sans rapport si l'on est redevable d'un jeûne ou qu'on a jeûné "comme ça" n'acquitte pas du vœu mais il faut cependant, selon certains, prier l’anenou et c'est ce qu'il convient de faire pour le jeûne d'un yahid. De même pour un taanit 'halom bien qu'on ne l'avait pas annoncé la veille (Rem"a)
- 562:7 : qui jeûne le jour et mange la nuit n'a rien perdu même s'il mange toute la nuit car il a annoncé un jeûne pour tous (les jours) même s'il ne les a pas annoncés chacun lors de la min'ha de la veille (Maran). Si cette personne a fait vœu de jeûner deux jours de suite, elle peut manger lors de la nuit qui les sépare à moins d'avoir explicitement annoncé qu'elle jeûnerait aussi la nuit, et elle prie anenou à chaque min'ha (Rem"a)
- 562:10 : « on jeûne un jeûne d'heures si l'on ne mange pas de la journée ». Comment cela ? Si l'on vaque à ses occupations sans manger jusqu'à la mi-journée ou jusqu'à neuf heures du jour et qu'on soit ensuite contraint de jeûner pour le restant du jour, il se trouve alors qu'on jeûne pendant ces heures et on prie anenou car on a pris sur soi de jeûner avant les heures du jeûne [le temps qu'on n'a pas mangé avant de jeûner alors qu'on en était encore loisible compte comme une annonce] [jusque là, c'est l'opinion du Rambam]. Certains disent qu'il faut, même pour ce jeûne d'heures (lire : que même ce jeûne d'heures nécessite - Mishna Beroura), une annonce la veille. Dans ces cas (par exemple qu'on a pris sur soi la veille de jeûner jusqu'à la moitié du jour et qu'arrivé à la moitié du jour, on soit contraint de le finir ou qu'on a pris sur soi de jeûner le lendemain à partir de la moitié du jour et que, le lendemain, on soit contraint de ne pas manger non plus pendant la première moitié du jour), c'est cela qu'on appelle un jeûne d'heures (et on prie anenou - Mishna Beroura) (Maran)
- 562:11 : Si l'on annonce un jeûne jusqu'à la mi-journée et qu'on mange ensuite ou qu'on mange jusqu'à la mi-journée et qu'on jeûne ensuite, ce n'est pas un jeûne pour prier anenou mais c'est un jeûne en regard du devoir de la complétion du vœu [on ne prie pas anenou pour un jeûne pareil mais on est néanmoins de s'en tenir à sa parole] (Maran)
565
- 565:1 : le yahid dit anenou lors de shomea tefilla, qu'il soit le seul à avoir pris un jeûne sur lui ou qu'il réalise sa prière individuelle lors d'un jeûne public ; de même, l'officiant, lorsqu'il réalise sa prière silencieuse, est considéré comme un yahid et [insère anenou] dans shomea tefila (Maran). Il le dit avant ki ata shomea etc. et ne conclut pas par onè bèèt tzara mais, lorsqu'il arrive à bèkhol èt tzara outzouka, conclut par ki ata shomea tefilla etc. On ne change pas le texte [?] de la bénédiction. Même lorsqu'un yahid jeûne, il dit Anenou [au pluriel et non au signulier] betzom taanitenou etc. (Rem"a)
- 565:2 : s'il [l'officiant] oublie de dire anenou, on ne le fait pas revenir (cf. 294:4-5) ; s'il s'en souvient avant d'avoir décollé les pieds [on recule de trois pas à la fin de la prière], il dit sans formule de conclusion (après sa prière) [càd après sim shalom et avant le kaddish] (Maran)
- 294:4 : là où l'on dit qu'il ne revient pas sur sa prière : sitôt qu'il a fini la bénédiction finale, il ne se reprend pas même s'il n'a pas commencé la bénédiction suivante
- 294:5 : là où l'on dit qu'il ne revient pas sur sa prière, s'il veut être rigoureux : s'il a fini sa prière, il a le droit mais s'il n'a pas encore fini sa prière, il n'a pas le droit de se reprendre
- 565:3 : certains disent que le particulier ne dit anenou qu'à min'ha, de crainte qu'une boulimie ne le saisisse et qu'il se retrouve à mentir lors de sa prière. Cependant, l'officiant le dit aussi lors de la prière du matin lorsqu'il prie à voix haute et on ne dit pas qu'une partie de l'assemblée pourrait ne pas jeûner. Et lors des quatre jeûnes, même le yahid le dit lors de toutes ses prières car, même si la boulimie le saisit et qu'il mange, il y a encore lieu de dire anenou beyom tsom hataanit hazè [Réponds-nous au jour de ce - et non notre - jeûne], car les Sages ont établi qu'on y jeûnerait (Maran). On n'a l'habitude de ne le dire lors de tous les jeûnes qu'à min'ha sauf l'officiant qui le dit dans la prière du matin lorsqu'il prie à voix haute (Rem"a)
566
- 566:1 : lors d'un jeûne public, l'officiant dit anenou entre goël et rofè, concluant « béni es-Tu, H', qui répond à l'heure de détresse » (s'il a oublié, voir 119:4) ; on lit aussi vayehal à shaharit et min'ha, que le jeûne ait lieu un lundi, un jeudi ou tout autre jour (Maran). On lit à min'ha Darshou mais non à sha'harit sauf le 9 av et on lit même un vendredi. Et si on jeûne à rosh hodesh, on lit le matin la parasha de rosh hodesh et à min'ha celle du jeûne (Rem"a)
- 566:2 : lorsque le public décrète un jeûne afin que telle ou telle calamité ne leur soit pas infligée, ainsi que lors des taaniyot baha"v suivant Pessa'h et la Fête [Souccot], que les congrégations ashkénazes ont pour coutume d'observer, les anciens [Rishonim] ont institué de faire dire à l'officiant anenou entre goël et rofè et de lire vayehal (Maran). Néanmoins, lors des jeûnes fixés les lundis et jeudis, on ne repousse pas la lecture de la parasha de la semaine à sha'harit mais on lit la parasha le matin et vayehal le soir [l'après-midi], sauf les baha"v après Pessa'h et Souccot où on lit vayehal matin et soir, et c'est ainsi que l'on procède (Rem"a). Certains s'en sont étonnés et ont questionné [la pertinence de ces jeûnes] et le Ro"sh leur a répondu ; c'est pourquoi on observe la coutume des anciens. Cependant, lorsque quelqu'un instaure un jeûne sans nécessité mais afin de faire pénitence, d'aucuns ont coutume de le juger (Maran).
- 566:3 : l'officiant ne récite anenou comme prière indépendante que lorsque dix [se trouvant parmi les orants] dans la synagogue jeûnent. Et même si dix jeûnent dans la ville, s'il n'y a pas dans la synagogue dix qui jeûnent, non (Maran)
576
576:1 : En tout lieu, si les pluies noient le sol et ("ou", selon le Maguen Avraham) empêchent son labour, on s'alarme et on implore la clémence. Lorsque la chose est continue, et qu'il n'y pas de "temps libre" pour s'alarmer comme lors des autres jeûnes, on ne décrète pas de jeûne public car il n'est pas capable de jeûner chaque jour [continuellement] mais on s'alarme chaque jour, lors de chaque prière, et cela suffit avec une alarme orale [c'est-à-dire non suivie d'un jeûne]. Cependant, si des yehidim veulent jeûner, ils en ont le droit ainsi que d'une alarme orale, à savoir [une version particulière de l’anenou, cf. article] (Maran).
596
Dans les commentaires (non-linéaires) du C.A.
modifier- K.C.A. 19:14, 20:8, 69:7, 113:7, 124:3, 124:19, 127:9, 146:1, 221:1
- Elya Rabba 566:4 cite l’opinion du Ba"h (565:1) : un yahid ne jeûnant pas qui prie avec l'assemblée doit dire anenou beyom tzom taaniteinou zè. Un yahid qui prie avec l'officiant ne dit pas avec lui anenou avant refaènou mais l'officiant le dit avant refaènou même s'il n'a pas encore prié. Un officiant en cours de jeûne individuel ne dit pas anenou lorsqu’il prie à voix haute même s’il n’a pas prié silencieusement mais il le dit lors d’elohaï netzor
- C.A.H. O.H. 119:5 (voir aussi A.H. O.H. 119:6) : un officiant qui a oublié de dire anenou entre goël et rofè et n[e s’ ?]en est pas souvenu avant d'avoir clôturé la bénédiction refaènou ne se reprend pas car s'il se reprenait, il devrait dire anenou et ensuite refaènou afin de ne pas changer l'ordre des prières et cela n'est pas possible car en ce cas, la bénédiction refaènou est lèvatala [dite en vain] car on ne fait pas recommencer pour l'anenou … mais s'il n'a pas conclu refaènou, il dira anenou et puis refaènou. Il n'a été dit qu'on ne le fait pas reprendre que lorsqu'il lui est impossible de corriger son erreur à moins de revenir et réciter les bénédictions de la prière une seconde fois [à moins de reprendre la prière du début]. Cependant, [si ce n'est que] pour la bénédiction anenou seule, on le fait se reprendre car ce n'est pas appelé une reprise, vu qu'il la dit au bon endroit, entre goèl et rofè. S'il [s']en est souvenu après la clôture de refaènou mais avant la clôture de shomea tefilla, il dit anenou lors de shomea tefilla comme le yahid ; s'il n'y a pas dix personnes en train de jeûner dans la synagogue et qu'ils viennent [qu'il en vient] après refaènou, il dit lors de shomea tefilla et clôture par « BET,H', qui répond à l'heure de détresse et entend la prière ». C n'est pas une hatima bèshtayim [clôture pour deux bénédictions] car la bénédiction shomea tefilla et sa formule de conclusion conviennent tant pour la prière du jeûne que pour le reste de la prière. et c'est pourquoi en concluant [même] par shomea tefilla sans plus, on s'acquitte. S'il a aussi oublié à shomea tefilla, il la dit en tant que bénédiction indépendante après bashalom et ça ne constitue pas un changement de l'ordre des prières car les dix-huit bénédictions ont déjà été récitées.
- C.A.H. O.H. 119:6 : S'il s'est trompé et a dit anenou avant rèè na bèanienou, il faut reprendre et dire anenou après rèè na car s'il ne se reprend pas, il aura dit la bénédiction rèè na à un endroit inconvenant car sa place est avant anenou et l'ordre des prières est contraignant.
- C.A.H. O.H. 470:6 : les aînés disent anenou dans shomea tefilla à la prière de min'ha ; si dix aînés prient ensemble et que l'un d'eux officie, lors de la répétition de la prière, il dira anenou lors de shomea tefilla comme pour un jeûne de yehidim …