Discussion:Bataille de L'Écluse (1340)

Dernier commentaire : il y a 15 ans par Enguerrand VII dans le sujet Récit du chroniqueur
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Récit du chroniqueur

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Bonjour, je ne crois pas que le but d'un article soit de reprendre de larges extraits d'un chroniqueur, d'autant plus s'il s'agit d'une source primaire. J'ai supprimé le texte ci-après... Cordialement, -- Sire Enguerrand Un bref ou une missive? 12 novembre 2008 à 08:17 (CET)Répondre

==Le récit du chroniqueur : la bataille de l'Écluse racontée par Giovanni Villani==
Nuova Cronica, Livre XII chapitre 110
"Comment le roi d'Angleterre battit en mer la flotte du roi de France.
L’an du Christ 1340, le jour de saint Jean, le 24 juin, le bon Édouard III roi d’Angleterre arriva en Flandre au port du Zwin avec cent vingt cogues armées. Il y avait à bord 2 000 gentilshommes cavaliers et de très nombreux soldats et archers anglais. Et il y trouva la flotte du roi de France, qui étaient environ 200 cogues, avec trente galées des Génois et barges à rames armées. En était amiral le grand corsaire Barbavara de Portovenere, lequel avait causé de grands dommages en mer contre les Anglais, les Gascons et les Flamands et leurs côtes, et qui avait pris l’île de Cadsand, en face du Zwin, qu’il avait pillée et brûlée et où il avait tué plus de 300 Flamands.
Ceux de Bruges, quand ils apprirent la venue du roi d’Angleterre, lui envoyèrent leurs ambassadeurs à l’Écluse, le priant par Dieu et par amour pour eux qu’ils ne se lancent pas dans la bataille contre la flotte du roi de France, qui était bien plus nombreuse que la sienne, avec en plus les galées génoises, mais qu’ils attendent deux jours et qu’ils se reposent, lui et ses hommes, et qu’aussitôt eux-mêmes armeraient 100 cogues de bonnes gens pour lui venir en aide, et qu’ainsi il pourrait avoir une victoire certaine. Le vaillant roi ne voulut pas attendre, mais fit armer ses cavaliers et ses sergents qu’il répartit sur les navires, en plus des marins, et entama franchement la bataille.
Celle-ci fut âpre et dure, et dura toute la journée et jusqu’à la nuit, sans que l’on sache qui avait le dessus. Le brave roi, avec 50 cogues bien armées de ses barons, reposé et frais, surgit le soir à marée haute et toutes voiles dehors contre les ennemis dispersés et fatigués par les combats, et il les vainquit et les mit en déroute. Et tous furent attrapés ou tués, et nul n’en réchappa sinon 2 galées et 20 barges, car c’était alors la nuit et les Flamands y avaient accouru des côtes alentours et, avec leurs bateaux et leurs barges, avaient fermé les deux bras du Zwin autour de l’île de Cadsand, qui est à l’embouchure du port situé sur la terre ferme, de telle sorte qu’ils restèrent enfermés comme dans une cage. Et 30 000 hommes y restèrent, tués ou noyés, et davantage encore furent attrapés parmi la flotte du roi de France. Et tous ses navires, ses armes et ses équipements furent pris en butin par les Anglais et les Flamands."
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