Discussion:Casino (film)

Dernier commentaire : il y a 8 ans par Soboky dans le sujet Remise de l'analyse
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Non-pertinence modifier

Je me suis permise d'enlever la phrase "En montrant l'alliance tumultueuse de deux américains, l'un d'origine juive et l'autre italienne, ce film montre que l'activité du crime organisé aux États-Unis ne connait pas de discrimination." qui ne me semble pas pertinente vu que les relations inter-ethniques ne sont absolument pas un thème majeur du film. Jajane 15 juin 2006 à 03:02 (CEST)Répondre

Oubli connexion modifier

Je viens de m'apercevoir que tous les commentaires que je viens d'ajouter ont été enregistrés sous mon IP puisque j'avais oublié de me connecter... Bref si quelqu'un avait des remarques ou commentaires, vous saurez que c'était moi! Jajane 15 juin 2006 à 05:44 (CEST)Répondre

je tiens à te féliciter jajane modifier

Jajane je permet de te féliciter car ton analyse tres longue sur le film Casino est extremement bien fait !Tres bon sens de l' analyse !JE peux te demander un service ? Il faudrait faire une analyse aussi tres poussé sur LES AFFRANCHIS qui a inspiré Casino . Si t' es encore présent ou présenté , que tu as du temps , et si tu es volontaire , pourrais tu faire un aussi brillant travail d' investigation sur ce film que sur celui que tu as si bien fait ? MErci d' avance JAJANE

Lien avec Raging Bull modifier

« 4. Une histoire d'amour : Un des éléments centraux du film est l'histoire d'amour triangulaire entre les trois personnages principaux: Sam est amoureux fou de Ginger, qui le trompe avec Nicky, qui est l'ami d'enfance de Sam. Cette relation, ainsi que les thèmes de la trahison et de l'adultère, renvoient à celle dépeinte par Scorsese dans Raging Bull, film dans lequel les deux frères La Motta (déjà interprétés par Robert de Niro et Joe Pesci) se partageaient une femme. »

Si je me souviens bien, dans Raging Bull, le personnage incarné par Robert de Niro s'imaginait que sa femme le trompait, mais il n'avait vraiment pas de raison de le croire.


--Blood (d) 29 décembre 2007 à 10:32 (CET)Répondre

Déplacement ici de la section analyse non sourcée modifier

La section Analyse de l'article porte un bandeau indiquant un possible travail inédit depuis longtemps. Depuis la pose de ce bandeau, aucune source n'y a été apportée. Je pense qu'il est possible qu'il s'agisse d'une analyse personnelle, qui passait très bien à l'époque où elle a été écrite mais qui est maintenant proscrite par les conventions du projet cinéma. Je déplace donc cette section ici. --Soboky [me répondre] 23 octobre 2014 à 21:08 (CEST)Répondre

Thématiques principales modifier

La mafia modifier

C'est un thème important dans la filmographie de Martin Scorsese, dont d'ailleurs Les Affranchis décrit les rouages. La particularité de Casino est de s'intéresser à la prise de pouvoir par les mafieux dans le Las Vegas des années 1970. Le film présente une vision mythifiée de la mafia – telle qu'elle existe dans Le Parrain, par exemple. Les parrains sont représentés comme des demi-dieux. Dans la première scène où ils apparaissent, le spectateur les découvre autour d'une table abondamment garnie en nourriture et vin, éclairés par une forte lumière blanche venant du haut, qui évoque les divinités olympiennes.

Au fur et à mesure du film s'opère un processus d'« humanisation » de la mafia. Elle devient plus terre-à-terre. L'aspect banal – voire comique – de leurs préoccupations est accentué. Piscano se plaint du fait que ses aller-retour à Las Vegas lui coûtent beaucoup d'argent. Il en est de même du contexte qui mène à leur chute collective.

Le jeu modifier

Son action étant située à Las Vegas, Casino donne évidemment beaucoup d'importance au thème du jeu. Bien qu'ils ne soient pas au premier plan, les joueurs sont omniprésents. Les trois personnages méprisent le jeu parce qu'ils font partie intégrante du système et savent que le casino gagne toujours. La seule exception est Nicky, qui joue de temps à autre, mais seulement parce qu'il refuse tout simplement de perdre. Le premier plan où Ginger apparaît la montre à une table de jeu, mais elle joue en fait pour quelqu'un d'autre. Sam, quant à lui, est à la tête d'un empire du jeu, sa vie entière tourne autour de cela, et son surnom « Ace » (as, en français) montre bien à quel point le jeu est un élément fondamental pour lui. Le jeu est pour Sam un métier, et non un passe-temps. On peut néanmoins se demander dans quelle mesure épouser Ginger ne constitue pas en soi un pari des plus risqués.

Ascension et chute modifier

La particularité de Casino est qu'il décrit un double mouvement. D'abord l'ascension, celle, personnelle et sociale, d'Ace Rothstein incarnant un système économique et culturel, ainsi que parallèlement celle de la ville de Las Vegas, alors terre promise du jeu. Puis, la chute, écroulement de l'emprise du groupe mafieux sur Las Vegas, abordée dans la dernière partie du film. La montée en puissance du personnage et sa déchéance sont annoncées dès les premières scènes du film. La montée en puissance est suggérée par un cadrage en contre-plongée, placée très en dessous du personnage de Rothstein. La chute est évoquée ensuite par la séquence de présentation de Nicky et Ginger qui se clôt par la voix hors champ de Sam qui déclare : « et à la fin, on a tout fait foirer ».

Pour insister sur l'évolution négative des personnages, et leur « descente aux enfers », Scorsese utilise plusieurs scènes qui s'opposent et se répondent à des moments différents de l'intrigue. Ce parallélisme a pour but d'insister sur l'évolution de leur destin. Ainsi, la scène où Ginger, jeune mariée, entre dans son vestiaire avec Sam est une scène de joie. Cette même pièce sert, plus tard, de décor à une dispute extrêmement violente du couple. Les deux séquences se répondent pour rendre compte de la dégradation de leur relation. Pour suggérer la chute de la mafia, au montage rythmé et continu qui illustre le processus d'« écrémage » des profits destinés à la pègre, s'oppose plus tard un arrêt sur image sur un employé volant un billet.

À la fin du film, Sam redevient bookmaker, activité qu'il exerçait à l'origine. À son ascension fulgurante à Las Vegas répond une chute tout autant vertigineuse. En cela, il connaît un destin similaire à celui de Henry Hill, personnage principal des Affranchis, interprété alors par Ray Liotta.

Dualité modifier

Une autre des particularités du film est qu'il regorge de doubles, couples, parallèles, analogies et d'éléments symétriques ou antagonistes. Il y a deux narrateurs : Sam et Nicky (une troisième voix peut être comptée, mais elle n'intervient qu'une seule fois dans le film). Cette double narration offre donc une double interprétation d'événements similaires, et renforce l'antagonisme grandissant entre les deux personnages masculins.

Ils ont d'ailleurs des personnalités aussi opposées que complémentaires : si Sam est un homme plutôt passif, mesuré et gardant la tête froide, Nicky est impulsif et violent. Une opposition résumée par un échange verbal révélateur: quand Sam demande à Nick sur un ton de reproche « où est ta tête ? », ce dernier lui répond « Mais où sont tes couilles? ». Quoique leur chemin dévie, leur destinée est en revanche parallèle. Si Sam devient vite incontournable à Las Vegas, Nicky devient, lui, le patron « local » du crime. Ils finissent donc par contrôler Las Vegas à deux niveaux différents, et Nicky peut être envisagé comme le double maléfique de Sam.

Si les paires ou couples sont particulièrement nombreux dans Casino (la relation qui lie Ginger à Sam, Sam à Nicky, Nicky à Ginger, Ginger à Lester, ou encore Nicky à Jennifer), les personnages ont eux-mêmes des personnalités doubles. Nick est à la fois l'ange gardien de Sam et un dangereux psychopathe. La scène où il tabasse à l'aide d'un stylo un homme qui avait insulté Sam est à cet égard révélatrice. Sam ne sait pas s'il doit être reconnaissant ou horrifié, et c'est sur cette ambiguïté que leur relation est fondée. Il existe en Sam de profondes divisions, voire contradictions. Ginger révèle que c'est « un gémeau, un triple gémeau », et se plaint qu'il ne lui fait pas confiance à cause de cette dualité. Ce même personnage interprété par Sharon Stone renvoie tour à tour une image de femme fatale et de femme enfant, incapable de s'occuper d'elle-même.

Las Vegas, ville de lumière et de péché modifier

Las Vegas apparaît en filigrane du film comme une ville scintillante, lumineuse et attirante, cachant pourtant une réalité plus sordide. À ce titre, Sam Rothstein est très représentatif de la ville, puisqu'il porte des costumes de couleurs éclatantes, mais souffre d'un ulcère. Las Vegas est une ville qui ne tient pas ses promesses, représentée à l'instar d'un miroir aux alouettes, attirant les foules mues par l'appât du gain puis piégées par une réalité bien sombre. La séquence dans laquelle Nicky demande à Sam la permission de venir s'établir à Las Vegas est tournée à l'extérieur d'une voiture, sur laquelle viennent se réfléchir les néons colorés de la ville, comme la représentation de la tentation.

La dimension religieuse chère à Scorsese hante sa description de Las Vegas. La ville est au départ envisagée comme un « paradis sur terre », terre de promesses aux vertus rédemptrices ; ainsi Sam déclare-t-il « Pour des mecs comme moi, Las Vegas vous lave de tous vos péchés. C'est comme un lavage de voiture de la moralité ». Mais Nicky est là pour lui rappeler la dimension infernale de la ville : « Moi je suis ce qui est réel ici […] : la poussière, le caniveau, et le sang. » Las Vegas apparaît donc très vite dans le film comme un enfer, une ville rongée par l'excès, la corruption et le mal. La ville du péché, en somme, comme le révèle cette scène qui montre des tricheurs (la mafia) surveiller d'autres tricheurs (les croupiers corrompus), qui en surveillent d'autres encore (les joueurs).

Et si les personnages portent tous en eux des défauts, tous sont également victimes de cette ville qui ne leur laisse aucune chance et les mène à la déchéance. À mesure que Sam s'adapte de plus en plus aux règles locales de Las Vegas, son obsession du contrôle évolue en un comportement tyrannique, y compris envers sa femme. Celle-ci est aspirée par une vanité et un matérialisme excessifs : lors de la scène où Ginger et Sam se disputent dans un restaurant pour les 25 000 dollars qu'elle a dépensés, le clignotement des néons en arrière-plan vient rappeler que la ville et ses excès ont joué un rôle important dans l'échec de leur relation.

La fin du film n'est morale qu'en apparence. Si le système mafieux qui contrôlait le Tangiers a bien été démantelé, les péchés et les pécheurs font toujours partie de Las Vegas.

Remarques sur la séquence d'introduction modifier

La séquence d'introduction, c'est-à-dire celle qui précède le générique du film et le générique lui-même, a une valeur prophétique importante, en ce qu'elle ébauche certains éléments centraux de Casino. On voit Sam Rothstein se diriger vers une voiture, y entrer, mettre la clé dans le contact ; à ce moment-là la voiture explose. Suit alors une séquence au ralenti montrant le corps de Sam s'élever vers les cieux puis redescendre vers les flammes, qui se transforment en néons, et symbolisent l'enfer, le choral d'introduction de la Passion selon saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach servant de fond musical durant toute la séquence. Les lumières de cette séquence représentent le mal qui se cache derrière les enseignes tapageuses de Las Vegas. En quelques secondes, Martin Scorsese a donc annoncé les grands traits de son film : l'ascension sociale du héros dans la première partie, suivie par sa chute, ainsi que l'illusion de Las Vegas, ville infernale.

Casino : quel genre ? modifier

Le film emprunte à divers des genres, ce qui en fait un « objet cinématographique » difficilement classable. Il renvoie – entre autres – à :

1. Un « faux » documentaire : toute la première partie du film se déroule comme un « pseudodocumentaire », c'est-à-dire que Martin Scorsese adopte une posture didactique quant à l'univers du jeu à Las Vegas. Il fait entrer le spectateur dans les « coulisses » de ce monde ; un des exemples de ce procédé stylistique est une scène dans laquelle la caméra suit Nance dans la salle des comptes après avoir franchi une porte sur laquelle on peut lire « personnel autorisé seulement ». L'utilisation d'une voix hors champ (celle du personnage de Robert de Niro) peut rappeler également le style documentaire.

2. Un western : d'une part, parce que le lieu de l'action est Las Vegas, une ville entourée par le désert, une « terre vierge » selon les termes de Nicky. Le nom de sa bijouterie est d'ailleurs « La ruée vers l'or » (The Gold Rush). D'autre part, certains personnages apparaissent comme de véritables cow-boys : c'est ainsi que Sam perçoit le shérif local, une impression mise en valeur par un gros plan sur ses bottes de cow-boy). Le personnage de Nicky finit par ressembler à un cow-boy solitaire et trouble, tentant de conquérir les endroits les plus sombres de la ville, ceux sur lesquels même ses patrons ne s'étaient pas aventurés.

3. Une épopée : Casino peut être considéré comme un film épique, ne serait-ce que de par sa longueur, près de trois heures. C'était d'ailleurs l'intention de Scorsese, qui pensait qu'un film de deux heures aurait fait perdre au film de sa « grandiloquence. » Au-delà de la durée, le film montre la chute d'une dynastie de deux générations : la figure du père est incarnée par les patrons, et celle du fils par Sam et Nicky.

4. Une histoire d'amour : un des éléments centraux du film est l'histoire d'amour triangulaire entre les trois personnages principaux : Sam est amoureux fou de Ginger, qui le trompe avec Nicky, qui est l'ami d'enfance de Sam.

Remise de l'analyse modifier

Bonjour,

J'ai voulu remettre la belle analyse qui avait été faite par Jajane en y ajoutant quelques sources. --Hatschepsout (discuter) 13 novembre 2015 à 22:16 (CET)HatschepsoutRépondre

Hatschepsout, avez-vous pris la peine de lire WP:TI ? En particulier ce qui concerne la « synthèse inédite » ? Personne ne dit que cette analyse est fausse ou mauvaise. Simplement qu'elle n'a été publiée nulle part ailleurs que sur Wikipédia, qu'elle ne se base que sur le film et pas sur des articles de journaux ou des livres. Il s'agit donc d'une analyse personnelle et, comme indiqué dans les conventions cinématographiques, les analyses personnelles sont interdites. Je vous invite plutôt, si vous souhaitez que l'article sur ce filma it une section analyse, à aller consulter des livres ou des articles sur ce film et à en reprendre les idées, en citant vos sources, dans l'article. Cordialement.--Soboky [me répondre] 28 février 2016 à 08:50 (CET)Répondre

discographie modifier

Correction suggérée : Le n°1 de la disco, identifié "contempt" provient en réalité de la BO du film "Le Mépris" de JL Godard. La symbolique du film de JLG (un homme qui perd l'estime de sa compagne) est évidemment soulignée aux moments où le thème apparaît.

Revenir à la page « Casino (film) ».