Discussion:Essart
Bonjour L'article ESSART est centré sur l'essartage comme technique de DEFRICHEMENT, et sur le nom d'ESSART conservé à certains lieux défrichés. Mais l'essartage était utilisé aussi comme technique de MISE EN CULTURE PERIODIQUE culture périodique de zones de taillis. On parlait d'essartage ou de sartage pour les techniques à feu courant, et d'écobuage ou brûlis pour des techniques à feu couvert sous des mottes de terre. >>Dans wikipedia, on trouve trois articles distincts, l'un sur l'essart, l'autre sur l'écobuhage, un troisième sur le brûlis.
Dans les Ardennes (françaises ou belges) par exemple, dans les Alpes, mais également sous d'autres horizons non francophones et plus lointains, l'essartage a été longtemps pratiqué. Ceci consiste à abattre des arbres, ou simplement les taillis et arbustes puis à brûler les végétaux qui ne sont pas évacués. Les cendres sont répandues sur le sol. On ensemence, la plupart du temps de seigle, en obtenant un très bonne bonne récolte, de meilleure qualité que dans les zones de culture habituelles. La mise en culture est maintenue le temps d'une récolte. Le terrain est ensuite rendu à la forêt. La technique a des variantes, à feu courant comme indiqué, ou à feu couvert : écobuage ou brûlis Cette technique de mise en culture périodique était déjà utilisé par ...les Gaulois. A toute époque, elle a a donné lieu à de grands débats voire à des conflits avec des propriétaires et exploitants de forêt qui estimaient que même pratiqué sur des zones limitrophes à leur propriété, elle provoquait des dommages. Avant d'être limité ou interdit par la réglementation forestière.
La pratique de l'essartage, et les débats sur cette pratique, sont présentés au Musée de la Forêt de Renwez. Cette pratique se retrouve aussi au Musée de al Vie Wallonne à Liège. Voir également sur les débats sur l'essartage l'ouvrage suivant : Jean Claude Waquet - "Les grand maîtres des eaux et forêts de France" p.285 et 286 - Librairie Droz, 1978. Bibliographie qui peut être complétée...
Texte du Musée de la Vie Wallonne (illustrant une photographie: Récolte de seigle en forêt (à la fin du XIXe siècle) - En Haute Ardenne, c'était surtout dans les bois mis à blanc qu'on essartait entre les souches d'arbres. On y semait du seigle (regon) et on obtenait certains rendements. Les grosses souches n'étaient pas arrachées et on semait où on pouvait remuer la terre. Lorsque la moisson mûrissait, il était, parait-il, curieux de voir en ces lieux les vagues vert clair de seigle s'enrouler autour des pointes rocheuses et des pousses renaissantes. Mais des appétits s'éveillaient autour de la récolte promise : il fallait de nuit, à tour de rôle, monter la garde pour écarter les sangliers affamés. La moisson se faisait à la faucille, puis les javelles venaient s'entasser au bord du chemin, prêtes à l'enlèvement. --HenriDavel (d) 28 décembre 2011 à 19:15 (CET)