Discussion:Eugène d'Hautefeuille

Dernier commentaire : il y a 8 ans par Alaspada dans le sujet Chevalier de Malte
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Chevalier de Malte

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Il suffit de lire les conditions d'admission dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem pour être au courant que l'on n'est pas chevalier de minorité. Les sources sont dans Blondy, un véritable historien et non un généalogiste comme les sources qui donnent des listes.

À cette période, pour être chevalier, il faut avoir au moins 18 ans et avoir résidé au moins 6 mois à Malte. En plus il faut avoir réalisé quatre caravanes, service à la mer étalé sur quatre ans d'une longueur de 6 mois. Donc impossibilité d'être chevalier avant l'âge 22 ou 23 ans.

Donc on ne peux pas être chevalier de minorité, c'est un abus de langage. On est reçu dans l'ordre de minorité sans même avoir obligation de résider à Malte.

Je revert l'info et je demande de passer par la page de discussion avant toute nouvelle modification.

Cordialement --Alaspada (discuter) 3 mai 2016 à 15:32 (CEST)Répondre

Le terme est bien chevalier de minorité voir la définition sur le Viton [1]], page 203. Baguy (discuter) 3 mai 2016 à 15:35 (CEST)Répondre
Je le répète ce n'est qu'une facilité de langage, il faut vérifier chez un véritable historien comme Blondy. --Alaspada (discuter) 3 mai 2016 à 15:38 (CEST)Répondre
Donner moi la page du livre d'Alain Blondy, où il est noté que le terme de chevalier de minorité n'existe pas? Baguy (discuter) 3 mai 2016 à 15:43 (CEST)Répondre
Alain Blondy, L'Ordre de Malte au XVIIIe siècle, des dernières splendeurs à la ruine, Éditions Bouchène, Paris, 2002, entre les pages 167 à 221. Je n'ai pas la page exacte je ne suis pas à coté de ma bibliothèque. --Alaspada (discuter) 3 mai 2016 à 15:56 (CEST)Répondre

Ceci pourra peut-être répondre utilement à votre interrogation. En effet, on ne qualifie pas un chevalier de Malte comme étant « chevalier de majorité » ou « chevalier de minorité », c'est-à-dire reçu de majorité ou de minorité, ce qui désigne la façon dont il a été reçu dans l’ordre, tous sont en effet qualifiés de « chevalier » et le sont à part entière. Ceux qui ont décidé de faire les trois vœux religieux et qui ont la qualité de « chevalier profès » reçoivent en outre la qualité de « frère ». Mais il est inexact de dire que eux seuls ont la qualité de « chevalier de Malte ».

Comme l’écrit Alain Blondy : « Au XVIIIe siècle, la grande majorité des admis dans l’Ordre l’était de minorité. Et le mot était faible. La plupart étaient admis le jour de leur naissance ou dans le mois qui la suivait. Les familles procédaient à cette démarche si précoce pour préserver le plus possible les chances de leurs enfants, puisque le droit à bénéficier d’une commanderie, réservé cependant aux seuls chevaliers ayant fait leur profession de foi monastique, tenait compte de leur ancienneté dans l’Ordre. On le voit, dans bien des familles, ce n’était qu’un moyen de prébender des cadets dont l’engagement religieux était alors des plus aléatoires. Beaucoup de ces jeunes gens d’ailleurs ne faisaient pas leur profession, ou la retardaient le plus possible, au cas où ils trouveraient une riche héritière à épouser et dont la dot serait plus sûre à tenir qu’une hypothétique commanderie. On voit ainsi le chevalier de Demandolx épouser la fille aînée du négociant marseillais Borély qui lui apportait 263 000 livres de dot et environ 16 000 livres de diamants avec l’expectative encore de 200 000 livres après la mort de sa mère. Ces jeunes chevaliers, admis en raison de l’authenticité plus ou moins grande de leur famille, et qui ne faisaient aucun vœu monastique jouaient sur deux tableaux. Ils prouvaient l’antiquité de leur famille et se paraient d’un titre envié. Mais n’ayant fait aucun vœu, ils se réfugiaient derrière le célibat – au cas où ils se décideraient, plus tard, à faire leur profession – sans avoir à s’astreindre à une quelconque chasteté ». (Alain Blondy, avec la collaboration de Jean Béranger, Documents consulaires. Lettres reçues par le chargé d’affaire du Roi à Malte au XVIIIème siècle, tome I, vol. I à X, Malte, 2014, p. XIV Lire en ligne. Alain Blondy qualifie bien dans ce texte les chevaliers de minorité du titre de « chevalier ».

Ainsi dans une liste officielle publiée en 1783, par l’Ordre de Malte lui-même, Eugène Gabriel Texier d’Hautefeuille, figure en tant que chevalier (reçu le 5 septembre 1779 et non 1789 comme écrit dans l’article, et devant encore produire ses preuves de noblesse) : Liste de Messieurs les chevaliers, chapelains conventuels et servants d'armes des trois vénérables langues de Provence, Auvergne et France, au palais et imprimerie de S. A. E., par F. J. Mallia, son imprimeur, 1783, p. 128. Lire en ligne. Dans cette liste tous, qu’ils soient reçu de majorité ou de minorité sont qualifiés de chevalier (les chevaliers profès ont la lettre F. - Frère ou Frà - dans la colonne de droite pour les distinguer).

Je ne vois nulle part qu’Alain Blondy prétende que les chevaliers reçus de minorité ne seraient pas chevaliers à part entière. Ils les qualifient tous de chevaliers. Le privilège des chevaliers profès (c'est-à-dire ayant prononcé leurs vœux) était de pouvoir prétendre à une commanderie. Alain Blondy écrit en effet : « Les chevaliers concouraient aux commanderies par ancienneté. Celle-ci courait dès leur admission dans l’Ordre. Au XVIIIe siècle, pour avoir une ancienneté plus grande, la plupart des chevaliers étaient admis dès le berceau. Mais, pour pouvoir bénéficier d’une commanderie, le chevalier devait remplir certaines conditions : il devait avoir effectué ses caravanes (périodes d’instruction navale sur les galères) et avoir fait ses vœux à 26 ans quand il avait été reçu de minorité. Beaucoup retardaient cet engagement en obtenant un bref de dispense, soit dans l’attente d’un éventuel mariage de plus grand rapport, soit dans celle de l’assurance d’une commanderie ». (Alain Blondy, avec la collaboration de Jean Béranger, Documents consulaires. Lettres reçues par le chargé d’affaire du Roi à Malte au XVIIIème siècle, tome III, vol. XVI à XXV, Malte, 2014, p. 12, note 31. Lire en ligne).

D’autre part, contrairement à ce que laisse supposer la catégorie de cet article, Eugène Gabriel d’Hautefeuille, comme c’est d’ailleurs le cas pour l’ensemble des noms figurant sous cette catégorie, n’était aucunement simple « servant de l’ordre de Malte ». (Voir : [Catégorie:Servant de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem]). Il devrait être catalogué dans la catégorie chevalier de Malte. Selon divers dictionnaires, un frère-servant de l’Ordre de Malte « c’est le nom que l’on donne dans l’Ordre de Malte à ceux qui sont dans la dernière des trois classes dont cet ordre est composé » (Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France: contenant sa description, sa population, sa minéralogie, son hydrographie, son commerce, ses produits naturels et industriels, 1804, p. 1885). D’ailleurs, « On n’exigeait pas la preuve de noblesse pour les servants d’armes. Ceux-ci pouvaient se présenter à 16 ans. Un servant d’armes pouvait obtenir, par sa valeur et ses services, dispense de noblesse, et mériter d’être fait chevalier de grâce » (Dictionnaire universel, tome premier (-septième): D-F, Volume 3, 1752, p. 690).--94.111.228.237 (discuter) 8 mai 2016 à 15:52 (CEST)Répondre

Merci de répondre à mes interrogations.
  • Pour la première question, Eugène d'Hautefeuille est-il « chevalier profes » ? la réponse est non. En 1789, à l'âge de dix ans, il n'a même pas encore présenté ses preuves, et s'il les présente, il ne pourra malheureusement faire profession, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem est, le mieux que l'on puisse dire, bien mal en point. Voir Liste de Messieurs les chevaliers, chapelains conventuels et servants d'armes des trois vénérables langues de Provence, Auvergne et France, au palais et imprimerie de S. A. E., par F. J. Mallia, son imprimeur, 1783, p. 128 (pas très certain que c'est une publication de l'Ordre, mais ce n'est pas grave), il n'apparait pas avec une quelconque lettre. Donc question entendue.
  • Les servants présentés de minorité sont-ils quand même des chevaliers ?
    • Comme l'écrit Alain Blondy « le majorité des admis dans l'Ordre, l'était de minorité » « beaucoup de ces jeunes gens d'ailleurs ne faisaient pas leur profession » vous remarquerez qu'il écrit bien « admis » et non « chevalier », nulle part il ne les appelle « chevalier ». Il ne parle de « ces jeunes chevaliers » comme il parle du « chevalier de Demandolx », c'est-à-dire chevalier dans le siècle et non chevalier dans l'Ordre. Il parle ici d'un titre de noblesse.
    • Les Servants de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ne sont pas des servants-d'armes ni des servants-d'office, ne pas confondre. Ils n'ont donc pas a être classés avec les chevaliers qui eut ont tous présenté leurs vœux. Je veux bien renommer cette catégorie en « Novice de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem », mais cela ne change pas le fond.
  • Maintenant je reprends Blondy <ref>Alain Blondy L'Ordre de Malte au XVIIIe siècle, Des dernières splendeurs à la ruine, éditions Bouchène, Paris, 2002, pages 11-12</ref> :
    • « Les chevaliers. Leur nombre était illimité, mais aux XVIIIe siècle, ils étaient environ 1500. On distinguait les chevaliers de justice des chevaliers de grâce ou d'obédience. Les chevaliers [dans le siècle] devaient demander leur admission dans l'Ordre en déposant un mémoire prouvant leur noblesse. Ce mémoire faisait obligatoirement apparaitre la naissance légitime de tous les ascendants tant paternels que maternels, leur noblesse prouvée et les armes de chaque maison, et ce, sur quatre générations. Seules ces huit quartiers dûment authentifiés par les généalogistes et soumis à l'examen scrupuleux de la commission de l'Ordre, autorisait le jeune noble à devenir chevalier. Lorsque les grands maîtres voulaient honorer hautement certaines personnes de talent, ils pouvaient, avec l'assentiment du Pape, les élever au rang de chevalier de grâce ; toutefois ces derniers ne pouvaient pas prétendre à concourir aux avantages réservés aux chevaliers de justice, mais seulement à ceux réservés aux servants-d’armes roturier. »
    • « autorisait le jeune noble à devenir chevalier » cela prouve que le jeune noble n'est pas encore chevalier et pour devenir chevalier vous énumérez vous même, ci-dessus, les conditions.
--Alaspada (discuter) 8 mai 2016 à 18:27 (CEST)Répondre
Un grand merci pour cette intéressante explication dont je prends bonne note. Il faut donc conclure que le livre Liste de Messieurs les chevaliers, chapelains conventuels et servants d'armes des trois vénérables langues de Provence, Auvergne et France, au palais et imprimerie de S. A. E., par F. J. Mallia, son imprimeur, 1783, p. 128. Lire en ligne se trompe et qu'il faudrait le corriger car ce qu'il dit ne correspond pas à votre explication. En effet, il classe purement et simplement p. 9, p.11, p. 13, p. 15 etc. sous la liste des chevaliers et non comme novices ou servants tant ceux qui ont la simple mention Mi (= minorité) que ceux qui ont la mention Mi. F. (F. = Frère profès, ayant fait leurs voeux). De plus la liste p. 25 dit également erronément selon vos recherches "Noms de Messieurs les chevaliers présentés de minorité..." au lieu de "Liste des novices".--94.111.182.187 (discuter) 27 mai 2016 à 10:50 (CEST)Répondre
Je n'irai pas jusqu'à dire cela mais je n'en suis pas loin. En effet, on est rentré dans une période de flou vis-à-vis de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem où même l'Ordre lui-même ne maîtrise plus tout ; il y avait peu de temps encore où dans le cadre d'une « monarchisation » de l'Ordre, celui-ci su contourner la difficulté de l'absence de distinction en distribuant à qui le demandait une décoration mondaine<Alain Blondy (2002) L'Ordre de Malte au XVIIIe siècle, des dernières splendeurs à la ruine, Éditions Bouchène, Paris, 2002, p.193> par l'entremise d'une médaille de dévotion qui était très recherchée, des puissants, des grands, puis des commensaux et enfin des dames. Un des rôles des ambassadeurs, pas si accessoire, était d'obtenir ces médailles de dévotion pourtant si peu officielles mais jamais autant portées dans les cours européennes. Une des premières décision de Francisco Ximenes de Texada après son élection comme grand maître est de supprimer cette fausse distinction non reconnue dans les statuts de l'Ordre<Alain Blondy (2002) p.193-194>.
Mais le plus important n'est pas encore là, toujours dans le cadre d'une « monarchisation » le pouvoir est pris par la création d'un conseil des ambassadeurs à Paris qui prit souvent le pas sur les autres organismes officiels de l'Ordre avec ses décisions revêtues du secret diplomatique. C'était pour Pinto un moyen de contourner le pouvoir des langues et des baillis conventuels<Alain Blondy (2002) p.37-40>. Ambassadeurs qui détournèrent le titre de bailli en se l'attribuant sans restriction. Un autre problème agitait profondément les frères chevaliers et principalement ceux des trois langues françaises. Depuis trop longtemps les règles de réceptions étaient peu respectées avec une aristocratisation des chevaliers. L'Ordre n'étant plus en guerre contre l'Infidèle, les frères chevaliers n'étaient plus aussi nécessaire en nombre. Les chevaliers français voulaient que ce ne soit qu'à partir de l'arrière petit-fils que la noblesse acquise par l'armée ou la charge devait se compter les quartiers de noblesse. Si les Français obtiennent l'inscription de leur demande dans les règles de l'Ordre, Louis XVI rejette cette velléité et la fait annuler, arguant du fait que ce qu'il croyait bon pour un ordre national ne l'était pas pour un ordre international. Les exceptions de noblesse perdurèrent donc pour devenir frère chevalier<Alain Blondy (2002) p.221>.
Alors que dire dans ce contexte des généalogistes. Certains font leur travail avec sérieux, d'autres le laisse aller à leurs intérêts bien compris en créant de toute pièce des généalogies bien comprises aidés en cela par des historiens qui n'en sont pas. En effet c'est la périodes des « antiquaires », ces historiens qui n'ont rien à voir avec l'histoire. La majorité d'entre-eux se contente de recopier tous ce qui leur tombent en les mains en compilant sans jamais vérifier les sources. Aidés en cela par une volonté de « la noblesse » de prouver leurs quartiers. Et quels moyens plus efficace que de se déclarer « de Malte ». Il suffisait de se dire « de Malte » pour sous-entendre la vérification de ses quartiers. Il était plus facile de se dire « de Malte » que d'avoir à prouver « sa noblesse ».
Et aujourd'hui nous avons à faire avec tout cela, les « antiquaires », les « généalogistes », toutes les « sources » de cette période. Cordialement --Alaspada (discuter) 27 mai 2016 à 18:16 (CEST)Répondre
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