Discussion:Informatique musicale

Dernier commentaire : il y a 16 ans par Lorieux dans le sujet
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Contribution de Utilisateur:Lucronde


Merci d'ouvrir cette discussion. Je tente de répondre. --Lucronde (d) 5 août 2008 à 15:25 (CEST)Répondre

Un article trop théorique ? Discutons-en.

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Bonjour je trouve que cet article est assez "encyclopédique", ce qui va bien et apporte une réflexion de fond ; mais il est toutefois assez éloigné des réalités pratiques, d'une part de la composition, et d'autre part de l'interprétation des oeuvres. En un mot il est par trop théorique... Et il y a des erreurs à mon sens ! Discutons-en.

- "C'est dans un contexte de crise (...)" : situez les dates ! quels compositeurs se méfient des ordinateurs alors ? avez vous des références ? Vous pensez aux années 50 ? Stockhausen, par exemple, travaille encore de manière analogique mais il prend à bras le corps les sons électroniques. Et même Henri Sauguet vient produire une esquisse au GRM. Il se peut que la méfiance envers les machines n'existait pas puisqu'elles n'étaient juste pas accessibles.

Tout ça ensemble bien entendu : - une crise du langage musical (et le reste de l'article précise), qui, semble tombé dans une impasse que ce soit du côté des tenants du travail du son, musique concrète d'un côté, que de celui du travail des notes, sérialisme de l'autre

- "ce nouvel instrument dévolu tout autant à la construction du son (synthèse sonore) qu'à son organisation (composition assistée par ordinateur)" : un mélange ici. quelle est la différence entre la construction et l'organisation du son ?

La même qu'entre la lutherie et la théorie musicale

La synthèse sonore a besoin dès ses origines de schémas organisateurs du son. Je dirais que l'ordinateur est fait pour : 1 . - travailler sur le traitement du signal (traitements sonores, synthèse sonore) - organiser à un plus haut niveau ce traitement du signal, grâce à la programmation d'algorithmes 2. - aider le compositeur à écrire une partition à l'aide d'interfaces à symbolique musicale. Ce que l'ordinateur apporte, à mon sens, au compositeur, c'est une définition nouvelle du fait musical, qui n'est plus seulement un travail de partition et d'expérience des instruments. Cette vision classique s'intègre dans un nouveau schéma : le fait musical est tout à la fois son, chiffre et symbole.

Ce que tu dis est très juste, mais je ne vois pas de contradiction. Dire que la synthèse est une construction du son, du sonore, c'est se replacer très exactement dans le contexte de son apparition : décomposition en harmoniques, recomposition et découverte alors d'une nouvelle nature du timbre.

- Répons est certes une pièce représentative de la musique mixte, mais pas de l'utilisation de l'ordinateur pour la création de la partition. En effet, deux choses sont à séparer : l'écriture de la partie instrumentale et l'écriture de la partie électronique. Même si elles peuvent obéir aux mêmes règles de composition (chez Boulez, engendrement harmonique par prolifération - par exemple, l'écriture de canons dans l'orchestre, suscite l'utilisation de délais dans l'électronique), l'ordinateur n'intervient que dans la seconde (programmes de transformation du son en temps-réel). Boulez n'utilise pas, à ma connaissance, de programmes d'aide à la composition. L'électronique de Répons est plutôt de type traitement et prolifération.

- "plutôt que de calquer une approche déterministe de la composition avec des lois harmoniques (...)" : c'est flou pour moi ! La musique tonale n'a jamais été déterministe !

ce sont les lois harmoniques qui le sont : après, le compositeur est bien sûr libre d'en faire ce qu'il veut, et la musique est son espace de liberté

C'est par contre une des critiques récurrentes envers les systèmes sériels. En théorie, l'utilisation de l'ordinateur n'est pas en contradiction avec l'écriture de musique tonale, si c'est de cela dont on parle.

"psychoacoustique musicale débarassée des conceptions linéaires de l'acoustique classique" : les musiciens sériels n'ont plus le monopole de la modernité depuis le début des années soixante. Au contraire, les musiciens spectraux réinvestissent les notions d'acoustique dans la composition même. Et leur situation générationnelle (disons 30-40 ans en 1980) fait qu'il vont utiliser en premier lieu les techniques d'informatique musicale, de plus en plus accessibles à un "haut niveau".

Très bien. Alors intégre-le dans le corps de l'article qui n'appartient à personne, et pour lequel je ne vois aucune contradiction. Il est question dans ce § des années 80 et des redécouvertes de l'acoustique (Risset, Moore, ...)

- Aide à la composition et "composition assistée". En effet, il est rapide de dire que "l'ordinateur prend en charge la composition de la musique". Si on entend par "composition" le fait d'agencer du matériau symbolique, d'accord. Si on entend par composition un ensemble de choix esthétiques d'écriture, l'ordinateur fournit (parfois) plus rapidement que la main des engendrements de matériau, par exemple. Cette assertion est en contradiction avec le paragraphe, assez juste à mon sens, sur l'Illiac Suite. Mais vous parlez d'aide à la composition après. Je ne trouve pas pertinent, et un peu une vue de l'esprit, de dire que le compositeur fait le son et l'ordinateur calcule.

Aide à la composition me paraît le concept le plus juste dans les années 80. On ne lui demande pas de créer mais de donner des éléments (cf plus haut ce que tu dis des proliférations de Boulez dans Répons

- "Les interfaces graphiques (...) ne donnent pas (...) la même liberté au compositeur qu'un langage général" !! Là encore c'est une vue de l'esprit. Bien sûr, on peut passer 10 ans à apprendre à programmer une pièce en Pascal, mais c'est 10 ans de perdus pour la musique. Alors qu'on apprend MaxMSP en 1 an. D'ailleurs ce type de logiciel est tout de même très "bas niveau", il est excessif d'insinuer qu'ils forcent les compositeurs à adopter des structures préétablies. MaxMSP n'est pas GarageBand et ses banques de boucles ! et après tout, il n'est pas absurde de penser qu'un compositeur peut apprendre à utiliser un tel logiciel à fond : les plasticiens utilisent parfois Photoshop à fond. Idem : intègre-le et refonde cette phrase qui n'est pas de moi et pour laquelle je suis entièrement d'accord avec ta vision.

Opposer a priori la liberté du créateur (vision romantique) à la rigidité des machines est faux : le compositeur du 21e siècle s'aide de l'ordinateur comme celui du 19e et 20e s'aide du piano (d'ailleurs qui ne s'aide pas d'un ordinateur aujourd'hui ?) : il lui fournit un retour sonore à ses idées, propose d'autres solutions, agrandit sa main.

Quoiqu'il en soit la littérature pour piano est limitée aux techniques du piano. En inventant le piano préparé, Cage explique que pour lui il y a limites. De même écrire avec un ordinateur, que ce soit un texte ou de la musique nous fait réfléchir différemment ...

Encore une fois je trouve toute ces discussion fort justes et serait ravi de voir l'article évoluer dans ce sens.

Merci et merci de signer tes interventions dans les discussions --Lucronde (d) 5 août 2008 à 15:25 (CEST) Répondre

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ah désolé : je ne m'étais pas logué. Je vais tenter de modifier l'article. --Lorieux (d) 5 août 2008 à 16:15 (CEST)Répondre

Subjectivité du propos

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Bonjour et merci pour cet article. Néanmoins, je trouve qu'il n'est pas suffisamment neutre. Voici mes propositions. Bien cordialement, SC

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« L'informatique a donc apporté un sang neuf, permettant à des réalisations d'un autre genre de voir le jour. »

Je propose : L'informatique a enrichi les possibilités des compositeurs et des musiciens, permettant de nouvelles approches de voir le jour.

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« Répons (1981) de Pierre Boulez, peut être considéré comme une des œuvres phares introduisant cette nouvelle forme d'utilisation de l'ordinateur. »

Justification de cette affirmation par une référence bibliographique. Boulez n'est pas connu pour l'utilisation de la CAO, mais pour formaliser son travail. Je propose à la place Tristan Murail avec la librairie OMTristan, issue de son travail de CAO (http://www.rozaliehirs.com/tag/tristan-murail/)

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Chapitre : Microcomposition et macrocomposition.

Référence sur la composition macro et micro. Je me rappelle plus exactement l'article en question, je donne un ouvrage qui compile les articles de Risset : Risset, Jean-Claude, Composer le son, Repères d'une exploration du monde sonore numérique, Écrit, Vol. I, Hermann, 2014, Paris.

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« où la musique construit un certain ordre dans l'écoulement entropique du temps[Quoi ?], l'art parvient à projeter dans l'avenir. »

Définition entropie de wikitionary : entropie \ɑ̃.tʁɔ.pi\ féminin 1. (Physique) Quantité physique qui mesure le degré de désordre d’un système. 2. (Communication) Manque d’information. 3. (Fantastique) Type de magie laissant au hasard la puissance des sorts lancés[1].

Pour mes connaissances, le temps (surtout musical avec sa pulsation) n'est pas un système chaotique. Je propose : où la musique structure le temps dans son écoulement linéaire. « Qu'est-ce que la composition sinon l'ordonnance de la matière sonore ? » (Citation d'Édgard Varèse, lettre à André Jolivet, 29 août 1936 Paris, Bibliothèque nationale de France, Archives André Jolivet).

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Chapitre : Algorithmique et programmation. Citation de Xenakis à trouver : pour lui la formalisation n'est qu'une proposition, il compose après le résultat de ces algorithmes.

Citation de Ligeti : « Je préfère travailler à la main : l'art ne doit pas être exact. Je m'inspire de données scientifiques, tirées de la géométrie ou des sciences naturelles, mais ce que je fais c'est de l'art et non de la science. » Pierre Michel, György Ligeti, Minerve, 1995, p. 122.

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Chapitre : Langages informatiques. Je m'étonne que ce chapitre ne parle pas de SuperCollider et de Csound, langages informatiques spécifiques à la musique. De plus, le second paragraphe est très subjectif.

Référence pour le réalisateur en informatique musicale : Laura Zattra, "Les origines du nom de RIM (Réalisateur en informatique musicale)", in Actes des Journées d'Informatique Musicale (JIM 2013), Saint-Denis, 2013, pp. 113-120 (http://jim.afim-asso.org/JIM2013/actes/jim2013_14.pdf).

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Chapitre : État des lieux. État des lieux de la composition musicale. Je considère ce chapitre comme un sous-chapitre du précédent. De plus, je trouve que ce chapitre fait l'éloge d'un produit commercial et il nécessiterait une mise en garde appropriée !

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Pour moi, dans cet article sur l'informatique musicale il manque (ou des chapitres qui redirigent vers d'autres pages wikipedia) : Un chapitre sur les techniques de synthèse. Un chapitre sur les traitements audionumériques. Un chapitre sur l'analyse par les descripteurs audio. Un chapitre sur l'interactivité avec un sous-chapitre sur les nouvelles lutheries.

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