Discussion:Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire
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Polémique sur le refus de communication de la cartographie des retombées césium des retombées de Tchernobyl à l'équipe Valthaire de l'Inserm/IGR
modifierLe texte suivant avait été ajouté à l'article en mars 2011 : "L'IRSN se refuse par contre à fournir les estimations des quantités d'iode 131 qui se sont déposées dans l'environnement français à la suite de l'accident de Tchernobyl. Ces données, réclamées par le directeur de recherche de l'INSERM de Villejuif, Florent de Valthaire, sont destinées à conduire une étude sur les cancers de la thyroïde [ref]Paul Benkimoun et Hervé Morin, En France l'étude impossible sur l'impact des retombées de Tchernobyl, Le Monde du 6 avril 2011, p4.[/ref]."
J'ai retiré ce texte, je souhaite documenter ici l'analyse qui justifie rigoureusement cette décision.
Sous la forme :
- Cette polémique apparait complètement mineure
- Elle n'a pas sa place dans le paragraphe "Fonction" de l'article. Si elle devait être retenue comme pertinente pour l'article, il serait souhaitable de l'inclure plutôt dans un paragraphe "Polémique" ou "Remise en cause".
- Ou peut-être plutôt la placer dans les articles sur les analyses des conséquences de Tchernobyl
- Des variantes très proche de ce texte ont été postés à plusieurs reprises sur le web, comme mise en cause de l'IRSN (par exemple http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/06/fukushima-lirsn-r%C3%A9pond-%C3%A0-la-criirad/comments/page/2/#commentaires Set99 à 13:27:23 ). La présence du texte dans wikipedia commence à être utilisé comme source pour renforcer l'accusation (voir http://www.slate.fr/life/68619/mieux-vaut-ne-pas-evacuer-les-vieux#comment-118751 ).
- Wikipedia apparait clairement instrumentalisé ici pour s'en prendre à l'IRSN et non utilisé comme référence encyclopédique.
Tout ceci suffit largement à justifier le retrait.
Cependant je souhaite compléter avec une analyse qui montre que la décision de l'IRSN est aussi logique, conforme à l'état des connaissance, et n'appelle pas de critiques :
- Est-ce que l'IRSN peut vraiment être accusé ici de chercher à dissimuler les conséquences de Tchernobyl en France ?
La première chose est de lire le texte complet de l'article de Benkimoun et Morin. Il est introuvable sur le site du Monde. La page suivante apparait cependant en contenir une copie et permet de consulter la position de l'IRSN au sujet de cette polémique : http://pratclif.com/climatechange/nucleaire/lemonde05042011.htm
Résumé :
- Florent de Vathaire de l'UMR 1018 de l'IGR souhaite faire une étude sur la susceptibilité au risque de cancer de la thyroïde.
- Il est aussi l'auteur d'une autre étude sur les conséquences des essais nucléaires français dans le Pacifique
- Il souhaite confronter 850 cas de cancer de la thyroide à moins de 15 ans dans l'est de la France à 850 témoins sans cancer
- Il demande les cartes de dépôts radioactifs de l'IRSN pour corréler les 850 cas de cancer à cette exposition
- Le directeur général de l'IRSN, Jacques Repussard, prend position et ne souhaite pas fournir ces cartes à l'appui de cette étude
- En effet, pour lui le risque césium dépend de l'alimentation et non de l'emplacement des retombées
- De plus seul un cas extrême, type alimentation autarcique en Corse, pourrait mener à une exposition significative
- Du point de vue du directeur, tel que décrite, l'étude repose sur une erreur méthodologique grave, et ne peut pas mener à un résultat significatif
Ma position à l'appui de la suppression du texte :
- Les arguments de l'IRSN apparaissent cohérents
- L'état des connaissance (Faibles doses d'irradiation, Conséquences de la catastrophe de Tchernobyl en France) soutient le fait que la dose de ces retombées en France est très faible,
- Elle est nettement inférieure à celle à laquelle un effet pourrait être mesurée sur seulement 850 cas (Linéaire sans seuil)
- Par exemple il existe aussi une étude sur 110 000 nettoyeurs de Tchernobyl, exposés à des doses beaucoup plus fortes, qui a pourtant du mal à trouver des résultats vraiment significatifs http://ehp.niehs.nih.gov/2012/11/1204996/ Radiation and the Risk of Chronic Lymphocytic and Other Leukemias among Chornobyl Cleanup Workers (lire entièrement le papier et l'appendice, la force statistique des conclusions est médiocre).
- Aucun élément ne remet en cause la conclusion comme quoi une telle étude ne mesurerait que du bruit, et n'aurait aucune chance d'arriver à une conclusion scientifiquement probante
La crise de la vérité (Agnotologie) entrevue avec Cécile Asanuma-Brice & Thierry Ribault
modifierIl y est question de sûreté nucléaire à partir de la 30ème minute en lien avec l'Agnotologie, qui mériterait probablement un mot ici ? Lobbying et régulations 3 : La fabrication de l'ignorance Amicalement Rameshvar (discuter) 12 décembre 2020 à 18:47 (CET)