Discussion:Province romaine
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recopié depuis Gouverneur
modifierLe 16 janvier 27 av. J.-C. a lieu le "partage" des provinces entre Auguste et le Sénat, désormais elles se divisent en:
- provinces impériales (dont les provinces procuratoriennes)
- provinces publiques (dites sénatoriales par les historiens de notre temps)
Les provinces impériales où ne se trouvent qu'une seule légion sont gouvernées par un légat d'Auguste pro-préteur de rang prétorien. Celles dans lesquelles sont stationnés deux légions ou plus sont gouvernées par un légat d'Auguste pro-préteur de rang consulaire.
Les provinces procuratoriennes (en général de petite taille, considérées comme moins importantes et moins romanisées) ne comptent pas de légions mais uniquement des corps auxiliaires. Elles sont gouvernées par un chevalier: le procurateur-gouverneur ou praeses. Contrairement aux sénateurs il ne possède pas le ius gladii (droit de vie et de mort sur des citoyens romains), sauf autorisation de l'Empereur.
Les provinces sénatoriales sont gouvernées par un proconsul de rang prétorien, sauf l'Afrique et l'Asie (proconsul de rang consulaire). Il est tiré au sort par le Sénat. Il est aidé par le legatus pro praetore (légat pro-préteur) de rang questorien. Il n'y a pas de légion dans les provinces sénatoriales.
L'Égypte est un cas à part. Depuis Actium (31) elle est considérée comme pratiquement une propriété de l'Empereur. Elle est gouvernée par un préfet de rang équestre (préfet d'Égypte): il est à la fois gouverneur et commandant en chef des légions.
Il est à noter que les provinces peuvent changer de statut.
À l'attention en particulier de Treanna : j'ai renoncé moi même parce qu'il me semble y avoir quelques contradictions que je ne sais pas trancher.
Contradictions :
- Gouverneur donne avec précision une date de partage (16 janvier en 27 av. JC) alors que Provinces donne une liste de provinces impériales avec des dates étalées, mais démarrant effectivement en -27
- Gouverneur donne l'Égypte domaine privé d'Auguste (il me semble avoir déjà vu cette info ailleurs) Provinces la donne comme province dès les dernières années de la république (-30, juste après Actium donc)
Informations présentes seulement dans Gouverneur
- Distinction entre provinces impériales et procuratoriennes. Avec une note sur le ius gladii. Une note aussi sur le rang prétorien ou consulaire des pro-préteurs.
Didup 21 jun 2004 à 22:18 (CEST)
- Et les autres alors ! Prenons point par point :
- pas très contradictoire : province ne donne que les dates de création des nouvelles provinces ;
- l'Égypte est effectivement domaine d'Auguste ; les provinces impériales le sont toutes ;
- procuratoriennes est synonyme de sénatoriale
- : sur les rangs consulaires ou prétorien, là moi aussi ça me choque, je vais voir ce que je trouve
- archeos 21 jun 2004 à 23:17 (CEST)
Pas de probléme, les autres sont bienvenus. Le contexte, c'était le souhait de reporter dans Province romaine les infos venant de Gouverneur, si elles sont exactes, avant de supprimer cette dernière. Il me semble bien qu'il reste des contradictions :
- Les dates : ok j'ai lu trop vite, la seule info à récuper de Gouverneur est la date, 27 janvier, mais aucune contradiction
- Domaine privé : non, ce n'est pas ce que j'avais en tête, pour moi domaine privé signifie qu'elle appartient à Auguste à titre privé, qu'elle ne fait pas partie stricto sensu de l'empire romain, qu'elle ne verse pas d'impots à Rome mais à Auguste, bref, comme le Congo de Léopold II, sans rapport avec la Belgique, alors que les provinces impériales sont disont sous gouvernement militaire (de l'empereur) plutôt que civil (du Sénat), mais bien romaines les deux fois. L'article gouverneur semble dire que le statut de l'Égypte, au moins sous Auguste, est différent de celui des autres provinces, et il me semblait avoir déjà lu çà ailleurs. Il me semble qu'il y a bien une contradiction à trancher, ou au moins un point à éclaircir.
- Provinces procuratoriennes : ma lecture de gouverneur (mais je suis sans opinion) est qu'il s'agissait d'une forme particulière de province impériale. Il se peut que j'ai mal compris et qu'elles dépendent en fait du Sénat, mais dans les deux cas, si c'est exact, c'est un point qui mérite d'être rapporté. Gouverneur ne présente pas ça comme un tout à fait synonyme (peut être a-t-il tort) Didup 22 jun 2004 à 01:15 (CEST)
- Pour le domaine privé : c'est un peu ça : l'Égypte est domaine privé d'Auguste (sauf erreur de ma part), elle passe directement de la propriété de pharaon à celle d'Auguste. Elle est également la seule à être dirigée par un préfet, à cause de son importance vivrière. Je ne suis pas sur que les impôts sont mis en commun. Mais tout n'est pas forcément contradictoire, les Romains étant très pragmatiques : ça arrangeait Auguste que l'Égypte soit son domaine privé, pour avoir la paix à Rome avec des distributions de blé. D'ailleurs, rien n'exclut que les terres égyptiennes paient un loyer au propriétaire (Auguste) et des impôts à l'État, comme tout paysan qui prend une ferme. Mais ce n'est pas exactement analogue au Congo.
- Pour ça comme pour les provinces procuratoriennes, il faudra vérifier. Du boulôt en perspective archeos 22 jun 2004 à 07:41 (CEST)
--86.68.87.88 (d) 29 janvier 2010 à 23:11 (CET)--86.68.87.88 (d) 29 janvier 2010 à 23:11 (CET)
Source pour les provinces
modifierEst-ce que quelqu'un connaît une bonne source sur les provinces romaines et leur évolution?
Mon problème est le suivant: le Valais a été balotté entre diverses provinces et chaque source me donne des choses différentes:
- Partie de la province de Rhétie, puis détaché et province indépendante (Alpes Pennines)
- Partie de la province de Rhétie-Vintélicie, puis détaché et forme une province avec une autre province (Alpes Grées et Pennines)
- A tout de suite été la demi-province des Alpes Pennines.
Bref, en gros c'est la même chose, d'accord, mais je m'intéresse aux détails: les dates, qui a décidé, où étaient les chef-lieux, ...
La plupart de mes sources sont soit douteuses (pas de citations/biblio; vague résumé d'un cours), soit ne s'intéressent au sujet que de manières annexes (et manquent donc de précision).
Bref, y a-t-il un bon bouquin qui traite des provinces romaines et de leur évolution?
En tout cas, sur Internet, je n'ai trouvé aucune page avec une information précise: Wikipédia pourra peut-être combler une lacune (de plus :-) ) Jyp 22 jun 2004 à 09:13 (CEST)
Vas voir sur une page des élèves de l'ens archeos 22 jun 2004 à 12:35 (CEST)
lien cassé
modifierJ'ai effacé pour cause de lien cassé : === Lien externe ===
À déplacer dans Wikisource
modifierJ'ai enlevé un commentaire du texte qui précisait de déplacer ce qui suit dans Wikisource.
La liste des provinces jusqu'en 30 ap. J.-C., selon Velleius Paterculus; Velleius Paterculus nous fait connaître la liste des provinces romaines jusqu'en 30 Ap. J.-C. dans son Histoire romaine en deux livres (traduction P. Hainsselin et H. Watelet) :
« XXXVIII. - Il ne parait pas contraire au plan du travail que nous nous sommes proposé, de rappeler brièvement ici quels peuples furent rendus tributaires et quelles nations réduites en provinces et quels furent les chefs qui les vainquirent. Ainsi ces événements que nous avons signalés à leur place apparaîtront plus nettement dans leur ensemble.
Le premier qui fit passer une armée en Sicile fut le consul Claudius, mais ce n'est qu'après la prise de Syracuse, environ cinquante-deux ans plus tard, que Marcellus Claudius fit de la Sicile une province.
Régulus fut le premier qui passa en Afrique, ce qui eut lieu vers la neuvième année de la première guerre punique. Deux cent quatre ans plus tard, Publius Scipion Émilien, après avoir détruit Carthage, réduisit l'Afrique en province, il y a de cela cent quatre-vingt-deux ans.
Entre la première et la seconde guerre punique, le consul Titus Manlius qui commandait alors la Sardaigne lui imposa définitivement la domination romaine. Voici une preuve incontestable du caractère belliqueux de notre nation. Le temple de Janus aux deux têtes, dont la fermeture est la preuve certaine de la paix, ne fut fermé qu'une première fois sous les rois, une seconde sous ce même consul Titus Manlius et une troisième sous le principat d'Auguste.
Cneius et Publius Scipion furent les premiers à conduire leurs armées en Espagne ; ce fut au début de la deuxième guerre punique, il y a de cela deux cent cinquante ans. Par la suite ce pays fut tour à tour partiellement occupé et souvent perdu. C'est Auguste qui le rendit tributaire dans son entier.
La Macédoine fut soumise par Paulus, l'Achaïe par Mummius, l'Étolie par Fulvius Nobilior. L'Asie fut arrachée à Antiochos III par Lucius Scipion, frère de Scipion l'Africain, mais par une libéralité du sénat et du peuple romain, elle devint bientôt possession de la dynastie des Attales ; enfin Marcus Perpenna, après s'être emparé d'Aristonicus, la rendit tributaire. On ne peut attribuer à personne la gloire d'avoir vaincu Chypre. C'est en effet une décision du sénat dont l'exéution fut confiée à Caton, qui fit de cette île une province, après que son roi se suicida.
Notre général Métellus punit la Crète en lui enlevant la liberté dont elle avait si longtemps joui. Les provinces de Syrie et du Pont sont les témoins de la valeur de Cneius Pompée. »
« XXXIX. - Les premiers qui pénétrèrent en Gaule avec une armée furent Domitius et le petit-fils de Paul-Émile, Fabius qui reçut le surnom d'Allobroge. Peu après, au prix de lourdes pertes, nous avons à plusieurs reprises tenté puis abandonné la conquête de ce pays. Mais c'est là que Jules César accomplit son exploit le plus éclatant. Sous son commandement et sous ses auspices, la Gaule fut domptée et elle paye le même honteux tribut que le reste du monde. César vainquit aussi la Numidie.
Isauricus acheva la conquête de la Cilicie et après la guerre d'Antiochos III, Manlius Vulso acheva celle de la Galatie.
La Bithynie fut, comme nous l'avons dit, laissée en héritage par le testament de Nicomède.
Outre l'Espagne et les autres peuples dont les noms décorent le forum qu'il bâtit, le divin Auguste rendit l'Égypte tributaire et versa au trésor une somme presque égale à celle que son père avait apportée de Gaule.
Tibère César qui avait arraché aux Espagnols l'aveu définitif de leur soumission, arracha le même aveu aux Illyriens et aux Dalmates. La Rhétie, le pays des Vindélices, la Norique, la Pannonie, le pays des Scordisques furent les nouvelles provinces qu'il rangea sous notre pouvoir. Ces peuples furent vaincus par les armes. Quant à la Cappadoce, la renommée de César suffit à la rendre tributaire du peuple romain. »Modification mineure
modifierJ'ai enlevé cette remarque qui me semblait trop personnelle et sans fondement du texte: "mais il n'est pas rare que l'empereur intervienne pour casser une désignation ou influencer une nomination".
En effet aux dates indiquées, avant l'avènement de César (Jules) puis d'Auguste (Octavien, Octavianus), l'organisation politique de la Rome antique fait qu'il y a plusieurs imperators qui sont des chefs d'armées, des généraux qui ont parfois des territoires "impériaux" à gérer et doivent peut-être intervenir, mais qui ne sont pas "un empereur" au sens ou on l'entend plus tard: Rome reste une république, avec un sénat, et pas encore un empire (ce qu'elle n'a jamais vraiment été d'ailleurs, le sénat ayant survécu pratiquement jusqu'à la chute de l'empire romain d'occident).
Maxi (alias massipeppo) - 16 mars 2011