Discussion:Union nationale des étudiants de France dite Solidarité étudiante

Dernier commentaire : il y a 17 ans par Emmanuel Lyasse dans le sujet Neutralité ?
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En tant qu'acteur de la fin de la vie de l'unef se je me permet de mettre quelques infos, mais en discussion pour le moment considérant mon objectivité comme peut etre limité dans un certain sens.

Le 78èmè congrès de l'unef SE se déroula à Toulouse en 1997, l'apparition d'une opposition forte à la direction communiste du syndicat fut une surprise pour certains et seule quelques manoeuvres permirent de ne pas renverser cette direction. Le gros problème du moment était la position du syndicat lors des grèves de 1995, ou plutôt son absence de positionnement vis à vis de la réforme Bayrou. Le congrès confirmera l'absence de prise de position. S'en suit une scission mineure de L'AGET (association générale des étudiants de Toulouse) iup, qui deviendra l'AGET ASL, pour Alternative pour un Syndicalisme de Lutte.

Des mouvements étudiants voient le jour les rentrées suivantes, contre les conditions d'études, la réforme Bayrou, mais seul les associations locales les portent puisque le Bureau National dit "rue Pailleron" brille par l'absence de coordination des AGE (Asoociation Générale Etudiante). A la rentrée 1998, Le SEUL de Montpellier III lance une campagne d'information sur un rapport qui est sortisen Mai, le rapport Attali. Rapport qui s'annoncent comme la base des futures "réformes Allègre". Un mouvement d'ampleur nationale se propage dans les universités. Là encore le BN de l'unef SE brille par son absence de coordination des luttes locales. Alors que des coordinations nationales se réunissent, les échanges se réalisent, les contacts se font et seront déterminant pour la suite. Le mouvement de 1998 s'épuisa avec l'arrivée des vacances de noël, mais beaucoup de militants d'age de l'unef SE on appris à se connaitre lors de cette expérience. En ressort un grand mécontentement là je ne me rappelle plus trop de l'enchainement lorsque les AGE apprennent que le Bureau National a décidé de faire liste commune avec l'unef-id lors des élections à la MNEF. Le 79ème congrès de 1999 à Pantins verra l'annulation de cette liste, mais la direction du syndicat n'accepte que du bout des levres de positionner l'UNEF SE "contre les réformes Allègre". Les rumeurs de recomposition syndicale allant bon trains, l'opposition hétérogène à la direction demanda un débat et notament une scéssion de nuit pour que le débat puisse avoir lieu. Il n'en fut jamais question, on a pu voir une grande partie des délégués se réunirent dehors sur un térrain de ténnis, puisque face à cet entetement du BN, l'AGEL décida de scissionner. L'Association Générale des Etudiants de Limoge était considéré comme le plus gros syndicat étudiant de France du fait de son nombre d'élus, de militants, de locaux et d'actions entreprises. Le congrès de l'UNEF SE vu la réélection de cette direction morne et sans projets, sans programmes de lutte. La scission de Limoges fit des émules, l'Aget dans son ensemble sortit de l'unef (Karine Delpas en est issue), tout comme Pau et Grenoble. Ces 4 villes décidèrent de former une alliance, de s'appeller "Solidarité étudiante". C'est face à ce vide de propositions, de volonté claire que le SEUL et L'AGET ASL décidèrent, ensemble, de proposer une intersyndicale Nationale ayant pour base la lutte contre les réformes Allègre. Cette intersyndicale permanante s'appellera ECRA (ensemble contre les réformes Allègre). C'est dans ce noyau que bien des syndicats locaux veulent jouer leurs cartes dans la grande recomposition syndicale que tout le monde attend. Seulement bien des AGE de l'unef SE attendent de voir la soit disante REunification avant de sauter le pas de la scission. Et c'est dans cette attente lansinante, ou tous travaillent pour soit, les SE (solidarité étudiante) dans un coin, le seul et l'aget asl dans un autre, alors que les AGE promettent de sortir de l'unef... La direction de l'unef SE voyant son opposition interne se réduisant comme peau de chagrins, continua son travail de sape de l'unef SE en se rapprochant de l'unef-id. En 2000 face à l'absence de perspectives dans la recomposition syndicale, l'UNEFse de Caen se tranforme et créé La FSE (fédération syndicale étudiante)

Neutralité ? modifier

J'aimerais bien savoir quel est le personnage qui, sous couvert d'anonymat, vient pour la deuxième fois de mettre la mention non neutre sur cet article qui, autant que je puisse en juger, ne cite que des faits établis ou faciles à prouver.

S'il a des arguments, qu'il les donne.

Dans le cas contraire, son attitude me paraît relever du sabotage.

--Emmanuel Lyasse 23 septembre 2006 à 14:51 (CEST)Répondre

Suppression des illustrations modifier

Je recopie ici un éhcange (si on peut dire) sur WikiCommons (le site d'importation d'images) à propos de celles que j'avais ajoutées à cet article.

Evidemment, aucune réponse à mes objections depuis: le censeur frappe, puis disparaît.

Il est assez épatant d'apprendre, en particulier, qu'une affiche que nous avons réalisée à deux, Guirec Manceau et moi-même, puis transmise à qui souhaitait l'utiliser sans y mettre aucune condition, est soumise à un mystérieux droit d'auteur, proclamé par un type qui ne sait manifestement pas de quoi il s'agit, mais dispose de pleins pouvoirs et en use discrétionnairement.


Yann 15:31, 15 March 2007 (UTC) Bonjour, Les documents que vous avez publiés sur Commons sont soumis aux droits d'auteur par l'UNEF. Avez-vous la permission de les distribuer sous une licence libre ? Si oui, pouvez-vous envoyer une copie de cette permission à permissions-commons@wikimedia.org. Cordialement, Yann 15:31, 15 March 2007 (UTC) Les documents en question ont été édités par une UNEF qui n'existe plus (peut-être avez-vous négligé ce détail), les deux premiers par l'Union nationale, le troisième par un groupe d'AGE sur un projet réalisé par Guirec Manceau et moi-même. Il n'a jamais été à ma connaissance question de droits d'auteur à leur sujet. Pour les deux premiers, ça se saurait (toutes les associations membres de l'UNEF les ont utilisés librement). Pour le troisième, je peux vous l'affirmer, puisque s'il y avait quoi que ce soit de tel, j'aurais été le premier au courant. D'une manière générale, je ne connais pas d'organisation qui décide de restreindre la diffusion de son matériel de propagande. Je m'interroge donc sur cette suppression justifiée par une affirmation gratuite. Mais cela n'a pas beacoup d'importance. Ils sont, avec beaucoup d'autres, sur le site unef.org --Emmanuel Lyasse 19:51, 16 March 2007 (UTC)

Place de l'UNEF dans le mouvement de décembre 1986 contre le projet Devaquet et origines de la stratégie du rassemblement en 1987 modifier

Bonjour,

Je viens d'ajouter une petite contribution dans la partie 1986-1989 de l'histoire de l'UNEF. Cela mérite, je le pense, quelques éclaircissements complémentaires. Etudiant à l'université du Mans entre 1985 et 1987, puis à Paris I entre 1987 et 1988, j'ai adhéré à l'UNEF en janvier 1986. Nous avons constitué une AG de l'UNEF, avec l'appui d'un membre du bureau national, Emmanuel Marin, aux côtés de quelques copains comme les frères Chaillou, les frères Landeau, Mostafa Nafaa et Didier Martin. Et nous avons aussi présenté une liste aux élections du CEVU (conseil des études et de la vie universitaire), une instance consultative créée par la loi Savary, et au conseil d'administration. Cela nous a permis d'avoir plusieurs élus, et de commencer un vrai travail syndical de proximité. Au début de l'automne 1986, l'orientation de l'UNEF, dont le président était à l'époque Patrice Leclerc, était toujours celle de la Solidarité étudiante. Face au projet Foyer (en juin 1986) puis au projet Devaquet (en octobre 1986), l'UNEF appelait les étudiants à "déraciner un projet qui remettait en cause le droit de tous à accéder aux études".

Quelques semaines avant l'éclatement du mouvement contre le projet Devaquet, qui a réuni à l'époque plusieurs centaines de milliers d'étudiants, l'UNEF a sorti un numéro de sa revue "Nouveau Campus", que nous avons distribué gratuitement et massivement dans les facs. A l'époque, nous organisions aussi régulièrement des "porte à porte" dans les cités U et des tables d'information dans les restaus U. J'ai le souvenir que, avant la sortie de ce "Nouveau Campus", la plus grande partie des tracts que nous avions distribués jonchaient le sol du restau U du Mans. Pour le "Nouveau Campus" sur le projet Devaquet, aucun journal ne traînait par terre. Les étudiants l'avaient pris et lu.

Le début du mouvement 1986 a été sans doute le fruit de "l'appel de Caen", rédigé par un étudiant de la LCR, Daniel Cabieu, à l'époque adhérent à l'UNEF-ID. Mais dans les facs, c'est le travail de terrain des deux UNEF qui a préparé d'abord la sensibilisation des étudiants à ce sujet, et si de nombreux leaders spontanés ont surgi au début de la grève, avec un mot d'ordre de défiance à l'égard des syndicats, il n'en demeure pas moins que de nombreux élus - j'en faisais partie sur mon campus du Mans -ont joué un rôle dans les débrayages et la constitution des comités locaux. Là où les AG de l'UNEF étaient anciennes et puissantes, comme à Toulouse ou à Limoges, certains élus ont même été désignés pour faire partie de la coordination nationale étudiante, qui comptait 14 représentants. C'est ainsi que l'UNEF comptait dans ce fameux bureau Luis Ferrari, de l'UNEF Toulouse, et Vincent Guicharnaud, de l'UNEF Limoges, qui furent ensuite élus au BN de l'UNEF au printemps 1987. Un événement s'est ensuite déroulé en mars 1987, hélas bien oublié par l'histoire résente : les Etats Généraux de l'Université, organisés à Saint Denis, où des délégués élus de toute la France par des coordinations issues du mouvement de décembre 1986 ont discuté, rédigé et voté un projet d'avenir pour l'université française.

Cette expérience a considérablement fait bouger les lignes au sein de l'UNEF, car les étudiants de tous horizons se sont rencontrés, concertés, et ont pu découvrir à cette occasion que la réalité n'était pas "blanche" ou "noire", mais plutôt "grise", et que l'idéologie ne pouvait pas à elle seule gouverner la réflexion et l'action des étudiants de cette époque. Aussi, la stratégie du rassemblement, imaginée par une équipe autour de Xavier Aknine et Marc Rossetti, têtes pensantes de la rénovation, n'a pas été seulement une option "opportuniste" pour reconstruire un syndicat en perte de vitesse, mais un vrai projet syndical d'avenir, qui, à mon sens, reste valable encore aujourd'hui. J'ai eu la chance d'apporter une modeste contribution à cette réflexion collective, ayant rejoint en mars 1987 le BN de l'UNEF, avant de prendre, après le congrès de Saint Etienne, la responsabilité de la commission nationale sur l'aide sociale. Je précise que je n'étais pas communiste, mais chrétien de gauche, avec des tendances libertaires.

La stratégie du rassemblement, qui a duré à peu près un an et demi, jusqu'au tristement célèbre congrès de Toulouse, en mai 1989, a permis à l'UNEF de continuer à recruter de nouveaux adhérents et à afficher des scores honorables aux élections universitaires, même si l'UNEF-ID avait pris le leadership. L'UNEF a participé à cette époque - hiver 1987-1988 - à un mouvement national pour obtenir un réengagement de l'Etat dans le finacement de l'université, mouvement qui fut peu soutenu à l'époque par l'UNEF-ID, sinon par la tendance minoritaire. J'ai pour ma part quitté l'UNEF au congrès de Créteil, en novembre 1988, ayant achevé mes études et trouvé du travail.

Ce qui s'est passé en 1989, je n'y ai pas assisté personnellement, mais j'ai recueilli les témoignages d'une bonne vingtaine de mes anciens condisciples, la plupart effondrés par la manière dont Xavier Aknine et Marc Rossetti, entre autres, ont été critiqués, pour ne pas dire démolis, lors des congrès de Gennevilliers et de Toulouse. La reprise en mains - je pèse mes mots - de l'UNEF a signé selon moi la mort d'une certaine conception du syndicalisme universitaire, indépendant des partis, mais centré sur la construction d'un projet d'université ouvert à tous, et connecté avec la société et l'économie.

Pour les sceptiques, qui persistent encore aujourd'hui à penser que l'UNEF des années 1987-1989 était un simple jouet du Parti communiste, je rappellerai qu'un collectif national de l'UNEF, au printemps 1988, avait voté contre la consigne de vote conseillée par le secrétariat national de l'UNEF, en vue des élections présidentielles de 1988, et que ce vote avait été respecté par la direction nationale de l'UNEF. Les débats au sein du Bureau National pendant ces années là étaient souvent vifs et contradictoires, car nous avions un même idéal pour l'université, sans pour autant partager les mêmes convictions politiques, idéologiques ou spirituelles. Cette UNEF-là semble en effet avoir un temps refait surface à l'époque de Bob Injey, mais depuis, le train de l'histoire est passé ... Jean-François Courtille, le 8 mars 2014

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