Division Sultan Mourad

La Brigade Sultan Mourad (arabe : لواء السلطان مرد, Liwa Sultan Murad), rebaptisée en 2015 Division Sultan Mourad (arabe : فرقة السلطان مراد, Firqat Sultan Murad), est un groupe rebelle turkmène de la guerre civile syrienne. Elle est soutenue et financée par la Turquie.

Division Sultan Mourad
Image illustrative de l’article Division Sultan Mourad

Idéologie Nationalisme syrien
Nationalisme turc
Néo-ottomanisme
Sécularisme
Objectifs Renversement du régime baasiste de Bachar el-Assad
Statut Actif
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Syrie
Actions
Zone d'opération Gouvernorats d'Alep, Lattaquié et Idleb
Organisation
Chefs principaux • Fahim Issa
• Ahmed Osman
Membres 1 000 à 1 300[1],[2]
Fait partie de Armée syrienne libre
Chambre d'opérations de Marea (2014-2016)
Fatah Halab (2015-2017)
Chambre d'opérations Hawar Kilis (depuis 2016)
Armée nationale syrienne (depuis 2017)
Soutenu par Turquie, États-Unis
Guerre civile syrienne
Deuxième guerre civile libyenne
Seconde guerre du Haut-Karabagh
Guerre du Sahel

Logos et drapeaux

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Histoire

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Formation

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Le groupe est fondé le 8 ou le [1],[2], après la dissolution du Jabhat Ahfad al-Sultan (« Le Front des descendants des Sultans »), dont la Brigade du Sultan Mourad est issue[3],[2]. Elle tire son nom du sultan de l'Empire ottoman Mourad II[3],[2]. La brigade est principalement composée de Turkmènes de Syrie[3],[4],[2].

Le , la Brigade Sultan Mourad fusionne avec d'autres groupes rebelles turkmènes — la brigade du Sultan Mehmet le Conquérant, la brigade du martyr Zaki Turkmani et la brigade Ashbal al-Aqeeda — et se rebaptise Division Sultan Mourad[2].

Affiliations

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La Brigade Sultan Mourad est affiliée à l'Armée syrienne libre[3]. Elle intègre la Chambre d'opérations de Marea en septembre 2014[5], puis la chambre d'opérations Fatah Halab le [6],[7] et ensuite la Chambre d'opérations Hawar Kilis en avril 2016[8]. Fin 2017, le groupe intègre l'Armée nationale syrienne[9].

Idéologie

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La Division est nationaliste turc, voir néo-ottomane[2]. Selon Jennifer Cafarella et Genevieve Casagrande, analystes pour l'Institute for the Study of War, le groupe est modéré et séculariste[4].

Organisation

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Commandement

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La brigade est commandée par Fahim Issa et par le colonel Ahmed Osman[1],[2],[10]. Un de ses chefs militaires, Kemal Ömer Tilki, est tué à l'est d'Alep le 13 novembre 2016[2].

Effectifs

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Le groupe compte 1 000 hommes fin 2015 selon le bureau de médias des Forces révolutionnaires de Syrie[1]. En 2016, la Division Sultan Mourad revendique 1 300 combattants[2].

Armement

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La Brigade Sultan Mourad est armée et équipée par la Turquie[2]. À partir de fin 2015, le groupe bénéficie de missiles antichar BGM-71 TOW livrés par les États-Unis[3],[4],[11].

Zones d'opérations

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La brigade est active principalement dans le gouvernorat d'Alep et notamment dans la ville d'Alep même, mais elle est aussi intervenue dans le gouvernorat d'Idleb et le gouvernorat de Lattaquié[3],[2]. Elle participe à la bataille d'Alep[2], la bataille de Jisr al-Choghour[2], l'Opération Bouclier de l'Euphrate[2], la bataille de Jarablus[2] et la bataille d'al-Bab[2]. Le groupe a combattu contre le régime syrien, l'État islamique et les Forces démocratiques syriennes[2]. En 2016, il a également affronté un autre groupe rebelle à Alep, le Harakat Nour al-Din al-Zenki, à la suite d'un différend[2]. En 2018, il participe à l'opération Rameau d'Olivier au côté de Turquie dans le sud de la région d'Afrine contre les Forces démocratiques syriennes.

Le groupe participe aux côtés de la Turquie à l'opération Source de paix en octobre 2019[12].

En 2020, des combattants du groupe sont engagés en Libye, où ils prennent part à la bataille de Tripoli[13].

En octobre 2020, des mercenaires syriens ayant combattu dans les rangs de la brigade Sultan Mourad sont engagés par la Turquie dans le cadre de l'aide militaire qu'elle fournit à l'Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabagh[14],[15].

À partir d', la division Sultan Mourad supervise l'envoi de combattants de l'Armée nationale syrienne au Niger, au Burkina Faso et au Nigeria afin de protéger les intérêts turcs dans la région du Sahel[16].

Voir aussi

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c et d Sultan Murad Brigade, RFS, 5 novembre 2016.
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s « Soldats rebelles 5/La division Sultan Murad » [archive du ], sur Historicoblog,
  3. a b c d e et f Hasan Mustafa, The moderate rebels: a growing list of vetted groups fielding BGM-71 TOW anti-tank guided missiles, octobre 2015.
  4. a b et c Jennifer Cafarella et Genevieve Casagrande, Syrian Armed Opposition Forces in Aleppo, Institute for the Study of War, 13 février 2016.
  5. (ar) « “السلطان مراد” تعلن شمال حلب منطقة عسكرية » [« « Sultan Mourad » déclare le nord d'Alep zone militaire »], Enab Baladi,‎ (consulté le )
  6. "Infographic: "Fatah Halab" military operations room – coalition of 31 rebel factions", Archicivilians, 18 juin 2015.
  7. Luc Mathieu, Libération : Syrie : l’Armée de la conquête sur le chemin de Damas, Libération, 14 mai 2015.
  8. (en) @badly_xeroxed, #Infographic of #FSA groups and related factions in #EuphratesShield/#FıratKalkanı/#درع_الفرات North #Aleppo #Syria, Twitter, 25 octobre 2016.
  9. انفوغراف | فصائل الجيش الحر المشاركة في عملية غصن الزيتون, NORS Studies, 30 juillet 2018.
  10. Caroline Hayek, Syrie : les enjeux de la bataille de Manbij, OLJ, 3 mars 2017.
  11. Marie Jégo et Benjamin Barthe, Guerre en Syrie : les Turkmènes, une minorité en première ligne, Le Monde, 25 novembre 2015.
  12. Une milice turque exécute neuf civils kurdes, dont une femme politique, lalibre.be, publié le 12 octobre 2019, mis à jour le 14 octobre 2019
  13. Shipped by Turkey from Syria: 14 Turkish-backed mercenaries killed in Libya battles, OSDH, 14 janvier 2020.
  14. Guillaume Perrier, « Haut-Karabakh : ces mercenaires syriens à la solde d'Erdogan », sur Le Point, (consulté le )
  15. Madjid Zerrouky, Le lourd tribut des mercenaires syriens au Haut-Karabakh, Le Monde, 22 octobre 2020.
  16. (ar) Hassan Ibrahim, « تركيا تجند سوريين للقتال في إفريقيا بإشراف “السلطان مراد” » [« La Turquie recrute des Syriens pour combattre en Afrique sous la supervision de « Sultan Mourad » »], Enab Baladi,‎ (consulté le )