Djemah
Djemah est une localité de République centrafricaine située dans la préfecture de Haut-Mbomou dont elle constitue l'une des trois sous-préfectures.
Djemah | ||
bac de Djemah | ||
Administration | ||
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Pays | République centrafricaine | |
Préfecture | Haut-Mbomou | |
Pcode commune | 6341 | |
Population communale | 2 322 hab. (2015) | |
Densité | 0,06 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 6° 02′ 32″ nord, 25° 18′ 51″ est | |
Superficie communale | 3 641 534 ha = 36 415,34 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : République centrafricaine
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Étymologie
modifierLa ville porte le nom du chef local Djemah, qui est accusé de meurtre par les fonctionnaires coloniaux français et exécuté à Bangui en 1914[1].
Géographie
modifierLa ville est située sur la rive gauche de la rivière Ouara, au sud du Parc national de Zemongo. La commune de Djemah est située au nord de la préfecture de Haut-Mbomou. La plupart des villages sont localisés sur l’axe Djemah – Obo, route régionale RR27.
Histoire
modifierLe poste colonial français de Djemah est établi en [2], la localité est par la suite chef-lieu de subdivision. Le , la République centrafricaine indépendante instaure la localité en poste de contrôle administratif de la sous-préfecture d'Obo, dans la préfecture d'Obo-Zémio. Il est érigé en sous-préfecture le .
Le 5 octobre 2009, 60 combattants de l'Armée de résistance du Seigneur dirigés par le major Olanya attaquent Djemah pour obtenir de la nourriture et kidnappent certains habitants. En arrivant dans la ville, ils tirent en l'air pour avertir les habitants, ce qui les pousse à fuir la ville et à alerter les soldats ougandais qui sont arrivés à Djemah la nuit précédente. Les pillages durent une heure et, plus tard, les forces ougandaises arrivent dans la ville. Les milices de l'Armée de résistance du Seigneur s'enfuient dans la forêt, et les troupes ougandaises les poursuivent. Au cours de la poursuite, un affrontement éclate entre les deux belligérants, entraînant la mort d'environ 25 membres de l'Armée de résistance du Seigneur. Le pillage a donc échoué et, en représailles, trois personnes enlevées sont exécutées par l'Armée de résistance du Seigneur[3].
Économie
modifierEn raison de l'éloignement de la région et de l'abandon de l'État, la population locale vit de la chasse, de la cueillette et de la pêche[4].
Éducation
modifierDjemah dispose d'écoles. Cependant, il n'y a pas d'enseignant dans la ville, les enfants ne reçoivent donc pas d'éducation[5].
Santé
modifierDjemah dispose d'un centre de santé. Cependant, de nombreux habitants de la ville sont très dépendants de la médecine traditionnelle, car il n'y a pas de médecin ni d'infirmiers qualifiés[5].
Notes et références
modifier- Bradshaw, Richard; Fandos-Rius, Juan (2016). Historical Dictionary of the Central African Republic (New ed.). Lanham, Maryland: Rowman & Littlefield. p. 224. (ISBN 9780810879911).
- Rius, Juan Fandos; Bradshaw, Richard (2016). Historical Dictionary of the Central African Republic. Maryland: Rowman & Littlefield. p. 645
- (en) Ledio Cakaj et Roméo Dallaire, When The Walking Defeats You: One Man's Journey as Joseph Kony's Bodyguard, Zed Books, (ISBN 978-1-78360-812-6, lire en ligne)
- flemale-stephane, « Centrafrique : la localité de Djema abandonnée par l’Etat ? », sur Radio Ndeke Luka, (consulté le )
- Corbeaunews, « Le Gouvernement Abandonne Djémah : Un Exemple Flagrant de Négligence et d'Incompétence », sur Corbeau News Centrafrique ou si b il LPP et actualités en République centrafricaine, (consulté le )