Le dochmie ou dochmiaque (en grec ancien : δόχμιος κατὰ συζυγίαν, dóchmios kata syzygian, « tortueux » ; latin dochmius) est un pied composé de cinq syllabes et huit mores, utilisé en poésie grecque et surtout dans les tragédies d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide, dans les monologues tragiques chantés par les héroïnes elles-mêmes. Il est également utilisé dans le Fragmentum Grenfellianum. Son schéma métrique est | ∪ — — ∪ — |, décomposable en | ∪ — — | ∪ — | ou encore en | ∪ — | — ∪ | — | (Dain). Le dochmie n’a pas été utilisé en latin.

Origine modifier

À ce jour, l'origine du dochmie est contestée : certains chercheurs pensent qu'il s'agit d'une invention expressive d'Eschyle ; d'autres pensent que ce n'est pas une explication plausible ou démontrable, et préfèrent affirmer que l'origine du mètre ne peut pas être expliquée.

Variantes modifier

Des formes telles que l'hypodochmie existent aussi, quoique rarement, avec un schéma métrique | — ∪ — ∪ — | très similaire aux tripodies trochaïques.

Bibliographie modifier

  • Alphonse Dain, Traité de métrique grecque, Paris, Klincksieck, 1965.
  • Almut Fries, « The dochmiac in ancient metrical scholarship », Graecolatina et Orientalia, n° 37-38, 2016, pp. 21-36.
  • Louis Havet, Métrique grecque et latine, Paris, Delagrave, 1888.
  • Rosa María Mariño Sánchez-Elvira, « Hipodocmios no docmíacos en la tragedia griega? », Cuadernos de Filología Clásica, n° 6, 1996, pp. 171-182.
  • Léon Vernier, Petit traité de métrique grecque et latine, Paris, Hachette, 1894.