Dolmens de Kerroyal

ensemble de deux dolmens submergés à marée haute, à Plougoumelen, France

Les dolmens de Keroyal (ou Kerroyal[1]) sont deux dolmens en ruines situés sur l'estran de la rivière du Bono, dans le Morbihan, en France.

Dolmens de Keroyal
Image illustrative de l’article Dolmens de Kerroyal
La rivière du Bono ; en arrière-plan, le bourg de Plougoumelen.
Présentation
Type Dolmen
Période Néolithique
Caractéristiques
Géographie
Coordonnées 47° 39′ 54″ nord, 2° 55′ 36″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Commune Plougoumelen
Géolocalisation sur la carte : golfe du Morbihan
(Voir situation sur carte : golfe du Morbihan)
Dolmens de Keroyal
Géolocalisation sur la carte : arrondissement de Lorient
(Voir situation sur carte : arrondissement de Lorient)
Dolmens de Keroyal
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
(Voir situation sur carte : Morbihan)
Dolmens de Keroyal
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Dolmens de Keroyal

Description modifier

Les dolmens sont érigés à proximité du lieu-dit de Keroyal, sur le territoire de la commune de Plougoumelen. Ils se situent à une centaine de mètres de la côte, dans la vasière de l'estran de la rivière du Bono, qui s'élargit à cet endroit, juste après le moulin à marée de Pont-Sal : ils sont donc entièrement submergés à chaque marée haute, deux fois par jour, et sont très difficilement accessibles. Les deux dolmens sont distants l'un de l'autre de 80 m[2].

Le mieux conservé des deux monuments est un dolmen à cabinet latéral, long de 8 m. La chambre mesure 3,8 m de long pour 2,6 à 3 m de large ; la galerie d'accès mesure 4,2 m sur 0,9 m ; le cabinet latéral, 1,55 m sur 1,18 m. Il est constitué de 18 supports et d'une table recouverte de lichens, qui lui donnerait le nom de « roh-vilen » (« roche jaune »)[3].

Le deuxième monument, nettement plus ruiné, pourrait être une allée couverte[2]. Longue de 5,2 m et large de 1,2 m, il n'en subsiste que 8 supports et une table[3].

Historique modifier

Illustration de la hausse du niveau de la mer au cours des 24 000 dernières années. Les dolmens de Keroyal ont été bâtis il y a 5 à 6 000 ans.

Les dolmens sont érigés au cours du Ve millénaire av. J.-C., alors que le niveau de la mer est environ 5 m plus bas qu'il ne l'est actuellement : les monuments sont alors bâtis sur la côte. Ils sont fouillés à une date ultérieure, peut-être à l'époque romaine[3]. Les tables sont alors soulevées et déposées contre les supports.

À l'époque contemporaine, le mieux conservé des deux dolmens de Keroyal semble être décrit pour la première fois en 1906 par Léon Lallement[4]. Il est visité par Geoffroy d'Ault-Dumesnil et Zacharie Le Rouzic en 1908[2],[3], lesquels découvrent également le deuxième dolmen[3]. En 1909, Geoffroy d'Ault-Dumesnil et Zacharie Le Rouzic retournent fouiller les dolmens : après avoir enlevé 40 cm de vase, ils trouvent un vase en terre brune, deux éclats de silex et des fragments de charbon de bois[3].

Notes et références modifier

  1. Les deux graphies se rencontrent sur les cartes éditées par l'Institut national de l'information géographique et forestière
  2. a b et c Giot et Morzadec 1992
  3. a b c d e et f Le Rouzic 1910
  4. Lallement 1906

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Pierre-Roland Giot et Hervé Morzadec, « Des dolmens à couloir au péril des mers actuelles », Revue archéologique de l'ouest, vol. 9,‎ , p. 62-65 (lire en ligne)
  • Léon Lallement, « Communications diverses », Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, vol. procès-verbaux,‎ , p. 30 (lire en ligne)
  • Zacharie Le Rouzic, « Dolmens submergés de Kerroyal (dits Roh-Vilen), commune de Plougoumelen », Bulletin de la Société polymathique du Morbihan,‎ , p. 122-125 (lire en ligne)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier