Dominique Dord

personnalité politique française

Dominique Dord
Illustration.
Dominique Dord en 2017.
Fonctions
Président de la Communauté d'agglomération Grand Lac

(3 ans, 6 mois et 6 jours)
Prédécesseur Lui-même (CALB)
Successeur Renaud Beretti
Maire d'Aix-les-Bains

(17 ans, 6 mois et 12 jours)
Élection 18 mars 2001
Réélection 9 mars 2008
23 mars 2014
Prédécesseur André Grosjean
Successeur Renaud Beretti
Député français

(20 ans et 8 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
10 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 1re de la Savoie
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UDF (1997-1998)
DLI (1998-2002)
UMP (2002-2012)
R-UMP (2012-2013)
UMP (2013-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Gratien Ferrari
Successeur Typhanie Degois
Conseiller régional du Rhône-Alpes

(5 ans, 11 mois et 21 jours)
Élection 22 mars 1992
Conseiller général de la Savoie

(6 ans et 6 jours)
Circonscription Canton d'Aix-les-Bains-Centre
Prédécesseur Jacques Moucot
Successeur Jean-Claude Loiseau
Biographie
Nom de naissance Dominique Dord
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Chambéry (Savoie, France)
Nationalité Française
Parti politique UDF
DL
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Conjoint Isabelle Meneux
Enfants 4 enfants
Diplômé de Université Jean-Moulin-Lyon-III
HEC Paris
Profession homme politique, juriste

Dominique Dord
Maires d'Aix-les-Bains

Dominique Dord, né le à Chambéry (Savoie), est un homme politique français.

En janvier 2020, il annonce mettre un terme à son engagement politique au moins temporairement[1].

Biographie modifier

Dominique Dord est marié et père de quatre filles[2].

Activités professionnelles modifier

Après un baccalauréat à Chambéry, Dominique Dord étudie à Lyon III. Il y obtient un DECS et un DESS de droit des affaires et fiscalité, et un diplôme de juriste en conseil d'entreprise et de l'ISA (MBA d'HEC Paris). Il commence sa carrière professionnelle comme juriste d'entreprise et président de France Neige International, et assistant parlementaire de Michel Barnier en 1984[3].

À partir de 1985, Dominique Dord est directeur de produits pour L'Oréal, directeur de communication à Sciences Com' et Nautilus Production (1988), avant de créer son agence de communication (SARL Dominique Dord Communication)[3]. De 1988 à 1991, il travaille auprès du président de la région Rhône-Alpes, Charles Millon[4]. Du 19 janvier 2005 au 12 février 2011, il est le gérant de la société civile immobilière Soc civile DG dont l'activité est la location de terrains et d'autres biens immobiliers. Le 12 février 2011, il cède son mandat de gérant au profit de Claude Giroud, ancien député suppléant de Dominique Dord, ancien maire et notaire d'Albens. À partir du 10 juin 2008, il est le gérant de la société civile Société civile IMDD dont l'activité est la location de terrains et d'autres biens immobiliers.

Carrière politique modifier

Élu conseiller régional de Rhône-Alpes en 1992, il est tête de liste de la droite lors de l'élection municipale de 1995 à Chambéry, contre Louis Besson, qui le bat à la faveur d'une triangulaire avec le Front national[5].

Suppléant du député-maire Gratien Ferrari en 1993 dans la première circonscription de la Savoie, il est élu député le par 53,46 % des suffrages au second tour[6]. Membre de Démocratie libérale, Dominique Dord appartient au groupe UDF[3]. Il démissionne du conseil municipal de Chambéry l'année suivante, une fois élu conseiller général dans le canton d'Aix-les-Bains-Centre, où il choisit de s'implanter en 1998. Élu immédiatement vice-président du conseil général de la Savoie, il en démissionne trois ans plus tard à la suite de son élection à la mairie d'Aix-les-Bains, avec 66,62 % des voix, contre l'ancien maire André Grosjean et le candidat socialiste.

Dominique Dord est ensuite réélu député de la Savoie le , contre Thierry Repentin[7]. Désormais membre du groupe UMP et disposant d'un micro-parti, Action Savoie Première[4], il a pour suppléant le premier vice-président du conseil général de la Savoie et maire d'Albens, Claude Giroud. Candidat à sa propre succession aux élections législatives de juin 2007, il est réélu député de la Savoie dès le premier tour, avec 51,39 % des suffrages[8]. En 2008, la liste qu'il conduit au scrutin municipal d'Aix-les-Bains l'emporte dès le premier tour avec 62,27 % des voix, contre celles de Fabrice Maucci (union de la gauche, 28,12 %) et de l'ancien maire Gratien Ferrari (divers droite, 9,61 %)[9].

Le , Dominique Dord est élu trésorier de l'UMP à l'unanimité par le bureau politique du parti, en remplacement d'Éric Woerth, démissionnaire en raison de l'affaire Woerth-Bettencourt[10].

Il est un temps candidat à l'élection du président de l'UMP en 2012 avant de renoncer, faute de pouvoir réunir les parrainages nécessaires pour se présenter ; il décide alors de soutenir la candidature de François Fillon[11]. À la suite de l'élection contestée de Jean-François Copé, il démissionne de son poste de trésorier en dénonçant l'utilisation des moyens du parti par ce dernier au cours de sa campagne[12] et adhère au groupe Rassemblement UMP présidé par François Fillon [13].

En février 2013, dans le cadre de la direction « partagée » entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient, comme onze autres personnalités, secrétaire général adjoint de l’UMP, en plus du tenant du poste, Marc-Philippe Daubresse.

Il soutient François Fillon pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016 et l'élection présidentielle de 2017[14],[15].

En , il démissionne de son poste de maire. Renaud Beretti, son premier adjoint, est élu maire le , lors d'un conseil municipal extraordinaire[16].

Mandats et fonctions modifier

Anciens mandats locaux modifier

Mandats locaux actuels modifier

Anciens mandats nationaux modifier

Autres fonctions modifier

  • depuis le  : secrétaire général adjoint de l’UMP
  • -  : trésorier de l'UMP
  • -  : conseiller du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin

Actions modifier

À la mairie d'Aix-les-Bains modifier

Sous son premier mandat la commune a lancé d'importantes opérations de réhabilitation (aménagement du centre-ville, rénovation de la gare, de la rue de Genève, agrandissement du Palais des Congrès, soutien aux commerces), ainsi qu'une opération ANRU sur les quartiers de Lafin et du Sierroz[réf. nécessaire]. Aix-les-Bains s'est davantage engagé dans une vocation touristique, avec notamment le soutien aux festivals « Musilac »[17] et des « Nuits romantiques »[18], la création d'un multiplexe cinématographique et la promotion touristique de la ville[Comment ?].

Ses opposants municipaux soulignent quant à eux la poursuite d'un repli sur une monoactivité[réf. nécessaire] (le « tourisme thermal »), au détriment d'autres secteurs, et que le thermalisme comme la politique du logement sont avant tout tournées vers le haut de gamme. La transformation de l'établissement thermal d'État en société anonyme a été initiée par le député-maire et a abouti fin 2009 à la privatisation de l'établissement thermal.

Pour ce qui est du logement, la situation est rendue difficile par l'attractivité de la ville (environ + 2 % par an), et par sept années d'un premier mandat (2001-2008) pendant lesquelles le logement social a été relégué à l'arrière-plan des préoccupations municipales, la ville accumulant un retard considérable dans ce domaine. Au début de 2008, il manquait 830 logements sociaux à Aix les Bains pour atteindre les 20 % de la loi SRU[19]. Ce sont ainsi 1000 demandes de logements sociaux qui étaient en souffrance sur Aix-les-Bains[réf. nécessaire]. En juillet 2008, la mairie s'est lancée dans un vaste plan « Habitat 2014 » avec l'ANRU, en utilisant tous les leviers disponibles et espérant atteindre l'obligation de 20 % d'HLM à cette date ; en 1999, le taux de logements sociaux dans la commune était de 15,7 %[20].

Ce plan marque une rupture par rapport à la politique conduite au cours de son premier mandat municipal, période pendant laquelle seuls 180 nouveaux logements sociaux ont été produits sur la ville (soit environ 25 par an). Dans un rapport établi en 2009, la Mission interministérielle d'inspection du logement social a estimé les besoins de la ville d'Aix-les-Bains à 180 nouveaux logements sociaux par an jusqu'en 2016, c'est-à-dire 1080 nouveaux logements d'ici 2014, pour le seul respect des objectifs de la loi SRU[21]. Le Plan Habitat 2014 prévoit la construction de 400 nouveaux logements, le conventionnement de 300 logements et la déconstruction de 300 logements dans les tours de Lafin dans le cadre du chantier ANRU. Soit finalement seulement 400 nouveaux logements sociaux, bien loin du chiffre de 1080 avancé par la MIILOS.

À l'Assemblée nationale modifier

Dominique Dord est membre de la commission des affaires sociales depuis son élection en 1997 ; il s'est spécialisé dans les questions liées à l'évolution du droit du travail. Il a été l'un des rapporteurs ou porte-paroles de son groupe politique sur la plupart des grandes réformes engagées depuis dix ans (35 heures, CMU, loi de modernisation sociale, loi de modernisation du marché du travail...)[réf. nécessaire].

Il a été membre du groupe « Oser la famille »[3], un groupe inter-parlementaire réunissant les députés les plus attachés aux valeurs familiales sous la houlette de Christine Boutin, ainsi que de près d'une vingtaine d'autres groupes d'études ou d'amitié. Réputé pour une certaine indépendance d'esprit, il n'a pas toujours suivi l'avis de son groupe ; ce fut notamment le cas sur le texte OGM ou sur la fusion GDF-SUEZ, pour laquelle il s'est abstenu au nom du « patriotisme économique européen ».[réf. nécessaire]

Lors de la XIIIe législature (2007-2012), Dominique Dord a rédigé 51 questions écrites au Gouvernement à propos de thèmes comme l'économie, le développement durable, la sécurité publique, l'agriculture, etc. Il a cosigné 117 propositions de loi et est intervenu à 18 reprises en séances publiques, 16 prises de parole en commission des affaires sociales.

Il a intégré la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale le 1er juillet 2009, à la suite de la modification du règlement de cette même institution et la suppression de la commission des affaires culturelles, sociale et familiale au sein de laquelle il était membre.

Prise de position sur le Pacs modifier

Dominique Dord s'est montré, dès les premiers débats à l'Assemblée nationale, hostile au projet de loi sur le Pacs, adopté en 1999. Lors des discussions en commission des affaires sociales, il avait alerté la majorité socialiste sur les risques d'un encadrement juridique trop diffus, et milité en faveur de la mention expresse du caractère synallagmatique[22], afin de lutter efficacement contre toute dérive polygame.

Dans une tribune dans Le Figaro, il soulignait que l'adoption du Pacs rendrait, au nom de l'égalité,

« très vite impossible, incohérent, voire illégal de refuser aux contractants d'un Pacs la possibilité d’accueillir et d'élever des enfants […] Ne jouons pas les apprentis sorciers ; ne déstabilisons pas les principes fondamentaux du développement social et les symboles les plus forts de notre civilisation[23]. »

Puis, lors du débat en séance publique du 8 novembre 1998, Dominique Dord a tenu les propos suivants :

« Mon intervention est à la fois une réponse à la commission et un rappel au Règlement. Je trouve profondément regrettable la décision parfaitement arbitraire de réserver l'ensemble de nos amendements sur un titre tout à fait essentiel, dont la portée symbolique ne vous a d'ailleurs pas échappé. Nous avons bien compris la manœuvre qui consiste à réduire le temps d'expression de l'opposition.

Par ailleurs, il n'est pas sérieux de nous répondre de façon aussi lapidaire sur un sujet à la fois aussi sensible et complexe. […] C'est bien la preuve que le Pacs n'est pas le bon outil d'expression de la solidarité.

L'un de nos amendements propose que le contrat soit signé devant notaire. Voilà qui serait clair alors que pour l'heure, le Pacs paraît une “patate chaude” que l'on se refile de la mairie à la préfecture au tribunal d'instance et pourquoi pas demain, à la DSV [Direction des services vétérinaires][24] »

Les remarques de Dominique Dord ont suscité, à l'époque, le mécontentement de nombreux parlementaires et associations de gauche[25].

Prise de position sur la loi Hadopi modifier

En 2009, il vote en faveur de la Loi Création et Internet[26]. Amené à expliquer sa position, il a répondu : « Je crois que ce texte sera difficile à appliquer concrètement, mais nous devons absolument donner un signe aux internautes afin qu'ils comprennent qu'on ne peut banaliser l'appropriation incontrôlée des œuvres des artistes ; je ne doute pas que nous reviendrons sur ce sujet pour améliorer ce texte encore perfectible »[26].

Décorations modifier

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « SAVOIE. Dominique Dord : "j'ai envie de retrouver un peu de liberté" », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  2. « La grande interview », L'Essor savoyard, 16 mai 2008, page 21.
  3. a b c et d Biographie sur le site de la revue Prochoix.
  4. a et b « Le nouveau trésorier de l'UMP, ancien de L'Oréal, a aussi son micro-parti », Le Monde, 30 août 2010.
  5. Atlas politique de la Savoie.
  6. Élections législatives de 1997 - résultats dans la première circonscription de la Savoie sur le site de l'Assemblée nationale.
  7. Élections législatives de 2002 - résultats dans la première circonscription de la Savoie sur le site du ministère de l'Intérieur.
  8. Élections législatives de 2007 - résultats dans la première circonscription de la Savoie sur le site du ministère de l'Intérieur.
  9. Élections municipales de 2008 - résultats à Aix-les-Bains sur le site du Figaro.
  10. « Dominique Dord devient trésorier de l'UMP », Le Figaro, 30 août 2010.
  11. Le trésorier de l'UMP soutient François Fillon, Le Figaro, 22 août 2012.
  12. Le trésorier de l'UMP démissionne, Le Figaro, 26 novembre 2012.
  13. Article du Monde (27.11.2012).
  14. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  15. Eric Veauvy, « Comment les élus de droite jugent Fillon », Le Dauphiné,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Renaud Beretti élu maire d’Aix-les-Bains », Le Dauphiné Libéré,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Polémique autour du succès du festival Musilac, Oxygene Radio
  18. L'édito du Maire, Site de la mairie d'Aix-Les-Bains
  19. Aix Hebdo 03/08/2008 Citant le blog de campagne de D.Dord 02/2008
  20. INSEE - Logements à Aix-les-Bains : le parc.
  21. Rapport MIILOS no 2009-27 sur la SAEMCARRA.
  22. L'article 515-1 du Code civil, issu de la loi du 5 novembre 1999, dispose en effet que « Un pacte civil de solidarité est un contrat conclu par deux personnes physiques majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune ».
  23. Tribune de Dominique Dord, Le Figaro, 10 septembre 1998.
  24. Le Pacs n'enfante pas l'adoption homo, par Blandine Grosjean, Libération du 27 mars 2000 et Compte rendu officiel de la séance du 8/11/1998 sur le site de l'Assemblée nationale.
  25. Voir notamment des reprises de ses propos sur les sites de [1], liberation.fr
  26. a et b Résultat du vote Site de l'Assemblée nationale.
  27. Décret du 31 décembre 2019 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
  28. « Savoie : deux élus nommés à la Légion d’honneur », sur L'EssorSavoyard.fr, (consulté le ).