Donald Ier

Donald Ier d'Écosse
(Redirigé depuis Donald Ier d'Écosse)

Donald Ier (gaélique: Domnall mac Ailpín) (mort en 862) fut roi d'Écosse de 858 à 862.

Donald Ier
Portait imaginaire du roi par Jacob Jacobsz de Wet (XVIIe siècle).
Fonctions
Roi d'Écosse
-
Roi des Pictes
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Domnall mac Ailpín ou Donald IVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Fratrie
Enfant
Blason

Biographie

modifier

Le second fils de Álpin II de Dalriada succède sur le trône à son frère ou demi-frère Kenneth MacAlpin après la mort de celui-ci[1].

Décrit comme « Le fils capricieux de l'étrangère »[2], son règne est bref. D'après la Chronique des Rois d'Alba il remet à l'honneur un ensemble de lois et de droits du Dalriada, connus sous le nom de lois « Edus fils Echdach » c'est-à-dire d'Áed Find sans que l'on sache exactement de quoi il s'agit. Marjorie Ogilvie Anderson estime qu'il doit comprendre un corpus de lois coutumières irlandaises, associé avec le nom de l'arrière-grand-père de Donald connu ensuite sous le nom de « Lois de Macalpine » au XIIIe siècle[1].

Il a été avancé par William Forbes Skene[3], que ce code inclut probablement la coutume de la tanistrie. Selon cette coutume, le successeur d'un roi est élu durant sa vie parmi les aînés et les plus méritants de sa parenté, préférant souvent un parent collatéral (frère, cousin ou oncle) à un descendant. Durant le règne de Donald, son neveu, Constantin, est choisi pour lui succéder à sa mort. La coutume de la tanistrie se prolonge jusqu'au règne de Malcolm II.

Donald mac Alpin meurt « aux Ides d'avril », c'est-à-dire le [4], « in palacio Cinnbelathoir », selon Chronique des Rois d'Alba, mais cet endroit n'a pas été identifié. Les Listes latines royales postérieures indiquent qu'il meurt à « Rathinveramon », le « fort à l'embouchure de la rivière Almon » dans le Perthshire comme William Forbes Skene le proposait déjà[5].

Les deux endroits sont peut-être identiques à quelques lieues de Forteviot, où les recherches archéologiques ont permis d'identifier les vestiges d'une résidence royale de cette époque. Elle se trouve plus bas sur la rive droite de la « Water of May », un petit cours d'eau qui rejoint la rivière Earn à environ un mile au nord. La Chronique ne mentionne plus Forteviot après le règne de Donald Ier[1].

Forteviot se réfère presque certainement au Fortriú, à peu près à mi-distance du sud de l'actuel Perthshire. Les annalistes irlandais donne le titre de « Roi de Fortriú » à seulement quatre rois des Pictes : deux qui meurent respectivement en 693[6] et 763[7], et aux prédécesseurs de Kenneth Ier, Constantin et Oengus II au IXe siècle. Kenneth Ier n'est pas nommé « Roi de Fortriu ». Lui et son frère Donald, et les deux fils de Kenneth Ier sont tous identifiés comme « Rois des Pictes ». Ce titre a très rarement été utilisé par les annalistes écrivant à cette époque. Il implique des prétentions à la souveraineté sur l'ensemble des provinces pictes ; mais il est très difficile d'apprécier jusqu'où s'étendait la souveraineté de Kenneth Ier ou de Donald[1].

Postérité

modifier

Selon Alfred P. Smyth, il serait le père du roi Giric[8].

Cette assertion est rejetée par Marjorie Ogilvie Anderson qui souligne que dans les sources le nom du père de Giric est « Dúngal », et non pas « Domnall/Donald » et qu'il est difficile d'identifier les deux noms[1].

Références

modifier
  1. a b c d et e Marjorie Ogilvie Anderson « Donald I [Domnall mac Alpin] (d. 862) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
  2. selon la Prophétie de Berchán ce qui laisse penser qu'il serait peut-être le fils d'une princesse viking ou picte ?
  3. Celtic Scotland, vol. 1, p. 323.
  4. Annales d'Ulster AU: 862.1.
  5. Marjorie Ogilvie Anderson, op. cit., p. 267.
  6. Brude III des Pictes.
  7. Brude V des Pictes.
  8. (en) Alfred P. Smyth, Warlords and Holy Men. Scotland AD 80-1000, Édimbourg, Edinburgh University Press, , 279 p. (ISBN 0-7486-0100-7, lire en ligne), « Table 4 : Kings of the Scots AD 850-1050 », p. 220-221.

Sources

modifier

Liens externes

modifier