La draft WNBA est un événement annuel majeur de la WNBA. Elle est comparable à une bourse de joueuses qui vont débuter dans la ligue : lors d’une soirée où sont réunis le commissaire de la WNBA et les dirigeants de toutes les équipes de la ligue, chaque équipe sélectionne à tour de rôle une joueuse issue de l’université ou de l’étranger. La draft est le point d'entrée principal pour la majorité des joueuses évoluant en WNBA. La première draft WNBA a eu lieu en 1997.

Nneka Ogwumike,sous le maillot de Stanford, premier choix de la draft en 2012.

Organisation

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La draft WNBA 1997 est divisée en trois parties. La première partie consiste en l'attribution de 16 joueuses dans chacune des huit équipes. La deuxième partie est intitulée WNBA Elite draft, incluant des joueuses en provenance d'autres ligues professionnelles. La dernière partie est constituée de 4 tours pour une draft classique.

Les trois saisons suivantes 1998, 1999 et 2000 comprendront des drafts d'expansion en raison de l'arrivée de nouvelles franchises dans la ligue. Il n'y aura pas d'autre draft d'expansion jusqu'à la saison 2006.

Il y a quatre tours jusqu'à la draft 2002. À compter de la draft 2003, elles compteront trois tours.

Il y a plusieurs drafts de dispersion en raison de la disparition de certaines franchises. En 2003, avec l'arrêt du Sol de Miami et du Fire de Portland ; en 2004, avec la dissolution des Rockers de Cleveland ; en 2007, avec l'arrêt du Sting de Charlotte, en 2008, avec la disparition des Comets de Houston et en 2009, avec la dissolution des Monarchs de Sacramento. Les joueuses sont alors réparties dans les autres équipes selon un principe similaire à la draft classique.

Plusieurs mois en amont de la draft se tient la loterie de la draft qui détermine l'ordre du choix parmi les équipes les moins bien classées.

Éligibilité des joueuses

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Sont éligibles les joueuses américaines ou scolarisées aux États-Unis allant avoir 22 ans dans l'année calendaire de la draft ou avoir terminé les quatre années de leurs études universitaires ou avoir quitté depuis au moins quatre années l'université[1]. Les joueuses « internationales » (ni nées ni ne résidant aux États-Unis) sont éligibles si elles atteignent 20 ans dans l'année suivant la draft (par exemple Lauren Jackson draftée âgée de 19 ans et 1 mois)[1],[2].

Les joueuses désirant reporter leur éligibilité à la draft d'un an doivent renoncer à leur sélection dix jours avant le jour de la draft[1].

Cas notables

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Les joueuses non draftées dans leur 22e année ne sont plus éligibles à la draft et peuvent être signées par n'importe quelle équipe comme agent libre. D'où l'invalidation de choix de joueuses trop âgées pour la draft comme Elīna Babkina en 2011 et Isabelle Yacoubou en 2012.

En juin 2009, Epiphanny Prince quitte l'Université Rutgers après seulement trois années pour rejoindre le club turc de Botaş Spor. Elle est la première joueuse à passer professionnelle à l'étranger sans avoir terminé ses études et à se présenter à la draft un plus tard. Contrairement à la NBA, les « underclassmen » ne sont pas éligibles à la draft. Epiphanny Prince est draftée en 3e choix en 2010. Candace Parker est draftée sans avoir disputé son année senior, mais elle a obtenu son diplôme en trois ans.

En 2001, Schuye LaRue quitte la NCAA après son année sophomore - deuxième année - et ne se présente à la draft qu'en 2003[3],[4].

Jewell Loyd se présente à la draft WNBA 2015, dont elle est le premier choix, après son année junior car ayant l'âge requis. Elle s'engage toutefois à compléter ses études en parallèle de son contrat professionnel[réf. souhaitée].

Loterie de la draft WNBA

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Logo de la loterie de la draft WNBA.

La WNBA organise annuellement depuis 2002 une cérémonie de tirage au sort des premiers choix de la draft entre les deux puis les quatre équipes (les non qualifiés pour les play-offs) les moins bien classées. Un tel système existe en NBA. Les équipes concernées voient leurs chances pondérées par leur classement.

En 2007, pour la première fois depuis l'instauration de la loterie, le premier choix revient à l'équipe ayant le plus faible probabilité mathématique de l'obtenir, le Mercury de Phoenix. C'est également la première fois que l'équipe avec la deuxième plus faible probabilité mathématique - les Silver Stars de San Antonio - obtient le second choix[5]. Bien que le Shock de Tulsa ait disposé du maximum de chances en 2011 et 2012, la franchise n'obtient jamais le premier choix.

Le Mercury de Phoenix remporte le premier choix de la draft 2013 (puis choisissent Brittney Griner) bien que les Mystics de Washington aient disposé du maximum de chances. Alors que la loterie a été créée pour limiter les opportunités d'un meilleur choix de draft par un mauvais classement la saison précédente (« tanking »), le Mercury s'est privé pendant plusieurs semaines de sa star Diana Taurasi dans le but d'obtenir un faible classement[6].

Dans l'exemple de la draft WNBA 2014, les deux équipes les plus mal classées tirent ainsi le premier et le deuxième choix, alors que l'équipe avec le 3e plus mauvais bilan obtient le 4e choix :

Équipe Bilan
2013
Chances à la
loterie
Choix 2014
1er 2e 3e 4e
Sun du Connecticut 10-24 442 sur 1 000 44,2 % 31,6 % 18,1 % 6,2 %
Shock de Tulsa 11-23 227 sur 1 000 22,7 % 26,9 % 29,4 % 20,9 %
Liberty de New York 11-23 227 sur 1 000 22,7 % 26,9 % 29,4 % 20,9 %
Stars de San Antonio 14-20 104 sur 1 000 10,4 % 14,5 % 23,2 % 52,0 %
en jaune l’équipe désignée.

En août 2015, la WNBA annonce une modification des règles de la loterie. Pour limiter l'intérêt du « tanking », les chances d'obtenir les premiers choix seront maintenant déterminés sur la moyenne des deux dernières saisons (au lieu de la dernière) pour les équipes ne participant pas aux play-offs. Par ailleurs, l'équipe la plus mal classée des quatre ne pourra obtenir au pire que le troisième choix[6]. Sauf égalité, les chances sur 1 000 de tirer le premier choix sont les suivantes : 442 pour la plus mal classée, 276 pour la suivante, puis encore 178 et enfin 104 pour la quatrième plus mal classée[7].

Les premiers choix

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Małgorzata Dydek, premier choix en 1998.
Seimone Augustus, premier choix en 2006.
Année Joueuse Nationalité Université/Club Franchise WNBA
Élite 1997 Dena Head Drapeau des États-Unis États-Unis Volunteers du Tennessee Starzz de l'Utah
1997 Tina Thompson Drapeau des États-Unis États-Unis Trojans d'USC Comets de Houston
1998 Małgorzata Dydek Drapeau de la Pologne Pologne Pool Getafe Starzz de l'Utah
1999 Chamique Holdsclaw1,2 Drapeau des États-Unis États-Unis Volunteers du Tennessee Mystics de Washington
2000 Ann Wauters Drapeau de la Belgique Belgique Osiris Aalst Rockers de Cleveland
2001 Lauren Jackson2 Drapeau de l'Australie Australie Canberra Capitals Storm de Seattle
2002 Sue Bird2 Drapeau des États-Unis États-Unis Huskies du Connecticut Storm de Seattle
2003 LaToya Thomas (en) Drapeau des États-Unis États-Unis Bulldogs de Mississippi State Rockers de Cleveland
2004 Diana Taurasi 1 Drapeau des États-Unis États-Unis Huskies du Connecticut Mercury de Phoenix
2005 Janel McCarville Drapeau des États-Unis États-Unis Golden Gophers du Minnesota Sting de Charlotte
2006 Seimone Augustus1,2 Drapeau des États-Unis États-Unis Tigers de LSU Lynx du Minnesota
2007 Lindsey Harding Drapeau des États-Unis États-Unis Blue Devils de Duke Mercury de Phoenix (transférée au Lynx du Minnesota)
2008 Candace Parker1,3 Drapeau des États-Unis États-Unis Volunteers du Tennessee Sparks de Los Angeles
2009 Angel McCoughtry1 Drapeau des États-Unis États-Unis Cardinals de Louisville Dream d'Atlanta
2010 Tina Charles1 Drapeau des États-Unis États-Unis Huskies du Connecticut Sun du Connecticut
2011 Maya Moore1,2 Drapeau des États-Unis États-Unis Huskies du Connecticut Lynx du Minnesota
2012 Nneka Ogwumike1 Drapeau des États-Unis États-Unis Cardinal de Stanford Sparks de Los Angeles
2013 Brittney Griner2 Drapeau des États-Unis États-Unis Bears de Baylor Sparks de Los Angeles
2014 Chiney Ogwumike2 Drapeau des États-Unis États-Unis Cardinal de Stanford Sun du Connecticut
2015 Jewell Loyd1 Drapeau des États-Unis États-Unis Fighting Irish de Notre-Dame Storm de Seattle
2016 Breanna Stewart1 Drapeau des États-Unis États-Unis Huskies du Connecticut Storm de Seattle
2017 Kelsey Plum Drapeau des États-Unis États-Unis Huskies de Washington Stars de San Antonio
2018 A'ja Wilson1,2 Drapeau des États-Unis États-Unis Gamecocks de la Caroline du Sud Aces de Las Vegas
2019 Jackie Young Drapeau des États-Unis États-Unis Fighting Irish de Notre-Dame Aces de Las Vegas
2020 Sabrina Ionescu Drapeau des États-Unis États-Unis Ducks de l'Oregon Liberty de New York
2021 Charli Collier Drapeau des États-Unis États-Unis Longhorns du Texas Liberty de New York
2022 Rhyne Howard1,2 Drapeau des États-Unis États-Unis Wildcats du Kentucky Dream d'Atlanta
2023 Aliyah Boston1,2 Drapeau des États-Unis États-Unis Gamecocks de la Caroline du Sud Fever de l'Indiana
2024 Caitlin Clark Drapeau des États-Unis États-Unis Hawkeyes de l'Iowa Fever de l'Indiana

Notes:

  • 1: Remporte le trophée de Rookie de l'année.
  • 2: Participe au WNBA All-Star Game pour leur première saison.
  • 3: Remporte le trophée de MVP de la saison pour leur première saison.

En 2016, Connecticut recense cinq joueuses choisies en premier choix (Sue Bird, Diana Taurasi, Tina Charles, Maya Moore, Breanna Stewart), les universités de Tennessee (Chamique Holdsclaw, Candace Parker) et Stanford (Nneka Ogwumike, Chiney Ogwumike) n'en compilant que deux[8].

Faits remarquables

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Impact des premiers choix

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Avant la saison WNBA 2016, 10 des 19 premiers choix de la draft ont reporté le titre de Rookie de l'année, 7 sur 19 ont reporté le championnat avec la franchise qui les a draftée (contre 2 sur 30 ans en NBA, David Robinson et Tim Duncan) et les premiers choix ont remporté 8 des titres de MVP[10]. Quelques excellentes joueuses n'ont pas été le premier choix comme Tamika Catchings choisie deux rangs après Lauren Jackson, Yolanda Griffith et Elena Delle Donne en second choix[10].

Articles connexes

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Références

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  1. a b et c (en) « Women's National Basketball Association : Collective Bargaining Agreement », Women’s National Basketball Players Association (consulté le )
  2. Analyse du fondement juridique : « Analyzing the WNBA's Mandatory Age/Education Policy from a Legal, Cultural, and Ethical Perspective: Women, Men, and the Professional Sports Landscape Volume 3, Issue 1 (2008) , Note 100 », Journal of Law and Social Policy (consulté le )
  3. (en) « Prince leaves Rutgers to play overseas », ESPN, (consulté le )
  4. « Rutgers Basketball Star to Turn Pro in Europe », The New York Times, (consulté le )
  5. « Phoenix Mercury Win Top Pick in 2007 WNBA Draft », WNBA, (consulté le )
  6. a et b (en) Jānis Kacēns, « WNBA changes draft lottery rules », Love Women's basketball, (consulté le )
  7. (en) « WNBA Announces Rules Changes To Draft Lottery Format », WNBA, 5 août 2015consulté le=6 août 2015
  8. (en) Brian Martin, « 1-2-3: UConn Trio Makes Draft History », wnba.com, (consulté le )
  9. (en) Katie Davidson, « Get To Know Erica Ogwumike », sur wnba.com, (consulté le )
  10. a et b (en) Brian Kotloff, « Face of the Franchise: How Number One Picks Have Defined WNBA History », wnba.com, (consulté le )

Liens externes

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