Édouard Nuno de Bragance
Édouard Nuno de Bragance (en portugais : Duarte Nuno de Bragança), né le à Seebenstein, Autriche, et mort le à Ferragudo, Portugal, est un membre de la maison de Bragance, portant le titre de courtoisie de duc de Bragance, et prétendant migueliste au trône de Portugal.
(pt) Duarte Nuno de Bragança
Succession
Prétendant au trône de Portugal
–
(56 ans, 4 mois et 22 jours)
Nom revendiqué | Édouard II |
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Prédécesseur |
Miguel de Bragança, duc de Bragance (revendique la succession de Manuel II, roi de Portugal) |
Successeur | Duarte de Bragança, duc de Bragance |
Titulature | Duc de Bragance |
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Dynastie | Maison de Bragance |
Nom de naissance | Duarte Nuno de Bragança |
Naissance |
Seebenstein (Autriche-Hongrie) |
Décès |
(à 69 ans) Ferragudo (Portugal) |
Père | Miguel de Bragança |
Mère | Marie-Thérèse de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg |
Conjoint | Françoise d'Orléans-Bragance |
Enfants |
Duarte de Bragança, duc de Bragance Miguel de Bragança, duc de Viseu Henrique de Bragança, duc de Coimbra |
Biographie
modifierÉdouard Nuno de Bragance est né sujet autrichien, le 23 septembre 1907 à Seebenstein, en Autriche. Il est le fils aîné de Miguel de Bragança, un prince d'origine portugaise, sujet autrichien et prétendant au trône de Portugal, et de Marie-Thérèse de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg, une princesse allemande[1],[2].
Il devient, alors qu'il était encore en exil et avec l'unique soutien des partisans légitimistes portugais (les miguélistes, partisans du roi Michel Ier de Portugal puis de son fils), le prétendant au titre de duc de Bragance et au trône de Portugal, après la renonciation à leurs prétentions dynastiques de son père et de son demi-frère aîné, Michel de Bragance, duc de Viseu, en juillet 1920. Ces revendications au trône venaient concurrencer la nouvelle République, relevant le flambeau monarchiste, alors que le dernier souverain portugais, le roi Manuel II, était pourtant toujours en vie et jusqu'en 1932, année de son décès sans postérité et en exil au Royaume-Uni, précipitant Édouard Nuno de Bragance à la tête de l'Ordre de l'Immaculée Conception de Vila Viçosa[3].
Le duc de Bragance, qui succéda pleinement à son père au décès de celui-ci en 1927, épousa au Brésil en 1942 la princesse brésilienne Françoise d'Orléans-Bragance, dont il a eu trois enfants :
- Duarte de Bragança (né en 1945), portant le titre de courtoisie de duc de Bragance
- Miguel de Bragança (né 1946), portant le titre de courtoisie de duc de Viseu
- Henrique de Bragança (1949-2017), portant le titre de courtoisie de duc de Coimbra
Le 27 mai 1950, l'Assemblée nationale portugaise abroge les lois d'exil du 19 décembre 1834 (l'article 98 que confirmait la Constitution portugaise de 1838) et du 15 octobre 1910[4], qui bannissaient les Bragance[5].
Après la mort du président de la République Óscar Carmona[5] en 1951, le Conseil d’État portugais envisage un temps la restauration de la monarchie[6], que le dictateur national et président du Conseil des ministres du Portugal, António de Oliveira Salazar, écarta cependant[6].
Édouard Nuno de Bragance installe dès lors sa résidence au siège de la Fondation de la Maison de Bragance, situé au palais de Massarelos, ancien palais royal de la reine Marie II, sis à Caxias, près de Lisbonne.
En 1953, le duc de Bragance entre en conflit avec Maria Pia de Saxe-Cobourg et Bragance (connue sous le titre de « duchesse de Bragance »), qui prétendait être la fille naturelle du roi Charles Ier et donc la demi-sœur présumée du dernier roi de Portugal, Manuel II, et qui revendiquait donc aussi, à ce titre, le statut de chef de la maison royale du Portugal[7].
Le duc de Bragance meurt le 23 décembre 1976 à Ferragudo, dans la commune de Lagoa, en Algarve, en simple citoyen et sans avoir pu obtenir une officialisation de son statut de prétendant au trône.
Ascendance
modifierNotes et références
modifier- Paulo Drumond Braga ; Nas Teias de Salazar. D. Duarte Nuno de Bragança (1907-1976) entre a Esperança e a Desilusão. Lisbonne: Objetiva (2017)
- Victor Eustáquio ; Casas Reais Europeias - Portugal ; Lisbonne (2004)
- (en) Christopher Buyers, « Brazil – The Bragança Dynasty Genealogy », sur royalark.net, (consulté le )
- Loi n° 2040 de 1950 (publié dans le Diário do Governo n° 99/1950, séries I de 27-05-1950, page 323)
- « La carrière du Maréchal Carmona », Le Monde, 19 avril 1951 (consulté le 12 mai 2022).
- Yves Léonard, « Salazar et le salazarisme : la postérité politique d’un dictateur », Le Grand Continent, (lire en ligne, consulté le ) :
« Salazar a pu tolérer au Portugal la présence du prétendant au trône D. Duarte Nuno, duc de Bragance. Mais il l’a contraint à un exil silencieux à Coimbra, sous bonne garde de la police politique. En 1951, après la mort du chef de l’État, le général Carmona, le Conseil d’État envisagea un temps la restauration de la monarchie ou la remise de la présidence de la République à Salazar lui-même, hypothèses que celui-ci écarta. »
- Jean Pailler ; Maria Pia: A Mulher que Queria Ser Rainha de Portugal. Lisboa: Bertrand (2006)
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Généalogie des rois et des princes de Jean-Charles Volkmann, Édit. Jean-Paul Gisserot (1998)
- Paulo Drumond Braga ; Nas Teias de Salazar. D. Duarte Nuno de Bragança (1907-1976) entre a Esperança e a Desilusão. Lisbonne : Objetiva (2017)
- Victor Eustáquio ; Casas Reais Europeias - Portugal ; Lisbonne (2004)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :