Dynastie Qing

dernière dynastie impériale de Chine, de 1644 à 1912
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La dynastie Qing, aussi retranscrite dynastie Ch'ing, dynastie Ching, ou dynastie Tsing, est la dernière dynastie impériale à avoir régné sur l'Empire de Chine, de 1644 à 1912. D'origine mandchoue, elle a succédé à la dernière dynastie ethniquement chinoise, la dynastie Ming. En rébellion ouverte contre les Ming dès 1616, les Mandchous prirent progressivement le pouvoir dans l'ensemble de la Chine, prenant Pékin en 1644 et instaurant un nouveau régime politique, l'empire du Grand Qing. La Chine ne fut totalement sous leur autorité qu'en 1683.

Grand Qing
(zh) 大清
(mnc)

16441912

Drapeau
Le drapeau de 1889
Blason
Sceau de la dynastie Qing.
Description de cette image, également commentée ci-après
Étendue de l'Empire Qing en 1760
Informations générales
Statut Monarchie absolue de droit divin (mandat du Ciel)
Capitale Pékin
Langue(s) Mandchou, chinois, mongol, tchaghataï, tibétain
Monnaie

Wén

Yuan (1889-1912)
Histoire et événements
1618 Début de la rébellion ouverte contre la dynastie Ming
1644 Prise de Pékin
1662 Mort du dernier prétendant Ming
1683 Prise de Taïwan
1839-1842 Première guerre de l'opium
1851-1864 Révolte des Taiping
1898 Réforme des Cent Jours
1912 Chute de la dynastie à la suite de la révolution Xinhai
Empereurs
(1er) 1644-1661 Shunzhi
1661-1722 Kangxi
1722-1735 Yōngzhèng
1735-1796 Qiánlóng
1820-1850 Daoguang
(Der) 1908-1912 Puyi

Entités précédentes :

Relativement stable et prospère pendant une large partie du XVIIIe siècle, la seconde moitié du XIXe siècle se manifeste par un long déclin de l'empire Qing, affaibli par les conflits internes comme par les pressions internationales, et le régime impérial fut finalement renversé par la révolution chinoise de 1911, laissant la place à la république de Chine. Le règne de la dynastie Qing prit fin le , avec l'abdication du dernier empereur de Chine, Puyi, alors âgé de 6 ans.

Noms de la dynastie

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La dynastie Qing s'écrit en chinois : 清朝 ; pinyin : qīng cháo ; Wade : Ch'ing ch'ao ; en mandchou ᡩᠠᡳ᠌ᠴᡳᠩ ᡤᡠᡵᡠᠨ ; Daicing gurun ; en mongol : Манж Чин Улс. L'empire du Grand Qing s'écrit en chinois simplifié : 大清国 ou 大清帝国 ; chinois traditionnel : 大清國 ou 大清帝國 ; pinyin : Dà Qīng Dì Guó.

Histoire

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Formation de l'État mandchou et conquête de la Chine

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Nurhaci.
Les cinq langues de la dynastie Qing, inscrites au fronton de la résidence de montagne de Chengde : nom de la « porte de la Beauté et de la Justice » écrit en mongol, ouïghour, chinois, tibétain et mandchou.

La dynastie fut fondée non pas par des Hans, qui constituent la majorité de la population chinoise, mais par des Mandchous, qui de nos jours ne représentent plus qu'une minorité ethnique en Chine. Les Mandchous descendent des Jürchens (女真), un peuple toungouse qui vivait dans la région comprenant l'actuelle province russe du kraï du Primorie et la province chinoise du Heilongjiang.

La dynastie a été fondée par Aliou Shetima, du clan Aisin Gioro (ou Aixinjueluo, chinois traditionnel : 愛新覺羅, chinois simplifié : 爱新觉罗), dans le Nord-Est de la Chine actuelle, en Mandchourie. La classe dirigeante des Qing parlait mandchou, une langue toungouse. Les nobles mandchous étaient appelés « personnes des Huit Bannières » (bāqírén, 八旗人 en mandarin), par référence aux Huit Bannières, les armées de la confédération mandchoue.

Nurhaci était un seigneur jürchen dans le Jianzhou (建州), au début du XVIIe siècle. Vassal de la dynastie des Ming, il fut à partir de 1582 mêlé à un conflit opposant les différents aristocrates mandchous. Les luttes armées entre seigneurs devinrent bientôt une guerre régionale, visant à l'unification des jürchens du Jianzhou. Dès 1616, Nurhaci avait suffisamment pris de pouvoir sur la région pour s'auto-proclamer « Khan du Grand Jin », en référence à la précédente dynastie jürchen. Les historiens désignent cette entité pré-Qing comme la dynastie des Jin postérieurs (後金 ; Hòu Jīn), pour la distinguer de la première dynastie Jin.

En 1618, Nurhaci entre ouvertement en rébellion contre les Ming en émettant les Sept Griefs contre la tyrannie impériale[1]. Cela lui permet d'unifier sous sa bannière les derniers seigneurs jürchens encore alliées à la dynastie Ming. Remportant une série de victoires militaires contre les Ming, Nurhaci déplace sa capitale de Hetu Ala à de plus grandes cités récemment conquises dans la province du Liaodong, telles que Liaoyang (辽阳) en 1621, puis Shenyang (沈阳, par la suite renommée Shenjing (盛京). Les Mandchous assurent par la force leur autorité sur les Hans, les premières révoltes étant matées de manière sanglante.

En déplaçant sa cour du Jianzhou vers le Liaodong, Nurhaci s'assure d'importantes ressources matérielles et humaines, se rapprochant également de l'empire mongol. Nurhaci s'assure l'amitié et la coopération des Mongols, qui lui apportent leur savoir-faire militaire : il favorise les mariages entre les lignées des aristocraties jürchen et mongole, créant des liens familiaux entre les élites des deux peuples ; la politique de Nurhaci prend également l'aspect d'un rapprochement culturel, créant pour la langue mandchoue un nouvel alphabet, inspiré de l'écriture mongole. Une administration civile et militaire est également mise en place pour favoriser le contrôle sur les seigneurs jürchens, formant l'embryon du système des Huit Bannières.

Carte de l'Empire Chinois et du Japon, Alexandre Émile Lapie, 1832.

En janvier 1626, Nurhachi connaît sa première défaite militaire majeure, ses troupes étant battues par celles du général Yuan Chonghuan durant le siège de la ville ming de Liaoning ; il meurt quelques mois plus tard, soit de maladie, soit des suites de blessures subies sur le champ de bataille. Après une brève rivalité successorale, son huitième fils Huang Taiji prend la tête des Jürchens. Le règne de Huang Taiji commence dans un contexte militaire difficile, les Jürchens étant à nouveau battus en 1627 par les troupes de Yuan Chonghuan, l'armée Ming bénéficiant de nouveaux et puissants canons achetés aux Portugais. La même année, Huang Taiji envahit la Corée, à laquelle il impose des traités commerciaux. Pour remédier à cette disparité de moyens, Huang Taiji crée en 1634 son propre corps d'artillerie, à l'aide de soldats hans et d'artisans chinois capturés, qui confectionnent des canons sur le même modèle que ceux des Ming.

Huang Taiji.

En 1635, Huang Taiji adopte le nom de « Mandchou » (chinois : 滿洲 ; mandchou ; alphabet mandchou : ) pour désigner l'ensemble du peuple qui constitue le cœur de son État. De ce fait, plutôt qu'un peuple ancien préexistant à son empire comme on l'a longtemps pensé, les « Mandchous » peuvent être vus à ce stade comme « une organisation de personnes créée de manière délibérée dans un but de conquête » (W. T. Rowe) et non comme une ethnie à proprement parler, ce qu'ils deviennent avec la consolidation de l'empire après 1644[2].

En 1636, après s'être vu remettre par Ejei Khan, le fils du Grand Khan mongol Ligdan Khan, récemment décédé, le sceau impérial de la dynastie Yuan, Huang Taiji adopte pour l'État mandchou le nom de Grand Qing, abandonnant le titre de Khan pour celui d'Empereur. Le choix du nom de Qing, signifiant Clair est probablement motivé par le désir de signifier l'opposition aux Ming, dont le nom est représenté par le sinogramme 明, signifiant Brillant; le nom de Qing est par contre représenté par le sinogramme 清, alliant 水 (eau) et 青 (bleu) et associant ainsi la dynastie à l'élément aquatique, par opposition au « feu » des Ming.

En 1635, les alliés mongols sont entièrement incorporés, dans une Bannière distincte mais sous le contrôle direct des Mandchous. En 1636, face aux velléités d'autonomie des Coréens, les troupes de Huang Taiji envahissent à nouveau la Corée, réduisant la dynastie Chosŏn à la vassalité. En 1637, les deux premières bannières hans sont créées ; en 1642, les Huit Bannières sont formées. Ces réformes militaires contribuent aux succès de Huang Taiji, qui bat les troupes Ming dans une série de batailles entre 1640 et 1642, prenant le contrôle des territoires de Songshan (松山区, en Mongolie-Intérieure) et de Jinzhou (锦州市, dans le Liaoning). Cette dernière victoire permet aux Jürchens d'obtenir la reddition des troupes les plus puissantes de l'armée des Ming, et le retrait des défenses au nord de la muraille de Chine.

La mort de Huang Taiji, en septembre 1643, laisse les Qing dans l'incertitude, aucune règle claire de succession n'existant à l'époque. Hooge (en), fils aîné de Huang Taiji, et son demi-frère Dorgon revendiquant tous deux la succession, la situation est résolue par le choix de Fulin, fils cadet de l'Empereur Qing, alors âgé de cinq ans, connu sous le nom de règne de Shunzhi. Dorgon assure la régence.

Les Ming, particulièrement affaiblis militairement et économiquement, se révèlent incapables de profiter de l'incertitude politique momentanée des Qing. Parallèlement au conflit avec les Qing, les Ming ont à affronter les soulèvements des forces armées et des paysans en révolte, les armées rebelles étant menées par Li Zicheng et Zhang Xianzhong. Le , les troupes rebelles de Li Zicheng prennent Pékin : Chongzhen, le dernier empereur ming, se suicide. Li Zicheng se proclame empereur du Grand Shun (大順), et part ensuite affronter l'armée ming à Shanhaiguan, passage de la Grande muraille. Li Zicheng célèbre en toute hâte son couronnement le 29 avril, avant de quitter la capitale le lendemain[3]. Le général Wu Sangui, qui commande les troupes à Shanhaiguan, se rallie alors aux Qing[4]. Les armées qing, désormais alliées à une partie des anciennes troupes Ming, vainquent les rebelles le 27 mai et prennent Pékin le 6 juin. Le 30 octobre, le jeune Shunzhi est proclamé Fils du ciel, les Qing revendiquant le mandat céleste. Des funérailles officielles sont organisées pour l'Empereur Chongzhen, assurant une apparence de légitimité à la succession. Les combats contre les rebelles se poursuivent : Li Zicheng est tué dans le courant de l'année 1645 et Zhang Xianzhong, au début de 1647.

Établissement et stabilisation de l'ordre impérial

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L'empereur Kangxi.

Les premières années du règne de Shunzhi (1638-1661) sont marquées par la régence de son oncle, le prince Dorgon. Ce dernier prend soin de conserver la bureaucratie ming, ce qui assure la stabilité du système politique qing. Suivant l'exemple de Huang Taiji, il exerce un pouvoir fortement centralisé. En juillet 1645, Dorgon émet un édit impérial imposant sous peine de mort aux Chinois hans l'adoption de la coiffure mandchoue, en se rasant le devant du crâne et en nouant les cheveux restants à l'arrière, sous forme de natte. Cette exigence, conçue comme un témoignage de loyauté, est vécue par une partie de la population chinoise comme une humiliation et provoque de violentes révoltes, qui sont réprimées dans le sang[5]. Les femmes sont par contre autorisées à conserver les costumes et coiffures hans. Les fonctionnaires sont tenus d'adopter le costume mandchou, les serviteurs pouvant conserver l'habit han. Progressivement s'opère une fusion des coutumes mandchoues et hans sur tous les plans culturels, vestimentaires ou culinaires[6]. L'Empire Qing adopte une politique autocratique sur le plan culturel, censurant de manière rigoureuse les œuvres littéraires et punissant tout auteur soupçonné de critiques politiques, même voilées. Une importante action est cependant menée pour préserver le patrimoine littéraire chinois, établissant une vaste collection de livres anciens ; la censure politique n'est cependant pas absente de ce travail patrimonial, certaines œuvres anciennes étant détruites si leur contenu déplait au pouvoir politique[7].

Les Qing doivent encore mener des combats féroces pour pacifier la Chine, des chefs militaires, comme Koxinga, étant toujours loyaux aux Ming. Zhu Youlang, dernier prétendant au trône ming, est capturé et exécuté en 1662. La Chine n'est réellement pacifiée qu'en 1683.

Le , Dorgon meurt dans un accident de chasse, la régence passant aux mains de la mère de Shunzhi, l'impératrice douairière Xiao Zhuang. En 1661, quelques années après avoir commencé son règne personnel, Shunzhi meurt, probablement de la variole, à l'âge de 24 ans. Son troisième fils Xuanye, âgé de sept ans, lui succède sous le nom de règne de Kangxi. Afin d'éviter une répétition de la régence de Dorgon, Shunzi désigne sur son lit de mort un conseil de régents, composé de quatre hauts fonctionnaires. Le pouvoir est néanmoins accaparé au fil du temps par l'un des régents, le chef militaire Oboi. En 1669, l'Empereur, alors âgé de 15 ans, réalise un coup de force pour prendre personnellement le pouvoir, emprisonnant le régent Oboi.

Le règne de l'Empereur Kangxi dure 61 ans et amène une progressive stabilisation du pays. La Chine doit encore, au début de son règne, affronter de nombreux conflits internes et externes : plusieurs affrontements militaires opposent la Russie et la Chine entre les années 1650 et 1680. Vers 1674, l'Empereur doit affronter la révolte des trois feudataires, menée par les généraux Wu Sangui, Geng Jingzhong (en), et Shang Kexi (en). Wu Sangui tente en 1678 de prendre le pouvoir en se proclamant Empereur mais mourut peu après, et la révolte est matée en 1681. En 1683, l'île de Taïwan, prise vingt ans plus tôt par Koxinga, est reprise par les Qing, mettant une fin aux révoltes naguère lancées par les loyalistes ming. En 1689, le traité de Nertchinsk est conclu avec la Russie, mettant un terme aux conflits entre les deux pays, établissant entre eux des relations commerciales et écartant la menace russe sur la Mandchourie. L'Empereur doit également gérer les relations avec les différents seigneurs mongols : en 1696, il prend personnellement la tête d'une campagne militaire contre les Dzoungars. La rébellion des Dzoungars continue dans les années suivantes ; ils s'emparent de Lhassa en 1717, la ville n'étant reprise qu'en 1720. La Chine poursuit son expansion, imposant au fil des décennies son protectorat au Tibet, à la Mongolie et au Xinjiang.

Fermeture de la Chine au monde extérieur

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L'Empereur Yongzheng.

La Chine mène dès le règne de Shunzhi (1638-1661) une politique de stricte limitation des contacts avec l'étranger. Les navires étrangers ne sont autorisés à pratiquer le commerce avec la Chine que depuis le comptoir de Macao ; la lutte maritime contre les forces de Koxinga amène, en 1656, à limiter strictement les sorties en mer de navires chinois[3]. En 1661, pour isoler les régions côtières des troupes de Koxinga, un édit impérial impose l'émigration de la population des régions du littoral, créant une « nouvelle frontière à l'intérieur des terres »[8].

La cour impériale se montre initialement favorable aux contacts avec l'étranger, accueillant notamment des représentants de la Mission jésuite en Chine, qui occupent des fonctions de conseillers techniques, notamment dans les domaines de l'astronomie, de la cartographie, ou de l'artillerie ; le père Antoine Thomas est un conseiller de l'Empereur Kangxi. La prédication chrétienne progresse en Chine, mais est interrompue du fait de la querelle des rites. Kangxi finit par interdire la prédication en 1721. En 1724, Yongzheng, le successeur de Kangxi, proscrit à nouveau la prédication et bannit les missionnaires.

Apogée des Qing

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L'Empereur Qianlong.

Les règnes de Yongzheng (de 1723 à 1735) et Qianlong (1735-1796) sont considérés comme le zénith de la puissance de l'Empire Qing, qui s'étendait alors sur 13 millions de kilomètres carrés. Administrateur autoritaire, Yongzheng réforme l'examen impérial et réprime la corruption financière et le trafic de pièces chez les fonctionnaires. En 1733, l'Empereur crée le Grand Conseil, qui fait office d'organe de décision à la cour impériale. À la mort de Yongzheng, son fils Hongli lui succède sous le nom de règne de Qianlong. Général compétent, il mate des révoltes dans le Xinjiang, au Tibet, dans le Sichuan et en Mongolie.

En 1788 et 1791, les Gurkhas (venant de l'actuel Népal), envahissent le Tibet. Celui-ci, incapable de se libérer par lui-même, demande l'aide de Qianlong, qui y envoie des armées pour rétablir le dalaï-lama, il lui associe alors un résident qing (Amban) et une garnison. En 1792, il émet un décret en 29 points qui resserre le contrôle chinois sur le Tibet. La monnaie tibétaine jusqu'alors produite au Népal est dès lors produite dans une province tibétaine, le Kongpo, sous tutelle chinoise.

La paix intérieure, les progrès de l'agriculture et la prospérité générale sont sans doute les causes principales de la croissance démographique au XVIIIe siècle. Relativement, cette population croît alors beaucoup plus vite qu'en Europe. En 1750 l'Europe compte 144 millions d'habitants, et 193 en 1800, tandis que la Chine passe de 143 millions en 1741 à 200 en 1762 et 360 en 1810[9]. La population doubla en l'espace de cinquante ans pour atteindre environ trois cents millions d'habitants à la fin du XVIIIe siècle[10]. Cette croissance serait de l'ordre de 80 % sur l'ensemble du XVIIIe siècle[11]. Elle est favorisée par un très bon rendement des terres, à l'apogée des techniques agricoles chinoises[12].

Le temple de Putuo Zongcheng à Chengde, construit au XVIIIe siècle sous le règne de Qianlong.

Le règne de Qianlong est cependant marqué par un développement de la corruption chez les fonctionnaires impériaux. Déclenchée en 1796, la révolte des mouvements désignés sous le nom collectif de secte du lotus blanc, combine des revendications contre les impôts et un sentiment anti-mandchou ; le mouvement met huit ans à être maté, au cours d'un conflit qui se solde par environ 16 millions de morts.

La Chine poursuit entre-temps sa politique de fermeture à l'étranger. En 1793, la mission diplomatique de George Macartney, envoyée par le royaume de Grande-Bretagne, échoue à établir une ambassade permanente à Pékin comme à obtenir une libéralisation des échanges commerciaux entre les deux pays. La Chine retarde ainsi le moment de son contact avec l'Occident.

Début du déclin des Qing et tentatives de modernisation

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Dans le courant du XIXe siècle, le pouvoir des Qing fut confronté à de nombreux problèmes intérieurs. La stagnation économique du pays, combinée à la forte augmentation de la population, conduisit à des disettes croissantes et à des troubles sociaux, tandis que la bureaucratie impériale, trop rigide, s'avérait incapable de gérer la situation. Malgré l'interdiction, le christianisme continua à être diffusé en Chine, via Canton et Macao.

Bataille de la première guerre de l'opium ; lithographie britannique de 1843.

La fin des guerres napoléoniennes permit l'expansion impériale britannique, et entraîna une augmentation du commerce mondial, la Chine offrant un immense marché à conquérir. Le commerce avec l'Occident augmenta, les lourdes restrictions imposées par les Chinois suscitant des préoccupations et des tensions accrues. La grande demande en Occident pour des produits chinois comme la soie, le thé ou la céramique représentait un problème pour les commerçants européens, les Chinois n'acceptant de paiement qu'en argent. À partir des années 1830, les commerçants européens firent pression sur leurs gouvernements pour obtenir un relâchement des restrictions draconiennes posées aux échanges avec la Chine. La seule exportation que les Occidentaux arrivèrent à imposer en Chine était l'opium en contrebande. La lutte des autorités impériales contre ce trafic de drogue aggrava les tensions et aboutit à un conflit ouvert entre la Chine et le Royaume-Uni : l'action du commissaire impérial Lin Zexu contre l'importation illégale d'opium entraîna la mise sur pied d'une armada britannique, qui intervint en Chine et vainquit avec une certaine facilité des troupes chinoises pourtant très supérieures en nombre. La Chine fut contrainte de signer le le traité de Nankin, premier d'une série de « traités inégaux » : l'Empire cédait Hong Kong aux Britanniques, tout en concédant l'ouverture de cinq ports au commerce international. L'humiliation inattendue de la Chine, sur les plans militaire et politique, aboutit à entamer très nettement le prestige des Qing.

Bataille navale sur le Yangtsé entre les Qing et les Taiping.

En sus de son humiliation sur le plan international, l'Empire Qing est affaibli sur le plan intérieur par une succession de révoltes. Les catastrophes naturelles viennent aggraver les tensions sociales : le Sichuan connait une terrible famine de 1839 à 1841, de même que le Hunan en 1851. La crue du Yangzi Jiang en 1849 provoque des inondations[13]. En 1851 et 1855, le fleuve Jaune sort de son lit, noyant des milliers de personnes, et contribuant à provoquer la révolte des Nian. Déclenchée en 1851, la révolte des Taiping, menée par Hong Xiuquan, rebelle converti à une forme personnelle de christianisme, aboutit à la création d'une monarchie s'opposant à celle des Qing, le « Royaume céleste de la Grande paix ». L'empire de Chine, aidé du Royaume-Uni et de la France mate finalement la rébellion en 1864, au bout d'un conflit particulièrement long et meurtrier ayant fait entre 20 et 30 millions de morts.

Drapeau impérial, adopté en 1862.

La Chine est contrainte de signer avec les puissances occidentales une série de traités qui libéralisent les relations commerciales, tout en établissant progressivement des concessions étrangères : en 1843, le traité de Huangpu accorde à la France des droits équivalents à ceux que le Royaume-Uni avait retirés du traité de Nankin. Le traité de Wangxia accorde en 1844 des droits commerciaux aux États-Unis (tout en proscrivant le commerce de l'opium).

Pillage de l'ancien palais d'été en 1860.

Les revendications des pays occidentaux quant à la sécurité de leurs marchands et de leurs missionnaires aboutissent en 1856-1857 à de nouvelles interventions, désignées sous le nom collectif de seconde guerre de l'opium : l'arraisonnement du navire commercial Arrow conduit à l'intervention du Royaume-Uni, et l'exécution du missionnaire Auguste Chapdelaine, à celle de la France. L'Empire Qing, déjà mis en grande difficulté par la révolte des Taiping, n'est pas en mesure de résister ; les troupes chinoises sont à nouveau battues et les Qing doivent accepter le traité de Tianjin. L'empire russe obtient également la signature du traité d'Aigun, qui révise le traité de Nertchinsk et lui permet de réviser la frontière russo-chinoise à son avantage, en annexant des territoires.

En 1860, les réticences chinoises à ratifier le traité de Tianjin amènent à une nouvelle intervention anglo-française, qui se solde par une nouvelle défaite chinoise : après avoir écrasé les troupes chinoises à la bataille de Palikao, les troupes françaises et anglaises pillent et incendient le palais d'été, tandis que l'Empereur Xianfeng est contraint à la fuite. La Chine est obligée de signer la convention de Pékin.

Zhang Zhidong, artisan du Mouvement d'auto-renforcement.

L'Empereur Xianfeng meurt en 1861 : son successeur, Tongzhi, est un enfant de cinq ans. Un coup d'État mené par l'impératrice douairière Cixi (Ts'eu-hi), ancienne concubine de Xianfeng et mère du nouvel Empereur, écarte le conseil des huit régents ; la régence est assurée par elle-même, ainsi que par Yixin, le Prince Gong, frère de Xianfeng, et l'impératrice douairière Ci'an, autre ancienne concubine de l'Empereur défunt. Le Zongli Yamen, un équivalent de ministère des Affaires étrangères, est créé. Tandis que le Prince Gong tente d'améliorer les relations avec les puissances occidentales, de hauts fonctionnaires impériaux, comme Zhang Zhidong ou Li Hongzhang se font les avocats d'une modernisation du pays, en intégrant les leçons et la technologie occidentales pour renforcer la Chine. Armes et machines occidentales sont acquises, tandis que des usines à l'occidentale sont construites et que des militaires étrangers sont engagés pour entraîner l'armée chinoise. Ce mouvement, désigné sous le nom d'« Auto-renforcement » (自強運動) prône également la mise sur pied de forces terrestres et navales modernes, celles d'écoles techniques, la création de bureaux de traduction, ainsi que la traduction et la diffusion en Chine des ouvrages scientifiques occidentaux. La Chine doit également s'ouvrir aux cultures extérieures en envoyant ses élèves étudier à l'étranger[14].

Les industries militaires créées par les partisans de la réforme souffrent cependant de la sclérose administrative de l'Empire, qui se traduit par un personnel pléthorique. La construction et l'installation des équipements sont également totalement dépendantes de l'étranger, traduisant l'insuffisance de capitaux et le manque de ressources logistiques du pays[14].

Entre 1872 et 1885, les entreprises se développent grâce à des capitaux propres privés, dans des domaines aussi variés que l'industrie de la soie, la navigation marchande à vapeur ou l'exploitation des mines de charbon. Ces industries connaissent une certaine prospérité, mais n'ont que peu d'effet sur l'ensemble de l'économie nationale, le pouvoir central y voyant avant tout une source de recettes fiscales ; les entreprises chinoises modernisées doivent en outre faire face à la concurrence des produits étrangers importés, favorisés par les traités inégaux, et à la production des entreprises étrangères implantées en Chine avec une main-d'œuvre locale, et disposant du réseau financier de plus d’une dizaine de banques étrangères.

La Chine des Qing en 1882.

Nouvelles défaites

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Dessin politique britannique de 1894 : le « petit » Japon triomphe de la « grande » Chine.

La conquête française de l'Indochine et le litige sur la circulation dans le fleuve Rouge aboutissent à un conflit entre la Chine et la France. La flotte française commence par aller couler, dans leur port d'attache, les navires de guerre flambant neufs que la Chine venait de lui acheter. Malgré des succès militaires chinois, les Français remportent finalement la victoire, la Chine reconnaissant par le traité de Hué (1883) le protectorat français sur l'Annam et le Tonkin.

Avec l'ère Meiji, l'empire du Japon a, contrairement à la Chine, réussi son ouverture au monde extérieur et sa transformation en nation industrialisée moderne. Le Japon annexe en 1879 le royaume de Ryūkyū (archipel situé entre le Japon et Taiwan), sous suzeraineté chinoise. Intervenant en Corée, les Japonais battent les Chinois en 1895, les contraignant à signer le traité de Shimonoseki. La Chine perd sa suzeraineté sur la Corée, tandis que le Japon annexe Taïwan. La défaite de la Chine face au Japon, considéré jusque-là comme une puissance secondaire, est une humiliation considérable pour le pouvoir qing.

Sclérose du pouvoir central et mouvements d'insurrection

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L'impératrice Cixi.
L'Empereur Guangxu, âgé d'une vingtaine d'années.
Caricature politique française montrant le partage de la Chine entre les puissances étrangères (fin des années 1890).

À la mort prématurée, en 1875, de son fils l'Empereur Tongzhi, l'impératrice douairière Cixi favorise la montée sur le trône de son neveu Guangxu, alors âgé de trois ans. L'éviction du prince Yixin et la mort de l'impératrice douairière Ci'an laissent en 1881 Cixi seule régente de l'Empire. La corruption se généralise dans l'administration impériale ; l'Empire est militairement affaibli par la perte de sa flotte modernisée dans la guerre contre le Japon ; la domination des puissances étrangères sur la Chine rend de plus en plus évidente l'arriération technique et politique de la Chine. Le pouvoir chinois tente d'améliorer la situation en modernisant son armée, créant la Nouvelle Armée, équipée et organisée à l'occidentale, et placée sous le commandement de Yuan Shikai.

Dans les années 1890, les mouvements nationalistes opposés tant à l'impérialisme étranger qu'à l'empire mandchou se développent, comme le Xingzhonghui (Société pour le redressement de la Chine ou Association pour la renaissance de la Chine) fondé à Honolulu en 1894 par Sun Yat-sen, ou le Huaxinghui (Société pour faire revivre la Chine), fondé par Huang Xing.

En 1898, l'Empereur Guangxu accorde une audience au lettré réformateur Kang Youwei et se rallie à ses idées : un audacieux programme de modernisation politique et administrative de la Chine est aussitôt lancé, incluant une réforme en profondeur du système éducatif et l'adoption d'une constitution. Cette réforme se heurte cependant rapidement à l'opposition du camp conservateur, représenté par Cixi : cette dernière, avec l'aide du général Ronglu et bénéficiant de l'assentiment de Yuan Shikai, réalise un coup d'État, s'emparant à nouveau de la réalité du pouvoir, au détriment de son neveu. L'Empereur est déclaré incapable de régner et enfermé dans son propre palais, tandis que les réformateurs sont réprimés.

À partir de 1898, un ensemble de sociétés secrètes mystiques et nationalistes, bientôt désignées sous le nom collectif de Poings de la justice et de la concorde (ou « Boxers », soit en français Boxeurs) agissent contre les étrangers, les symboles de modernité et les chrétiens chinois, multipliant les attaques et les meurtres. Les éléments les plus conservateurs de la cour impériale, comme le prince Duan leur apportent bientôt leur soutien, malgré l'opposition d'autres officiels comme Yuan Shikai. L'impératrice Cixi est convaincue à son tour de soutenir les Boxers, vus comme des armes contre la domination étrangère. Les autorités impériales laissent les Boxers envahir Pékin et assiéger les légations étrangères, provoquant une réaction des Occidentaux et des Japonais. Les puissances étrangères forment l'Alliance des huit nations qui intervient militairement en Chine : en réaction, la cour impériale déclare la guerre à la coalition, mais subit une défaite militaire, tandis que les Boxers sont dispersés. Les autorités qing se retournent contre leurs alliés et participent à la répression menée contre les Boxers ; la Chine doit cependant signer le protocole de paix Boxer et payer de lourds dommages de guerre, cette nouvelle humiliation s'ajoutant au discrédit de la cour.

Chute de la dynastie

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Carte de l'Empire chinois en 1910 par Cambridge University Press, publié en 1912 dans The Cambridge Modern History Atlas. La Chine est représentée en jaune vif, les dépendances de la Chine (dont le Tibet) en jaune clair.
Puyi.

Dans les premières années du XXe siècle, des réformes sont entreprises pour tenter de sauver le système impérial : la suppression de l'examen impérial en 1905 représente un bouleversement majeur dans l'ordre social et politique du pays. Les réformes viennent cependant trop tard, et ne sont pas toutes achevées lors de la chute des Qing. En 1908, Puyi, âgé de moins de trois ans, est choisi par Cixi pour succéder à Guangxu. Les décès successifs, en quarante-huit heures, de Guangxu et de Cixi, laissent l'Empire dirigé par un enfant ; la régence est assurée par le père de Puyi, Zaifeng (second Prince Chun). La cour impériale s'avère à nouveau incapable de répondre à la gravité de la situation du pays, mécontentant les milieux d'affaires en voulant nationaliser les chemins de fer, ou tardant à réagir aux désastres causés par la crue du Yangzi Jiang. À la mi-1911, le régent crée un cabinet ministériel majoritairement composé de nobles mandchous issus du clan Aisin Gioro, suscitant l'irritation d'une partie des élites.

Le , le soulèvement de Wuchang signe le départ de la révolution, dite révolution Xinhai, menée notamment par les membres du Tongmenghui ; les provinces passent l'une après l'autre sous le contrôle des insurgés. Le , la république de Chine est proclamée, avec Sun Yat-sen comme président provisoire. Le premier ministre Yuan Shikai, ayant reçu des insurgés la promesse de la présidence de la République, parlemente avec la famille impériale et obtient de l'impératrice douairière Longyu la signature de l'acte d'abdication de Puyi. Le , l'édit impérial annonçant l'abdication est publié, mettant un terme au règne de la dynastie Qing comme à l'empire de Chine.

Quelques années plus tard, le , le seigneur de la guerre Zhang Xun, ayant investi Pékin, décréta la restauration de Puyi avec le soutien de Kang Youwei ; cette tentative échoue cependant, et le , Duan Qirui décrète à nouveau la déposition de Puyi. Ce dernier est, des années plus tard, remis au pouvoir par les Japonais, mais sur le trône de l'état fantoche du Mandchoukouo.

Gouvernement

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Au fil des années et des progrès de ses troupes, Huang Taiji constitue une bureaucratie étatique semblable à celle des Ming, suivant les conseils de fonctionnaires impériaux ralliés à sa cause. Contrairement à son père, le souverain jürchen ne considère pas les Hans comme des ennemis potentiels et s'emploie au contraire à leur faire une place dans son administration et son armée, s'assurant des loyautés.

Société

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Économie

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Jusqu'aux guerres de l'opium, la Chine sous la dynastie des Qing était très proche du système très faiblement interventionniste idéal d'Adam Smith, avec le poids de l’État compris entre 1 et 2 % du PIB, là où la Grande-Bretagne était à 10 %[15],[16].

Science et culture

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Voir aussi

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Articles connexes

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Conférence sur la dynastique Qing

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Notes et références

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  1. Guillaume Pauthier, Chine ou description historique géographique et littéraire ce vaste empire, d'après des documents chinois, première partie, Firmin Didot, 1838.
  2. « an organization of persons deliberately created for the purpose of conquest » : Rowe 2009, p. 12-13.
  3. a et b Histoire et civilisation de Chine, Éditions Zhong Yang Wen, 2006, p. 177.
  4. S’il ne faut pas exagérer l’impact des faits privés sur l’Histoire, Robert Van Gulik, toujours très documenté, relate une des raisons des dissensions han : « La chute de la dynastie Ming illustre un adage ancien des Chinois : "qu’une belle femme peut renverser un empire." […] LI [Tze-tch’eng] prit aussi dans son harem TCH'EN Yuan-yuan, concubine favorite de WOU San-koei. Ce dernier la réclama, le nouvel empereur refusa de la rendre, et pour ses beaux yeux WOU San-koei décida de faire cause commune avec les Mandchous. Défait par cette coalition, LI Tze-tch’eng s’enfuit de Pékin et trouva la mort. » Robert Van Gulik, La Vie sexuelle dans la Chine ancienne (1971), trad. et rééd. Paris, Gallimard, 1981 (ISBN 978-2070296545), p. 411
  5. Frederic Wakeman, , The Great Enterprise: The Manchu Reconstruction of Imperial Order in Seventeenth-century China, University of California Press, 1985, p. 646-680.
  6. Histoire et civilisation de Chine, Éditions Zhong Yang Wen, 2006, p. 202-203.
  7. Histoire et civilisation de Chine, Éditions Zhong Yang Wen, 2006, p. 184-185.
  8. Brigitte Baptandier, « Pratiques de la mémoire en Chine : le dieu des murs et des fossés de Puxi et Hanjiang », revue Genèses no 23, 1996, p. 108.
  9. Gernet, 2006, p. 243.
  10. Chaussende, 2013.
  11. Michel Cartier, « La croissance démographique chinoise du XVIIIe siècle et l'enregistrement des Pao-Chia », Annales de démographie historique,‎ , p. 9-28 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Gernet, 2006, p. 237-239.
  13. Jacques Reclus, La Révolte des Taiping, L'insomniaque, 2008, page 21.
  14. a et b Histoire et civilisation de Chine, Éditions Zhong Yang Wen, 2006, p. 192-193.
  15. Thomas Piketty, Capital et Idéologie, Éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-133804-1), p. 581-630
  16. Kenneth Pomeranz, The great divergence: China, Europe, and the making of the modern world economy, Princeton University Press, coll. « The Princeton economic history of the Western world », (ISBN 978-0-691-09010-8)

Bibliographie

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Histoire de la Chine

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  • Jacques Gernet, Le Monde chinois, t. 2 : L’époque moderne XeXIXe siècles, Paris, Armand Colin, coll. « Pocket », , 378 p. (ISBN 2-266-16133-4).
  • (en) Richard von Glahn, The Economic History of China : From Antiquity to the Nineteenth Century, Cambridge, Cambridge University Press,
  • John King Fairbank, Merle Goldman, et Simon Duran, Histoire de la Chine des origines à nos jours, Paris, Tallandier, 2010.
  • John King Fairbank, La grande révolution chinoise, 1800-1989, Paris, Flammarion, 2015.
  • René Grousset et François Joyaux, Histoire de la Chine: des origines à la Seconde guerre mondiale, Paris, Payot & Rivages, 2017, 356 p.

Études générales sur la dynastie Qing

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  • Willard Peterson (dir.), The Cambridge History of China : Volume 9 : The Ch’ing Empire to 1800, Part One, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-24334-6, lire en ligne).
  • Willard Peterson (dir.), The Cambridge History of China : Volume 9 : The Ch’ing Empire to 1800, Part Two, Cambridge, Cambridge University Press, , 830 p. (ISBN 978-1-139-19307-8).
  • (en) William T. Rowe, China's Last Empire : The Great Qing, Cambridge, Harvard University Press, coll. « History of Imperial China », , 360 p. (ISBN 978-0-674-03612-3, lire en ligne).
  • Luca Gabbiani, Pékin à l'ombre du mandat céleste : vie quotidienne et gouvernement urbain sous la dynastie Qing (1644-1911), École des hautes études en sciences sociales, 2011, 287 p. (ISBN 978-2-7132-2289-4). Site EHESS : [1].
  • (en) Frederic Wakeman, The Great Enterprise : The Manchu Reconstruction of Imperial Order in Seventeenth-century China, Berkeley et Los Angeles, University of California Press, , 1337 p. (ISBN 978-0-520-04804-1, lire en ligne).
  • Damien Chaussende, La Chine au XVIIIe siècle : l'apogée de l'empire sino-mandchou des Qing, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Guide des civilisations », , 269 p. (ISBN 978-2-251-41051-7).
  • Robert Bickers, The Scramble for China: Foreign Devils in the Qing Empire, 1832–1914, Penguin, (ISBN 978-0-7139-9749-1)
  • Arthur Cotterell, The Imperial Capitals of China – An Inside View of the Celestial Empire, London, Pimlico, (ISBN 978-1-84595-009-5)
  • New Qing Imperial History: The Making of Inner Asian Empire at Qing Chengde, Routledge, (ISBN 978-1-134-36222-6)
  • Empire to Nation: Historical Perspectives on the Making of the Modern World, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-0-7425-4031-6)
  • Late Ch'ing 1800–1911, Part 2, vol. 11, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « The Cambridge History of China », (ISBN 978-0-521-22029-3)
  • Arthur W Hummel, Eminent Chinese Of The Ching Period 1644-1912, (2 vol) Vol. 2 (lire en ligne Inscription nécessaire)
  • Edwin Pak-wah Leung, Historical dictionary of revolutionary China, 1839–1976, (lire en ligne Inscription nécessaire)
  • Edwin Pak-wah Leung, Political Leaders of Modern China: A Biographical Dictionary,
  • Morse, Hosea Ballou. The international relations of the Chinese empire
  • Stephen Owen, An Anthology of Chinese Literature: Beginnings to 1911, New York, W. W. Norton, (lire en ligne [archive du ]), « The Qing Dynasty: Period Introduction », p. 909–914
  • Ann Paludan, Chronicle of the Chinese Emperors, London, Thames & Hudson, (ISBN 978-0-500-05090-3, lire en ligne)
  • The Ch'ing Empire to 1800, vol. 11, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « The Cambridge History of China », (ISBN 978-0-521-24334-6)
  • Eric Setzekorn, « Chinese Imperialism, Ethnic Cleansing, and Military History, 1850-1877 », Journal of Chinese Military History, vol. 4, no 1,‎ , p. 80–100 (DOI 10.1163/22127453-12341278)
  • Richard Joseph Smith, The Qing Dynasty and Traditional Chinese Culture, Rowman and Littlefield, (ISBN 978-1-4422-2193-2)
  • Jonathan Spence, God's Chinese Son: The Taiping Heavenly Kingdom of Hong Xiuquan, New York, W. W. Norton & Company, (ISBN 978-0-393-31556-1, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • Edward Stanford, Atlas of the Chinese Empire, containing separate maps of the eighteen provinces of China, , 2nd éd. (lire en ligne) Legible color maps.
  • Lynn A. Struve, The Qing Formation in World-Historical Time, Harvard University Asia Center, (ISBN 978-0-674-01399-5)
  • Joanna Waley-Cohen, The culture of war in China: empire and the military under the Qing dynasty, I.B. Tauris, (ISBN 978-1-84511-159-5)
  • X.L. Woo, Empress dowager Cixi: China's last dynasty and the long reign of a formidable concubine: legends and lives during the declining days of the Qing dynasty, Algora Publishing, (ISBN 978-1-892941-88-6)
  • Gang Zhao, The Qing Opening to the Ocean: Chinese Maritime Policies, 1684–1757, University of Hawaii Press, (ISBN 978-0-8248-3643-6)
  • Arnaud Brotons, Yannick Bruneton et Nathalie Kouamé (dir.), État, religion et répression en Asie. Chine, Corée, Japon, Vietnam, XIIIe – XXIe siècles, Paris, Éditions Karthala, 2011, 354 p.
  • Rotermund H.O. et A. Delissen (dir.), L’Asie orientale et méridionale aux XIXe et XXe siècles: Chine, Corée, Japon, Asie du Sud-Est, Inde, 1re éd., Paris, Presses universitaires de France, 1999, 546 p.

Culture

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  • Anne Cheng, Histoire de la pensée chinoise, Paris, Le Seuil, , 696 p. (ISBN 2-02-054009-6).
  • Danielle Elisseeff, Histoire de l'art : De la Chine des Song (960) à la fin de l'Empire (1912), Paris, École du Louvre, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux (Manuels de l'École Louvre), , 381 p. (ISBN 978-2-7118-5520-9).
  • Kangxi, empereur de Chine, 1662-1722 : La cité interdite à Versailles, Paris, Réunion des musées nationaux, , 288 p. (ISBN 2-7118-4719-5).
  • Monique Crick (dir.), Chine impériale : splendeurs de la dynastie Qing (1644-1911), Genève et Milan, Fondation Baur, Musée des arts d'Extrême-Orient et 5 Continents, (ISBN 978-88-7439-692-4).

Économie

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  • Kenneth Pomeranz The Great Divergence: China, Europe, and the Making of the Modern World Economy. Princeton University Press, 2000. John K. Fairbank Prize 2001. Joint winner, World History Association Best book of 2000. Choice Notable Academic Books 2000.
  • Kenneth Pomeranz The World that Trade Created: Society, Culture and the World Economy, 1400 to the Present. M. E. Sharpe: 1999.
  • Kenneth Pomeranz The Making of a Hinterland: State, Society and Economy in Inland North China, 1853-1937. University of California Press, 1993. John K. Fairbank Prize 1994.
  • Takeshi Hamashita, Linda Grove, et Mark Selden, China, East Asia and the global economy: regional and historical perspectives, Milton Park, Abingdon, Oxon ; New York, NY, Routledge, 2008, 212 p.
  • Takeshi Hamashita, China-Centered World Order in Modern Times, University of Tokyo Press, 1990.
  • Roy Bin Wong, China transformed: historical change and the limits of European experience, Ithaca, Cornell University Press, 1997, 327 p.


(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Qing dynasty » (voir la liste des auteurs).

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