Dysphorie de genre

souffrance mentale résultant de l’inadéquation entre l’identité de genre et le genre assigné à la naissance

La dysphorie de genre constitue à la fois une condition associée aux personnes transgenres et le nom d'un diagnostic médical. Le terme est proposé pour la première fois en 1973 en alternative à la rigidité des critères de diagnostic de la typologie du transsexualisme « classique » décrite par le sexologue Harry Benjamin. Dès son origine, la dysphorie de genre décrit le malaise persistant ressenti par les personnes transgenres vis-à-vis de leurs caractéristiques sexuelles et leur genre assigné alimentant un désir intense et durable de changer ces derniers[1].

En 1980, la troisième édition du très influent manuel diagnostic (DSM) de l'Association américaine de psychiatrie (APA) inclut deux diagnostics ayant pour base une incongruence de genre entre le sexe de naissance et l'identité de genre : le transsexualisme pour les adultes et trouble de l'identité de genre pour les enfants[2]. En 1994, la quatrième édition du DSM fusionne les diagnostics précédents en celui de troubles de l'identité de genre, qui s'applique alors tant aux adultes, adolescents qu'aux enfants[3].

Dans la cinquième édition du DSM en 2013, le terme de trouble est remplacé par la notion de dysphorie, qui devient une catégorie diagnostique à part déclinée en trois versions pour les enfants, adolescents et adultes[4]. Ce changement reflète l'évolution de la terminologie clinique ainsi que la volonté de l'APA de réduire le stigma associé à la condition. Cette dernière version met en outre l'accent sur la détresse significative provoquée par la dysphorie de genre et sur le fait que celle-ci ne constitue pas un trouble mental[5]. La dépathologisation de la condition se poursuit avec la publication en juin 2018 de la version 11 de la classification médicale de l'OMS, qui catégorise l'incongruence de genre parmi les affections liées à la santé sexuelle[6],[7].

La prévalence de la dysphorie de genre varie selon les définitions, les pays et le sexe de naissance[8]. En 2012, elle était évaluée entre 0,002 à 0,014 %[9] et entre 0,5215 à 0,2562 % en 2016[8]. Si dans le passé la majorité des personnes souffrant de dysphorie de genre étaient assignées hommes à la naissance, la tendance s'est graduellement inversée depuis vingt ans[10]. Aujourd'hui, les personnes assignées femme à la naissance constituent plus de la majorité des diagnostics de dysphorie de genre (ratio de 13:10)[11].

Diagnostic

modifier

Selon la 4e version du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV), les symptômes incluent l'identification intense et persistante à l'autre genre, le sentiment persistant d'inconfort par rapport à son sexe ou sentiment d'inadéquation par rapport à l'identité de genre correspondante. L'affection est à l'origine d'une souffrance cliniquement significative causant une altération des fonctionnements sociaux, professionnels ou d'autres domaines importants.

L'Association américaine de psychiatrie permet un diagnostic de dysphorie de genre si les critères dans le DSM-5 sont rencontrés. Le DSM-5 a déplacé ce diagnostic de la catégorie des troubles sexuels vers une catégorie à part[9].

En France, en suivant les recommandations internationales en vigueur, la Haute Autorité de santé ainsi que les lignes directrices de l'Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres, la Société française d'études et de prise en charge de la transidentité demande une durée d'évaluation moyenne de 2 ans pour les personnes transidentitaires, afin d'écarter tout facteur pronostic négatif et cibler au mieux les points de fragilité psychologique et assurer un suivi adapté.

Le DSM-5 établit qu'au moins deux des critères pour la dysphorie de genre doivent être connus dans les 6 derniers mois chez l'adolescent ou l'adulte concerné pour obtenir ce diagnostic, ainsi qu'une détresse significative ou une altération du fonctionnement social[12].

Le diagnostic initial de « trouble de l'identité de genre » a été renommé « dysphorie de genre » après les critiques faites concernant la stigmatisation inhérente au premier[13]. Le sous-typage par l'orientation sexuelle a été supprimé. Le diagnostic pour les enfants a été séparé de celui des adultes en dysphorie de genre chez les enfants. Les critères d'un diagnostic spécifique pour les enfants reflètent la moindre capacité des enfants à comprendre ce qu'ils vivent, ou la capacité de l'exprimer dans le cas où ils en ont un aperçu[14].

La Classification internationale des maladies liste trois critères diagnostiques pour le transsexualisme (F64.0)[15] : l'incertitude quant à l'identité sexuelle qui cause de l'anxiété ou du stress est diagnostiquée comme trouble de la maturation sexuelle, selon la CIM-10[16].

Signes et symptômes

modifier
Photographie d'une drag queen noire en perruque bleue, chemise blanche et jupe noire. Elle tient sa poitrine entre ses mains
Drag show de Medea Potentia dans lequel elle représente la dysphorie de genre, Paris, 2023.

Les symptômes de la dysphorie de genre chez les enfants peuvent inclure le dégoût de leurs parties génitales, l'isolement social des autres enfants, l'anxiété, la solitude, la dépression[17] voire des tentatives de suicide.

Selon l'Association américaine de psychologie, les mineurs transgenres sont plus susceptibles d'être victimes de harcèlement et de violence à l'école, d'être placés ou accueillis en famille d'accueil ou dans des centres pour sans-logis, et de faire face à, ou d'être légalement reconnus par le système de justice dédié aux mineurs, que les autres mineurs[18].

Les adultes dysphoriques de genre sont exposés à un risque accru de stress, d'isolement, d'anxiété, de dépression, de mauvaise estime de soi et de suicide[17].

Gestion de la dysphorie de genre

modifier

Les principales approches psychiatriques pour le traitement des personnes diagnostiquées dysphoriques de genre sont psychothérapeutiques lorsque celles-ci le souhaitent et celles soutenant le genre réel de la personne à travers le traitement hormonal, l'expression de genre ou de rôle, ou des recours chirurgicaux si nécessaire[15].

Chez les pré-adolescents

modifier

Les professionnels qui traitent la dysphorie de genre chez les enfants ont commencé à prescrire des hormones, connues sous le nom de bloqueur de puberté, pour retarder le début de la puberté jusqu'à ce que l'enfant soit assez âgé pour prendre une décision éclairée sur un traitement hormonal.

Traitements psychologiques

modifier

Jusque dans les années 1970, la psychothérapie était le traitement principal de la dysphorie de genre et visait généralement à aider la personne à s'adapter aux caractéristiques sexuelles physiques cohérentes au sexe de naissance.[réf. nécessaire] La psychothérapie est une interaction thérapeutique qui vise à traiter un problème psychologique. Bien que certains cliniciens utilisent encore seulement la psychothérapie pour traiter la dysphorie de genre, elle peut maintenant être utilisée en plus des interventions biologiques comme un accompagnement ou un soutien en parallèle de la transition physique[19].

Le traitement psychothérapeutique de la dysphorie de genre consiste à aider le patient à s'adapter à l'incohérence de son genre, ou à l'aider à identifier la présence d'autres problèmes de santé mentale[20].

Tenter de résoudre la dysphorie de genre en changeant l'identité de genre du patient pour la conformer à son sexe assigné est inefficace et est considéré comme une 'thérapie' de conversion par la plupart des organisations de santé[21].

Traitements biologiques

modifier

Les traitements biologiques altèrent physiquement les caractères sexuels primaires et secondaires pour réduire l'écart entre l'aspect corporel physique d'une personne et son identité de genre[22].

L'hormonosubstitution et la chirurgie de réattribution sexuelle sont des méthodes de traitement qui permettent d'assurer à une personne transgenre, si elle le souhaite, une transition dite "physique" (contrairement à une transition uniquement sociale qui n'implique pas de changements morphologiques).[réf. nécessaire]. Le niveau global de satisfaction des patients vis-à-vis du traitement biologique est variable[19]. Une revue de la littérature datant de 2010 met en garde contre le manque de méthodologie et la présence de biais chez les études mesurant l'amélioration du niveau de vie après traitements biologiques. Elle insiste sur l'équilibre entre améliorations et dangers de ces thérapies en l'absence, pour l'instant, de certitude[23].

Des cas de détransition sont parfois observés, mais contrairement aux idées reçues, ces derniers sont généralement causés par des complications liées à l'environnement de la personne (pression des proches, discrimination...) plutôt qu'une mauvaise évaluation de son identité de genre[24]. Les personnes effectuant une détransition représentent une minorité des personnes transgenres[25].

Il n'y a pas de consensus de la communauté médicale concernant l'utilisation de traitements hormonaux pour des patients mineurs[26]. Une étude du Lancet, faite au Pays-bas et publiée en 2022, montre que 98% des mineurs sous traitements hormonaux continuent leurs traitements à l'âge adulte[27]. Depuis mai 2021, l'hôpital suédois Karolinska — qui sélectionne les lauréats du prix Nobel de médecine — considère le traitement hormonal des patients mineurs souffrant de dysphorie de genre comme expérimental, et refuse de traiter de nouveaux cas[28] (hors circonstances exceptionnelles justifiant un traitement non standard), suivi en février 2022 par le reste de la Suède[29]. En France, la prise de traitements hormonaux avant la majorité se fait avec l'accord des parents, après un suivi du mineur ainsi qu'une réunion de concertation pluridisciplinaire qui associe psychiatres, psychologues, endocrinologues et juristes[30].

Histoire et évolutions terminologiques

modifier

La notion de dysphorie de genre est intimement liée aux travaux du sexologue américain Harry Benjamin sur le transsexualisme. Celui-ci publie en 1966 The Transsexual Phenonemon, dans lequel il décrit la condition comme un trouble psychique pouvant s'atténuer ou se résorber par un traitement hormonal et des interventions chirurgicales[31]. Les travaux de Benjamin suscitent immédiatement de l'intérêt pour la condition et participent à l'essor de multiples programmes de réassignation sexuelle aux États-Unis[32]. Un de ces programmes est ouvert en 1968 au Centre médical universitaire de Stanford sous la conduite du psychiatre Norman Fisk et du chirurgien Donald Laub[1].

Dès son ouverture, le programme de réorientation de genre de Stanford se retrouve « inondé » par les demandes de traitement. Par défaut, les admissions dans le programme sont réservées aux « vrais transsexuel·le·s » décrits dans la typologie de Benjamin. L'évaluation des candidat·e·s trouble Fisk, car leurs profils paraissent trop semblables et leurs histoires travaillées. Après enquête, il apparait que les candidat·e·s ajustent intentionnellement leurs récits pour correspondre au critères du « transsexualisme classique » et ainsi accroître leur chance d'être admis dans le programme[1].

Ces circonstances confrontent Fisk et son équipe aux limitations du diagnostic de « vrai transsexuel·le ». Ce dernier incite les candidat·e·s à ajuster leurs histoires et exclut une partie des requérant·e·s du programme (ce qui provoque une grande souffrance). Cette situation amène Fisk à considérer les critères de diagnostic établis par Benjamin comme trop rigides et irréalistes. En réponse, il entreprend le développement entre 1970 et 1971 d'une approche originale basée sur ses observations cliniques et reflétant la diversité de la condition. Dans cette perspective, il trouve dans le terme de dysphorie le qualificatif idéal pour décrire l'insatisfaction, le malaise, l'agitation et l'anxiété ressentis par ses patient·e·s par rapport à leurs caractéristiques sexuelles de naissance et leur assignation de genre. Il nomme la condition correspondante syndrome de la dysphorie de genre, celle-ci étant accompagnée du désir soutenu et persistant de changer de caractéristiques sexuelles et de genre[1],[33],[34].

Par rapport à la typologie de Benjamin, le syndrome de la dysphorie de genre est plus flexible et opérant. Il rend compte d'une plus grande variété de profils et surtout de la souffrance occasionnée par la condition. Il permet aux patient·e·s de se projeter dans un parcours médical sans devoir immédiatement souscrire immédiatement à une opération de changement de sexe (dont il faut rappeler la nature expérimentale à l'époque). En outre, le syndrome de la dysphorie de genre est associé à une bien meilleure satisfaction des clinicien·ne·s et des patient·e·s. Le syndrome est adopté officiellement comme outil diagnostic par le Centre médical universitaire de Stanford[1],[33],[34].

En 1973, Fisk et Laub partagent cette proposition de nouveau diagnostic lors d'un symposium international sur la question[1]. Le syndrome de la dysphorie de genre est bien reçu chez les professionnels et est rapidement repris dans la littérature, notamment pour préciser les critères de diagnostic[35]. En 1979, le terme dysphorie de genre est adopté comme diagnostic de référence de l'Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres dans sa première édition des standards de soin des personnes transgenres[36]. En 1980, l'Association américaine de psychiatrie (APA) intègre le diagnostic de transsexualisme dans la troisième édition de son influent manuel diagnostique (DSM) mais avec une définition et des critères proches de ceux développés par Fisk[2]. En 1994, la quatrième édition du DSM renomme la condition trouble de l'identité sexuelle[3].

Après avoir été considérée comme un trouble (psychosexuel, de l'identité, etc.) pendant plus de soixante ans, la publication de la cinquième édition du DSM en 2013 signale la dépathologisation de la condition. Celle-ci est simplement renommée dysphorie de genre, en insistant sur l'importante détresse que génère cette dernière[37],[38]. Cette requalification est soutenue par un ensemble de personnes concernées et de spécialistes de la condition. En effet, la précédente dénomination de trouble de l'identité associait la variance de genre à un trouble mental[5], renforcait le modèle binaire du genre[39] et alimentait la stigmatisation des personnes transgenres[37]. La cinquième édition du DSM précise en outre que si la dysphorie peut constituer un trouble, l'incongruence de genre (donc l'identité de genre de la personne) n'en est pas un[37].

En France, la dysphorie de genre n'est plus classée dans la nomenclature de la Sécurité sociale dans le chapitre des troubles de la personnalité ouvrant droit à une prise en charge en Maladie de longue durée depuis . Une prise en charge à 100 % des frais liés à une transition de genre est possible en utilisant le diagnostic « Transidentité » dans la demande (ALD 31).

Recherches

modifier

En 2016, s'il existe des pistes d'explication (par exemple celles du développement cérébral et hormonal fœtal) les causes de la dysphorie de genre restent inconnues[40].

Une étude de jumeaux basée sur un échantillon de 314 enfants de 4 à 17 ans a suggéré que la présence de comportements pouvant évoquer un trouble de l'identité de genre[Lesquels ?], tels qu'évalués par les parents[Comment ?], avait une héritabilité de 62 %, indiquant la possibilité d'une influence génétique ou prénatale comme origine[41],[42].

Dès les années 2000, plusieurs études ont constaté une surreprésentation statistique de personnes présentant un trouble du spectre autistique parmi les personnes souffrant de dysphorie de genre[43],[44],[45],[46],[47], malgré la difficulté à constituer des échantillons représentatifs et à mesurer précisément ces phénomènes[48]. En est publiée la première étude à large échelle[49], mobilisant des données sur plus de 600 000 personnes, qui confirme une forte corrélation au-delà des échantillons cliniques précédemment étudiés : la prévalence des troubles autistiques chez les personnes transgenres est estimée 3 à 6 fois supérieure à la population générale. Si le lien semble clairement établi, sa nature et les causes sous-jacentes restent toutefois mal comprises[50].

Notes et références

modifier
  1. a b c d e et f (en) Norman Fisk, « Gender Dysphoria Syndrome (The How, What and Why of the Disease) », dans Donald R. Laub & Patrick Gandy, Proceedings of the Second Interdisciplinary Symposium on Gender Dysphoria Syndrome, Palo Alto, CA, Division of Reconstructive and Rehabilitation Surgery, Stanford University Medical Center, , 253 p. (lire en ligne), p. 7-14
  2. a et b (en) Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-III), Washington, DC., American Psychiatric Association, , Third Edition éd., 494 p. (lire en ligne), « Gender Identity Disorders », p. 261-6
  3. a et b Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-IV), Washington, DC., American Psychiatric Association, , Fourth Edition éd., 886 p. (lire en ligne), « Gender Identity Disorders », p. 532-8
  4. (en) Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-V), Arlington, VA., American Psychiatric Association, , 947 p. (ISBN 978-0-89042-554-1 et 978-0-89042-555-8), « Gender Dysphoria », p. 451-9
  5. a et b (en) Natalie J. Nokoff, « Table 2. [DSM-5 Criteria for Gender Dysphoria ()]. », sur www.ncbi.nlm.nih.gov, (consulté le )
  6. Organisation mondiale de la santé, « Incongruence de genre de l'adolescent ou de l'adulte », sur CIM-11 pour les statistiques de mortalité et de morbidité,
  7. Organisation mondiale de la santé, « Incongruence de genre de l'enfant », sur CIM-11 pour les statistiques de mortalité et de morbidité,
  8. a et b (en) Lindsay Collin, Sari L. Reisner, Vin Tangpricha et Michael Goodman, « Prevalence of Transgender Depends on the “Case” Definition: A Systematic Review », The Journal of Sexual Medicine, vol. 13, no 4,‎ , p. 613–26 (ISSN 1743-6109 et 1743-6095, PMID 27045261, PMCID PMC4823815, DOI 10.1016/j.jsxm.2016.02.001, lire en ligne, consulté le )
  9. a et b (en) « P 01 Gender Dysphoria in Adolescents or Adults », American Psychiatric Association (consulté le ).
  10. (en) Matthew C. Leinung et Jalaja Joseph, « Changing Demographics in Transgender Individuals Seeking Hormonal Therapy: Are Trans Women More Common Than Trans Men? », Transgender Health, vol. 5, no 4,‎ , p. 241–5 (ISSN 2688-4887 et 2380-193X, PMID 33644314, PMCID PMC7906237, DOI 10.1089/trgh.2019.0070, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Ching-Fang Sun, Hui Xie, Vemmy Metsutnan et John H Draeger, « The mean age of gender dysphoria diagnosis is decreasing », General Psychiatry, vol. 36, no 3,‎ , e100972 (ISSN 2517-729X, PMID 37396783, PMCID PMC10314610, DOI 10.1136/gpsych-2022-100972, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Gender Dysphoria », DSM-5, American Psychiatric Association (consulté le ).
  13. (en) « Gender Dysphoria in Children », American Psychiatric Association, (consulté le ).
  14. (en) « P 00 Gender Dysphoria in Children », American Psychiatric Association (consulté le ).
  15. a et b « Standards of Care for the Health of Transsexual, Transgender, and Gender-Nonconforming People, Version 7 » [archive du ] [PDF], Routledge Taylor & Francis Group, (DOI 10.1080/15532739.2011.700873, consulté le ), p. 165–232.
  16. (en) S Potts et D Bhugra, « Classification of sexual disorders », International Review of Psychiatry, vol. 7, no 2,‎ , p. 167–174 (DOI 10.3109/09540269509028323).
  17. a et b (en) Michelle R. Davidson, A Nurse's Guide to Women's Mental Health, Springer Publishing Company, , 362 p. (ISBN 978-0-8261-7113-9 et 0-8261-7113-3, lire en ligne), p. 114.
  18. (en) Y. Gavriel Ansara et Peter Hegarty, « Cisgenderism in psychology: pathologising and misgendering children from 1999 to 2008 », Psychology and Sexuality, vol. 3, no 2,‎ , p. 137–60 (DOI 10.1080/19419899.2011.576696).
  19. a et b (en) L Gijs et A Brawaeys, « Surgical Treatment of Gender Dysphoria in Adults and Adolescents: Recent Developments, Effectiveness, and Challenges », Annual Review of Sex Research, vol. 18, nos 178–224,‎ .
  20. (en) Roberto D’Angelo, Ema Syrulnik, Sasha Ayad et Lisa Marchiano, « One Size Does Not Fit All: In Support of Psychotherapy for Gender Dysphoria », Archives of Sexual Behavior, vol. 50, no 1,‎ , p. 7–16 (ISSN 0004-0002 et 1573-2800, PMID 33089441, PMCID PMC7878242, DOI 10.1007/s10508-020-01844-2, lire en ligne, consulté le ).
  21. « Health and Medical Organization Statements On Sexual Orientation, Gender Identity/Expression and “Reparative Therapy” | Lambda Legal », sur web.archive.org, (consulté le ).
  22. (en) W Bockting, G Knudson et J Goldberg, « Counselling and Mental Health Care of Transgender Adults and Loved Ones », International Journal of Transgenderism,‎ (DOI 10.1300/J485v09n03_03, lire en ligne).
  23. (en) Mohammad Hassan Murad, Mohamed B. Elamin, Magaly Zumaeta Garcia et Rebecca J. Mullan, « Hormonal therapy and sex reassignment: a systematic review and meta-analysis of quality of life and psychosocial outcomes », Clinical Endocrinology, vol. 72, no 2,‎ , p. 214–231 (ISSN 1365-2265, DOI 10.1111/j.1365-2265.2009.03625.x, lire en ligne, consulté le ).
  24. (en) Michael S Irwig, « Detransition Among Transgender and Gender-Diverse People—An Increasing and Increasingly Complex Phenomenon », sur academic.oup.com, (consulté le ).
  25. « National Center for Transgender Equality », dans The SAGE Encyclopedia of Trans Studies, SAGE Publications, Inc., (lire en ligne).
  26. « Les traitements hormonaux des mineurs transgenres, ou les obstacles de l’éthique médicale aujourd’hui », Med Sci (Paris),‎ , Volume 34 ; page 595–598 (lire en ligne).
  27. (en) « Continuation of gender-affirming hormones in transgender people starting puberty suppression in adolescence: a cohort study in the Netherlands », The Lancet,‎ (lire en ligne).
  28. (en) « Sweden puts brakes on treatments for trans minors », sur France 24, (consulté le ).
  29. (en) Joshua Cohen, « Increasing Number Of European Nations Adopt A More Cautious Approach To Gender-Affirming Care Among Minors », sur Forbes (consulté le ).
  30. Nathalie André, « « Épidémie » ou libération de la parole : les jeunes transgenres, un phénomène qui inquiète [Enquête] », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. (en) Harry Benjamin, The Transsexual Phenomenon, The Julian Press, , 296 p. (lire en ligne)
  32. (en) Loren S. Schechter, « Background », dans Surgical Management of the Transgender Patient, Elsevier, , 3–7 p. (ISBN 978-0-323-48089-5, DOI 10.1016/b978-0-323-48089-5.00002-8, lire en ligne)
  33. a et b (en) Norman Fisk, « Gender Dysphoria Syndrome – The Conceptualization that Liberalizes Indications for Total Gender Reorientation and Implies a Broadly Based Multi-Dimensional Rehabilitative Regimen », Western Journal of Medicine, vol. 120, no 5,‎ , p. 386-91 (ISSN 0032-1052, DOI 10.1097/00006534-197502000-00102, lire en ligne, consulté le )
  34. a et b (en) Florence Ashley, « The Misuse of Gender Dysphoria: Toward Greater Conceptual Clarity in Transgender Health », Perspectives on Psychological Science, vol. 16, no 6,‎ , p. 1159–1164 (ISSN 1745-6916 et 1745-6924, DOI 10.1177/1745691619872987, lire en ligne, consulté le )
  35. (en) K. Roy MacKenzie, « Gender Dysphoria Syndrome: Towards standardized diagnostic criteria », Archives of Sexual Behavior, vol. 7, no 4,‎ , p. 251–262 (ISSN 0004-0002 et 1573-2800, DOI 10.1007/BF01542033, lire en ligne, consulté le )
  36. (en) Lin Fraser, « Gender Dysphoria: Definition and Evolution Through the Years », dans Management of Gender Dysphoria, Springer Milan, , 19–31 p. (ISBN 978-88-470-5695-4, DOI 10.1007/978-88-470-5696-1_3, lire en ligne)
  37. a b et c (en) L Fraser, D Karasic, W Meyer et K Wylie, « Recommendations for Revision of the DSM Diagnosis of Gender Identity Disorder in Adults », International Journal of Transgenderism, vol. 12, no 2,‎ , p. 80–85 (DOI 10.1080/15532739.2010.509202).
  38. A Condat, F Bekhaled, N Mendes et C Lagrange, « La dysphorie de genre chez l’enfant et l’adolescent: histoire française et vignettes cliniques », Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'adolescence, vol. 64, no 1,‎ , p. 7–15 (ISSN 0222-9617, lire en ligne, consulté le ).
  39. (en) L Newman, « Sex, Gender and Culture: Issues in the Definition, Assessment and Treatment of Gender Identity Disorder », Clinical Child Psychology and Psychiatry, vol. 7, no 3,‎ , p. 352–359 (DOI 10.1177/1359104502007003004).
  40. (en) « Conclusion – Sexuality and Gender », sur The New Atlantis (consulté le ).
  41. (en) G Heylens, G De Cuypere, K Zucker, C Schelfaut, E Elaut, H Vanden Bossche, E De Baere et G T'Sjoen, « Gender Identity Disorder in Twins: A Review of the Case Report Literature », The Journal of Sexual Medicine, vol. 8, no 3,‎ , p. 751–757 (DOI 10.1111/j.1743-6109.2011.02567.x).
  42. (en) F Coolidge, L Thede et S Young, « The Heritability of Gender Identity Disorder in a Child and Adolescent Twin Sample », Behavior Genetics, vol. 32, no 4,‎ , p. 251–257 (PMID 12211624, DOI 10.1023/A:1019724712983).
  43. (en) Aimilia Kallitsounaki et David M. Williams, « Autism Spectrum Disorder and Gender Dysphoria/Incongruence. A systematic Literature Review and Meta-Analysis », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 53, no 8,‎ , p. 3103–3117 (ISSN 0162-3257 et 1573-3432, PMID 35596023, PMCID PMC10313553, DOI 10.1007/s10803-022-05517-y, lire en ligne, consulté le ).
  44. Bernadette Rogé, « Dysphorie de genre et autisme », Enfance, vol. no 3, no 3,‎ , p. 301–306 (ISSN 0013-7545, DOI 10.3917/enf2.233.0301, lire en ligne, consulté le ).
  45. (en) Kate Cooper, William Mandy, Catherine Butler et Ailsa Russell, « The lived experience of gender dysphoria in autistic adults: An interpretative phenomenological analysis », Autism, vol. 26, no 4,‎ , p. 963–974 (ISSN 1362-3613 et 1461-7005, PMID 34376079, PMCID PMC9014767, DOI 10.1177/13623613211039113, lire en ligne, consulté le ).
  46. (en) Kate Cooper, Catherine Butler, Ailsa Russell et William Mandy, « The lived experience of gender dysphoria in autistic young people: a phenomenological study with young people and their parents », European Child & Adolescent Psychiatry, vol. 32, no 9,‎ , p. 1655–1666 (ISSN 1018-8827 et 1435-165X, DOI 10.1007/s00787-022-01979-8, lire en ligne, consulté le ).
  47. (en) Kate Cooper, William Mandy, Catherine Butler et Ailsa Russell, « Phenomenology of gender dysphoria in autism: a multiperspective qualitative analysis », Journal of Child Psychology and Psychiatry, vol. 64, no 2,‎ , p. 265–276 (ISSN 0021-9630 et 1469-7610, DOI 10.1111/jcpp.13691, lire en ligne, consulté le ).
  48. (en) Zhana Vrangalova, « There's Growing Evidence For A Link Between Gender Dysphoria And Autism Spectrum Disorders », sur Forbes, (consulté le ).
  49. (en) Varun Warrier, David M. Greenberg, Elizabeth Weir et Clara Buckingham, « Elevated rates of autism, other neurodevelopmental and psychiatric diagnoses, and autistic traits in transgender and gender-diverse individuals », Nature Communications, vol. 11, no 1,‎ 08 07, 2020, p. 3959 (ISSN 2041-1723, PMID 32770077, PMCID 7415151, DOI 10.1038/s41467-020-17794-1, lire en ligne, consulté le ).
  50. (en-US) « Largest study to date confirms overlap between autism and gender diversity », sur Spectrum | Autism Research News, (consulté le ).

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Vidéographie

modifier

Liens externes

modifier