Eddy Bauer
Eddy Bauer, né le à Neuchâtel et mort le dans la même ville, est un historien, journaliste et universitaire suisse.
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Biographie
modifierEddy Bauer est né le 4 avril 1902 à Neuchâtel[1]. Il est le fils du médecin Édouard Bauer et d'Alice Girard, la petite-fille d'Ami Girard, et le frère du diplomate Gérard Bauer[1],[2]. Il étudie à la faculté des lettres de l'université de Neuchâtel où il obtient sa licence en 1922, après avoir suivi les cours de professeurs tels qu'Arthur Piaget, Max Niedermann et Jules Jeanjaquet[2]. Il entre ensuite à l'École nationale des chartes à Paris[1],[3] où il étudie sous la direction de Joseph Bédier[3] et est proche de l'abbé Georges Lacombe qu'il aide dans ses recherches[2]. En 1927, il soutient une thèse pour le diplôme d'archiviste paléographe sur Rodolphe de Hochberg[2].
Influencé par les idées de Charles Maurras lors de ses études à Paris, il crée en 1934 l'Ordre national neuchâtelois, un mouvement favorable au corporatisme et opposé au parlementarisme[1],[2].
En 1928, il est nommé professeur d'histoire à l'université de Neuchâtel, établissement dont il sera le recteur entre 1947 et 1949[1]. Il est également chargé de cours à l'École polytechnique fédérale de Zurich à partir de 1946[1],[4]. À partir de 1932, il collabore régulièrement au Musée neuchâtelois avec des articles portant principalement sur le XIVe siècle[2]. Il est aussi l'auteur de La guerre des blindés en 1947 et d'une Histoire controversée de la Seconde Guerre mondiale dont les sept volumes sont publiés en 1966 et 1967[1].
Il est également journaliste pour plusieurs journaux, dont la Feuille d'avis de Neuchâtel, le Journal de Genève et le Curieux[4] où il défend des idées de droite[2].
Lieutenant-colonel de l'armée suisse, il travaille comme chef des renseignements de la deuxième division pendant la Seconde Guerre mondiale[1],[4].
Il meurt le 13 février 1972 à Neuchâtel[1]. Il est le grand-père du conseiller aux États Philippe Bauer[5].
Après son décès, sa famille donne ses 4000 livres à l'université de Neuchâtel[6]. Une fondation est créée pour continuer à enrichir cette bibliothèque[6].
Prix et distinctions
modifierEddy Bauer est docteur honoris causa de l'université de Rennes et lauréat, en 1968, du prix de l'Institut neuchâtelois[4].
Œuvres
modifier- Eddy Bauer, Négociations et campagnes de Rodolphe de Hochberg, comte de Neuchâtel et marquis de Rothelin, gouverneur de Luxembourg : 1427 (?) - 1487, Neuchâtel, Secrétariat de l'Université, , 183 p.
- Eddy Bauer, Destins de Neuchâtel, Lausanne, Payot, , 113 p.
- Eddy Bauer, Rouge et or : chroniques de la "reconquête" espagnole, 1937-1938, Neuchâtel, V. Attinger, , 233 p.
- Eddy Bauer (préf. Jean de Lattre de Tassigny), La guerre des blindés : les opérations de la seconde guerre mondiale sur les fronts d'Europe et d'Afrique, Lausanne, Payot, , 638 p.
- Eddy Bauer, Histoire controversée de la Deuxième guerre mondiale: 1939-1945 (sept volumes), Paris, Rombaldi, 1966-1967
Notes et références
modifier- « Bauer, Eddy », sur Dictionnaire historique de la Suisse, (consulté le )
- Henri Meylan, « Eddy Bauer (1902-1972) », Bibliothèque de l'École des Chartes, , p. 666-672 (lire en ligne)
- « Le Prix de l'Institut neuchâtelois a été décerné à M. Eddy Bauer », Feuille d'avis de Neuchâtel, , p. 3 (lire en ligne)
- « Décès de notre collaborateur Eddy Bauer », Feuille d'avis de Neuchâtel, , p. 3 (lire en ligne)
- Georges de Montmollin, « Bauer Eddy », sur www.montmollin.ch (consulté le )
- C. P. Bodinier, « Neuchâtel: l'Institut d'histoire s'enrichit grâce à deux dotations », Gazette de Lausanne, , p. 7 (lire en ligne)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Dider Bauer, Eddy Bauer, serviteur d'une éthique, Neuchâtel : Messeiller SA, 1997.
- Henri Meylan, « Eddy Bauer (1902-1972) », Bibliothèque de l'École des chartes, , p. 666-672 (lire en ligne)
Liens externes
modifier- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :