Edmond Adam

haut fonctionnaire et homme politique français
Edmond Adam
Edmond Adam.
Fonctions
Sénateur inamovible
-
Député français
Seine
-
Préfet de police de Paris
-
Conseiller d'État
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Edmond Adam (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Fratrie
Conjoint
Juliette Adam (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/155/1)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Edmond Adam, né au Bec-Hellouin (Eure) le , mort à Paris le , est haut fonctionnaire et homme politique français républicain du XIXe siècle.

Conseiller d'État, il démissionne et s'oppose au Second Empire. Sous la Troisième République, d'abord préfet de police en 1870, il est ensuite député puis sénateur inamovible.

Biographie modifier

Né dans une famille de cultivateurs, Antoine Edmond Adam fait ses études secondaires au Lycée de Rouen puis à l'École de droit de Paris. Il devient journaliste et exerce la fonction de rédacteur en chef dans un journal à Angers (le Précurseur d'Angers), avant de participer au National. Il fréquente alors des républicains, comme Alexandre Ledru-Rollin et Louis Blanc. Après la révolution de février 1848, il devient adjoint du maire de Paris, Armand Marrast, en mars 1848, puis membre du Conseil d'État, en avril 1849. Il démissionne de cette fonction après le coup d'État du 2 décembre 1851. Edmond Adam se retire alors de la vie politique et, sous la pression de Bixio, Pagnerre et Garnier-Pages, il entre au Comptoir d'escompte en 1853. Il en est le secrétaire général jusqu'en 1866.

Il rencontre Juliette Lambert, protégée de Madame d'Agoult, lors d'une audition de Wagner chez Madame de Charnacé et l'épouse en 1868. Vers 1866, il se réfugie à Golfe-Juan, où il fait construire une propriété. Edmond Adam ne renonce pas complètement à l'activité politique. Vers la fin du Second Empire, il aide financièrement Alphonse Peyrat à créer L'Avenir national. Le salon de Juliette Adam, à Paris, devient un « centre d'influence » républicain, fréquenté notamment par Léon Gambetta.

Après la proclamation de la République, il est nommé à la tête de la préfecture de police de Paris, le . Il doit faire face au soulèvement de Gustave Flourens, le , mais préfère démissionner le . Il se présente dans la Seine et dans le Var lors des élections législatives du . Élu dans la Seine, il siège à l'assemblée au groupe l'Union républicaine, qu'il préside un certain temps.

Edmond et Juliette Adam contribuent à la création du journal de Léon Gambetta, La République française. À l'Assemblée, Edmond Adam se rallie à Thiers, vote contre de Broglie et pour les lois constitutionnelles de 1875. En décembre de la même année, il est élu sénateur inamovible et siège à l'Union républicaine. Il compte parmi ses amis Thiers, Gambetta, Eugène Spuller, Challemel-Lacour et Eugène Pelletan. Le couple entretient des relations avec George Sand. Edmond Adam meurt d'un anthrax à la nuque, le , à Paris. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (54e division)[2], lors d'obsèques civiles auxquelles assistent Emmanuel Arago et Victor Hugo.

Mandats et responsabilités modifier

  • Adjoint du maire de Paris (-)
  • Membre du Conseil d'État (-)
  • Préfet de police de Paris (octobre-)
  • Député de la Seine (-1875)
  • Sénateur inamovible (1875-1877)

Notes et références modifier

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_5 »
  2. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 41-42

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier