Edmond T. Gréville

réalisateur français
(Redirigé depuis Edmond T. Greville)

Edmond Gréville Thonger dit Edmond T. Gréville, est un réalisateur et scénariste français, né le à Nice (Alpes-Maritimes)[1], ville où il est mort le .

Edmond T. Gréville
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Edmond Gréville ThongerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Autres informations
Genres artistiques
Site web

Un réalisateur indépendant

modifier

Fils d'un couple franco-britannique, Edmond Gréville Thonger, dont le père est un pasteur protestant, débute comme journaliste et critique de films. Parallèlement à quelques prestations d'acteur, notamment dans des films muets et dans le premier film parlant de René Clair, Sous les toits de Paris (1930), il tourne ses premiers courts-métrages.

Sa première expérience professionnelle a lieu sur le tournage du Napoléon d'Abel Gance, en 1927. Il poursuit comme assistant réalisateur, notamment sur le film anglais Piccadilly d'Ewald André Dupont, L'Arlésienne (1930) de Jacques de Baroncelli, Prix de beauté (1931) d'Augusto Genina, et La Fin du monde d'Abel Gance.

Entre 1930 et 1940, il réalise plusieurs longs métrages français, notamment Le Train des suicidés (1931) avec Pedro Elviro, Remous (1934) avec Françoise Rosay, et deux comédies chantées : Princesse Tam Tam (1935) avec Joséphine Baker, Gypsy melody (1936) avec l'actrice américaine Lupe Vélez. En 1937, en Grande-Bretagne, il tourne Mademoiselle Docteur (à ne pas confrondre avec Salonique, nid d'espions) avec Dita Parlo et John Loder, Menaces (1939) avec Mireille Balin et Erich von Stroheim, ce dernier jouant un réfugié autrichien qui se suicide après l'Anschluss. Avec l'atmosphère lourde, chargée d'érotisme, qui caractérise ses films, il impose son indépendance et son style original dans le cinéma de l'époque.

Journaliste à La Tribune du cinéma, Gréville est l'un des fondateurs de la revue littéraire Jabiru, aux côtés de Jean-Georges Auriol, Jean Lévy, André Maugé et Henri Jeanson. Il publie également des poèmes (Norma) et écrit des romans.

Edmond T. Gréville arrête de tourner pendant toute la période de l'Occupation. En 1948, il repasse derrière la caméra pour mettre en scène la résistance et la collaboration dans le film hollandais Niet tevergeefs. Avec Port du désir (1955), il met en scène Jean Gabin en capitaine confronté à un contrebandier sans scrupule et sauvant une jeune femme qui lui rappelle sa fille « perdue ». Dans L'Île du bout du monde (1959), un huis clos oppressant oppose trois femmes et un homme. Dans les années 1960, il tourne un film d'horreur, Les Mains d'Orlac (1960), avec Mel Ferrer, après deux versions précédentes. Son dernier film, L'Accident, au titre prémonitoire, est tiré d'un roman de Frédéric Dard.

Edmond Gréville a été le mari de l'actrice anglaise Wanda MacEwan dite Vanda Gréville, connue également sous le nom de Wanda Vangen[2],[3]. Il meurt à Nice dans un accident de voiture le .

Filmographie

modifier

Réalisateur

modifier

Assistant-réalisateur

modifier

Scénariste

modifier

Notes et références

modifier
  1. Acte de naissance n° 1735 (vue 478/509) avec mention marginale du décès. Archives départementales des Alpes-Maritimes en ligne, état-civil de Nice, registre des naissances de 1906.
  2. Wanda Vangen sur Cinevedette.fr
  3. « Wanda Vangen » (présentation), sur l'Internet Movie Database

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Gérard Legrand, Edmond T. Gréville 1906-1966, Anthologie du cinéma (no 56), 1970
  • Lucien Logette, « Prélude à Gréville », Jeune Cinéma, no 203, octobre-, et no 205, janvier-
  • Paul Vecchiali, L'Encinéclopédie. Cinéastes français des années 1930 et leur œuvre, 2 vol., Éditions de l'Œil, 2010
  • Edmond T. Gréville, "Trente-cinq ans dans la jungle du cinéma", Mémoires, Institut Lumière/Actes Sud

Liens externes

modifier