Eduard Lassen
Eduard Lassen (né le à Copenhague et mort le à Weimar) est un chef d'orchestre et compositeur belge d'origine danoise.
Naissance |
Copenhague, Danemark |
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Décès |
(à 73 ans) Weimar, Grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach |
Activité principale | chef d'orchestre, compositeur |
Lieux d'activité | Weimar |
Années d'activité | 1858-1895 |
Formation | Conservatoire royal de Bruxelles |
Récompenses | Prix de Rome belge (1851) |
Biographie
modifierIl est né à Copenhague, mais est venu enfant à Bruxelles et a été formé au Conservatoire royal de Bruxelles où il a obtenu les prix de piano (1844) et de composition (1847). Il a remporté le Prix de Rome belge en 1851, ce qui lui a permis de faire un long séjour en Allemagne et en Italie. Il a fait connaissance de Louis Spohr et de Franz Liszt et a composé son premier opéra Landgraf Ludwig's Brautfahrt . Après son retour à Bruxelles en 1855, Lassen a essayé en vain de faire représenter son opéra. Liszt, cependant, a accepté de produire l'opéra au Grossherzogliches Theater (actuellement la Staatskapelle Weimar) et la première a eu lieu à Weimar en 1857. L'année suivante, Liszt a recommandé Lassen pour le remplacer comme directeur de la musique à la cour de Weimar, ce qui comprenait la direction des orchestres de l'opéra et de la cour. Il a pris plaisir à ce travail et a occupé ce poste jusqu'à sa retraite en 1895. Il a été amené ainsi à diriger plusieurs créations mondiales dont celle du Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns le [1]. Il est resté à Weimar après l'arrêt de son activité et y est mort en 1904, peu après avoir été nommé docteur honoris causa par l'Université d'Iéna[2]
Œuvres
modifierLassen a écrit trois opéras, de la musique de scène, deux symphonies (en ré majeur, ca.1868 et en ut majeur, op.78, publiée en 1884)[3],[4], une marche de fête pour orchestre symphonique, deux ouvertures, et 11 pièces pour piano. Il a aussi composé de la musique chorale, des lieder, et des mélodies pour voix et piano[2].
Les opéras de Lassen, Landgraf Ludwig's Brautfahrt (1857), Frauenlob (1861), et Le Captif (1868), n'ont pas eu un succès durable, même si sa musique pour le Faust de Goethe (1876) a connu la popularité et a été appréciée par Liszt. Sa musique vocale pour voix seule ou duos montre une grande variété d'inspiration. Beaucoup de ses mélodies, par exemple Vöglein wohin so schnell, ont été traduites en anglais et en français et ont été populaires à la fin du XIXe siècle[2].
Bibliographie
modifier- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 2 : H-O, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06787-8), p. 2322
- (en) Stanley Sadie (préf. Stanley Sadie), The Grave Concise Dictionary of Music, Londres, Macmillan, (1re éd. 1988), 909 p. (ISBN 0-333-43236-3)
Discographie
modifier- Édouard Lassen | Lieder - Mélodies, Reinoud Van Mechelen, Anthony Romaniuk. Musique en Wallonie (MEW2099)[5]
Références
modifier- François-René Tranchefort, L'Opéra, Paris, Éditions du Seuil, , 634 p. (ISBN 2-02-006574-6), p. 285
- Gaynor G. Jones, Eduard Lassen, Grove Music Online (lire en ligne) (site payant)
- Sonneck, Oscar George Theodore and Library of Congress. Orchestral Music (class M 1000-1268) Catalogue: scores sur Google Livres, page 581.
- Hofmeister Monatsbericht
- Benedict Hévry, « L’effet Lassen, selon Reinoud Van Mechelen et Anthony Romaniuk », sur www.resmusica.com,
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :