Eduardo Bolsonaro

politicien brésilien
Eduardo Bolsonaro
Fonctions
Député fédéral de São Paulo
56e législature du Congrès national du Brésil (d)
depuis le
Député fédéral
55e législature du Congrès national du Brésil (en)
São Paulo (d)
depuis le
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Eduardo Nantes BolsonaroVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Rogéria Nantes Nunes Braga (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Carlos Bolsonaro
Laura Bolsonaro (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web

Eduardo Nantes Bolsonaro, né à Rio de Janeiro le 10 juillet 1984, est un homme politique brésilien, avocat et député fédéral.

Il est le troisième fils de la première union du Président de la République du Brésil, Jair Bolsonaro avec Rogéria Nantes Nunes Braga. Deux de ses frères nés de la même union sont également des personnalités politiques : Flávio Bolsonaro, sénateur pour l’État de Rio de Janeiro depuis le 1er février 2019 et Carlos Bolsonaro, conseiller municipal de la ville de Rio de Janeiro depuis le 1er janvier 2001.

Eduardo Bolsonaro est député fédéral pour l’État de São Paulo depuis le 1er février 2015[1]. En 2018, il est réélu à ce mandat sous la bannière du PSL avec 1 843 745 voix, un record absolu dans les élections législatives brésiliennes[2]. En 2008, il obtient une licence en droit à l'université fédérale de Rio de Janeiro[3]. Par ailleurs, il réussit en 2010 un concours pour être rédacteur d’actes à la police fédérale.

Dès 2014, Eduardo Bolsonaro se positionne sur la même ligne politique que son père. Il est opposé au mariage homosexuel et aux politiques d'inclusion des minorités. Il est favorable à la peine capitale, à la prison à vie, au travail forcé des détenus, à la réduction de la majorité pénale à 16 ans, au planning familial et à l’abrogation de la loi de contrôle des armes à feu (« qui n’a désarmé que les gens bien »)[4]. Il souhaite tout particulièrement la peine de mort pour les condamnés pour viols[5]. À la Chambre des députés, il prend systématiquement la défense de l’agro-industrie et des propriétaires terriens contre les invasions de leurs domaines par les paysans sans terre du MST. Il combat les allocations aux familles des détenus sans ressources, prône la valorisation des Forces Armées et le libre-échange.

Il est représentant de l’Amérique latine pour « The Movement », organisation lancée par Steve Bannon[6].

Son père envisage en 2019 de le nommer ambassadeur du Brésil aux États-Unis mais doit finalement y renoncer devant les réticences du Parlement[7]. Il devient alors le président du groupe parlementaire du Parti social-libéral à la Chambre des députés, en proie à de vives tensions sur fond de corruption[8],[9]. Après l'élection présidentielle de 2022, remportée par le candidat de gauche Lula da Silva, il rencontre Donald Trump en Floride et presse son père de suivre l'exemple de l'ancien président américain en contestant les résultats et en organisant une résistance populaire[10].

Prises de positions politiques modifier

Révocation de la loi 213/15 modifier

Le 27 avril 2016, il s’est farouchement battu pour révoquer la loi 213/15 qui fixait une limite de 24 heures à la police pour qu’elle présente un détenu pris en flagrant délit devant un juge. Le but de cette loi était de désengorger les prisons[11],[12]. .

Criminalisation du communisme modifier

Le 24 mai 2016, il propose une loi visant à criminaliser le communisme, qu’il assimile au nazisme. Elle se propose de sanctionner « la fabrication, la commercialisation, la distribution et le transport de symboles, d’emblèmes, d’ornements distinctifs ou de propagande utilisant la croix gammée, la faucille et le marteau ou n’importe quel autre moyen de diffusion favorable au nazisme ou au communisme » [13].

Il s'engage en juin 2020 pour faire reconnaître les mouvements antifascistes comme organisations terroristes[14].

Lutte contre la corruption modifier

Le 30 novembre 2016, il vote favorablement au projet de loi original des Dix mesures contre la corruption[15].

Le 5 décembre 2016, dans un contexte polémique concernant l'ajout d'amendements, notamment d'amnistie aux caisses noires de campagne électorale, appuyés par des députés de partis politiques impliqués dans l'opération Lava Jato, Eduardo Bolsonaro fait une demande d'injonction au STF pour annuler le vote de la loi[16]. L'objectif est ainsi de revenir au projet original du plan en dix mesures présenté par le procureur de la République, et inspiré d’une pétition signée par 2 millions de personnes[17]. Eduardo Bolsonaro obtient gain de cause du STF le 14 décembre 2016[18].

Destitution de Dilma Rousseff modifier

En août 2016, Eduardo Bolsonaro s’est prononcé pour la destitution de Dilma Rousseff[19].

Ouverture d’investigation pour corruption contre Michel Temer modifier

En avril 2017, il s’est prononcé pour l’ouverture d’une enquête contre le président alors en exercice, Michel Temer. Mais cette proposition échoue, n'ayant pas la majorité requise[20].

Dictature militaire modifier

Dans un entretien donné en octobre 2019, il justifie l'instauration de la dictature militaire brésilienne et la suspension des libertés individuelles par celle-ci. Selon lui, il pourrait être nécessaire de reproduire ces dispositions si la gauche se radicalisait. Le député Rodrigo Maia, dont le père a été assassiné pendant la dictature, qualifie les déclarations d'Eduardo Bolsonaro de « répugnantes » et affirme que « l'apologie réitérée des instruments de la dictature est passible de sanctions »[21].

Controverses modifier

Manifestation armée modifier

Le 3 novembre 2014, Eduardo Bolsonaro exhibe ostensiblement un revolver à la ceinture lors d’une manifestation pour la destitution de Dilma Roussef. Devant l’étonnement d’un journaliste d’El País, il répond: “Je suis un policier fédéral... C’est mon habitude, c’est normal, j’ai un port d’arme… Je ne vois pas pourquoi je viendrais désarmé, alors que je suis toujours armé »[22].

Dénonciation du procureur de la République modifier

En avril 2018, la procureure de la République, Raquel Dodge, présente une dénonciation contre Jair Bolsonaro et Eduardo Bolsonaro, tous les deux sont alors des députés fédéraux. Elle reproche à Jair Bolsonaro des propos racistes envers la population afro-brésilienne des Quilombolas, qu’il disait vivre d’aumônes par paresse. Alors qu’Eduardo Bolsonaro est dénoncé pour avoir injurié une journaliste[23]. Ces accusations ne prospèreront pas car Jair Bolsonaro deviendra bientôt président de la République.

Fermeture de la Cour suprême modifier

En juillet 2018, peu avant l’élection qui allait porter son père à la présidence, Eduardo Bolsonaro est interrogé par des étudiants lors d’une conférence sur sa réaction si le STF (la Cour suprême) invalidait la candidature de son père. Il répond : « Il suffirait d’un caporal et d’un soldat pour fermer le STF… Si vous voulez le fermer, vous n’avez même pas besoin d’une jeep. Vous envoyez un soldat et un caporal… Si vous arrêtez un ministre du STF, vous croyez qu’il y aura une manifestation en faveur des ministres du STF ? »[24]. Ces propos soulèvent des réactions indignées, tant des juges de la Cour Suprême que de la classe politique[25].

Pour sa défense, Eduardo Bolsonaro assure qu’il a été mal compris : il présente des excuses à ceux qu’il aurait pu offenser[26]. Même son père le condamne avec ces termes : « celui qui parle de fermer la Cour Suprême doit consulter un psychiatre » [27].

Fermeture du Congrès national modifier

En octobre 2019, dans le contexte d'une interview YouTube au sujet des manifestations chiliennes, il propose, en cas de manifestations de gauche au Brésil, de fermer le Congrès par le biais du rétablissement de l'emblématique décret de l'ex-dictature militaire AI-5[28]. Désavoué par son père et devant une forte polémique, il présente ses excuses[29].

Implication dans l'affaire des fake news modifier

En mai 2020, Eduardo Bolsonaro est (avec son frère Carlos et plusieurs de leurs conseillers), cité dans le cadre de l'enquête sur les infox. Il est accusé par plusieurs personnalités (actuelles ou passées) du PSL d'avoir mis en place une vaste opération de désinformation[30],[31] via la création et diffusion de fausses informations sur les juges du STF et sur leurs familles, ainsi que sur les opposants au gouvernement de Bolsonaro ; ces informations ayant été principalement diffusées via l'application WhatsApp (qu'utilisaient alors déjà environ 120 millions de personnes).

Or, Steve Bannon est désormais connu pour avoir peu auparavant contribué à avoir créé et co-dirigé (via leur conseil d’administration) deux officines spécialisées dans l'établissement de profils psychologiques individuels, et dans la désinformation : Cambridge Analytica, et sa société-sœur, moins connue, AggregateIQ (AIQ), toutes deux créées hors des États-Unis par Bannon et par le milliardaire américain Robert Mercer. Ces deux officines ont été mises à jour lors du scandale Cambridge Analytica/AggregateIQ. La première a illégalement aspiré les données personnelles des comptes Facebook d'au moins 87 millions d’utilisateurs, et la seconde a agrégé ces données au moyen d'une intelligence artificielle baptisée Ripon, pour notamment influencer la campagne de Trump et celle du Brexit. Plusieurs lanceurs d'alerte (Christopher Wylie, Shahmir Sanni, Brittany Kaiser, David Caroll, Mark Gettleson…), puis des enquêtes journalistiques, des commissions sanatoriales et des enquêtes de justice ont montré que ces sociétés, grâce à l'intelligence artificielle utilisée par AIQ ont facilement pu faire parvenir via Facebook notamment, des messages ciblées de propagandes, construits sur la base du profil psychologique de leur destinataire pour modifier leurs intentions de vote. Ce système a ainsi permis que les électeurs afro-américains en 2016 soient moins nombreux à voter Hillary Clinton, discréditée par ces messages, au profit de la progression de Trump dans les votes. Au Brésil, c'est WhatsApp puis Telegram, plutôt que Facebook, qui semble avoir été choisis pour la diffusion ciblée de fake news, d'images manipulées par des techniques modernes de propagande, issues du marketing d'influence, de l'astroturfing politique, voire de la guerre psychologique (l'une des spécialités du Groupe SCL (anciennement nommé Strategic Communication Laboratories) qui sous le nom de SCL-Canada a techniquement construit les outils de Cambridge Analytica et d'AggregateIQ). Après que le scandale ait éclaté, ces sociétés se sont dissoutes, mais semblent s'être reconstituées sous d'autres noms et entités, en partie avec les mêmes personnes et dans les mêmes anciens bureaux d'AIQ au Canada. En effet, Facebook ne pouvait plus aussi facilement utilisé, car concernés par plusieurs enquêtes externes et une enquête interne, et ayant fait savoir que « à la lumière des rapports récents, selon lesquels AggregateIQ pourrait être affilié à SCL et pourrait, par conséquent, avoir mal utilisé des données d'utilisateur Facebook, nous les avons ajoutées à la liste des entités que nous avons suspendues de notre plate-forme pendant que nous enquêtons » [32].

Selon Bloomberg, Eduardo Bolsonaro est avec Steve Bannon (militant conservateur proche de l'extrême droite, ancien conseiller stratégique de Donald Trump à la Maison-Blanche) l'architecte du rapprochement des camps Bolsonaro et celui de Donald Trump[33]. Eduardo Bolsonaro, s'est notamment affiché sur Instagram[34], le 3 août 2018 avec Steve Bannon. Eduardo Bolsonaro affirme que Bannon souhaite aider son père, en précisant « Cela n’implique rien de financier, évidemment. Son soutien consiste en des astuces web, peut-être une analyse, une interprétation de données, des choses de ce genre »[35].

Après la victoire électorale en 2018 de Jair Bolsonaro, ce dernier et son équipe ont nié avoir été aidé par Steve Bannon, mais en 2018, le quotidien brésilien Folha de S.Paulo, bien que se définissant comme journal conservateur d’opposition au gouvernement de Luiz Inácio Lula da Silva[36] et d'autres[37] ont soutenu que l'équipe de campagne de Bolsonaro avait frauduleusement et illégalement organisé et commandé une vaste opération de désinformation sur WhatsApp. WhatsApp (qui appartient à Facebook) permettait alors à un groupe de converser avec 256 personnes maximum.
L'équipe de Bolsonaro aurait profité de cette brèche pour signer quatre contrats d'environ 3,2 millions d’euros (12 millions de réaux)[38] à des officines spécialisées dans l’envoi massif de messages (« 350 millions de messages payés illégalement et envoyés avec des mensonges à des comptes ciblés »)[39]. Les partisans de Bolsonaro (et probablement des bots) ont alors harcelé le journal ayant révélé ces manipulations de l'opinion publique : le journal a reçu en quatre jours environ 220 000 messages de menaces et de propagande pro-Bolsonaro. WhatsApp a de son côté détecté et fermé environ 100 000 comptes liés à ces sociétés[40].

WhatsApp, après avoir été accusée, au Brésil et dans d'autres pays, d'avoir contribué à des élections frauduleusement gagnées a durci ses règles, mais sans empêcher la création d'un grand nombre de groupes envoyant des messages incluant de fausses informations ou des informations trompeuses car sorties de leur contexte à un nombre quasi-illimité de personnes. De nombreux observateurs pensent que pour l'élection de 2022, ce seront surtout Telegram (créée en 2013 par les frères russes Nikolaï Dourov et Pavel Dourov, et basée à Dubaï) et qui seront utilisés, car n'ayant que peu règles restrictives d'utilisation, et ne disposant pas de bureaux au Brésil ce qui empêche la justice de par exemple faire supprimer des contenus mensonger ou faire supprimer des bots et faux-comptes créés pour tromper certains groupes-cible ou le grand public, ce qui est assimilé à de la fraude électorale).

Selon João Whitaker, Steve Bannon a ainsi également contribué à faire adopter au Brésil « le modèle de la post-vérité » utilisé par les libertariens de droite aux États-Unis et, quotidiennement, par Donald Trump, « où l’on peut dire, sans aucune inquiétude quant aux preuves ou aux références, n’importe quoi sur n’importe quel sujet »[39]. Eduardo Bolsonaro s'est fait photographier avec un T-shirt à la gloire de Project Veritas, une association de l'ultra-droite américaine qui tente de piéger les gens de gauche en se faisant passer pour des journalistes d'investigation. Project Veritas a annoncé fin septembre 2022, alors la campagne des présidentielles brésiliennes divise le Brésil, son intention d'étendre ses activités au Brésil pour aider Jair Bolsonaro[33].

Le journal The Guardian avait parmi les premiers révélé des pratiques très similaires mises en place, avec succès, par l'équipe de campagne de Donald Trump et celle de Vote Leave (parti créé pour obtenir le Brexit au Royaume-Uni), ayant dans ces deux cas impliqué Steve Bannon.

En 2022, pour tenter une réélection face à l'ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, la famille Bolsonaro fait à nouveau appel à Steve Bannon, et à l'un de ses proches : Steven Miller (également ancien conseiller de Trump et fondateur en juillet 2021 de Gettr créé comme substitut à Twitter plébiscité par les militants de l'extrême droite américaine et rapidement adopté au brésil par plus de 80 000 utilisateurs actifs, qui ont créé le second marché de l'application dans le monde, après les États-Unis d'après des chercheurs de l'université Stanford). Les bolsonarsites sont aussi aidés par le fils de Trump Donald Trump Jr[41] et par certains élus américains ultra-conservateurs connus pour leurs propos complotistes[33] (l'un d'entre eux, Mark Green aurait selon le New York Times suggéré à des proches de Jair Bolsonaro de changer les lois électorales pour se protéger contre une « fraude électorale » telle que celle que les partisans de Trump affirment avoir eu lieu aux États-Unis lors de l'élection de Joe Biden)[33].

Enquête préliminaire sur l'achat de biens immobiliers modifier

Après les révélations d'acquisitions suspectes de biens immobiliers par son frère Flávio Bolsonaro[42], c'est en décembre 2020 au tour d'Eduardo Bolsonaro d'être l'objet d'une enquête préliminaire du STF (Cour suprême) sur l'achat, en partie en argent liquide, d'appartements dans les quartiers sud de Rio de Janeiro[43].

Notes et références modifier

  1. https://www.camara.leg.br/deputados/92346/biografia |Câmara dos deputados.
  2. https://especiais.gazetadopovo.com.br/eleicoes/2018/filho-de-bolsonaro-ja-o-deputado-mais-votado-da-historia-brasil/ |Filho de Bolsonaro já é o deputado federal mais votado da história do Brasil] [https://www.eleicoes2018.com/eduardo-bolsonaro/ Fiche officielle des élections en 2018.
  3. (pt-BR) « Em monografia na faculdade, Eduardo discordava da prisão em 2ª instância », sur Exame, (consulté le ).
  4. https://noticias.gospelmais.com.br/partido-social-cristao-apresenta-estrelas-eleicoes-68976.html |Partido Social Cristão apresenta suas “estrelas” para as próximas eleições.
  5. https://noticias.r7.com/brasil/filho-de-bolsonaro-diz-que-estuprador-deve-morrer-assista-06112014 |Filho de Bolsonaro diz que estuprador deve morrer.
  6. Thomas Cantaloube, « Quand le Trump de Washington rencontre le Trump des tropiques », sur Mediapart, (consulté le ).
  7. « La Presse au Brésil : durs lendemains pour le « Trump des tropiques » », La Presse,‎ (lire en ligne).
  8. « Brésil. Vives tensions au sein du parti de Jair Bolsonaro », sur Courrier international, .
  9. (pt-BR) « Eduardo Bolsonaro retorna à liderança do PSL », sur G1 (consulté le ).
  10. « Du Brésil à la Floride, le crépuscule de Jair Bolsonaro », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. http://www.cnj.jus.br/files/atos_administrativos/resoluo-n213-15-12-2015-presidncia.pdf |Teste de la resolução 213/15.
  12. http://www.justificando.com/2016/04/27/eduardo-bolsonaro-propoe-projeto-que-coloca-fim-nas-audiencia-de-custodia/ |Eduardo Bolsonaro propõe projeto que coloca fim nas “Audiência de Custódia”.
  13. http://www.ebc.com.br/noticias/politica/2016/05/eduardo-bolsonaro-apresenta-projeto-de-lei-que-criminaliza-apologia-ao |Eduardo Bolsonaro apresenta projeto que criminaliza comunismo.
  14. (pt-BR) « Eduardo Bolsonaro diz que Brasil também deve considerar antifas como organizações terroristas », sur Valor Econômico.
  15. (pt-BR) Do G1 et em São Paulo, « Pacote anticorrupção: veja voto de cada um sobre 'reportante do bem' », sur Política, (consulté le ).
  16. (pt-BR) « Deputado pede para STF derrubar emenda sobre abuso de autoridade », sur G1 (consulté le ).
  17. http://g1.globo.com/politica/noticia/2016/03/mpf-entrega-2-milhoes-de-assinaturas-em-apoio-propostas-contra-corrupcao.html |Ministério Público entrega 2 milhões de assinaturas contra a corrupção.
  18. (pt-BR) « STF anula votação das 10 medidas contra a corrupção; leia a decisão », sur Poder360, (consulté le ).
  19. https://g1.globo.com/politica/noticia/veja-como-deputados-votaram-no-impeachment-de-dilma-na-pec-241-na-reforma-trabalhista-e-na-denuncia-contra-temer.ghtml |Veja como deputados votaram no impeachment de Dilma.
  20. https://www.cartacapital.com.br/politica/como-votou-cada-deputado-sobre-a-denuncia-contra-temer |Como votou cada deputado sobre a denuncia a Temer.
  21. « Les fils Bolsonaro, plus inquiétants encore que leur père », sur Slate.fr, .
  22. https://brasil.elpais.com/brasil/2014/11/04/politica/1415057964_741125.html | Eduardo Bolsonaro: “Não vejo por que teria que ir desarmado ao protesto”.
  23. https://g1.globo.com/politica/noticia/pgr-denuncia-deputado-jair-bolsonaro-por-racismo.ghtml |PGR denucia deputado Jair Bolsonaro por racismo.
  24. http://g1.globo.com/globo-news/jornal-globo-news/videos/v/eduardo-bolsonaro-para-fechar-o-stf-basta-um-cabo-e-um-soldado/7103995/ |Em vídeo, filho de Bolsonaro diz que para fechar o STF basta 'um soldado e um cabo'.
  25. https://g1.globo.com/politica/eleicoes/2018/noticia/2018/10/22/celso-de-mello-e-alexandre-de-moraes-reagem-a-fala-de-eduardo-bolsonaro-sobre-fechamento-do-stf.ghtml |Toffoli, Moraes e Celso de Mello reagem à fala de Eduardo Bolsonaro sobre fechamento do STF.
  26. https://noticias.r7.com/eleicoes-2018/filho-de-bolsonaro-pede-desculpas-por-video-em-que-sugere-fechar-stf-22102018 |Filho de Bolsonaro pede desculpas.
  27. https://www.correiodoestado.com.br/eleicoes-2018/se-alguem-falou-em-fechar-o-stf-precisa-consultar-um-psiquiatra-diz/339142/ |'Se alguém falou em fechar o STF precisa consultar um psiquiatra', diz Bolsonaro.
  28. « Brésil: un fils de Bolsonaro évoque une dictature "si la gauche se radicalise" », sur Le Point (consulté le ).
  29. « Brésil: un fils de Bolsonaro évoque une dictature "si la gauche se radicalise" », sur Bourse Direct (consulté le ).
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  33. a b c et d « Brésil : des "Trumpistes" pour sauver le soldat Bolsonaro », sur France 24, (consulté le ).
  34. « Eduardo Bolsonaro (sur Instagram ): Tive a prazer de conhecer hoje em Nova York Steve Bannon @steve_bannon, estrategista da campanha presidencial de Donald Trump 2016 @realdonaldtrump . Ocasião em que tivemos uma excelente conversa e compartilhamos da mesma visão de mundo. Sr. Bannon afirmou ser um entusiasta da campanha de Jair Bolsonaro e certamente estamos em contato para somar forças, principalmente contra o marxismo cultural », sur Instagram (consulté le ), cité par Olivier Tesquet dans un article intitulé « Bolsonaro élu au Brésil : les réseaux sociaux font-ils la courte échelle aux populistes ? », paru dans Télérama le 29 octobre 2018 (mis à jour le 8 décembre 2020 sur telerama.fr).
  35. « Bolsonaro élu au Brésil : les réseaux sociaux font-ils la courte échelle aux populistes ? », sur Télérama, (consulté le ).
  36. Renaud Lambert, « En Amérique latine, des gouvernements affrontent les patrons de presse », sur Le Monde diplomatique, .
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  43. (pt-BR) 'Renato Souza', « PGR vai apurar compra de imóveis por Eduardo Bolsonaro com dinheiro vivo », sur Política, (consulté le ).

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