Egbert d'York

archevêque d'York

Ecgberht ou Egbert est un prélat anglo-saxon mort le .

Ecgberht
Image illustrative de l’article Egbert d'York
Un sceat d'argent au nom d'Eadberht.
Biographie
Père Eata (d)
Décès
Évêque de l'Église catholique
Évêque puis archevêque d'York

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Frère du roi Eadberht de Northumbrie, il est évêque d'York à partir de 732, puis archevêque à partir de 735. Correspondant de Bède le Vénérable et Boniface de Mayence, il est l'un des principaux hommes d'Église anglais du VIIIe siècle.

Biographie

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Issu de la lignée royale de Bernicie, Ecgberht est le frère d'Eadberht, qui devient roi de Northumbrie en 737. Un autre frère, Ecgred, meurt lors d'un voyage à Rome entrepris avec Ecgberht, durant lequel ce dernier est ordonné diacre. D'après Alcuin, Ecgberht est l'élève de Bède le Vénérable, mais cette affirmation est peut-être à prendre au figuré : Alcuin lui-même se décrit comme un élève de Bède, alors qu'il ne l'a jamais connu, pour dire qu'il a étudié de près ses travaux. Bède est en tout cas l'auteur d'une lettre adressée à Ecgberht en 734 (Epistola ad Ecgberhtum episcopum), dans laquelle le vieux moine (il meurt l'année suivante) offre ses conseils au nouvel évêque d'York. Il le presse de diviser son vaste diocèse, ce qu'Ecgberht ne fait jamais[1].

En 735, le pape Grégoire III envoie un pallium à Ecgberht, signe de son élévation au rang d'archevêque. Il collabore étroitement avec son frère Eadberht dans le gouvernement de la Northumbrie, une période qu'Alcuin qualifie par la suite de véritable âge d'or pour le royaume. Le pape Paul Ier adresse néanmoins une lettre à Ecgberht pour annuler une décision prise avec son frère concernant trois monastères pris à un abbé et remis à un laïc. Ecgberht pose les fondations de l'école de la cathédrale d'York et de son importante bibliothèque, qui est grandement développée par son successeur Æthelberht[1],[2].

Ecgberht meurt le . Il est inhumé en la cathédrale d'York[1].

Œuvres

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Une page d'une copie du pénitentiel attribué à Ecgberht (Bibliothèque apostolique vaticane, Pal. lat. 554).

Ecgberht est l'auteur d'un « Dialogue sur les institutions ecclésiastiques » (Dialogus ecclesiasticae institutionis), un véritable code de lois religieux qui décrit procédures et peines requises pour diverses situations, y compris le wergild des hommes d'Église. D'autres œuvres lui sont attribuées de manière plus incertaine, dont un pénitentiel (Excarpsum de canonibus catholicorum patrum) et un pontifical[3].

Références

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  1. a b et c Mayr-Harting 2004.
  2. Lapidge 2014, p. 161-162.
  3. Ryan 2012, p. 43-44.

Bibliographie

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  • Jean-Paul Bouhot, « Les pénitentiels attribués à Bède le Vénérable et à Egbert d'York », Revue d'histoire des textes, no 16,‎ , p. 141-169 (lire en ligne).
  • (en) Michael Lapidge, « Ecgberht », dans Michael Lapidge, John Blair, Simon Keynes et Donald Scragg (éd.), The Wiley Blackwell Encyclopedia of Anglo-Saxon England, Wiley Blackwell, , 2e éd. (ISBN 978-0-470-65632-7).
  • (en) Henry Mayr-Harting, « Ecgberht (d. 766) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne Inscription nécessaire).
  • Martin J. Ryan, « Archbishop Ecgberht and His Dialogus », dans Alexander R. Rumble (éd.), Leaders of the Anglo-Saxon Church : From Bede to Stigand, Boydell & Brewer, , p. 41-60.

Liens externes

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