Einar Englund

compositeur et pianiste finlandais

Sven Einar Englund, né à Ljugarn, dans l'île suédoise de Gotland le et mort à Visby (île de Gotland) le , est un compositeur finlandais[1].

Einar Englund
Description de l'image EinarEnglund1957.jpg.
Nom de naissance Sven Einar Englund
Naissance
Ljugarn, Drapeau de la Suède Suède
Décès (à 83 ans)
Visby, Drapeau de la Suède Suède
Lieux de résidence Helsinki, Drapeau de la Finlande Finlande
Activité principale Compositeur
Formation Académie Sibelius
Maîtres Selim Palmgren et Bengt Carlson (sv), Martti Paavola, Leo Funtek
Enseignement Académie Sibelius
Distinctions honorifiques Médaille Pro Finlandia

Biographie modifier

Einar Englund a étudié la composition à l'Académie Sibelius d'Helsinki avec Selim Palmgren et Bengt Carlson (sv) de 1933 à 1941, le piano avec Martti Paavola et l'orchestration avec Leo Funtek[1].

Mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, il est blessé à la main[1]. Cette blessure ne contraria pas sa carrière de pianiste, et il a créé et joué son concerto pour piano no 1 en 1955. La guerre a aussi marqué le musicien dans son style, qui donne le titre de Symphonie de guerre à sa première symphonie[2], empreinte d'une rythmique martiale[1], tout comme un Vaughan Williams utilise des rythmes saccadés et martiaux dans ses 1re et 6e symphonies. Cependant, selon le compositeur lui-même, c'est surtout sa 5e symphonie Fennica qui subit l'influence de ces années noires[3].

Après guerre, il joue dans des orchestres de variétés et dans des cabarets de jazz[1] où il se montre un brillant improvisateur. Il poursuit ensuite ses études avec Aaron Copland à Tanglewood en 1949[1], puis en Russie où il est impressionné par Prokofiev et Chostakovitch. En 1957, il est critique musical pour le quotidien finlandais Hufvudstadsbladet à Helsinki[1]. L'émergence de nouveaux compositeurs finlandais dans les années 1950 et 1960 dont Englund rejette le style jugé trop moderne, va marginaliser le compositeur qui est alors très critiqué. C'est durant la décennie 1960 qu'Englund reste quasi silencieux; il ne refait surface qu'au début des années 1970 avec sa 3e symphonie. De 1958 à 1982, il enseigne la théorie et la composition à l'Académie d'Helsinki[1],[2]. Parmi ses élèves se trouve notamment Harri Ahmas. Englund est un traditionaliste, il subit l'influence néo-classique de la première période de Stravinsky des années 1920-1930, puis plus tard celles de Bartók et de Chostakovitch.

Il fut marié deux fois, en 1941 à Meri Mirjam Gyllenbögel (décédée en 1956)[2] dont il eut deux garçons et une fille, puis à Maynie Sirén Smolander, chanteuse, qu'il accompagna au piano[2], de 1958 à sa propre mort en 1999, dont il eut un fils[1]. Englund a écrit son autobiographie intitulée Dans l'ombre de Sibelius.

Les labels Ondine et Finlandia ont enregistré la quasi-totalité de ses œuvres et ce faisant, ont beaucoup contribué à la connaissance du musicien dans le monde entier.

Œuvres (sélection) modifier

Il a composé sept symphonies, de la musique concertante pour piano, violoncelle, flûte, clarinette ; de la musique de chambre, deux ballets, des musiques de film[1],[4].

  • Quintette avec piano (1941)
  • Symphonie no 1 Symphonie de guerre (1946) créée en 1947
  • Symphonie no 2 Merle Noir, créée en 1948
  • La Muraille de Chine, suite concertante pour la pièce éponyme de Max Frisch (1949)
  • Concerto pour violoncelle (1954)
  • Concerto pour piano no 1 (1955)
  • Symphonie no 3 (1969-71)
  • Symphonie no 4 Nostalgique, créée en 1976
  • Symphonie no 5 Fennica (1977)
  • Symphonie no 6 Aphorismes (1984)
  • Concerto pour violon et orchestre (1981)
  • Concerto pour flûte (1985)
  • Quatuor à cordes (1985-1986)
  • Symphonie no 7 (1988)
  • Concerto pour clarinette (1991)
  • 2 ballets : Sinuhe et Odysseus (Ulysse)

Musiques de film modifier

Citations modifier

« Je peux lire votre destinée dans vos yeux. Vous deviendrez un grand compositeur » : Sibelius à Englund en 1941.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i et j (en-GB) Guy Rickards, « Einar Englund », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d « Olympedia – Einar Englund », sur www.olympedia.org (consulté le )
  3. Jaakko Haapaniemi, livret du CD Symphony no 4 et 5, Ondine ODE 961-2
  4. (en) « https://www.worldcat.org/identities/lccn-n82149132/ »

Articles connexes modifier

Liens externes modifier