Eizō Tanaka

Réalisateur japonais (1886-1968)

Eizō Tanaka (田中 栄三, Tanaka Eizō?, - ) est un réalisateur, scénariste et acteur du début du cinéma japonais.

Eizō Tanaka
Description de cette image, également commentée ci-après
Eizō Tanaka dans L'Oie sauvage (1953).
Naissance
Chūō-ku (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonaise
Décès (à 81 ans)
Setagaya (Japon)
Profession Réalisateur
Scénariste
Acteur
Films notables Kyōya eirimise

Biographie

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Eizō Tanaka est d'abord formé comme comédien du mouvement shingeki auprès de Kaoru Osanai, puis rejoint le studio Nikkatsu en 1917[1]. Il fait ses débuts comme réalisateur en 1918[2], mais travaille essentiellement avec des histoires shinpa et non avec les techniques shingeki auxquelles il est habitué, bien que deux premiers films, Le Cadavre vivant (Ikeru shikabane) et La Cerisaie (Sakura no sono) soient basés sur Tolstoï et Chekhov respectivement[3]. Travaillant en parallèle avec le mouvement du cinéma pur, Eizō Tanaka réalise deux films, Kyōya eirimise (1922) et Dokuro no mai (1923), basés sur ses propres scénarios, très bien accueillis pour leur technique cinématographique[1]. Il reste un cinéaste plutôt conservateur et utilise toujours des onnagata (acteurs mâles) pour les rôles féminins, y compris pour son chef-d’œuvre Kyōya eirimise, mélodrame sur l'amour destructeur d'un marchand pour une geisha. Il emploie des actrices pour la première fois dans Dokuro no mai (1923), histoire d'un moine se remémorant sa jeunesse et ses premiers amours[3].

Sa carrière de réalisateur s'interrompt fin 1923, il ne réalisera plus que deux films sonores mineurs dans les années 1930[3] mais il écrit également des scénarios pour des réalisateurs comme Kenji Mizoguchi et Yutaka Abe[1] et se concentre sur sa carrière d'acteur, apparaissant dans les films de Tadashi Imai et Shirō Toyoda. Dans la seconde partie de sa vie, Eizō Tanaka est aussi actif comme formateur. Il enseigne au Nihon Eiga Haiyū Gakkō et à l'université Nihon où il soutient la carrière d'acteurs tels que Kōji Shima, Isamu Kosugi et Shin Saburi[1],[2]. Il écrit enfin plusieurs livres, dont une histoire du shingeki[1].

Filmographie sélective

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Teinosuke Kinugasa (au centre) et Hideo Fujino (à droite) dans Hakucho no uta (1920).
Teinosuke Kinugasa (à gauche) et Hideo Fujino (à droite) dans Hakucho no uta (1920).

Tous produits par la Nikkatsu sauf indication contraire[3],[4].

Comme réalisateur

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  • 1918 : Ikeru shikabane (生ける屍?)[5]
  • 1918 : Sakura no sono (桜の園?)
  • 1918 : Chikyōdai (乳姉妹?)
  • 1918 : Chichi no namida (父の涙?)[5]
  • 1918 : Matsukaze Murasame (松風村雨?)
  • 1919 : Shin nozakimura (新野崎村?)[5]
  • 1919 : Ukishizumi (浮き沈み?)
  • 1919 : Biwa uta (琵琶歌?)
  • 1920 : Kurokami (黒髪?)[6]
  • 1920 : Hakucho no uta (白鳥の歌?)[6]
  • 1920 : Asahi sasu mae (朝日さす前?)[7]
  • 1922 : Chikyōdai (乳姉妹?) - nouvelle version du film de 1918
  • 1922 : Kyōya eirimise (京屋襟店?)
  • 1923 : Dokuro no mai (髑髏の舞?)
  • 1932 : Namiko (浪子?) (produit par Oriental Film (オリエンタル映画社?))
  • 1933 : Shōnen Chūshingura (少年忠臣蔵?) (produit par Kyōdai Productions (兄弟プロダクション?))

Comme scénariste

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Comme acteur

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Notes et références

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  1. a b c d et e (ja) Tatsuhiko Shigeno, Nihon eiga jinmei jiten, vol. Kantokuhen, Tokyo, Kinema Junpōsha, (ISBN 4-87376-208-1), « Tanaka Eizō », p. 495–496.
  2. a et b (ja) « Tanaka Eizō », Kodansha (consulté le ).
  3. a b c et d (en) Alexander Jacoby, A Critical Handbook of Japanese Film Directors : From the Silent Era to the Present Day, Berkeley, Stone Bridge Press, , 398 p. (ISBN 978-1-933330-53-2), p. 300–302.
  4. (ja) « 田中栄三 », JMDb (consulté le ).
  5. a b et c (ja) « 第11回 無声期日本映画のスチル写真(1)─日活向島篇①1910年代 », sur www.nfaj.go.jp (consulté le ).
  6. a et b (ja) « 第12回 無声期日本映画のスチル写真(2)─日活向島篇②1920年代 », sur www.nfaj.go.jp (consulté le ).
  7. (ja) « 朝日さす前 (Asahi sasu mae) », sur www.nikkatsu.com, Nikkatsu (consulté le ).
  8. (ja) « 恋愛清算帳 (Ren'ai seisan-chō) », sur www.nikkatsu.com, Nikkatsu (consulté le ).

Liens externes

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