El baile de los que sobran

troisième single de l'album Pateando piedras du groupe chilien Los Prisioneros

El baile de los que sobran (« La danse des laissés-pour-compte ») est le troisième single de l'album Pateando piedras du groupe chilien Los Prisioneros. Sortie en 1986, elle est considérée comme la chanson la plus importante du groupe et un des plus grands classiques de la musique populaire chilienne. Elle a été écrite et composée par Jorge González.

Description

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El baile de los que sobran, vinyle promotionnel de 7 pouces.

Sortie en 1986, la chanson est devenue un des grands classiques de la musique populaire chilienne. Elle aborde le thème des inégalités sociales, à commencer par l'éducation[1]. « La danse des laissés-pour-compte » évoque ces jeunes de classe populaire qui, une fois diplômés, se rendent compte que leurs possibilités de travail ou d'accès à l'éducation supérieure sont très limitées, du fait des manques de moyens de l'enseignement public.

« La danse... » évoque ceux qui se retrouvent chômeurs ou frustrés (« Encore une nuit à marcher, encore une fin de mois sans nouveauté »), et qui n'ont rien d'autre à faire que « taper dans les pierres », c'est-à-dire ne rien faire[2].

Références culturelles

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Dans la culture populaire et dans le milieu politique chilien, l'expression « taper dans les pierres » est désormais une expression classique pour aborder le thème des inégalités d'éducation au Chili[3].

« La danse des laissés-pour-compte », et d'autres chansons de Los Prisioneros, sont devenues un symbole de lutte contre la répression de la dictature militaire. À l'approche du plébiscite de 1988, alors que le groupe s'était prononcé en faveur du non, cette chanson a été de plus en plus censurée[2].

Graffiti inspiré de la chanson réalisé à Santiago durant les manifestations chiliennes de 2019.

La chanson est aussi devenue un des hymnes des manifestations chiliennes de 2019[1]. Le chanteur Jorge González a déclaré qu'il « est très triste qu'il faille encore chanter cette chanson. Elle a été créée dans les mêmes conditions qu'elle est chantée : pendant un couvre-feu et sous les balles »[4].

Références

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  1. a et b (es) « Protestas en Chile: El baile de los que sobran, la mítica canción de Los Prisioneros que se convirtió en el himno de la marcha más grande del país », BBC,‎ (lire en ligne).
  2. a et b (es) « El baile de los que sobran », sur Memoria Chilena (consulté le ).
  3. (es) « Desigualdad en Chile: pateando piedras » (consulté le ).
  4. (es) « Jorge González y El baile de los que sobran: Es triste que se siga cantando », Cooperativa.cl (consulté le ).